Je ne comprends pas

[agapanthe7]

Je suis étonnée de lire autant d'anecdotes négatives concernant les démarcheurs pour ONG.
Je n'ai jamais eu de souci, bien que j'en croise très très régulièrement, vivant en centre ville.
La plupart du temps, je décline en disant avoir parlé au démarcheur précédent, être déja donatrice ou simplement en pretextant un manque de temps, tout cela agrémenté d'un large sourire, et ça passe crème.

Ce qui du coup me chiffonne, c'est de voir des démarcheurs agir aussi mal alors qu'il y a de vrais gens derrière qui ont besoin de ces financements. C'est d'ailleurs ce qui arrive ici, puisque la vocation altruiste de l'ONG a été totalement omise, à cause de certains(je suis persuadée que les vrais de vrais, ceux qui font ça par altruisme et souci de l'autre ne sont pas comme ça)agissements.

Par contre, un truc que je ne me permet pas, que ça concerne les serveurs, caissier(e)s, ou les démarcheurs, de me moquer de leur profession car c'est souvent un choix par défaut, pour gagner sa croûte.

 

[tinidril]

J'ai eu de la chance apparemment, je suis toujours tombée sur des recruteurs pas agressifs. Enfin pas qui se permettent de me toucher ou de me bloquer la route, quoi.  Je me suis juste laissée avoir une fois par un recruteur de AIDES parce que je flânais et que j'avais pas de "bonne excuse" pour qu'il me lâche, donc j'ai fini par signer son foutu papier. Et je me suis désinscrite en rentrant chez moi.  La désinscription est facile, j'ai juste eu à envoyer un mail, mais ils lâchent pas facilement l'affaire, ils m'ont rappelée quelques jours plus tard pour savoir pourquoi j'avais annulé ma donation.
Si vous voulez savoir, ils ont pas de réponse toute faite à "je n'ai pas à justifier mes dépenses", ça m'a permis d'avoir la paix.

Perso j'avais fait pareil, signer puis annuler, sauf que 2 mois plus tard oh surprise prélèvement sur mon compte qui se retrouve à découvert parce qu'il y a eu prélèvement + frais de mise en place de prélèvement... Du coup j'ai appelé pour gueuler un bon coup, j'ai fait ma petite crise. La nana au téléphone me disait qu'elle pouvait rien faire pour moi concernant ce prélèvement, mais qu'elle bloquait les prélèvements futurs. J'ai fait opposition sur le prélèvement donc j'ai récupéré tous mes sous, mais comme j'avais grandement insisté au téléphone j'ai reçu un chèque de remboursement du prélèvement deux semaines après (que je n'ai pas encaissé parce que bon, j'avais récupéré tout mon argent donc voilà...)
C'est bête car c'est une ONG très respectable et maintenant je les déteste, ça me fait grincer des dents dès que j'entends parler d'eux (du coup je n'ai pas non plus envie de dire qui c'est ).

Ça me gonfle un peu qu'on me parle de "somme fantôme", une fois il y en a une qui m'a dit ce que ça représentait en moins si je donnais, "le paquet de clope, la baguette qui durcit sur la table de la cuisine" sauf que je ne fume pas et mon pain, même dur, je le mange d'une façon ou d'une autre, je gaspille jamais la nourriture. Je lui ai dit aussi que j'avais pas de revenus et que je vivais sur mes bourses et le fric de mes parents, et elle me sort que mes bourses sont un revenus. Certes, mais je touche 100 euros et je paie 250 euros par mois rien que pour mon logement...

De manière générale, à part cette histoire de découvert et quelques réflexions sur l'argent, je n'ai pas d'expérience très mauvaise... Mais je comprends pas trop qu'on puisse juger l'excuse "je n'ai pas d'argent" alors que l'on fait ce type de boulot, car je ne suis pas sûre que beaucoup le fasse par conviction...

Les recruteurs visent les personnes qui ont l'air "sympa", ou "faibles", "manipulables", mais pas celles qui ont l'air d'avoir les moyens.

Par contre le premier truc qu'on me demandait avant c'était si j'étais majeure, on a le droit de donner à partir de 16 ans mais avec l'accord des parents seulement donc je comprends pas que certains recruteurs insistent quand ils ont affaire à des mineurs...

 

[agapanthe7]

Allez j'en rajoute encore, ça fait du bien.

