Je n'ai jamais cru au Père Noël et je me porte bien, merci

10 Juin 2014
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Housse
Du coup le paradoxe c'est qu'alors même que je voulais que Saint Nicolas sache que j'étais sage et que je méritais mon paquet de chocolats comme tous les ans, je trouvais complètement cons ceux qui croyaient au Père Noël et ça me paraissait aberrant qu'on puisse y croire, qu'on puisse ne pas voir ses parents acheter des jouets et les emballer. J'trouvais qu'ils étaient gamins.

On a officiellement eu la même enfance :P
 
26 Septembre 2017
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Nous nous trouvons exactement dans cette situation !
Notre racontons l'histoire du Père Noël à notre fille comme un conte, en lui expliquant que c'est pour de faux. Nous avons les livres et las chants de Noël et nous nous amusons beaucoup avec cette histoire. Malheureusement la pression de l'environnement fait qu'elle en vient à douter de notre parole et ne sait plus trop qui croire. Nous avons donc fait certains achats de Noël avec elle afin qu'elle les retrouve sous le sapin et qu'elle fasse le lien avec l'inexistence du père Noël.

De plus, et ce n'est que mon avis, je trouve cela assez glauque d'emmener les enfants voir un inconnu, un vieux monsieur, les forcer (oui oui, j'ai vu ça au supermarché...) les forcer à s’asseoir sur ses genoux et accepter ses friandises... Les enfants ont besoin de cohérence et d'un cadre claire et bien défini pour grandir sereinement. Et pour cela, la règle on ne s'assoit pas sur les genoux d'un inconnu et on n'accepte pas de bonbons de sa part est une bonne base.
 
10 Juin 2014
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Housse
Et pour cela, la règle on ne s'assoit pas sur les genoux d'un inconnu et on n'accepte pas de bonbons de sa part est une bonne base.

Oui, enfin, pour moi il y a une différence entre s'asseoir sur les genoux du Père Noel/de Mickey/whatever avec tes parents juste à côté qui te disent "vas-y" et accepter des bonbons d'un pédophiles (avec le risque de se faire enlever). Dans le premier cas, tes parents te montrent qu'il n'y a rien à craindre (comme quand tu fais la bise à un de leur collègue croiser dans la rue avec eux et que tu ne connais absolument pas) alors que dans l'autre cas, tes parents ne sont pas avec toi pour te dire "vas-y".
 
7 Septembre 2011
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Paris
En plus de ca si l'enfant n'a pas envie on ne le force pas. Enfin moi qui croyais au pere Noel on ne m'a jamais emmene voir le pere Noel et faire des photos avec lui, je crois meme que je savais tres bien que ces peres noels la n'etaient pas le vrai, puisque le vrai etait en Laponie super occupe a finaliser les jouets. Je pense que je savais meme tres bien qu'il s'agissait de gens qui travaillaient pour les grands magasins et je ne voyais pas le souci mais je n'ai jamais ete en voir un, et jamais personne ne s'est deguise en pere noel chez nous. Pour moi il existait mais on ne le voyait pas, c'etait comme ca. Limite logique qu'on ne puisse pas le voir...
Donc en fait meme dans le camps de ceux qui y croient (ou pas) il y a encore plein de sous camps ou chacun fait ce qu'il veut, et met ce qu'il veut dans son tiroir.
De par mon education je n'aurais pas envie d'emmener ma fille voir un faux pere noel, mais peut etre qu'elle le demandera? Pourquoi pas si ca lui fait Plaisir?
La ou je vis ils ont surtout le Saint Nicolas et dans toutes les villes vers fin Novembre un acteur debarque sur un bateau ou un cheval et c'est cense etre l'arrivee de St Nicolas aux pays Bas avant la grande distribution de cadeaux. La petite moi aurait su direct qu'il s'agissait d'un acteur mais les petits de ce pays ont l'air d'y croire donc ca sera a ma fille de decider et moi de m'adapter a ce dont elle a envie de croire. Idem si elle me soutien mordicus que le pere noel et/ou le saint n'existent pas, qu'elle n'y croit pas, je ne vais pas la forcer a y croire et lui dirais la verite... Mais je sais d'experience que les petits enfants ont souvent envie de croire a des choses et que j'encouragerai vachement ca et si elle ne veut pas je lui imposerai de respecter les croyances des autres. Ca me facherait qu'elle gache le truc pour ses potentiels petits freres et soeurs. On peut ne pas croire a un truc mais je trouve ca cruel de forcer les autres a adherer a sa (non) croyance. Comme pour Dieu en fait.
 
