Je m'en veux de penser ça mais...

25 Février 2014
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Nantes
@Vogel
Personnellement, je suis moins dérangé par les influenceureuse qui font de la promo pour des VPN ou des jeux mobiles, parce que ça n'a souvent rien à voir avec le contenu qu'iels proposent donc le fait que ce soit de la publicité est vachement clair. Alors que les influencereuses beautés ont "l'argument d'autorité" d'être des personnes normalement calés sur le sujet, donc qu'iels disent que tel ou tel produit est bien, on est plutôt censé les croire.
Un peu comme si Amixem fait la promo d'un dentifrice, ça me dérangerait moins que si un dentiste faisait la promo d'un dentifrice alors qu'il a été payé par la marque pour le faire...
 
V

Vogel

Guest
@PrincessMey Je te rejoins et j'ajouterais que moi ce qui m'embête, c'est qu'on ne parle même pas forcément de partage de passion/connaissance mais de divertissement pur et dur. Je ne sais plus sur quel topic j'ai voulu réagir un jour avant de m'abstenir parce que j'avais peur de paraître snob, mais il devait s'agir d'un topic sur de la musique ou sur un film, et la quasi totalité des commentaires étaient sur le thème "tant que ça me divertit j'aime bien", "je ne vois pas pourquoi il faudrait critiquer si ça fait du bien aux gens". J'avais trouvé ça très triste... Sans aucune condescendance, vous verrez en-dessous que je m'inclus dans ce que je raconte là. Il ne faudrait plus être exigeant envers quoi que ce soit tant que ça fait du bien, et seulement si ça fait du bien dans le sens "oubli du quotidien", "anesthésie mentale", "débranchage de cerveau". Enfin, je suis la seule à me dire que ce n'est au fond pas forcément souhaitable pour l'humanité que nous n'ayons même plus d'exigences à part oublier nos vies et ne surtout plus faire d'effort mental ? Du coup j'essaie de m'intéresser à ce thème en psychologie, sociologie, politique, et c'est là que je fais le rapport avec ta réponse : le divertissement facile est une arme. Une arme pour se faire de l'argent, et plus largement une arme pour étendre sa politique, son économie, son modèle de vie. Quand on regarde McFly et Carlito et qu'on est content parce que ça nous fait oublier notre quotidien, c'est autant de temps qu'on ne met pas à s'intéresser à la politique et à réfléchir au système qui nous met justement dans le besoin de ne plus réfléchir à partir de 18H. C'est autant de temps à prendre des messages subliminaux, de la pub, du marketing, des incitations à la consommation. C'est autant de temps à ne pas nous nourrir d'autres valeurs, affiner nos goûts pour un art, s'intéresser à l'histoire, acquérir des connaissances, faire des choses qui ont des bénéfices réels sur l'esprit. Si j'étends à ça au-delà de youtube, je parlerais de l'Art. L'uniformisation des productions artistiques, notamment dans la musique et le cinéma, autour de la notion de divertissement, ce n'est à mon sens pas du tout enviable. Quand on clame par exemple haut et fort que les Marvel sont des bons films de cinéphile, alors que je suis désolée, ce sont des franchises faites pour l'argent, programmées sur des décennies par des grands plans commerciaux, sans audace cinématographique, que des émotions et des messages faciles, du soft power bien ricain, et que j'entends toujours revenir au "j'ai passé un super moment, c'était super divertissant, wow qu'est-ce que j'en ai pris plein les yeux, et les gens qui critiquent vous êtes des snobs", je trouve ça si triste et je suis heureuse qu'en France on propose une certaine résistance avec des fonds dédiés à notre survie face aux mastodontes trouzmilliardaires des US.
J'ai l'impression de m'être un peu éloignée du sujet, mais je voulais continuer sur l'idée de divertissement qu'on trouve sur youtube et de son intérêt pour le capitalisme.
Il y a pas longtemps je me suis arrêtée sur une vidéo de Léna Situations qui parlait de sa carrière chez H&M en se maquillant et vraiment je me suis dit... MAIS QU'EST-CE QUE JE FOUS LA ? Qu'est-ce que je fous de ma vie à regarder ça ? Une meuf qui énonce des banalités en faisant la promo de cosmétiques inutiles ? En plus ces merdes me font perdre du temps de sommeil, m'empêchent de lire le soir parce que c'est plus facile de mettre mon énergie là-dedans... Vraiment, j'en avais déjà parlé sur un autre topic, mais j'ai l'impression que les influenceurs et les RS ont été quelques années une plaie dans ma vie et qu'aujourd'hui je galère sérieux à reprendre le contrôle. C'est comme si mon cerveau était devenu tout mou, incapable de lire une page de roman ou d'aller faire l'effort de regarder un film d'un style inconnu sans jeter un oeil à mon portable 4 ou 5 fois au milieu, juste capable de rire devant Wankil et d'au passage prendre des volées de "ACHETEZ NORD VPN VOUS VERREZ C'EST TROP GENIAL WOW MOI-MÊME COMME LES 15 AUTRES YTBEURS QUI EN PARLENT JE SUIS SI RAVI TAPEZ WANKIL2021".
Aled.
 
