Dans le même genre... Guide (culturel ou nature) et le métier souvent associé/confondu : animateur.ice culturel.le/nature.
Et là, je remarque un gros paradoxe au sein même des structures qui nous embauchent : théoriquement, le poste peut parfois être ouvert à tous les niveaux d'études (notamment pour tout ce qui a trait à l'animation) ; dans les faits, ils n'embauchent pas en dessous de bac+2, et bien souvent des bac+3/+4 voire +5.
Donc ils reconnaissent que pour exercer ce genre de métier, il faut un bon bagage de connaissances sur le sujet et pas mal de compétences (avoir travaillé avec différents types de publics et s'adapter à chacun / savoir créer des visites, des animations, des ateliers, allant de la maternelle au public adulte / etc etc). De plus, on nous embauche souvent parce qu'on a certaines spécialités (l'histoire médiévale / l'artisanat au 19ème / la biodiversité du littoral breton / que sais-je).
MAIS :
- On est rarement payé.es au-dessus du SMIC (sachant qu'on bosse les week-ends, les jours fériés, certaines soirées et nos heures ne sont jamais majorées si on tombe sous la législation de la convention Tourisme)
- On est censé.es savoir dérouler les visites/animations de tous nos collègues, être totalement polyvalent.es et interchangeables, sans prendre en compte nos spécificités, comme s'il suffisait d'apprendre par coeur un petit texte et de le recracher au public.
J'adore mon métier, vraiment. J'y trouve plein d'avantages, je m'éclate. Et je suis toujours ravie d'apprendre de nouvelles choses. Mais j'avoue que j'ai un peu la rage, parce que ça fait 2 ans que je suis embauchée pour parler d'un certain type de sujet et qu'au final je me retrouve à devoir parler d'autres sujets que je ne maîtrise pas. C'est enrichissant, hein, je ne dis pas. Et j'aime la diversité que ça apporte. Mais ce n'est pas ce pour quoi on m'avait embauchée à la base, pas ce qu'on m'avait vendu. Au final, je me retrouve à faire plus de choses sans rapport avec mon sujet de prédilection, ou avec un rapport lointain, que de choses qui y ont trait. Et quand j'ose le faire remarquer... Ca ne passe pas.