Srese;3686385 a dit :
J'ai une amie, je la connais depuis des années, je l'apprécie beaucoup malgrès nos différences. Je suis une de ses seules amies filles, c'est un vrai garçon manqué et j'adore ce côté là chez elle.
Seulement depuis quelques temps, je la trouve un peu suçeuse de personnalité avec plusieurs personnes, du genre tu aime un truc, elle n'en a jamais parlé mais d'un coup c'est son truc et même encore plus que toi. Et ça a vraiment le don de m'ennerver parceque c'est tellement pas elle !
Ah ! Ce que j'appelle une "personne papier calque" ! C'est horrible ça, quand tu as l'impression que tu connais la personne, ce qu'elle est "en vrai", et que tu la vois se mettre à agir d'une façon qui selon toi ne lui correspond pas, parce que du coup tu le vis comme un manque d'intégrité de sa part, et tu es déçu... Comme si elle endossait un rôle et que tu savais ce qu'il y a derrière le masque et pas forcément les autres, ceux qui la rencontrent alors qu'elle porte le masque. J'ai souvent cette sensation, l'impression d'être témoin d'une sorte d'opportunisme intellectuel... C'est une sensation vraiment ultra désagréable, l'impression de planer sur du faux, d'avoir démasqué l'imposture, et d'être aussi complètement psychotique à buter là-dessus alors que c'est quasi inévitable dans les rapports humains.
Alors que bon, si on regarde objectivement, évoluer ce n'est pas forcément se renier. C'est pas parce qu'une personne s'ouvre à de nouveaux horizons que "ce n'est pas elle", même si on peut considérer qu'il y a l'art et la manière de le faire, le faire honnêtement mais pas juste pour plaire à des personnes dans des situations.
En fait, "l'art et la manière", ce serait peut-être de réussir à "évoluer subtilement" et pas du jour au lendemain, et réussir à jongler sur son attitude selon les gens avec lesquels on est, pour ne décevoir personne et ne pas se faire surprendre dans son jeu de rôle. Ou alors, ce serait adopter un comportement, certes nouveau, mais uniforme. Un comportement qui ne varierait pas selon les groupes d'amis, mais qui suivrait une trame cohérente, pour ne pas donner l'impression d'être un caméléon.
Là je cherche comment "ne pas agir conformément à ce qu'on est" de la manière la plus adroite possible, mais ça ne veut pas dire que je minimise ce que tu dis.
Au contraire, puisque j'ai extrêmement souvent cette sensation de percer à jour le jeu des gens. Mais je profite un peu de ton post pour essayer de relativiser ça (cette impression que parfois ce que font les gens, "ce n'est pas eux") parce que je pense que cette espèce de sensibilité, cette impression d'être un peu "trahie" indirectement, peut réellement être pesante. C'est quand même chiant de penser que les gens ne sont pas tout à fait intègres et de le prendre très à cœur. Et (attention je parle ici de mon cas) parfois je me demande si ce n'est pas aussi très prétentieux de penser savoir ce qui est conforme à la personnalité de quelqu'un et ce qui ne l'est pas (et de considérer que nous-même, nous restons conformes à ce que nous sommes dans presque toutes les circonstances). Ouais c'est sûrement un peu prétentieux, mais c'est dur de lutter contre ce ressenti.
Enfin désolée, j'ai rebondi sur ton post mais comme tu peux le voir je l'ai plutôt utilisé comme prétexte pour partir dans mes questionnements tordus et qui ne mènent pas à grand chose. Mais cette idée de la pièce de théâtre permanente, de l'aspect caméléon que l'on peut revêtir selon les contextes et les interlocuteurs, et de la capacité que chacun a à s'en rendre compte ou à le supporter, c'est quelque chose qui à la fois me fascine et m'insupporte...
----
Et sinon, je venais pour dire que je ne supporte pas la solitude imposée. J'aime énormément être seule quand je le décide. Mais quand c'est parce que personne n'est disponible ou parce que je n'ose pas solliciter les personnes que je crève d'envie de voir, alors là, je trouve ça horrible (et je pèse mes mots) !