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Vogel

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@Ivy. Ta réponse est super passionnante et me rassure un peu en même temps, car je n'avais pas trop confiance en moi dans cette envolée lyrique (mais bon, on va arrêter de s'excuser de réfléchir ou d'étendre le débat, non ?:yawn:)
C'est intéressant que tu évoques les classes sociales car c'est ce que j'ai entendu de quelqu'un qui parlait de Bourdieu (donc à prendre avec des pincettes, parce que je rapporte les paroles de quelqu'un qui a lu quelqu'un, c'est pas génial) : il dirait que notre classe définit énormément notre rapport à l'Art et que quelqu'un qui n'a pas baigné dans les classes bourgeoises depuis son enfance a très peu de chances de rattraper son retard sur ce que le bourgeois connaît de l'Art depuis toujours. Si l'école a pour vocation de nous faire accéder d'une manière ou d'une autre aux mêmes grilles de lecture, de nous donner des outils pour nous ouvrir à la connaissance artistique, rien ne vaut de vieillir dans une maison où il y a des toiles directement sur les murs et des parents qui en parlent avec des connaissances pointues, par exemple. Si on m'emmenait voir un opéra demain, je serais bien incapable de comprendre les choses qu'il s'y passent et de les intellectualiser, et donc de les apprécier à leur juste valeur, parce que je n'aurais aucun passif avec l'objet. Ce qui nous fait nous élever dans l'art et dans nos goûts, et donc constater que toutes les œuvres ne se valent pas, de devenir exigeant, pointilleux, c'est d'en faire beaucoup l'expérience, mais aussi d'en faire un cheminement intellectuel : les replacer dans leur contexte historique, déterminer leur impact sur la discipline, savoir comment elles se créent, les processus de réalisation, les enjeux...
Et c'est ce qui me fait me désoler de moi-même quand je regarde un film : comme beaucoup de monde, je ne peux quasiment que juger de si l'histoire m'a parlée ou non. ce qui revient à ce que tu dis : l'émotion, l'identification. Les cinéphiles de ouf, eux, ils peuvent creuser tout un tas de choses, et souvent ce qu'ils disent par ailleurs, c'est que l'histoire d'un film, on s'en balance un peu, mais que ce qui est intéressant c'est l'objet : les lumières, les plans, les ressorts scénaristiques, les références, le montage, l'impact sur la filmographie de l'auteur, le lien avec sa vie, sa carrière, l'impact dans la décennie, l'impact sur histoire du cinéma... Et ça, ça demande un bagage culturel dingue et presque un conditionnement de première heure. Je n'ai pas envie de me branler trois plombes sur un champ contrechamp réussi, mais j'aimerais vraiment apprécier le cinéma dans ce qu'il a de plus total. Sauf que j'ai l'impression que je devrais rattraper 15 ans de vie que j'ai passés à faire autre chose pour être au niveau...
Alors, pour revenir à nos premiers moutons, je vois bien le rapport entre ce que tu dis des émotions simples et le profit. La question serait : est-ce que ça a toujours existé ? C'est marrant car hier j'ai regardé Mank, qui parle pas mal des dessous de l'industrie du cinéma dans les années 30, et j'ai l'impression qu'il évoque ce qu'on dit là : divertir pour faire profit. On y voit des professionnels talentueux mais surtout véreux produire en masse les mêmes films qui fonctionnent, à cette époque déjà. Alors je me risque à aller plus loin : est-ce qu'avant la société du divertissement comme on la connaît aujourd'hui, il existait la même chose ? Une différence dans la consommation de l'Art par les bourgeois et le peuple ? Une utilisation du divertissement et des masses pour le profit, voire, plus encore, pour maintenir un système politique ? Est-ce que ça s'est accentué avec l'avênement du capitalisme ? J'imagine bien que oui mais je suis limitée pour me répondre à moi-même :yawn:
 