7 Août 2017
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Je n'ai jamais cru au Père Noël (ni aux cloches de Pâques ni à la petite souris) et pour moi Noël ça a longtemps été merveilleux. Ça ne l'est plus depuis quelques années pour des raisons indépendantes du Père Noël mais passons, ce n'est pas le sujet. J'ai toujours trouvé ça génial que mes proches aient envie de me faire plaisir et réciproquement, de réfléchir et trouver ce qui pourrait faire plaisir à mes proches. Petite, je trouvais ça tellement excitant d'aller découvrir les cadeaux à minuit et de voir la tête de mes parents et de mes frères et sœurs quand ils ouvraient les miens. Et ça ne m'a pas empêchée non plus d'adorer les contes de Noël. Du coup, je ne vois pas l'intérêt de faire croire en l'existence du Père Noël si ce n'est prendre le risque de décevoir des gens qu'on aime alors que Noël peut très bien être magique même sans ce vieux bonhomme...
 
11 Octobre 2014
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J'ai cessé de croire au père noël très jeune puisque mes parents n'étaient pas très doués pour cacher les cadeaux. En plus, comme une partie de ma famille est néerlandaise, on fêtait aussi St Nicolas et ça ne me semblait pas très logique d'avoir 2 fois quelqu'un qui nous apporte des cadeaux si on est sage surtout que mes amis ne fêtaient pas St Nicolas. Mais je ne me souviens pas avoir été déçue, je trouvais ça bien que ma famille m'offre des cadeaux :rire:

Petite scène familiale hier, mon cousin qui a 5 ans fait un énorme caprice. Mon oncle pour le calmer lui dit qu'il ne va pas avoir de cadeaux s'il continue et menace d'appeler le père noël s'il ne se calme pas et finit par appeler un de ses numéros pour donner ta liste au père noël. Mon cousin après avoir entendu la voix du père noël au téléphone, lance un regard exaspéré :facepalm: et répond à mon oncle "je suis pas débile, je sais bien que c'est un truc enregistré et puis de toute façon le père noël n'existe pas" devant sa sœur de 3 ans qui y croyait encore. Les parents étaient paniqués mais en fait elle s'en fichait royalement. Parfois j'ai l'impression que c'est plus important pour les parents que les enfants :hesite:
 
26 Septembre 2017
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comme quand tu fais la bise à un de leur collègue croiser dans la rue avec eux et que tu ne connais absolument pas
Je ne force jamais ma fille à faire la bise aux gens qu'elle ne connait pas. Elle dit "bonjour" car c'est la politesse, mais si elle ne souhaite pas faire la bise, elle ne le fait pas. Nous ne l'obligeons jamais à avoir un contact physique avec une autre personne.
 
10 Juin 2014
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Housse
Je ne force jamais ma fille à faire la bise aux gens qu'elle ne connait pas. Elle dit "bonjour" car c'est la politesse, mais si elle ne souhaite pas faire la bise, elle ne le fait pas. Nous ne l'obligeons jamais à avoir un contact physique avec une autre personne.

