Je m'en veux de penser ça mais...
- Initiateur de la discussion Ipsie
- Date de début
pinceau_;4800935 a dit :edlyshtaime;4800343 a dit :Je m'en veux de penser ça, mais elle me fait honte à dire des trucs pareils
(pas citer)
Dans le cas de ma mère, j'admets qu'elle a de grosses difficultés financières. Mon beau-père ne gagne pas beaucoup car il ne sait pas gérer son cabinet en libéral, qu'il y a la maison à payer etc. Ma mère, son salaire c'est le smic, mais d'habitude elle gagne environ 800€/mois car elle ne fait pas de temps plein. Je sais qu'elle fait des efforts pour m'envoyer plus d'argent vu que je suis à l'étranger.
M'enfin si pour elle "faire des efforts", c'est travailler 35h/semaine..
Je déteste dire du mal de mes parents, m'enfin là j'étais tout de même choquée et en colère. Peut-être qu'à Bac+5, je gagnerais à terme sûrement deux fois plus qu'elle, mais ça signifie aussi une tripotée de stages non rémunérés à me faire exploiter ou à ne rien foutre, qu'ils vont bien devoir m'aider à financer aussi puisqu'ils sont à réaliser à l'étranger.
Je prends d'autant plus mal ses remarques type "Ah bah c'est la vie c'est comme ça", ensuite, quand je me plains à moitié de quoi que ce soit. Elle avait les moyens d'améliorer ses conditions de vie, ses qualifications, son salaire, elle n'a jamais été jusqu'au bout
...Elle a pris une année sabbatique une fois pour pouvoir rédiger un mémoire et faire une validation d'acquis. On en a jamais vu la couleur. Mais on l'a vue passer, l'année sabbatique.
Et je me déteste quand je vois que j'ai des réflexes similaires à elle par rapport à l'argent. Je suis comme elle, du genre à me "récompenser"/"réconforter" quand j'a accompli quelque chose ou que j'ai passé une mauvaise journée. C'est ainsi que je me retrouve souvent avec 1€/jour à la fin du mois (mais de la bouffe dans les placards, hein).
Je m'en veux de penser ça, mais je tiens ça d'elle, et il faut que je m'en débarrasse car ça me mènera pas bien loin
Dernière édition :
louison_;4801276 a dit :@Edlyshtaïme :
Je ne sais pas trop ce qu'englobe aide à domicile en France, mais quand je travaillais, j'ai eu à gérer une équipe d'aide à domicile (ici, ça englobait : aide-ménagère, soins ne nécessitant pas de formation médicale, courses, aide à la vie quotidienne chez les patients/clients, petits travaux de jardin, ...) et aucune des aides n'était engagée à plein-temps dans mon institution parce qu'on partait du principe que c'était un job éreintant physiquement/moralement et que le 4/5ème était le maximum endurable/semaine.
Je ne sais pas ce que fait ta maman, mais si c'est similaire à ce que faisaient cette équipe, je comprends que 35 heures, ça lui semble difficile à gérer. Disons que je ne l'aurais pas comparé à mon 40h/semaine, qui était physiquement (pas moralement) plus confortable, parce que presque un job "de bureau". Le salaire de misère pesait aussi dans la balance de l'épuisement/manque de motivation.
C'est pas pour le plaisir de contredire, tu connais mieux la situation que moi, mais plutôt pour apporter un autre point de vue (et essayer de comprendre si aide à domicile c'est le même job en France, aussi).
Non, elle ne dirige pas une équipe, elle intervient chez les gens.
Evidemment que son travail n'est pas une partie de plaisir, mais elle a la chance d'exercer dans un coin de campagne où tous les prestataires sont très rapprochés les uns des autres et vivent des les mêmes deux trois villages, alors la "coupure" occasionnée par les trajets en voiture (et les frais) ne sont pas si énormes. Elle peut se payer le luxe de rentrer tous les midis à la maison et d'avoir une vraie pause de deux heures. Les trois quart des gens chez qui elle va sont adorables.
A côté de ça, si elle est épuisée, c'est que son mode de vie n'est pas sain aussi. 6 à 8 tasses de café par jour et des nuits de six heures alors qu'elle est épileptique, et jusqu'à récemment (cigarette électronique maintenant), environ une trentaine de clopes par jour.
Okay, qui suis-je pour la juger ? Mais j'ai du mal à entendre qui que ce soit se plaindre du mode de vie qu'il engendre soi-même. Surtout que ma mère a eu plusieurs fois des possibilités d'améliorer sa situation et son salaire, et qu'elle ne les a pas saisies, alors que ça n'aurait demandé aucun sacrifice vis à vis de notre famille.
Au fond, je crois que j'ai peur de finir comme elle, c'est bête, et je m'en veux aussi de penser ça.