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@Vogel C’est quelque-chose qui est arrivé avec l’industrialisation des activités humaines (fin 19e siècle), qui a peu à peu touché le domaine culturel. C’est aux Etats-Unis que c’est vraiment né, et ensuite c’est arrivé en Europe et dans le monde. En fait ça s’est vraiment accentué dès l’instant où il y a eu la notion de reproductibilité industrielle avec les produits culturels (vinyle, VHS), dans le sens où une œuvre pouvait être déclinée en plusieurs exemplaires (du coup le cas du cinéma c’est particulier, parce que l’expérience en elle-même se faisait au début uniquement dans une salle, donc le but était déjà de faire venir du monde en masse plutôt que de vendre un produit). Après avec les avancées technologiques (télévision, etc.) cette culture de masse a explosé : si on peut reproduire une œuvre en grande quantité, et si de plus en plus de gens ont accès aux technologies, la culture va forcément toucher plus de monde, et donc atteindre des gens qui auparavant n’avaient pas ou très peu accès à la culture. D’un côté c’est bien, parce que la culture n’est plus réservée à l’élite, de l’autre c’est problématique car c’est quelque-chose qui a été utilisé dans une logique de profit/pouvoir et non d’éducation. Le peuple est devenu passif dans le sens où il ne faisait que consommer des produits culturels, sans vraiment poser un regard critique sur l’intention des industries. Parallèlement, le fait que les masses aient accès à la culture a forcément abouti à des succès de masse : c’est comme ça que les stars sont nées, et avec elles les fans. Il y a même des icônes qui flottent un peu dans le temps, comme Marilyn Monroe : tout le monde connaît son visage, mais pas beaucoup de gens ont déjà vu ses films ou entendu ses chansons.

Pour le côté politique, dans les premiers temps les Etats-Unis se sont servis de ça un peu comme d’un outil de propagande, pour montrer au peuple que seule la voie de l’industrie était possible (et donc la voie de la consommation), ou pour empêcher la contestation. Après c’est clairement devenu un outil économique et de soft power au niveau mondial, et donc tu as raison de faire le lien avec le capitalisme car ça en fait totalement partie, et ça s’inscrit plus largement dans la mondialisation. On parle même de capitalisme artiste, cad qu’on utilise l’art pour stimuler la sensibilité émotionnelle et pousser à la consommation d’autres produits (aujourd’hui ça passe souvent par des collaborations avec des marques, des apparitions dans des pubs, etc.). Du coup la société du divertissement dont tu parles va de pair avec tout ça, d’un côté les avancées technologiques, de l’autre cette sorte d'idolâtrie qu'on développe pour un artiste/personnalité que l'on ne connaît pourtant qu'à travers les médias. Pour le côté plus visuel, ça s’appelle aussi l’hyperspectacle : ça veut dire qu’on consomme des supports visuels en masse, que les artistes sont "spectaclisés", ça se retrouve beaucoup dans des trucs comme The Voice, les interviews avec Oprah, les télé-réalités d’artistes connus (Whitney Houston dans Being Bobby Brown, etc.). Avec les réseaux sociaux/supports d’aujourd’hui ça prend une toute autre dimension, parce qu’on a accès à des visuels n’importe où et n’importe quand, on est sans cesse connectés, donc les industries utilisent beaucoup ces moyens-là car elles sont directement "avec nous" (un bon exemple c'est le compte twitter de Netflix, vraiment bien géré avec de l'humour, on en oublierait presque que c'est juste de la com).

