En théorie, parce qu'il existe une catégorie de métiers qui ne servent objectivement à rien. On leur a même donné un nom: les bullshit jobs.
Je m'en veux de penser ça mais...
- Initiateur de la discussion Ipsie
- Date de début
Je m’en veux de penser ça, mais je trouve pas ça très normal ce que m’a dit la médecin du don de sang aujourd’hui sur la fréquence de mes dons...
Il y a plusieurs années que je n’avais pas donné, parce que la dernière fois que j’ai donné mon sang, l’EFS m’a envoyé un courrier pour me dire que j’avais un taux trop élevé de globules blancs, et que donc ils ne prendraient plus mes dons tant que j’aurais pas eu l’avis de mon médecin perso. Mais voilà, entre temps la vie est passée, mon médecin de l’époque ne me mettait pas très à l’aise et ne me prescrivait pas de prise de sang et ne me prenais pas au sérieux (« vous seriez pas un peu hypocondriaque par hasard ? » -> je le voyais moins d’une fois par an, je déteste aller chez le médecin...) Bref plusieurs raisons ont fait que ce soucis de globules blancs qui en fait était lié au tabac n’a été réglé qu’il y a un an et demie. J’ai un nouveau médecin cool, qui m’écoute et me prend au sérieux et mon arrêt du tabac a réglé le soucis de GB. Donc j’ai voulu recommencé les dons.
J’y suis allée aujourd’hui et la médecin qui m’a fait passél’entretien m’a fait plusieurs réflexions quant à mes « non-dons » ces dernières années, et à la fin de l’entretien m’a dit « j’espère qu’on va vous revoir plus souvent, au moins une fois par an quand même ! », et elle l’a dit d’un ton ! C'était à moitié un reproche, à moitié condescendant, enfin je sais pas, je l’ai super mal pris...
Et je m’en veux vraiment de penser ça mais je trouve pas ça normal de dire de pareilles choses sur ce ton à un donneur, parce que je viens donner, je trouve ça cool en fait déjà, il y a plein de gens qui s’en fichent, et moi je fais l’effort de venir, donc c’est peut-être pas la peine de me shamer sur la fréquence de mes dons en fait... (elle peut pas savoir que je suis pas fan de prises de sang, que je suis déjà obligée d’en faire plusieurs par an et que ça me gonfle, que j’ai des hématomes à chaque foutue fois,... et que du coup le don de sang c’est un poil angoissant, et OK c’est pas sa faute tout ça mais voilà quoi !)
Bref fallait que ça sorte, parce que j’arrête pas d’y penser à cette phrase, et j’ai mal au bras et je trouve vraiment pas ça cool, même si je sais que c’est important de donner, j’ai pas besoin qu’on me fasse la leçon, personne connaît ma vie à part moi et je me suis sentie obligée de me justifier alors que j'étais contente au début de mon initiative... Bref je me sens pas vraiment légitime à me plaindre mais ça m’a touchée...
Il y a plusieurs années que je n’avais pas donné, parce que la dernière fois que j’ai donné mon sang, l’EFS m’a envoyé un courrier pour me dire que j’avais un taux trop élevé de globules blancs, et que donc ils ne prendraient plus mes dons tant que j’aurais pas eu l’avis de mon médecin perso. Mais voilà, entre temps la vie est passée, mon médecin de l’époque ne me mettait pas très à l’aise et ne me prescrivait pas de prise de sang et ne me prenais pas au sérieux (« vous seriez pas un peu hypocondriaque par hasard ? » -> je le voyais moins d’une fois par an, je déteste aller chez le médecin...) Bref plusieurs raisons ont fait que ce soucis de globules blancs qui en fait était lié au tabac n’a été réglé qu’il y a un an et demie. J’ai un nouveau médecin cool, qui m’écoute et me prend au sérieux et mon arrêt du tabac a réglé le soucis de GB. Donc j’ai voulu recommencé les dons.
J’y suis allée aujourd’hui et la médecin qui m’a fait passél’entretien m’a fait plusieurs réflexions quant à mes « non-dons » ces dernières années, et à la fin de l’entretien m’a dit « j’espère qu’on va vous revoir plus souvent, au moins une fois par an quand même ! », et elle l’a dit d’un ton ! C'était à moitié un reproche, à moitié condescendant, enfin je sais pas, je l’ai super mal pris...