Test, un deux, un deux : @edlyshtaimerosemary_;4801323 a dit :EDIT : j'ai tout essayé, avec majuscule, sans majuscule, avec un point, sans point, avec deux points, mais non, impossible de te mentionner. Et ça me fait ça régulièrement avec certains pseudos sur le forum, POURQUOI????
(sans majuscule ni point ni tréma. Bref, sans rien. Et si ça ne marche toujours pas, c'est juste que le forum te trolle )
rosemary_;4801323 a dit :@Edlyshtaïme : je rejoins totalement @Louison_. Personne n'a les mêmes 35h, tout dépend du travail.
Quand j'étais vendeuse en grande surface, donc toujours debout, dans un environnement soit surchauffé soit glacial, sous les ordres de chefs frustrés qui passaient leur vie à nous engueuler, je ne travaillais "que" 30h. Et pourtant, physiquement, j'étais totalement rincée, et réellement bonne à rien en rentrant chez moi. Je me sentais surtout psychologiquement usée, déprimée et découragée, et tout ça pour un salaire de misère. Quand je pense à mes collègues qui bossaient à temps plein, avec 2h de transports par jour, pour rentrer chez elles et avoir les mômes à nourrir, je me dis que c'était vraiment des superwomen. Sans oublier que toute la journée, on croise régulièrement des clients odieux qui nous prennent pour des attardés mentaux et nous toisent de leur mépris.
Quand plus tard, suite à mes études, je suis passée cadre aux 39h dans un grosse boîte et que je ne voyais pas passer mes semaines, je me suis dit que définitivement, ce n'était pas une question de volume horaire.
EDIT : j'ai tout essayé, avec majuscule, sans majuscule, avec un point, sans point, avec deux points, mais non, impossible de te mentionner. Et ça me fait ça régulièrement avec certains pseudos sur le forum, POURQUOI????
Y'a pas de soucis pour la mention, apparemment ça m'arrive souvent en souvent moment
Le truc, c'est que ma mère passe son temps à crier sur tous les toits qu'elle adore son boulot, mais à côté de ça elle se plaint sur des gens trucs sur lesquels elle aurait pu agir. Sauf qu'elle ne l'a pas fait. Et maintenant c'est une victime et tout est de la faute des autres.
Même, durant ses études, elle a passé son temps à commencer des cursus sans les finir.
A la fin du dernier (qu'elle n'a pas eu), elle est tombée enceinte de moi, et a arrêté pour faire le boulot qu'elle a aujourd'hui. Autant dire que je le sens souvent, le poids de la faute qu'elle rejette sur moi, alors qu'aucun bébé ne demande spécialement à venir au monde
D'autant plus quand j'entends partout autour de moi que "depuis qu'elle est tombée enceinte de toi, ta mère elle n'a plus jamais été la même. Quelque chose s'est brisé en elle". Wow, very much merci, j'avais bien besoin de savoir ça, et qu'on me le dise de la sorte.
Evidemment, que je lui suis reconnaissante vis-à-vis d'un tas de choses. Mais bizarrement, à ce sujet, j'ai du mal à avoir de la peine pour elle. Elle a eu tous les outils en main, des parents derrière elle (qui la soutiennent encore financièrement, à 40 ans passés), un background social modérément aisé financièrement, mais intellectuellement très riche, et elle se plaint de ne pas avoir un boulot "à la hauteur de ce qu'elle est capable de faire".
Même ma belle-mère (que je n'ai pas du tout en odeur de sainteté), elle me fait de la peine, à faire les 3-8 en usine avec des changements d'horaires complètement random. Et je ne l'ai jamais entendue se plaindre à ce niveau-là.
Peut-être que mon affect entre beaucoup trop en jeu, et c'est d'ailleurs pour cela que je m'en veux de penser ça. Mais vraiment, ma mère et son boulot, j'ai du mal
junebouvier;4801821 a dit :
Du même diplôme si j'ai bien compris? C'est quel type de fac pour qu'ils le laissent se réinscrire? (Privée, publique?)
C'est pas interdit ça dans les facs publiques françaises? (il me semble que tripler son année, en fac, c'est uniquement avec une argumentation béton à présenter pour qu'on soit accepté à la réinscription: longue maladie par exemple).
Bon courage en tout cas, je trouve tes amis bien peu "amicaux", un peu de compréhension de leur part, c'est pas la mer à boire j'ai envie de dire! (même si effectivement, des gens complètement déconnectés des multiples réalités de la vie, ça existe, j'en connais, et ça m'étonne toujours autant, et pas en bien).
