My two cents (j'espère que je m'embarque pas dans une nouvelle galère
).
En fait il faudrait savoir sur quoi porte le débat exactement, car il y a plusieurs choses qui sont dites.
- reconnaître l'effort et la fatigue impliqués pour le parent au foyer
- mettre sur le même plan qu'un travail salarié
- revendiquer une demande de salaire pour le parent au foyer
Personnellement je suis d'accord avec la première idée.
Concernant la deuxième, conceptuellement il y a des différences et en cela ça me semble pas comparable (ce qui n'implique pas forcément une hiérarchie). A l'échelle individuel, ça pourra être pertinent ou non selon les situations qu'on compare. Il y a aussi des jobs salariés un peu moins fatiguants que d'autres, et qui pourront paraître moins prenants qu'être parent au foyer. Mais il y a aussi des parents au foyer qui ne se démènent pas forcément de tous les côtés, ne sont pas nécessairement impliqués dans des assos comme cela a été évoqué, et dont l'effort peut être minimal. Surtout, ça dépend considérablement du nombre d'enfants, c'est pas du tout pareil de s'occuper un seul que de quatre. Donc considérer qu'il y a une équivalence entre travail salarié et parent au foyer, ça relève vraiment du cas par cas à mon avis.
Et enfin pour la dernière idée, là je suis beaucoup plus sceptique. A moins qu'on soit dans un contexte de revenu universel où donc tout le monde à une rétribution, ce qui signifie même des gens sans enfants qui ne travaillent pas. Par contre en l'état des choses je trouverais ça hyper bizarre que les parents au foyer soit rémunérés. Ça tient peut-être à ma vision négative de l'éducation telle qu'elle est faite actuellement : je trouve qu'on déresponsabilise toujours les parents, que les gens ne semblent pas réfléchir assez à ce qu'implique le fait de faire des enfants (après il y a le cas limite de la personne qui n'a pas le choix, mais bon ça reste très minoritaire), on le fait d'abord pour soi, et c'est limite si on considère pas que le fait de s'en occuper, et bien, c'est exceptionnel et que l'enfant nous en est et sera redevable, mais que malgré tout c'est un fardeau un enfant, donc il faut quand même que ce soit lui qui s'adapte à nous et pas l'inverse. Du coup oui il me semble qu'il y a une différence fondamentale entre s'occuper de ses propres enfants, ce qui est naturel, le minimum syndical, impliqué par la décision de faire des enfants, et le fait de s'occuper d'enfants des autres, comme ça a déjà été dit. Tout ce qui nous demande de l'effort, mais qui est la conséquence de nos décisions, ne doit pas forcément être rémunéré. Sinon cela impliquerait encore d'autres situations, comme un enfant qui choisit de s'occuper de ses parents une fois qu'ils sont vieux et ne peuvent plus se débrouiller seuls par exemple.