Dans ma fac l'année dernière, il y a eu une journée avec des gens de AIDS. Forcément, avec ma tête de gentille (ce n'est qu'une tête, je ne le suis pas ), je me fais aborder par un mec. Je suis polie tout ça, il me raconte ses trucs, ok. Puis vient la partie la plus horrible.
Il souhaite me donner un préservatif. Je décline, expliquant que je n'en ai pas l'utilité. Mais ce jeune homme insiste, ne comprenant absolument pas pourquoi une jeune fille comme moi refuse cet objet ! Je tente désespérément de dire quelque chose qui le ferait s'arrêter de répliquer des "Mais si, tout le monde en a besoin !
Et là, le drame. Dans ma grande impulsivité, je sombre dans la colère la plus sombre. Je lui gueule alors que moi, je n'ai jamais vu cet objet de près ni de loin (à part à la télé et à l'école ), et que ça ne risque pas d'arriver.
Mais ce jeune monsieur ne lâche rien. Non non. Comment est-ce possible qu'une jeune fille n'ai pas besoin de capote pour ses futures relations sexuelles ?
Quel mystère se cache donc sous ce refus catégorique ?
Bref, il continue son blabla sur les IST, et comme je fumais une clope devant l'entrée de mon amphi, j'étais coincée.

Qu'est-ce qui empêche un être normalement constitué de comprendre ce que veut dire "Non merci". Pourquoi insister à ce point ? Pour m'en débarasser, j'ai dû lui détailler le type de relation amoureuse que j'ai, puis il a eu son illumination : "AH MAIS FALLAIT LE DIRE AVANT LOL". J'sais pas mec, peut-être que j'ai pas très envie de raconter ma vie privée à un parfait inconnu qui me harcèle avec une capote ?

Edit : J'ai tellement envie d'étrangler ceux qui me bassinent avec leur  " Mais x euros par mois, c'est rien du tout !" Allez crever s'il vous plaît, ou donnez-moi des sous.

Euh ton anecdote me laisse pantoise, pour le coup je te trouve extrêmement dure envers cette personne.
Il n'a pas saisi d'emblée ton orientation sexuelle, certes, mais j'imagine qu'il distribue ses capotes depuis des heures à tous les passants, sans imaginer le backstory de chacun...

A sa place j'aurai été hyper gênée de n'avoir pas pensé à cette possibilité, mais quand tu as la tête dans le guidon, et cela peu importe le taf d'ailleurs, tu peux oublier les particularités de chacun...

 

[agapanthe7]

Allez j'en rajoute encore, ça fait du bien.

Dans ma fac l'année dernière, il y a eu une journée avec des gens de AIDS. Forcément, avec ma tête de gentille (ce n'est qu'une tête, je ne le suis pas ), je me fais aborder par un mec. Je suis polie tout ça, il me raconte ses trucs, ok. Puis vient la partie la plus horrible.
Il souhaite me donner un préservatif. Je décline, expliquant que je n'en ai pas l'utilité. Mais ce jeune homme insiste, ne comprenant absolument pas pourquoi une jeune fille comme moi refuse cet objet ! Je tente désespérément de dire quelque chose qui le ferait s'arrêter de répliquer des "Mais si, tout le monde en a besoin !
Et là, le drame. Dans ma grande impulsivité, je sombre dans la colère la plus sombre. Je lui gueule alors que moi, je n'ai jamais vu cet objet de près ni de loin (à part à la télé et à l'école ), et que ça ne risque pas d'arriver.
Mais ce jeune monsieur ne lâche rien. Non non. Comment est-ce possible qu'une jeune fille n'ai pas besoin de capote pour ses futures relations sexuelles ?
Quel mystère se cache donc sous ce refus catégorique ?
Bref, il continue son blabla sur les IST, et comme je fumais une clope devant l'entrée de mon amphi, j'étais coincée.

Qu'est-ce qui empêche un être normalement constitué de comprendre ce que veut dire "Non merci". Pourquoi insister à ce point ? Pour m'en débarasser, j'ai dû lui détailler le type de relation amoureuse que j'ai, puis il a eu son illumination : "AH MAIS FALLAIT LE DIRE AVANT LOL". J'sais pas mec, peut-être que j'ai pas très envie de raconter ma vie privée à un parfait inconnu qui me harcèle avec une capote ?

Edit : J'ai tellement envie d'étrangler ceux qui me bassinent avec leur  " Mais x euros par mois, c'est rien du tout !" Allez crever s'il vous plaît, ou donnez-moi des sous.

