@Miss Rayven
C'est intéressant, mais déjà ça ne tient compte que de l'aspect écologique de la production du vêtement ; alors qu'il me semble que c'est aussi l'impact sociétal de la production de fast fashion qui est remis en cause avec le mouvement de la seconde main : les bas salaires et les conditions de travail horribles - le quasi esclavage, quoi - des travailleurs qui produisent ces vêtements.
Ensuite, je me demande si l'impact sur les consommateurs serait utile. Imaginons tu prends un vêtement sur un portant chez H&M et tu vois l'étiquette "la-pire-des-étiquettes-c'est-à-dire-pas-bio-surconsommation-d'eau-et-transport-polluant"... Là je pense que la plupart des gens auront peut être ce petit réflexe de prise de conscience en mode "ah ouais, quand même, je réalisais pas que ce vêtement avait autant d'impact..."
Mais cette prise de conscience suffira t-elle pour changer les habitudes de consommation ? Je crois que les gens continueront à acheter, par habitude ou par manque de choix. Et finalement, ça me renvoie à pas mal de réflexion sur cette discussion : est-ce qu'on risque pas de tomber dans la culpabilisation des classes de la population qui achètent la fast fashion car pas d'autre choix ?
C'est basé sur une simple observation de ma part et pas des données empiriques, mais les personnes que je croisent avec (d'énormes) sacs Primark sont souvent des familles nombreuses et avec peu de moyens. Comment je le sais ? Parce que dans le métro, je les entends parler entre temps de comment c'est trop bien Primark et que ça leur permet d'acheter des vêtements trop cool à pas cher alors qu'ils ont un petit budget.
Pour revenir sur le débat plus large autour de cet article, je dirais qu'il faut de tout. Que les prises de consciences individuelles sont importantes et nécessaires car c'est un moyen de pression sur les grands groupes... Mais que ça suffit pas non plus, c'est pas parce qu'on achète de la seconde main que ça va faire évoluer les grands groupes, il faut légiférer à ce sujet.
Et je crois pas que la seconde main soit (l'unique) solution pour lutter contre la fast fashion, par manque de disponibilité (géographique, de types de vêtements et de taille), de connaissance, de temps... Si une personne achète moins de vêtements sur l'année, même si elle les achète dans une grande enseigne, et bah c'est déjà bien comme évolution de la consommation
Je terminerais en disant qu'avec les mouvances de déconsommation, zéro déchet, minimalisme, etc... On retrouve parfois les grands mouvements de la surconsommation. Exemple typique, les instagrammeuses / influenceuses qui achètent à tout va en friperie ou sur Vinted... Et revendent aussi vite. Ok, c'est des vêtements déjà portés, mais entre le t-shirt H&M porté jusqu'à l'usure par une seule personne, et la pièce de ouf chinée qui change 10 fois de propriétaire...
En bref, c'est pas facile de se défaire d'habitudes de consommation