J'ai dit "faire la bise" pour l'exemple mais ça aurait très bien pu être "dire bonjour" ;)
 
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Réactions : doudouillitsa
23 Mars 2016
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Ailleurs
C'est marrant, ça me rappelle une anecdote. Il y a quelques années, mes cousins (qui étaient en maternelle à l'époque et qui ne croyaient pas au Père Noël) reviennent un jour de l'école avec un mot de la maîtresse, qui demandait aux parents d'apprendre à leurs enfants à ne pas troubler leurs camarades qui croyaient au Père Noël. Je me souviens de la discussion entre elleux : "mais on leur a juste dit que chez nous c'est papa et maman qui donnent les cadeaux et que y'a pas de Père Noël. Parce que si y'a un Père Noël, il doit passer chez tous les enfants sinon c'est injuste, et s'il ne passe pas chez nous, c'est qu'il ne passe nulle part". CQFD. Je crois que la réponse des parents à la maîtresse c'était "deal with it".
 
23 Décembre 2012
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C'est marrant, ça me rappelle une anecdote. Il y a quelques années, mes cousins (qui étaient en maternelle à l'époque et qui ne croyaient pas au Père Noël) reviennent un jour de l'école avec un mot de la maîtresse, qui demandait aux parents d'apprendre à leurs enfants à ne pas troubler leurs camarades qui croyaient au Père Noël. Je me souviens de la discussion entre elleux : "mais on leur a juste dit que chez nous c'est papa et maman qui donnent les cadeaux et que y'a pas de Père Noël. Parce que si y'a un Père Noël, il doit passer chez tous les enfants sinon c'est injuste, et s'il ne passe pas chez nous, c'est qu'il ne passe nulle part". CQFD. Je crois que la réponse des parents à la maîtresse c'était "deal with it".
Ben moi je trouve pas ça cool franchement. Parce que tu peux penser ce que tu veux du Père Noël et de la croyance, mais la base du respect parental c'est de considérer que les autres parents font les choix qui leur paraissent les meilleurs pour LEURS gosses, même si tu ferais pas les mêmes. Bien sûr, on intervient en tant qu'adulte quand l'enfant risque d'être en danger ou en grande souffrance mais aller dire "deal with it" pour la croyance en le Père Noël, je trouve ça vraiment abusé moi.

Perso, je crois pas en Dieu, et j'ai souvent eu des gamins qui me demandaient si Dieu existait (j'ai travaillé avec des centaines d'enfants). Ben je leur disais pas "non", je vérifiais d'abord comment se positionnaient leurs parents, et s'ils avaient enseigné à leurs enfants que Dieu existait, je répondais quelque chose du genre "certaines personnes pensent que oui, d'autres que non, moi je crois qu'il n'existe pas mais tes parents oui, comme beaucoup d'autres gens, donc je ne peux pas te dire s'il existe vraiment ou non".
Idem si les parents refilaient du sucre à leur gamin en prétendant que c'était un médoc quand il disait "j'ai mal à la tête", je lui disais pas "pff ils disent n'importe nawak tes vieux, c'est du sucre!", même si je suis pas personnellement fan de ce subterfuge. Certains enfants surjouent leur douleur pour qu'on s'occupe d'eux mais je préfère leur donner de l'eau avec une pseudo-explication scientifique du genre "c'est parce que tu n'es pas assez hydraté, bois de l'eau, ça va aller mieux" ou même de leur dire que c'est du sucre avec le même type de pseudo-science en mode "tu es probablement en hypoglycémie" que de leur faire croire qu'ils consomment un médicament, histoire qu'il sache clairement ce qu'ils ingèrent mais je vais pas casser les petites stratégies des parents parce que c'est pas mon truc, c'est leur gosse avant tout :dunno:

Ce que je comprends pas dans ce débat c'est qu'on fait les choix qu'ont veut pour ses enfants, on se positionne comme on veut par rapport à la légitimité/l'utilité de faire croire que le Père Noël existe mais de là à avoir une position militante qui vise à faire le bulldozer sur la croyance des autres parce qu'on est contre, ça me dépasse :oo: Surtout que ce topic est pleeeeein de gens qui expliquent avoir eu une super expérience de la croyance dans le Père Noël donc ça sert à quoi de vouloir la supprimer pour les autres quand on n'en a pas une vision positive? Je veux dire, perso, je trouve ça irrespectueux :dunno:

Mon cousin après avoir entendu la voix du père noël au téléphone, lance un regard exaspéré :facepalm: et répond à mon oncle "je suis pas débile, je sais bien que c'est un truc enregistré et puis de toute façon le père noël n'existe pas" devant sa sœur de 3 ans qui y croyait encore. Les parents étaient paniqués mais en fait elle s'en fichait royalement. Parfois j'ai l'impression que c'est plus important pour les parents que les enfants :hesite:
C'est aussi possible qu'elle n'entende pas ce qu'elle n'a pas envie d'entendre, et que les parents ne mesurent pas la capacité d'auto-conviction de leur gamine :)
Moi j'ai cru au Père Noël jusqu'à 8 ans comme je l'expliquais quelques pages plus tôt, et j'ai brièvement arrêté d'y croire à 6 ans mais je VOULAIS continuer à croire, donc je me suis voilé la face exprès. On pouvait me dire qu'il n'existait, j'avais une explication pour tout. Oui, ma mère m'aidait beaucoup à trouver ces explications mais c'est parce qu'elle savait quand tant que je lui demanderais "pourquoi les gens disent qu'il existe pas?" au lieu de "je crois qu'il n'existe pas", c'est que je n'étais pas prête à arrêter d'y croire.
Par exemple, je savais que les Pères Noël de supermarché étaient faux, je savais que les excuses alambiqués des oncles et tantes, et grands-parents étaient fausses et qu'ils frimaient en prétendant avoir parlé au Père Noël. Quand quelqu'un me disait "le Père Noël n'existe pas, c'est ma mère qui l'a dit" et que la mère en question se trouvait devant moi et disait "c'est vrai, j'ai dit ça" parce qu'elle me trouvait "trop vieille" pour y croire et trouvait donc justifié de casser les contes de mes parents, je me rappelais les réponses de ma mère et le conte Le Boréal Express qui explique que certains adultes oublient l'existence du Père Noël parce qu'ils perdent leur innocence. Et ça me paraissait tout à fait cohérent.
J'avais demandé à ma mère comment les adultes pouvaient oublier, parce qu'ils devaient bien voir qu'il y avait des cadeaux venus de nulle part sous le sapin, et elle m'avait dit "je suppose qu'ils ne s'en rendent pas compte, on oublie facilement les cadeaux qu'on a acheté quand il y en a plusieurs!".
Une fois aussi, ma mère avait donné une indication très claire sur où se trouvait un oeuf de Pâques pour que mon petit cousin le trouve parce qu'il galérait (on croyait aux cloches de Pâques). J'ai trouvé ça extrêmement suspect parce que c'était vraiment bien caché. J'ai demandé comment elle savait où était l'oeuf kinder et elle m'a dit "c'est une cachette classique pour des cloches".

Les excuses de ma mère étaient souvent vraiment bidons pour qui avaient envie de découvrir la vérité. J'ai trouvé douteux cette histoire de cachette de cloches, mais je n'avais pas envie d'arrêter de croire aux Cloches de Pâques alors j'ai continué à y croire.
On avait beau me donner des indices, me dire que tout ça n'existait pas, tant que je n'étais pas prête, j'ignorais tout ça.
Et je crois aussi que c'est pour ça que je ne l'ai pas vécu comme une trahison ou un choc quand j'ai su la vérité, parce que la réalité a fait toute seule le chemin dans mon esprit, quand j'ai été prête à l'entendre. Aucun adulte ne m'a forcée à entendre la vérité, n'a insisté jusqu'à ce que je réalise qu'on m'avait menti. Et un jour, je suis allée voir mes parents et j'ai dit "Je ne crois plus au Père Noël" au lieu de dire "Mais si le Père Noël existe, alors pourquoi...?" et ils ont fait "ok", et tout était clair entre nous.