Par rapport à la consommation de l’art des bourgeois et du peuple, statistiquement, plus la classe est aisée, plus la fréquentation de lieux comme les musées/théâtres/opéras augmente, tout comme la fréquence de lecture. Après, s’ils consomment différemment du peuple aujourd’hui, je ne sais pas trop, je dirais que s’ils ont eu une éducation plus tournée vers l’art, ils peuvent comme tu disais l’apprécier différemment ou justement ne pas uniquement "consommer". Après si tu parles d’avant la culture de masse ou avant l’industrialisation, le peuple avait tout simplement un accès très réduit à l’art, et la notion de consommer l’art n’existait pas vraiment. Donc c’est pas tellement qu’il consommait différemment, mais plutôt qu’il ne pouvait pas vraiment le faire.
 
1 Juillet 2018
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Ce qui est dit sur l'industrie du cinéma est assez intéressant, mais ça reste un point de vue totalement contemporain sur la chose. Bien que les industries de l'époque visaient le divertissement, ça ne s'était pas encore installé dans une pure logique marchande. En France, bien avant, il y avait déjà Méliès, qui avait totalement tourné son oeuvre autour du pur divertissement et de ce qu'on nomme le cinéma d'attraction. Et on avait également beaucoup de studios.
Ce qui différencie ces deux industries, ce n'est non seulement la géographie, mais aussi, le fait que le cinéma reste une invention technique et scientifique. Donc ça se brevette, ça se vend, ça se vole et ainsi de suite. Aux Etats-Unis, la différence aura été culturelle et artistique, dans le sens où ces industries se sont battues dans une course au son et à l'extension du divertissement (plus grandes salles, activités familiales, etc.). Donc je pense que l'on ne peut pas plaquer le modèle économique des grosses productions de blockbusters d'aujourd'hui, à celles des studios américains de l'époque.

Pour en revenir au fait que ça reste une invention scientifique (qui, bien sûr, se base sur bon nombre d'autres techniques: l'oralité, avec les conteur.se.s, la visualité, avec les peintres, etc.), maîtriser le langage cinématographique (avec ses codes, ses genres, ses procédés techniques -image, cadrage, montage...-) ne veut pas dire que l'on maîtrise le cinéma et plus particulièrement, l'image. Comme tout langage, ça s'apprend. Mais comme tout langage aussi: chacun.e sa sensibilité. Donc @Vogel , tu n'as rien à rattraper. :)
J'ai d'ancien.ne.s camarades et collègues de recherche qui se battent pour apprendre ça à leurs étudiant.e.s, qui débarquent en première année, en pensant que faire un séquencier d'un Tarkovski tout en citant du Deleuze leur apportera le maximum de points. C'est juste tout à fait autre chose, crois-moi. :)

Personnellement, je regrette un peu le temps où, justement, je pouvais juste me poser des images et les avaler.

Sur l'art et sa consommation en fonction d'une classe, je ne pense pas que le lien "iels savent ""consommer"" tienne vraiment. C'est plus parce que l'art est un bien marchand comme un autre, finalement (galeries, fondation LVMH, etc.) et que par conséquent, le capital culturel devient un capital comme un autre (qui lui-même entraîne le capital social, et ainsi de suite, cf, se rendre au théâtre pour tisser des liens, créer du réseaux, se faire voir ou autre -vieille tradition, cela dit-) @Ivy.
 
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@vercoquin je parlais plus du fait de l'appréhender différemment, peut-être de mieux "comprendre" une œuvre en fonction des connaissances préalables qu'ils ont dessus ? Après, consommer, ça concerne surtout les produits culturels issus des industries. Les galeries, par exemple, ne relèvent pas des industries.
 
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@Ivy. c'est sûr que les codes de déchiffrage et de lecture sont échangés à des niveaux plus importants au sein de certaines classes. Mais une grande partie de la bourgeoisie, ça reste un capital comme un autre, avec sa valeur d'échange. Les galeries relèvent plus du marché de l'art, c'est sûr. Mais aujourd'hui, je me trompe sûrement, la frontière entre la marchandisation et l'industrialisation est beaucoup plus floue et je ne pense pas que tout tourne simplement autour de la notion de reproductibilité (mais plus de celle de réseaux et de connexions au sein de la propriété).
 
