@bat-momo pour y bosser régulièrement je n'ai jamais dit qu'on était nul (loin de là), et effectivement c'est beaucoup de système D (les petits pot de yaourt en verre dans les labos parce qu'on a pas le budget pour de la verrerie...). Je dis que cette recherche n'est pas
valorisée comme elle pourrait (devrait) l'être, contrairement à d'autres pays.
On attire beaucoup d'étranger pour deux raisons :
- Les conventions qui font qu'on offre des études très peu chères par rapport a leur pays d'origine, avec un bon niveau. Donc l'étudiant étranger qui vient ici fait de grosses économies.
- Le "prestige" qui attire et récupère beaucoup d'étudiant de pays moins développés, offrant par ailleurs une élévation du niveau de vie à ces derniers.
Tu me rappelles combien d'étudiants de l'X font carrière à l’étranger (in facto) et combien remboursent la pantoufle ? C'est une belle théorie ça, mais la pratique en est bien éloignée.
Ensuite quant aux niveaux de taxe, on est aujourd'hui plus que jamais dans une compétition internationale. Ce qui fait que gens iront toujours vers ce qui leur offre les meilleurs conditions de vie. Tu veux monter ta boite, tu le fais en France (33% de taxe on va dire, + des frais de fonctionnement plus lourd qu'ailleurs pour cause d'obligation administrative ôh combien complexe), ou de l'autre côté de la frontière (16%, au moins un salaire en moins a payer) ? Tu les crées où tes 6 emplois ?
Enfin, le système de santé français était encore très au dessus du lot il y a 10 ou 15 ans. Aujourd'hui c'est beaucoup moins évident.
Quant à la "rentabilité" des cotisations santés obligatoire VS assurance privée, ce n'est le cas que si on est dans la 2eme moitié de la courbe, et ce n'est pas le cas pour les gens dans la première moitié (mathématiquement, aux coûts de fonctionnement près).
Moi je trouve qu'au contraire, la "fuite des cerveaux" est plutôt minorée. Je ne sais pas comment ils font leur calculs (la statistique étant le paroxysme du mensonge), mais la réalité que je constate est bien plus tranchée que les articles des journaux X ou Y. Faire une moyenne les toutes les écoles est une chose, maintenant si on regardait dans les 20% supérieurs qui reste ? C'est déjà autre chose... Car quand on sort en fond de classement d'une école inconnue on n'a pas les même opportunités internationales.
Je re-précise que je ne parle que des diplômes les plus recherchés, et les plus... "précieux" pour l'économie d'un pays.
A titre de comparaison une assurance privée en Angleterre, qui me rembourse tout à 100% (mais vraiment tout, avec aucune franchise, hospitalisation jusqu’à 2,5 million d'euros par an je crois, bref un truc de fou) me coûte peu ou prou que ce que je paye à la sécu en France, pour des taux de remboursement de 67% la plupart du temps, des franchises... Ce qui m'oblige a prendre une mutuelle a côté.
Mais je comprend qu'on ai du mal à le concevoir quand on ne l'a pas vécu. Dans certains pays on a un niveau de vie tellement plus élevé (personnel de maison par exemple...). Et je parle de pays occidentaux (Australie...), pas du tiers monde.
@Pinceau_ Pour les diplômes que j'ai en tête en écrivant ces mesasges, c'est du genre 95% de la promo placée en 2/3 semaines. Je ne pense pas que la question de l'emploi en France soit un soucis. Pas pour tout le monde en tous cas.
Les raisons sont multiples bien sûr. Outre le sujets de la taxations évoquée plus haut, on peut parler de la difficulté de valoriser certains profiles en France comme on peut le faire à l'étranger (combien de Docteurs en science sont inscrit à Pôle Emploi alors qu'ils auraient des postes de direction à l'étranger car ici, les entreprises n'en veulent pas et que le publique est surchargé ?), on peut également parle des barrières administratives dès qu'on veut faire quelque chose, plus présentes ici qu'ailleurs (parfois à raison, parfois à tord...). On pourrait parler du coup du travail aussi même si je pense que ce n'est pas le fond du problème, on pourrait faire énormément de choses ici sans toucher aux salaires en réglant les difficultés périphériques.