sophie-pierre-pernaut;4675458 a dit :lady-stardust-2;4675384 a dit :ellemady;4673718 a dit :A aucun moment je ne dit que c'est de la faute de la fille, qu'elle est activement cruelle, qu'elle castre ce pauvre garçon, ou qu'il suffit d'être gentil pour avoir les faveurs sexuelles de ses amies. Simplement quand on est dans une situation désagréable de non réciprocité dans une relation, on se sent un peu comme en prison, et c'est ça que je voulais montrer. Dans cette vidéo il n'y a pas de victime ou de bourreau, pas de violence, juste une vérité a affronter. Cette fille n'aimera jamais ce garçon. Ce garçon ne voudra jamais rien de sérieux avec cette autre fille. C'est une histoire, il en existe d'autres, mais c'est celle-ci que je voulais montrer.
Pas de violence? La fille est pourtant représentée comme violente...
Et c'est bien elle qui est montré comme à l'origine de la perte de dignité et d'ego du garçon (et de ses couilles): c'est elle qui l'envoie en prison.
Tu dis que quand on est dans une situation de non-réciprocité on se sent un peu comme en prison, mais non, pas que: d'après cette vidéo on se sent comme ayant perdu sa dignité, son égo, ses couilles.
Même si c'est ce qu'il imagine, et qu'il n'est pas présenté comme finaud et qu'on montre bien qu'il doit se bouger, la fille, dans cette vidéo, "partage les tords".
Du coup bien sûr que si il y a des victimes et des bourreaux dans cette vidéo: le garçon est présenté comme victime de lui-même ET de la fille (sauf qu'elle n'a strictement rien fait, on n'a pas à être coupable de prendre un ami pour ce que l'on pense qu'il est: un ami).
Le problème n'est pas tant ce qu'il imagine que le fait qu'il n'y a par la suite aucune distanciation (par exemple dans la chute) qui remette ces idées en cause (comme celle de la perte de dignité) En gros la vidéo se concentre sur plusieurs problématiques de la friendzone mais ne retourne, en apparence, que le cliché d'une seule (si je dis en apparence c'est parce que je ne vois pas non plus, comme certaines ici, où le moindre cliché sur la friendzone a été démonté: les mecs en friendzones vs les filles en plan cul (prisons non-mixtes), c'est plus un rajout de cliché pour moi qu'un démontage).
Du coup je comprends encore moins cette explication: j'ai l'impression que certaines blagues (notamment celle sur la castration) n'ont pas été vraiment réfléchies... C'est dommage je trouve.
Mais en fait, pour avoir déjà été amoureuse de personnes qui ne partageaient pas les mêmes sentiments, la notion de « perte de dignité » existe, définitivement.
La prison est selon moi dans la tête de Thomas : c'est donc pour moi lui qui se retire dignité et amour propre, en s'accrochant à un rêve qui ne se réalisera pas. C'est lui qui s'enferme dans cette supposée friendzone. Mais la fille n'y est pour rien : à aucun moment elle ne semble jouer avec ses sentiments.
Je comprends bien qu'on puisse penser perdre sa dignité (et sa virilité) quand on se sent friendzoné, je n'ai pas dit le contraire.
Ce qui me fait tiquer, c'est que le garçon dans la vidéo rend la fille responsable de sa perte de virilité et de dignité.
Et qu'il n'y a strictement RIEN pour contrer cette idée à la fin.
A la rigueur ce qu'on peut dire, c'est que ce n'est pas seulement la fille qui est coupable de cette perte de dignité (et virilité pour le garçon) : le garçon est lui-même responsable de la perte de dignité de son plan cul qu'il a mis en prison.
Bref le fait qu'il n'y ait rien pour démonter cette idée me dérange: dans le fond, la personne qui friendzone / sexfriendzone est toujours montrée comme co-coupable.
Même si cette culpabilité est partagée par la personne friendzonée / sexfriendzonée, ça n'enlève pas l'idée que c'est quand même dérangeant de faire porter ne serait-ce qu'une once de responsabilité sur la personne qui friendzone / sexfriendzone...
Sinon je reste dubitative sur "l'excuse" de la non-mixité des prisons: quitte à mettre un bon gros cliché (hommes friendzonés vs femmes plan cul), autant l'assumer plutôt que de trouver une explication à posteriori des plus bancales... (en gros j'ai l'impression que ça n'a pas été trop réfléchi, mais que comme le problème de ce cliché a été soulevé, il faut trouver une super explication qui va faire croire qu'en fait, ce cliché-ci a été démonté... ou au moins pas conforté).