Ceci est un post exprimant des sentiments très personnels (et pas très reluisants 
), donc pas forcément très intéressant à lire, mais c'est quelque chose qui me pèse pas mal et dont je ne peux pas vraiment discuter avec mon entourage, ne serait ce que parce que tout ceci est assez confus. Je pense qu'y mettre de l'ordre par écrit me ferait du bien.
Mis sous spoiler parce que c'est super long, mais en gros c'est le genre de moments où nos pensées sont tellement minables qu'on en vient à se fatiguer soi même.
Ainsi, voilà
Ne me jugez pas trop sévèrement (celles qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout), parce que je m'en veux vraiment, vraiment de penser ça. J'espère que démêler tout ça par écrit me permettra de me libérer quelque peu de ces sentiments dont je ne suis vraiment pas fière. J'aimerais pouvoir être une meilleure amie que je ne le suis en ce moment.
), donc pas forcément très intéressant à lire, mais c'est quelque chose qui me pèse pas mal et dont je ne peux pas vraiment discuter avec mon entourage, ne serait ce que parce que tout ceci est assez confus. Je pense qu'y mettre de l'ordre par écrit me ferait du bien.Mis sous spoiler parce que c'est super long, mais en gros c'est le genre de moments où nos pensées sont tellement minables qu'on en vient à se fatiguer soi même.
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Ainsi, voilà
Ne me jugez pas trop sévèrement (celles qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout
), parce que je m'en veux vraiment, vraiment de penser ça. J'espère que démêler tout ça par écrit me permettra de me libérer quelque peu de ces sentiments dont je ne suis vraiment pas fière. J'aimerais pouvoir être une meilleure amie que je ne le suis en ce moment.
Dernière édition :
junebouvier;4803270 a dit :
Il faut un an de vie commune en plus du PACS pour pouvoir obtenir un titre de séjour.
C'est assez contrôlé, il faut fournir les quittances aux deux noms, les échéanciers EDF, les fiches de payes des deux personnes à la même adresse.
Le PACS tous seul ne suffit pas. A moins que vous soyez en coloc tout les deux, c'est complétement inutile de se pacser.
himeshann;4804237 a dit :
Avec un site de covoiturage, il y a les coordonnées du conducteur non?
Adresse mail, téléphone portable, etc.
Donc s'il viole un(e) passager/ère, la police peut le retrouve "facilement". Ça doit limiter les risques je pense (alors que par contre, en stop, ça me fait "plus peur" en apparence).
Mais je compatis pour toi, ne t'en veux pas, ton sentiment de peur est légitime.
Je sais pas trop si c'est le topic idéal mais je sais pas trop où le mettre 
.
Hier en cours, j'ai plutôt bien sympathisé avec une belge qui, au premier abord, me semblait très sympathique. Et puis elle a commencé à me parler des problèmes de son pays (politiques) et a fini sur... Les marocains qui "envahissent son pays". Et là, sans mentir, j'ai eu le droit à 20 bonnes minutes de racisme ordinaire et je n'ai rien pu dire. Alors je sais pas si c'était parce que c'était la première fois qu'on parlait, parce qu'on était en classe et que je ne voulais pas faire un esclandre public, ou alors que j'essayais de lui trouver des excuses ("peut être qu'elle est maladroite, j'ai peut être mal interprete...") et que c'est pour ça que je n'ai pas vraiment réagi. Mais après coup, et après digestion, je m'en suis beaucoup voulue parce qu'elle a quand même sorti des trucs hard core.
Vous réagissez comment quand un inconnu (avec qui vous allez forcément passer du temps dans la mesure où elle est dans votre classe et qu'en plus parle la même langue que vous), sort des propos comme ça ? Vous le remettez à sa place directement ? Vous attendez un "seuil de saturation" ?
.Hier en cours, j'ai plutôt bien sympathisé avec une belge qui, au premier abord, me semblait très sympathique. Et puis elle a commencé à me parler des problèmes de son pays (politiques) et a fini sur... Les marocains qui "envahissent son pays". Et là, sans mentir, j'ai eu le droit à 20 bonnes minutes de racisme ordinaire et je n'ai rien pu dire. Alors je sais pas si c'était parce que c'était la première fois qu'on parlait, parce qu'on était en classe et que je ne voulais pas faire un esclandre public, ou alors que j'essayais de lui trouver des excuses ("peut être qu'elle est maladroite, j'ai peut être mal interprete...") et que c'est pour ça que je n'ai pas vraiment réagi. Mais après coup, et après digestion, je m'en suis beaucoup voulue parce qu'elle a quand même sorti des trucs hard core.
Vous réagissez comment quand un inconnu (avec qui vous allez forcément passer du temps dans la mesure où elle est dans votre classe et qu'en plus parle la même langue que vous), sort des propos comme ça ? Vous le remettez à sa place directement ? Vous attendez un "seuil de saturation" ?
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