@Camility Jane
Quand je lis le message de
@pépé le moko, je trouve que ce qu'elle lui reproche surtout, c'est de faire subir au reste de l'équipe sa mauvaise humeur en traitant mal ses collègues. On a le droit d'avoir des jours difficiles et ça arrive à tout le monde. Mais en tant qu'adulte, on peut quand même moduler sa réaction, surtout dans un contexte professionnel.
Et est-ce qu'il se permet ça avec la hiérarchie ? Pas sûre.
Le collègue pourrait prévenir et dire "je suis archi-fatigué aujourd'hui, je vais peut-être me montrer un peu sec si vous de demandez qq ch, je préfère que vous le sachiez". Ou il pourrait dire "ça ne va pas être possible aujourd'hui, désolé" (donc pas d'explications, pas de "vraies excuses" mais c'est quand même plus doux et poli que "non mdr"). Et le "tais-toi" est super irrespectueux.
Je ne sais pas comment je réagirais si on me disait ça : sans doute que je dirais rien parce que je serais un peu sonnée mais.
Pas étonnant que ça apparaisse dans le topic "je ne supporte pas", du coup.
Et c'est très différent d'un "les gars, vous pouvez parler de votre réunion ailleurs svp, j'essaie de me concentrer ? " ou "Marlène, tu peux éviter de chanter dans l'open space stp, j'ai le budget 2027 à finaliser ?" ou encore "Giovanni, je n'ai pas de temps à t'accorder aujourd'hui, est-ce que tu peux m'envoyer un mail/revenir vers moi demain/...") qui aboutissent, avec un peu de chance, au même résultat.
Donc si tu ne respires pas la joie de vivre mais que ça ne t'empêche pas d'être professionnelle et polie (parfois empathique, qui sait!) avec tes collègues, ce n'est pas très grave si tu n'es pas la boute-en-train du service (perso, je trouve ce genre de personnalités fatigantes).
A côté de ça, j'ai des collègues qui sont dans une posture de vitupération-plainte constante (et bruyante). C'est vraiment leur mode d'expression principal. J'arrive à comprendre pourquoi iels se comportent ainsi (grand besoin de reconnaissance, dans un cas) mais je trouve ça hyper fatigant et je fais
parfois souvent (
) le choix d'ignorer le truc et de rester concentrée sur mon travail. D'autant que, si cette personne a effectivement vécu des tragédies ces deux dernières années, elle était aussi comme ça
avant.
Mais je pense que c'est le "constant" qui joue beaucoup dans ma réaction (et celle de mes collègues).
Il me semble qu'il y existe un équilibre possible entre :
- ne pas sombrer dans la positivité toxique (c'est exténuant pour tout le monde et ça maintient les gens à distance)
- respecter la politesse qui veut qu'on ne laisse pas éclater tous les sentiments (négatifs ou positifs) qui nous traversent devant autrui, autrui n'étant pas notre poubelle émotionnelle
- une certaine honnêteté - franchise, indispensable pour nouer des relations authentiques au travail, ce qui implique de faire preuve de vulnérabilité
Pas la peine de porter un masque en permanence (de toute manière impossible -ou les gens qui le font au travail doivent se décharger auprès de la famille/conjointE, pas ouf) tout comme il doit être possible de ne pas être la Mimi Geignarde du service compta.