Euh ton anecdote me laisse pantoise, pour le coup je te trouve extrêmement dure envers cette personne.
Il n'a pas saisi d'emblée ton orientation sexuelle, certes, mais j'imagine qu'il distribue ses capotes depuis des heures à tous les passants, sans imaginer le backstory de chacun...

A sa place j'aurai été hyper gênée de n'avoir pas pensé à cette possibilité, mais quand tu as la tête dans le guidon, et cela peu importe le taf d'ailleurs, tu peux oublier les particularités de chacun...

Ouais mais je m'en fiche qu'il n'ait pas "pensé" à mon orientation.

Pourquoi il a insisté aussi longtemps ? Je lui dis non merci poliment, il en reste là. Ce que je ne comprends pas, c'est POURQUOI les gens insistent autant. Je veux pas de capote, je refuse et c'est tout.
J'ai voulu donner un ton trollesque à mon post, mais le fond du problème pour moi, c'est encore une fois l'insistance.

Ah mais je comprend que ça soit agaçant. Il aurait pu ne pas insister, c'est tout à fait juste.

 

[Lupka]

Je ne comprends pas ... les gens qui sont sur leur téléphone, tablette, ordi etc... quand tu leur parles.

Ah ça c'est un truc que je ne supporte vraiment pas. Ma mère est comme ça, elle son "truc" c'est le Spider Solitaire (en plus le pire c'est qu'elle s'est mise à y jouer pour faire chier mon père qui y jouait tout le temps à une époque, ça l'énervait trop donc elle a voulu lui rendre la pareille, et maintenant c'est elle qui est accro .

Et quand on skype, j'entends toujours les bruits des cartes, et ça m'agace car on skype 1 fois par mois environ, donc bon...

Roh l'horreur Bon, au moins on se comprend!

Je ne comprends pas ... les gens qui sont sur leur téléphone, tablette, ordi etc... quand tu leur parles.

Mais... il y a des gens qui font vraiment ça?!

Ah voui voui voui Tu ne vois jamais ces amis qui se retrouvent dans des bars en passant leur soirée sur leur smartphone? Les couples qui se baladent dans la rue avec parfois un écouteur dans l'oreille?
Ce qui est drôle, c'est qu'avec mes amis qui ont entre 16 et 30 ans, on met les téléphones en OFF, mais avec les parents, c'est compliqué. Donc, le coup du "les jeunes sont hyper-connectés"...

 

[Lady Stardust]

Je ne comprends pas les commerçants, restaurateurs etc... Qui ont un Facebook voire un site internet en plus mais qui ne pensent pas à y mettre l'information pourtant pas anodine de leurs dates de vacances. Franchement... Ça prend 2 minutes et ça sauve des vies !

Ça me fait penser que je ne comprends pas les restaurants qui n'ont AUCUNE présence sur internet (et même pas les horaires mis sur les sites d'avis genre Trip Advisor).

Avec ma mère on cherchait à aller au resto dans notre campagne, et beh, faut pas compter de trouver la moindre info sur les restos (prix, menus, horaires, etc). En gros t'es obligé de forcément te déplacer pour aller voir leur devanture, génial d'aller prendre sa voiture pour errer dans 4 villages différents pour trouver un truc qui convienne

Sinon, je ne comprends pas voire je ne supporte pas les restos qui n'affichent pas leur carte sur leur devanture/sur une ardoise/wherever bref où t'es obligé de t'asseoir et d'attendre la carte pour t'apercevoir que ce petit boui-boui qui avait l'air sympa est hors de prix

 

[Black Mamba]

Tant qu'on est dans l'anecdote qui rend fou.
Un jour le mec vient me voir pour me soutirer mon fric pour je ne sais quelle asso, je lui dis que je suis au chômage donc impossible. Et il a le culot de me rétorquer "Oui mais vous touchez bien des indemnités non?"



J'ai vraiment cru que j'allais lui faire bouffer son stylo par le nez.

 

[Patatelalex]

Je vais surement passer pour une tarée, mais vos témoignages me donnent encore plus envie de faire recruteuse de dons l'année prochaine, afin de permettre de laisser une autre image de ce métier et des associations sans harceler qui que ce soit.

mais cela doit être mon coté bisounours un peu attardé 

 

[agapanthe7]

Je vais surement passer pour une tarée, mais vos témoignages me donnent encore plus envie de faire recruteuse de dons l'année prochaine, afin de permettre de laisser une autre image de ce métier et des associations sans harceler qui que ce soit.

mais cela doit être mon coté bisounours un peu attardé 

Belle initiative. Et bon courage.