Et je m’en veux vraiment de penser ça mais je trouve pas ça normal de dire de pareilles choses sur ce ton à un donneur, parce que je viens donner, je trouve ça cool en fait déjà, il y a plein de gens qui s’en fichent, et moi je fais l’effort de venir, donc c’est peut-être pas la peine de me shamer sur la fréquence de mes dons en fait... (elle peut pas savoir que je suis pas fan de prises de sang, que je suis déjà obligée d’en faire plusieurs par an et que ça me gonfle, que j’ai des hématomes à chaque foutue fois,... et que du coup le don de sang c’est un poil angoissant, et OK c’est pas sa faute tout ça mais voilà quoi !)
Bref fallait que ça sorte, parce que j’arrête pas d’y penser à cette phrase, et j’ai mal au bras et je trouve vraiment pas ça cool, même si je sais que c’est important de donner, j’ai pas besoin qu’on me fasse la leçon, personne connaît ma vie à part moi et je me suis sentie obligée de me justifier alors que j'étais contente au début de mon initiative... Bref je me sens pas vraiment légitime à me plaindre mais ça m’a touchée...
Moi, ça fait plus que me perturber, ça me choque, d'autant plus que la seule justification de cette interdiction date des débuts de l'épidémie du VIH, où on croyait que le virus ne touchait pas les hétéros. Et je ne comprends pas pourquoi cette interdiction n'a pas été levée dès qu'on a su qu'elle se basait sur du bullshit.
@Cépamoi @Elliana de ce que je vois en tant qu'agent public, c'est que la "rationalisation" entraîne une dégradation de nos conditions de travail (l'environnement de travail, les moyens qu'on nous donne, le nombre de personnes pour le nombre de prestations demandées) tout en conservant la lourdeur du ministère et en augmentant la complexité des processus, puisqu'on applique des méthodes issues directement du privé sans prendre en compte les spécificités du public, et on patche pour que l'ensemble tienne à peu près.
Pour donner une idée avec un mini exemple: dans nos bureaux les néons se mettent aléatoirement à nous lâcher du pyralène sur la tronche (produit interdit depuis longtemps en raison de sa toxicité). La sous-traitance qui fait le ménage ne peut pas y toucher puisque c'est un produit dangereux, c'est pas dans leur cadre (encore heureux). L'organisme de mon ministère chargé de l'infra ne peut pas s'en charger, parce qu'ils mettent minimum plusieurs mois avant d'intervenir. Donc hop, je prends du sopalin et du liquide vaisselle et je nettoie ça comme je peux. Je signale le bouzin au CHSCT, qui nous répond de ne pas allumer la lumière (mais bon on y a pensé avant). 6 mois après on reçoit des lampes de bureau. Demande de travaux à l'infra faite dès le début. Cette histoire c'était il y a plus de trois ans, il n'y a pas d'intervention dans mon couloir, les budgets étant annualisés, changer les plafonniers (dans un bâtiment à l'amiante histoire de faciliter les choses) revient trop cher sur un an. Donc c'est repoussé aux calendes grecques puisque ça ne rentrera jamais dans la petite ligne qui est consacrée à ça chaque année.
Au bout du compte ça fait trois ans que je bosse dans le noir avec des lampes de bureau nazes, avec comme alternative de la lumière mais le risque que du pyralène me retombe dessus, parce que la ligne de budget ne s'adapte pas à notre réalité, alors qu'avant le site gérait comme il voulait son budget travaux.
Évidemment ce n'est qu'un exemple, parmi plein d'autres et sur plein de domaines que j'ai pu voir, tout en ne voyant pas les effets positifs des politiques appliquées chez nous, et en subissant des baisses d'effectifs.
Pour donner une idée avec un mini exemple: dans nos bureaux les néons se mettent aléatoirement à nous lâcher du pyralène sur la tronche (produit interdit depuis longtemps en raison de sa toxicité). La sous-traitance qui fait le ménage ne peut pas y toucher puisque c'est un produit dangereux, c'est pas dans leur cadre (encore heureux). L'organisme de mon ministère chargé de l'infra ne peut pas s'en charger, parce qu'ils mettent minimum plusieurs mois avant d'intervenir. Donc hop, je prends du sopalin et du liquide vaisselle et je nettoie ça comme je peux. Je signale le bouzin au CHSCT, qui nous répond de ne pas allumer la lumière (mais bon on y a pensé avant). 6 mois après on reçoit des lampes de bureau. Demande de travaux à l'infra faite dès le début. Cette histoire c'était il y a plus de trois ans, il n'y a pas d'intervention dans mon couloir, les budgets étant annualisés, changer les plafonniers (dans un bâtiment à l'amiante histoire de faciliter les choses) revient trop cher sur un an. Donc c'est repoussé aux calendes grecques puisque ça ne rentrera jamais dans la petite ligne qui est consacrée à ça chaque année.