Donc bah c'est possible qu'une gamine de 3 ans qui entend ça d'un frère rebelle se mette à ignorer totalement l'échange si l'idée d'un Père Noël lui convient parfaitement!
Oui, enfin, pour moi il y a une différence entre s'asseoir sur les genoux du Père Noel/de Mickey/whatever avec tes parents juste à côté qui te disent "vas-y" et accepter des bonbons d'un pédophiles (avec le risque de se faire enlever). Dans le premier cas, tes parents te montrent qu'il n'y a rien à craindre (comme quand tu fais la bise à un de leur collègue croiser dans la rue avec eux et que tu ne connais absolument pas) alors que dans l'autre cas, tes parents ne sont pas avec toi pour te dire "vas-y".
Pour le coup, je pense effectivement qu'il ne faut pas forcer/encourager un peu trop vivement son enfant à s'asseoir sur les genoux d'un vieux monsieur étrange et inconnu (car c'était bien forcer l'enfant dont parlait @Lulu Dallas), même si les parents sont là et que c'est l'acteur du Père Noël.
Les enfants doivent apprendre à écouter leur instinct et savoir que s'ils n'ont pas envie de proximité physique poussée avec un adulte, ils ont le droit de refuser. C'est vraiment essentiel pour leur permettre d'apprendre le consentement, et du coup d'être en mesure de sonner l'alarme si un adulte a un comportement criminel avec eux. Beaucoup trop d'enfants victimes d'attouchements ne disent rien parce qu'ils croient qu'ils doivent toujours dire oui aux adultes ou que leurs parents ne les soutiendront pas.

Donc c'est valable aussi pour le collègue, si l'enfant ne veut pas faire la bise, même si c'est le mec le plus cool de la terre, je pense qu'il faut trouver une alternative (serrer la main par exemple) pour respecter les règles de politesse. En revanche, il n'y a aucun problème social à ne pas aller voir le Père Noël d'Intermarché donc si l'enfant n'a pas envie, je crois que ce n'est pas une bonne idée du tout d'insister, et encore moins si aller voir le Père Noël implique que le Père Noël prenne le gosse sur ses genoux ou le serre dans ses bras :)
 