 

[Kaeloolagrenouille]

J'ai lu les débats sur les recruteurs d'ONG. J'ai eu aussi des expériences négatives avec des recruteurs (que je ne déballerai pas parce qu'il y a eu assez de récits).

Je pense que d'une part pour les personnes qui se font aborder il y a quelque chose de culpabilisant(quel que soit les intentions du recruteur), ce qui fait que c'est très mal vécu de se faire aborder par un recruteur d'ONG - d'ailleurs ici on parle beaucoup moins des autres types de démarchages dans la rue, qui sont pourtant aussi agressifs. Je disais donc culpabilisant parce que la demande d'un recruteur d'une ONG renvoie souvent à une situation auquel on ne préfère pas y penser (la famine dans le monde, le sida, la déforestation etc). Je ne suis pas infantilisante en disant ça mais sincèrement qui aime être rappelé qu'en vivant sa petite vie, avec ses préoccupation diverses qui nous accaparent, on est d'une certaine manière passifs à ce qui se passe pas dessous notre nez, tant que ça ne surgit pas devant nous, sous forme d'un recruteur d'ONG par exemple?

Je pense, vu le nombre d'années que le démarchage pour ONG existe, qu'on s'est rendu compte que c'est une seule des techniques qui fonctionne "bien", bien que ça soit triste. Au fond ça veut dire que peu de personnes vont par elle-mêmes se renseigner sur ce qui se passe autour d'elle/dans le monde et par quel moyen elles peuvent lutter, que ce soit par le bénévolat ou par une participation financière. Que même si les ONG envoient par exemple leur paperasse à la maison par courrier (ce qui serait donc beaucoup moins agressif) peu de personnes vont se donner la peine de lire ou de faire un geste.

Finalement ça renvoie une image pas très flatteuse de notre propre société - que beaucoup de personnes vont participer à une cause seulement si on les "harcèle" et qu'on les fait culpabiliser sur la situation des autres. Je pense que c'est pourquoi c'est un sujet très sensible.

Pour nuancer mes propos, je sais qu'il y a d'autres moyens pour aider les autres - par exemple le bénévolat dans notre région, ou même en étant un soutien pour des proches par exemple, qu'on peut aussi participer au mouvement écologique en recyclant et adoptant d'autres gestes écolos etc. D'autant plus que je ne minimise pas le fait de pouvoir s'informer soit-même (mais ça reste plutôt minoritaire non?).

Et qu'à propos des ONG, qu'on peut parfois douter soit sur la manière d'utiliser l'argent (détournement)/sur les aides donnée par exemple à une population défavorisée (l'exemple courant: ne vaut-il mieux pas utiliser les ressources financières pour apprendre à ces personnes à être autonome plutôt que donner - et donc rester dans un schéma très colonisateur).

Et surtout je ne lance la pierre à personne, je suis la première à me sentir agressée par les méthodes des recruteurs d'ONG et je ne suis pas une grosse contributrice ou membre d'ONG.

 

[Hypsoline]

@Sword @-Charlie @Gaeguri @Silbermond Voilà une documentation assez claire et bien faite que j'avais trouvée il y a quelques temps. 

 

[Lady Stardust]

Sinon oui pour les fellations on se protège, en tout cas on est invités à se protéger par les campagnes de préventions. A cause du sperme, qui a un rôle important dans la transmission du VIH.

Les campagnes de prévention parlent tant que ça des risques de contamination par fellation?

Bon j'imagine que c'est un peu biaisé mais quand je lisais beaucoup yagg.com (infos LGBT) j'avais un peu halluciné des comms qui t'expliquent que non, y'a aucun risque, et limites insultants envers les témoignages d'hommes contaminés par le VIH par fellation (accusation de mensonge, etc).
Comme si, parce que la personne aime une pratique sans préservatif, elle faisait tout pour se persuader que y'a pas de risques
Après y'avait plein de témoignages d'hommes conscients des risques, mais comme ils sont moindres que pour la pénétration, ils faisaient entrer la pratique de la fellation dans une stratégie de réduction des risques (on prend quelques risques mais pas trop, en gros).

J'ai l'impression que c'est un peu la même chose dans la communauté lesbiennes: les pratiques orales sont moins à risques pour le VIH que la pénétration, donc c'est considéré comme un risque acceptable
Et aussi qu'on a un peu trop tendance à réduire, hétéros comme non-hétéros, les MST au VIH... (je me trompe peut-être mais si les risques de transmission du VIH par cunnilingus sont réduits, c'est pas le cas d'autres MST).