@Madhiko
Alors évidemment l'idée c'est pas de presser la détente pour un "t'es bonne mademoiselle"...l'idée c'est d'avoir la possibilité de le faire quand le gars continue à te suivre/te parler malgré tes refus, avant que ça tourne à pire situation. Mais je sais bien que c'est extrême, c'est pour ça que j'ai posté sur ce topic. Sauf que je le pense quand même, parce que je ne supporte plus d'avoir peur, et je ne supporte plus l'impunité dont jouissent globalement les hommes dans leurs confrontations avec les femmes.
@PetitePaille
Euh, non. C'est les agressions sur les femmes et les féminicides qui mériteraient pour moi qu'on ait les moyens de s'en défendre correctement, parce que personne ne le fait pour nous. Une nuit je rentrais de boîte, j'avais 300 mètres à faire seule, évidemment un gars bourré mais pas non plus ivre mort m'a alpaguée, en essayant de m'embrasser, en me disant que j'étais trop belle et en insistant pour qu'on aille chez lui. Je pouvais pas marcher jusqu'à mon immeuble et y entrer de peur qu'il me suive, et si un couple n'était pas passé par là et ne l'avait pas emmené de force, ben je sais pas comment je me serais sortie de là. Il m'a fait peur, c'était dangereux ; et tu vois, si j'avais eu une arme quelconque et personne autour pour m'aider, oui je m'en serais servie, et j'en aurais eu rien à foutre de la force que j'aurais mise dans le coup tant que ça l'empêchait de me suivre. Et j'aurais pas trouvé ça normal d'être poursuivie pour les conséquences.
Autre exemple, il y a quelques mois, j'ai été réveillée à 6h un dimanche par une fille qui hurlait "lâchez-moi" dans la rue, j'ai couru à ma fenêtre mais je n'ai rien vu ; elle aussi, elle était manifestement en danger, elle a dû avoir très peur, et je trouverais ça normal qu'elle ait utilisé tous les moyens pour se sortir de là.
Je suis désolée mais voilà. Y en a marre maintenant. Y en a marre de se faire agresser, marre d'être en danger, et je répète, si les hommes avaient un peu la trouille, on serait bien plus en sécurité. Oui c'est extrême, j'en ai bien conscience, mais je le pense quand même.