Tu es bien gentille de t'en vouloir pour ça. Les gens qui tournent en dérision les modes de vie sains et respectueux me donnent systématiquement des envies de meurtre, et ça, je m'en veux pas du tout de le penser.
@Rocksteady
Je ne suis pas d'accord Oui, on qualifie l'humour gras et sexiste ainsi mais ça ne sort pas d'un chapeau. On le fait parce qu'il y a mépris de classe à la base.
Certes, on peut dire d'un intellectuel qu'il a fait une blague beauf mais on ne dira pas que c'est un beauf. Le nom commun, on le réserve à une catégorie spécifique d'individus dont on considère à priori qu'ils ne seront jamais des intellectuels.
A mon avis, en continuant de qualifier de beauf cet humour, on entretient le mépris qui vise les "beaufs". Quand on qualifie une personne de beauf, c'est rarement pour la valoriser.
Edit:
Ton chef d'entreprise sera qualifié de beauf pas seulement à cause de ses blagues mais parce qu'on jugera qu'il a une conduite " non éduquée ", qu'il ne correspond pas à la vision qu'on a du " vrai" chef d'entreprise.
Bolloré (autant prendre un gros exemple ) ne sera jamais qualifié de beauf. Par contre Monsieur truc qui est chef d'entreprise et a des codes de culture populaire si. Habillement, langage, valeurs, passions, c'est comme ça qu'on catégorise.
Un chef d'entreprise peut de plus très bien venir des classes populaires.
... ou pas.Un chef d'entreprise qui ne correspond pas à ces stéréotypes sera uniquement dit sexiste, raciste, homophobe
Je ne suis pas d'accord non plus et je rejoins là @Dame Verveine , qualifier un humour de "beauf" c'est péjoratif et donc forcément il y a de la distanciation de la par de l'émetteur, que ça concerne un chef d'entreprise ou Kévin le fan de tuning.si son humour est qualifié de beauf, c'est souvent dans une optique de distanciation, pour distancer la parole dite par l'émetteur de l'émetteur en personne, phénomène qu'on ne constate pas quand on dit que Kevin a un humour beauf.
... alors que c'est justement le sujet, non? L'image qu'on s'en fait elle provient en partie de certains habitus de classe (les mecs de 40 ans qui tournent au pastis et font des "commentaires" gras sur les femmes et sur toi la fille de leur pote lors de l'apéro, c'est pas non plus une légendej'entends groupe populaire ainsi que les présupposés: non pas ce qui est mais l'image qu'on s'en fait à l'extérieur du groupe et qui a des incidences sur la perception dans le groupe car on entre dans des rapports sociaux (interactions, domination) Je ne parle pas habitus de classe.
Effectivement j'ai dû relire 4 fois ça pour le comprendre :Désolée pour le vocabulaire Au-delà d'être d'accord ou pas, j'aimerais tellement partager ces outils qui avec la socio (on bosse beaucoup avec) aide vraiment à comprendre le réel social. Mais la vérité, c'est que je n'y arrive pas. Ca fait référence à trop de contenus précis de la discipline.
En gros tu dis qu'on juge ce que dit une personne en fonction de sa classe sociale (je traduis).La distanciation était par rapport aux relations inter et intragroupe dans le sens " comment on s'explique la conduite d'autrui selon la position sociale" parce que ce n'est pas une réaction qui a pour seule origine les classes sociales supérieures. Donc, je ne parlais pas de l'émetteur qui va se distancer de ce qu'il dit mais de comment le récepteur va juger différemment (au-delà de son avis) l'émetteur à cause de la position sociale de celui-ci (d'où mon lien entre l'adjectif beauf et le nom commun beauf qu'on attribue ou non selon la personne qu'on a en face) (c'est dans un cadre de rapports sociaux mais aussi dans un cadre de construction de soi au sens psycho et psycho socio)