Dernière édition :
22 Août 2011
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Besançon
Coucou les Madz !
Je suis aussi de la team Père Noël, c'est même un peu hardcore chez moi parce que j'y ai cru (ainsi que Saint Nicolas, les cloches de Pâques et la petite souris) jusqu'à mes dix ans passés. :zizinoel:
Au contraire d'Anouk, j'étais quasi la seule a y croire à l'école et ça peut paraître un bizarre mais, j'en tire une certaine fierté. On ne m'a jamais forcé à y croire, mais mes parents et grands-parents étaient hyper discrets : pas vu pas pris. Quand j'avais six ans, pour répondre aux autres enfants qui me disaient que le Père Noël n'existait pas, j'ai inventé une théorie basée sur la rotation de la terre, les décalages horaires et la dilatation du temps dans l'espace, je comprenais pas tout ce que je lisais à l'époque sur le sujet, mais pour moi c'était la preuve que le père Noël pouvait distribuer tous les cadeaux en un temps si court (mais qui ne l'était pas tant que ça vu que Noël ne tombe pas au même moment partout). Par contre je trouvais ça stupide de croire que les Pères Noël de supermarchés étaient le vrai, comme si le mec avait le temps pour ça et qu'il pouvait se cloner. :rolleyes:
Quand j'ai commencer à vraiment douter j'ai carrément posé la question à ma mère qui elle, m'a posė une autre question : qu'est ce que moi j'avais envie de croire. Je m'attendais à une réponse catégorique mais, en fait ça c'était mieux parce que j'ai pu répondre à la question toute seule. J'avais très envie que le Père Noël soit réel mais, je sentait bien que même avec toute la bonne volonté du monde ça n'était pas possible. Je ne me suis pas sentie du tout trahie mais ce qui était dur c'était de comprendre que si lui n'existait pas c'était pareil pour les cloches, la petite souris (pas Dieu, j'y ai jamais cru) etc... et donc la magie aussi. C'était un peu comme de devoir lâcher son doudou parce que, à contrario je n'ai pas été sur protéger/élevé dans du coton. J'ai su très jeune que le monde était injuste et cruel et croire à toute cette magie c'était rassurant, en fait ça fonctionne comme n'importe quel forme de spiritualité. C'est des chose qu'on s'invente pour mieux vivre le monde.
Il y a quelques années j'ai beaucoup réfléchit à la notion de réalité et d'existence (j'ai des amis imaginaires) et pour moi ces deux notions sont loin d'être synonyme. Alors oui le Père Noël n'est pas réel, les cadeaux sont achetés et déposés sous le sapin par les parents... Mais pour moi le Père Noël existe bel et bien, il y a tellement de livre/films/autres médias sur le sujet, rien que le fait qu'il est un nom pour qu'on parle de lui et qu'il soulève le débat et un forme d'existence. De la même manière, dieu ou d'autre entité religieuse existe, moi je n'y crois pas mais chacun peut y croire à sa manière. Je crois à l'autosuggestion et que tant qu'on ne force personne à croire aux mêmes choses ou de la même manière que soi, qu'on ne fait de mal à personne et que nos croyance nous apporte quelque chose (courage, réconfort... peu importe) et qu'on en est pas prisonnier. Et que même ses croyances peuvent changer évoluer, alors c'est merveilleux, c'est simplement être en phase avec soi même.
Je pense que si j'ai des enfants je ferais comme mes parents, je ne leur mettrait pas d'idées fausses sur le Père Noël dans la tête (mes parents ne m'ont jamais raconté quoique ce soit, je savais que tout ce que je voyais, lisais sur le Père Noël était la vision subjective d'un artiste, un auteur et à partir de ça et de mes propres connaissances je me fabriquais mon propre univers), mais je ne leur dirais pas qu'il n'existe pas, ils se feront leur idée et déciderons quand il le voudront de ne plus y croire ou de ne jamais y croire.
Sinon, rien à voir avec le Père Noël mais je me suis reconnue dans le témoignage d'Anouk pour un autre "gros mensonge de l'enfance" : d'où viennent les bébés.
J'ai aussi connu ce sentiment terrible de savoir qu'on sait la vérité mais que tout les autres vous traitent de menteuse le jour où j'ai débarqué dans ma classe de grande section et que j'ai annoncé à mes petits camarades que mon petit frère ou ma petite soeur allais sortir du ventre de ma maman en passant par sa zezette:oo: Ils pensaient tous que les bébés étaient apportés par les cigognes et ne savaient même pas ce que voulait dire "être enceinte".
 

Kettricken

Hate is always foolish. Love is always wise
13 Avril 2011
4 203
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6 414
Après, la réaction des enfants (sentiment de trahison ou non) dépend peut-être aussi un peu de la manière dont les parents font faire vivre le mythe.
Mes parents faisaient passer Saint-Nicolas dans mes souliers quelques fois avant le 6 décembre, ils allaient jusqu'à croquer la carotte que j'avais laissée pour l'âne, mais quand je leur demandais si Saint-Nicolas était vraiment réel (un de mes amis avait vu des papiers collants dans la barbe du Saint-Nicolas qui était venu à notre école), ils me répondaient soit "qu'est-ce que tu en penses toi ? " (j'ai répondu qu'il était réel jusqu'au jour où j'ai exigé de savoir la vérité) soit le merveilleux et totalement matérialiste "l'important, c'est que les cadeaux soient réels" ( :yawn:).
Donc je pense qu'au fond, j'ai toujours eu un petit doute.
Et quand on m'a dit la vérité, à 6 ans, j'ai versé une larme puis je me suis soudain sentie investie de la mission de protéger mes petites soeurs de la vérité encore quelques années. Quand elles sont venus me trouver dans la cour de récréation en me disant qu'une de leur amie leur avait dit qu'il existait pas, j'ai été trouver la gamine en lui disant de garder ça pour elle, non mais oh.

Bref, j'y ai cru et je l'ai bien vécu.
Par contre, mon compagnon me raconte souvent qu'il a été le dernier de sa classe à croire au Père Noel et qu'il n'infligera pas ça à son enfant, il s'arrangera pour lui dire la vérité pas trop tard.
 

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