28 Mai 2014
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Passionant cette discussion!
@Vogel en ce qui concerne l'utilisation du divertissement pour maintenir un système politique, c'était déjà le cas du temps de Jules César! C'est le fameux
"Du pain et des jeux et le peuple sera content, il suivra aveuglément les lois des seigneurs dieux" du poète Juvenal qui dénoncait l'utilisation du divertissement (et de la nourriture) pour manipuler le peuple.

J'ai quand même du mal à penser que la consommation passive de l'art et le divertissement pour le profit soient des choses récentes. Je pense particulièrement aux arts vivants, à l'époque où les gens allaient se divertir dans des foires où ils avaient des acrobates, des musiciens, des illusionistes etc. qui se produisaient. Voire même les jeux du cirque de l'époque des romains.
C'est sur, l'effet de masse est récent, mais le mécanisme existe depuis longtemps.

@vercoquin
Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire par breveter le cinéma. Le cinéma n'est pas une invention scientifique, c'est un art. Avec d'un côté les films qui relèvent du droit d'auteur. Et d'un autre côté, les dispositifs qui permettent de créer et de diffuser un film (caméra, pellicule, micro, projecteur, etc.) qui relèvent du droit des brevets.
ESt ce que tu veux dire que si le cinéma a explosé aux USA c'est parce que des marchands voulaient vendre plus de pellicules? C'est très intrigant! Tu aurais des références là dessus?
edit: en plus, ca me dit quelque chose cette histoire, je crois bien que j'ai lu un bouquin où justement un personnage a fait fortune en vendant des pellicules au début du cinéma... j'arrive plus à me souvenir du bouquin!
 
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@vercoquin Je vois ce que tu veux dire. En fait, l’industrialisation fait partie de la marchandisation, mais un bien marchand n’est pas nécessairement produit de manière industrielle. Un tableau n’est pas produit industriellement mais peut être marchandé, tandis qu’un album musical est à la fois marchandé et produit industriellement (du coup oui la notion de reproductibilité est nécessaire pour parler d’industrie, avec la standardisation). Mais dans les deux cas, je suis d’accord que la valeur économique dépasse la valeur purement esthétique du bien, qui peut au final être un peu dénaturée.
 
1 Juillet 2018
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@Poule.Heureuse le cinéma AUJOURD'HUI est un art (le septième, si l'on s'en tient à l'expression). Mais c'est avant tout une invention scientifique. Alors oui, à l'époque, il y avait d'autres termes: que l'on remonte à des origines plus anciennes et liées à l'art du spectacle et de la parole avec la lanterne magique et les fantasmagories, ok. Mais toutes les formes les plus anciennes qui ont donné naissance au cinématographe, sont des inventions techniques et scientifiques: praxinoscope, le fusil de Marey et la décomposition du mouvement par Muybridge, le kinétoscope, etc. etc. Il en existe encore beaucoup d'autres. Tout ça pour dire que oui, c'est un art. Mais qu'au départ, ce sont des inventions. Que l'utilisation de ces inventions aient permis le divertissement, c'est autre chose. Exemple: le brevet obtenu par Edison en 1893. Il en va de même pour le kinétographe. Je prends Edison comme exemple, parce que c'est le plus "parlant" (sans mauvais jeu de mots). Une invention en entraîne une autre. But scientifique (sciences dures ou sociales, étude des plantes ou des comportements sociaux) ou récréatif, tout se rejoint. Mais de base, tout est simplement très lié au champ technique. Bref, pour en revenir à Edison, qui, toujours dans le biz biz, travaillait déjà sur le phonographe. La "course au profit" ne s'implantait pas que dans une optique de valorisation monétaire. C'était à qui inventera le plus vite, aussi. Alors oui, une bonne invention rapporte. Mais c'était, sur un plan plus technique, aussi une vraie course à l'ingéniosité.

Ce n'est pas mon domaine de recherche et j'ai toujours détesté ce pan de l'histoire du cinéma (avec son économie et son droit, aussi). Mais c'est toujours bien de se rappeler du caractère scientifique (par la création d'appareils et leurs utilisations diverses) du cinéma. :) Encore une fois, si tu vas voir un.e juriste ou un.e producteur.trice... Oui, iel te parlera de cinéma comme de DA, de brevets, etc. Si tu vas voir un.e sémiologue ou quelqu'un en esthétique, on te parlera de langage et d'images. C'est pleeeinnnn et à la fois vidddee. :)
 

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