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Alors c'est simple, les neurotypiques sont parfaitement à l'aise socialement en toute situation, comprennent instinctivement les codes sociaux et ne les remettent jamais en question, ne se demandent jamais s'ils on dit ou fait quelque chose de bizarre, n'ont que des intérêts très consensuels, sont indifférents sensoriellement, pensent une chose après l'autre sans dévier du sujet, ... etc etc
Alors c'est simple, les neurotypiques sont parfaitement à l'aise socialement en toute situation, comprennent instinctivement les codes sociaux et ne les remettent jamais en question, ne se demandent jamais s'ils on dit ou fait quelque chose de bizarre, n'ont que des intérêts très consensuels, sont indifférents sensoriellement, pensent une chose après l'autre sans dévier du sujet, ... etc etc
@Kristeva Mais il me semble que quand on parle d'intérêt spécifique, on parle pas forcément du contenu mais aussi de l'intensité, non ?
Je ne suis pas du tout spécialiste mais je pose la question parce que ton exemple du foot m'a rappelé un truc.
Dans le lycée où je bosse il y a un élève (je ne l'ai jamais eu en cours) qui s'intéresse au foot, donc en termes de contenu c'est assez banal pour un garçon de 16 ans, mais lui si tu lui donnes un numéro il est capable de te citer je crois tous les joueurs européens qui le portent sur leur maillot (enfin je sais pas quel est son degré d'exactitude, mais d'après mes collègues et ses camarades c'est assez impressionnant).
En tout cas je ne prétends pas du tout que ce garçon a un trouble ou est neuroatypique d'une manière ou d'une autre, mais si c'était moi sa prof (ou l'infirmière scolaire, ou ses parents, ou autre), je pense que. c'est sa manière de se passionner pour ce truc, plus que le centre d'intérêt en lui-même, qui m'interpellerait et pourrait susciter certaines questions.
Toute cette discussion me fait penser à une discussion que j'ai eu avec ma mère l'autre jour. Elle me montre une vidéo Arte sur Facebook d'une personne qui raconte comment elle avait fini par apprendre qu'elle était pas bipolaire ou dépressive mais autiste et elle (ma mère) me demande de la regarder et me dis "alors tu te reconnais pas ?"
Bah j'ai pas été convaincue.
Il y a quelques années, j'ai été diagnostiquée dyspraxique par une neuropsychiatre et son diagnostic (couplé avec une maladie chronique) m'ont valu de toucher l'AAH. Peut-être que je suis vraiment sur le spectre mais d'un côté, mon diagnostic de dyspraxie avait montré que j'avais mis en place des stratégies de compensation et de camouflage que ça avait expliqué pourquoi on avait rien vu et si je suis sur le spectre, j'ai fait pareil.
Je touche déjà l'AAH jusqu'en 2026 alors qu'est-ce qu'un diagnostic pour TSA m'apporterait de plus ?
Ma mère me dit que c'est histoire de comprendre pourquoi j'ai du mal à m'adapter pleinement à la société, de mettre des mots dessus. Mais moi, je le vois déjà que je suis différente.
Et puis, il y a pas besoin des TSA ou une maladie mentale pour se rendre compte qu'une partie de la population sera pas totalement adapté à notre société.
C'est le cas si t'es très timide ou très introvertie car le monde est fait pour les gens qui arrivent à s'imposer et à prendre leur place. Bien sûr, c'est possible de se faire sa place quand on est l'inverse de ça mais ça sera plus dur.
Dans un monde où la plupart des gens bossent à partir de 8h-9h, ça va être plus difficile si tu souffres d'insomnie, etc ...
Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a pas besoin d'avoir un diagnostic pour se rendre compte que la société n'est pas adapté à tous. Bien sûr, il y a des gens qui vont plus souffrir que d'autre de cette différence.
J'ai trouvé une brochure (qui a l'air sérieuse) et honnêtement pour chaque critère, je peux trouver un contre-argument
@Pochemuchka-Lilou exactement, il y a aussi l'intensité, la façon de s'y intéresser, l'impact sur la vie quotidienne, le fait de socialiser autour ou pas, etc
Donc dire que c'est un intérêt spécifique juste parce que c'est "niche", c'est un abus de langage.
Et effectivement plein de personnes TSA ont des intérêts qui peuvent paraître communs (le foot, les pokémons, les chevaux, les mangas, le dessin...), mais leur façon de s'y intéresser et la place que cela prend dans leur vie est atypique.
Et ton message me fait penser qu'il ne devrait y avoir une volonté de diagnostic que s'il y a une souffrance qui a des effets visibles sur la vie.
Tout le monde a ses petites bizarreries et on peut tous se reconnaitre à plus ou moins grande échelle sur ces trucs "pov tu sais que t'es x quand tu " mais au final, les gens qui vont en souffrir réellement seront une minorité. A mon avis, la première question qu'on devrait se poser quand on a des doutes sur un potentiel TDHA, TSA, etc ... c'est : "est-ce que ça a une influence négative sur ma vie ?" et ne pas penser au temps qu'on perds parce qu'on aligne les bouteilles de cosmétiques de la salle de bain.
@Pochemuchka-Lilou
Tu vois l'exemple que tu as cité, ça me crispe un peu que ça puisse être vu comme pathologique
Avoir une passion, une vraie, et être hyper calé dessus, je ne vois pas en quoi c'est interpellant. C'est toujours la même chose en psychiatrie : il y a pathologie s'il y a un retentissement négatif majeur sur la vie de la personne. Alors un gamin ultra calé en foot mais qui a d'autres choses dans sa vie, c'est tout à fait normal !
Quand j'étais petite (en primaire), je connaissais TOUT sur la mythologie grecque, j'ai lu un nombre incalculable de livres dessus, j'adorais ça. Mon cousin lui au même âge était fan de géographie, et il était capable de donner le nombre d'habitants de toutes les communes de notre département. Bon bah...aucun de nous n'a le moindre TSA ou TDAH
C'est très bien de donner plus de visibilité aux troubles neurodéveloppementaux, mais vraiment, trop de dépistage tue le dépistage à ce stade c'est être "neurotypique" qui est "atypique"...
@Alpha Pour préciser, je ne connais pas le gamin et comme je disais je n'en sais rien, moi, s'il a un trouble quelconque. Visiblement certains collègues semblent penser que ça peut relever d'un éventuel trouble, mais je ne sais pas si c'est à tort ou à raison. Et je ne suis pas en mesure de dire si mes collègues le perçoivent ainsi parce qu'ils croient à tort que cette passion est un symptôme à elle seule, ou si c'est parce que le gamin a d'autres caractéristiques qui leur donnent cette impression, consciemment ou pas.
En fait si ça interpelle, pour reprendre ce mot, parce que c'est très très impressionnant en termes de mémorisation (et je suis quelqu'un qui a une TRÈS BONNE mémoire), pas dans le sens où c'est forcément le signe d'une pathologie sous-jacente. Donc ce que je voulais dire, c'est que si jamais ce gamin avait des difficultés particulières, ça pourrait mériter d'être mentionné (c'était le sens de mon premier post), mais uniquement dans ce cas, sinon en effet, je ne vois pas l'intérêt, n'étant pas du genre à chercher le diagnostic à tout prix.
(au contraire en tant que prof je vois parfois des parents s'accrocher à des espoirs de diagnostics et ça me met parfois un peu mal à l'aise, j'ai l'impression qu'on perd de vue les difficultés réelles du gamin et qu'on préfère trouver des troubles qui éviteraient de se poser certaines questions)