Là on tape beaucoup sur le mec parce que c'est sa copine qui n'avait plus de désir et qui subissait la pression (donc schéma «facile» à analyser à partir de la grille de lecture féministe), mais vous savez que l'inverse existe aussi? Que c'est la libido du mec qui peut s'épuiser alors que sa meuf reste au taquet? Moi j'ai été dans le premier cas (libido éteinte et mec qui me fout la pression). J'ai vécu des trucs qui m'ont dégoutée à jamais de mon ex tellement il a pu être con et égoïste à certains moments. Pour autant, je peux pas nier que j'aurais extrêmement mal vécu sa position. Je serais sans doute pas allée jusqu'à forcer la main juste pour me soulager, par contre niveau estime de soi ça me détruirait je pense. Du coup ça invite à un peu d'indulgence envers John je trouve (ce qui ne veut pas dire accabler l'auteure en retour, ni cautionner ce qu'il a fait de merdique). Comme disait
@Sharu il faut prendre en compte les souffrances des deux côtés, on peut pas juste dire «mec, ta meuf veut pas, donc ta bite tu te la mets derrière l'oreille et tu fermes ta gueule». Ça ne résout rien, et un couple ça se fait à deux, donc chacun est responsable de son choix de rester malgré la crise (hors relation abusive j'entends). À partir de là il faut quand même bien accepter que les frustrations soient verbalisées et qu'un dialogue s'instaure. Les solutions je ne les ai pas, j'ai moi-même pas spécialement bien géré à l'époque. Je recommanderais pas de se forcer parce que je sais à quel point c'est destructeur, ça c'est clair. Par contre je trouve injuste d'analyser la situation à travers un schéma bourreau/victime (je pense que ça n'aide même pas la meuf d'ailleurs) et je pense que tout le monde doit être tenu comme partie prenante de la situation avec une certaine marge de manoeuvre. C'est une situation complexe, il y a des souffrances des deux côtés, pour moi ça va plus loin que la rhétorique féministe classique.