C'est un peu un sujet qui me tient à coeur alors je me permets d'intervenir... je pense comme
@Camility Jane, j'ai un peu de mal avec cette le type d'argument "un chat qui n'a jamais vu l'extérieur ne peut pas désirer l'extérieur". J'adhère personnellement davantage à la coexistence des animaux et des humains (avec parfois de l'exploitation, selon les conditions, avec du donnant-donnant pourquoi pas, la poule qui donne les oeufs et les humains qui leurs permettent d'avoir un abri, la vache qui donne du lait, etc.)
Etre à la campagne et coexister avec un chien ou un chat relativement indépendant, à qui on donne à manger de temps en temps, ça me paraît tout à fait "sain" comme relation par exemple. En revanche, le fait de décider d'enfermer, de castrer des millions de chat parce qu'on a besoin d'un peu d'affection dans nos vies, ça me laisse assez dubitative. Et pourtant, j'adore les chats, et je comprends tout à fait qu'on ait envie d'avoir une boule de poil à la maison, je questionne juste l'aspect moral de tout ça. Alors vous allez répondre que si personne ne les prenait on serait obligé de les tuer, mais il faut peut-être remonter à la source du problème ? Pourquoi est-ce qu'il y a trop de chats, pourquoi est-ce qu'ils prolifèrent si on les castre pas, quels sont les déséquilibres à l'origine ? pourquoi est-ce qu'on a fait des espèces de "monstres", des races de chien créées suite à des sélections variétales et de la consanguinité, et qu'on a engendré une dépendance totale aux humains ?
C'est pareil en élevage bien-sûr, les jolies vaches qu'on voit sont aussi des formes d'aberrations génétiques parce qu'elles sont également issues de sélections variétales pour qu'elles donnent du lait, acceptent les conditions d'élevage, etc. et je ne cautionne pas forcément cette perte de diversité du vivant, simplement ça paraît un peu plus "compréhensible" quand il s'agit d'agriculture, qui nourrit et fait vivre des personnes.
Je ne suis pas forcément antispéciste mais je lis un peu d'éthologie, et j'estime que les animaux devraient avoir un minimum de liberté d'exploration, dans des conditions "naturelles". Les conditionner de manière à les séquestrer chez soi et leur donner à manger en échange de tendresse ne me paraît en tout cas pas être un modèle très moral ni durable de nos relation aux animaux.
(J'imagine que cette dernière phrase peut choquer un peu, je tiens à dire que c'est une réflexion générale et que j'ai fortement conscience que la plupart des personnes qui ont des animaux en prennent soin et ne voient pas cela comme de la séquestration.)