hole;4228304 a dit :
mushi;4228298 a dit :
Je suis blanche et quand l'Etat tente de courber certains comportements racistes et violents par le délit d'incitation à la haine raciale, je ne deviens pas raciste du jour au lendemain.
Ca fonctionne tellement bien que le Front national fait des ravages...
Les gens n'aiment pas qu'on leur dise quoi penser et comment agir. Ils n'ont pas subi pendant des décennies la morale de droite pour tolérer aujourd'hui la morale le gauche.
C'est quand même lolesque que les gens se tournent vers le FN pour s'opposer à un système qui leur dit quoi faire.
Bref, j'ai vu et vécu trop de discriminations dès l'école pour considérer que tout ce projet n'est que fumisterie oppressive bien pensante de gauche. Il y a certainement des situations à rééquilibrer et à améliorer et ça va pas se faire tout seul.
Après, peut-être que j'ai mal lu, mais je n'ai pas eu l'impression non plus que l'Etat allait forcer les pères à prendre leurs congès parentalité ni à s'occuper davantage des enfants, juste les aider à avoir cette possibilité en leur ouvrant des portes par exemple. Je ne vois pas où il y a obligation pour les hommes ou pour les femmes de suivre un modèle unique.
De même que la lutte contre les violences conjugales, etc. seront toujours une manière de contrôler la vie privée des gens et de refuser aux personnes violentes d'exercer ce qu'ils pensent être leur liberté sur les autres.
Je ne vois pas comment le féminisme pourrait améliorer la condition des femmes si la seule idée qui domine c'est : "bon, les filles, bougez-vous le cul ou restez dans votre merde sinon vous êtes des victimes". Toutes les femmes (comme tous les hommes) ne sont pas dans la même situation sociale, culturelle, physique, psychologique, neurologique, etc. il y a donc des différences à prendre en compte pour aider certains groupes que cela plaise ou non.
Je rappelle que l'être humain est une espèce sociable et altruiste, pas profondément individualiste. Et je ne parle pas non plus de materner / paterner / assister des gens, juste de les aider dans certains cas.
J'ai une amie en situation de dépression et en handicap, si la condition des femmes en situation de handicap et ayant des troubles mentaux ne s'améliore pas au moins par l'éducation, on ne va pas aller loin. Surtout que, oui, parfois les gens ont besoin d'aide et ne vont pas tout faire tout seul.
C'est pas la première fois qu'on légifère pour compenser le handicap social des femmes, parce qu'il y a une différence entre laisser une poignée de femme accéder à quelque chose car elle sera née dans le bon contexte et aura eu les bonnes possibilités pour se battre et aider une majorité de femmes à avoir une situation décente.
EDIT : Pour ce qui est de la liberté de pensée, il faut savoir que la prolifération de stéréotypes sexistes a des effets néfastes sur la vie des femmes et contribue à les traiter en objet ou individu inférieur. Je ne suis pas entièrement contre le fait de surveiller un peu cette question dans les médias.