Au bout du compte ça fait trois ans que je bosse dans le noir avec des lampes de bureau nazes, avec comme alternative de la lumière mais le risque que du pyralène me retombe dessus, parce que la ligne de budget ne s'adapte pas à notre réalité, alors qu'avant le site gérait comme il voulait son budget travaux.
Évidemment ce n'est qu'un exemple, parmi plein d'autres et sur plein de domaines que j'ai pu voir, tout en ne voyant pas les effets positifs des politiques appliquées chez nous, et en subissant des baisses d'effectifs.
@Cépamoi il n'a jamais été reconnu officiellement que c'est du pyralène (il n'y a aucun doute sur le fait que c'en est), à partir de là pas de problème de toxicité reconnu donc le CHSCT ne note que le souci de la luminosité
@PetitPomelo Ouais, en fait, même si c'est un peu plus complexe que je le pensais, ça reste malgré tout de l'homophobie ordinaire.
Mais en fait les "bullshit jobs" est ce qu'on ne les appelle pas comme ça parce qu'ils sont liés au capitalisme et ont absolument zéro valeur hors de ce système ? C'est comme ça que je comprenais le terme moi. Du coup je me demande dans quel mesure c'est pertinent de débattre si au fond ils sont utiles ou pas d'un point de vue particulier alors que ça relève d'une conception générale de la société.
Non tu confonds, les 4 mois ne sont pas à cause de la fenêtre sérologique, qui est de 8-10 jours dans mes souvenirs.
Les 4 mois sans changement de partenaire sexuel pour les non-HSH et les 1 ans avec abstinence pour les HSH (hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes) c'est basé sur un modèle statistique: à partir de combien de mois, en général, par groupe de population, on arrive à un risque infime / négligeable de transfusion du VIH ?
La prévalence du VIH chez les HSH, c'est 100 fois plus que chez les non-HSH (dans le cas où ils n'appartiennent pas à non plus à d'autres groupes où la prévalence est plus élevée que la normale: toxicomanes à drogues injectables, immigrés d'un pays d'Afrique subsaharienne).
Statistiquement, vu la prévalence du VIH dans ce groupe de population, si le nombre de mois tombait actuellement à 4 mois pour les HSH, le risque deviendrait, selon les critères de l'organisme du don du sang, non négligeable.Et c'est un risque qu'ils ne veulent pas prendre, ce qui est compréhensible (à noter que lesles ann passées la moitié des personnes dépistées au don du sang comme porteuses du VIH l'avaient contracté dans le cadre de relations sexuelles entre hommes, alors que les HSH sont une catégorie minoritaire à l'échelle de la population globale).
Donner son sang n'est pas un droit, c'est la sécurité des personnes transfusées qui passe avant tout.
Dernière édition :
C'est un peu HS mais du coup elle vient d'où la règle des 4 mois d'attente entre rapport à risque et dépistage pour détecter le virus ? (C'est une vraie question c’est pas pour te prendre en faute ou je ne sais quoi
) Ou alors c'est juste que je dois mal comprendre le terme "fenêtre sérologique" 
Comme je l'ai dit les 4 mois ça vient d'un modèle statistique (même s'il y a pu y avoir un lien il y a longtemps quand les moyens de détection du VIH n'étaient pas aussi performants et donc que c'était plus long mais bon c'était pas 5 mois non plus, plus un mois un mois et demi il me semble).C'est un peu HS mais du coup elle vient d'où la règle des 4 mois d'attente entre rapport à risque et dépistage pour détecter le virus ? (C'est une vraie question c’est pas pour te prendre en faute ou je ne sais quoi
Contrairement à ce qu'à dit @PetitPomelo la fenêtre sérologique ça n'a rien à voir: c'est la période entre la contamination et le moment où il peut être détecté. Plus d'infos ici:
http://www.lecrips-idf.net/professi...e-VIH/VIH-seroconversion-marqueurs-viraux.htm
(j'ai dis 8-10 jours mais c'est plus 10-15 jours en fait en vérifiant).
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