@Growing Entish Ok je comprends mieux. En fait ce qui te dérange c'est qu'il y ait une sorte de statut spécial de l'avortement pour les personnes atteintes de handicap ?
Alors je sais pas si ça sous-entend que l'enfant est moins humain, moi je le vois plus d'un point de vue pratique que symbolique, dans le sens où pour moi on fait cette exception non pas parce que ces enfants ne valent rien mais parce que c'est beaucoup plus compliqué concrètement de les élèver et que tout le monde n'en a pas la possibilité. Je pense aussi que ça évite de se retrouver avec des enfants handicapés abandonnés à la naissance (ce qui est encore plus moche).
En fait je crois que c'est ça le souci, on voit pas les choses de la même façon. Pour vous ce qui compte c'est le symbole (accepter les handicapés comme les autres, bref ne pas être validiste), pour moi ce qui compte c'est le pratique (être en mesure d'élever correctement les enfants). Et je ne pense pas que les enfants handicapés ne valent rien ou ne sont pas humains, seulement ils sont beaucoup plus difficiles à élever et peuvent être en situation de souffrance, de même que la situation peut être très difficile pour les parents.
Je suis d'accord qu'on s'engage pour la vie quand on fait un enfant sinon. Mais justement, quand on avorte on est bien d'accord qu'on ne parle pas encore d'un enfant, mais bel et bien d'un foetus (sinon on rejoint les arguments anti-avortement). Après j'avoue que le fait d'avorter plus ou moins tard ne me choque pas dans le sens où je considère qu'un foetus, qu'il ait 3 ou 6 mois, qu'il soit valide ou handicapé, n'a de toute façon pas le même statut juridique (et biologique) qu'un enfant pleinement formé. Pour tout dire, en cas d'accouchement difficile par exemple (et dangereux pour la mère) ça me paraît normal de sauver la vie de la mère en priorité, quitte à ce que le bébé meure (qu'il soit valide ou handicapé).
Après une fois que le bébé est né et viable je suis tout à fait d'accord qu'il faut s'occuper de lui, à partir de là on n'a plus trop le choix. Mais les structures d'aides aux handicapés, ok ce serait pas mal mais faut être réalise, ce serait loin de tout résoudre. Et même comme ça on peut ne pas vouloir un enfant handicapé pour plein d'autres raisons, de même qu'on peut ne pas vouloir un enfant valide pour plein de raisons.
Edit : après j'avoue que je n'ai pas trop compris la nuance dans ton autre message. Moi ce qui me choque dans cette histoire c'est que les parents aient choisi un donneur parce qu'il était sourd et qu'ils voulaient un enfant sourd. Encore une fois, je dis pas que c'est impossible de bien vivre la surdité, mais ça reste un handicap (qui va potentiellement le faire souffrir, c'est juste malhonnête de prétendre le contraire) et qui est là parce que les parents l'ont voulu, ce contre l'intérêt de leur enfant. Parce que moi j'ai beau y réfléchir je vois pas du tout comment on pourrait dire qu'il est dans l'intérêt d'un enfant d'être sourd. Et je me demande comment ils pourront un jour se regarder dans un miroir si leur enfant souffre et souhaite guérir de sa surdité.
Par contre j'irais pas non plus pourrir les gens handicapés qui ont un enfant handicapé s'ils n'ont pas pu faire autrement. Mais là... c'est très malsain je trouve. C'est une négation complète de l'intérêt de l'enfant, au profit de l'avis des parents.
Alors je sais pas si ça sous-entend que l'enfant est moins humain, moi je le vois plus d'un point de vue pratique que symbolique, dans le sens où pour moi on fait cette exception non pas parce que ces enfants ne valent rien mais parce que c'est beaucoup plus compliqué concrètement de les élèver et que tout le monde n'en a pas la possibilité. Je pense aussi que ça évite de se retrouver avec des enfants handicapés abandonnés à la naissance (ce qui est encore plus moche).
En fait je crois que c'est ça le souci, on voit pas les choses de la même façon. Pour vous ce qui compte c'est le symbole (accepter les handicapés comme les autres, bref ne pas être validiste), pour moi ce qui compte c'est le pratique (être en mesure d'élever correctement les enfants). Et je ne pense pas que les enfants handicapés ne valent rien ou ne sont pas humains, seulement ils sont beaucoup plus difficiles à élever et peuvent être en situation de souffrance, de même que la situation peut être très difficile pour les parents.
Je suis d'accord qu'on s'engage pour la vie quand on fait un enfant sinon. Mais justement, quand on avorte on est bien d'accord qu'on ne parle pas encore d'un enfant, mais bel et bien d'un foetus (sinon on rejoint les arguments anti-avortement). Après j'avoue que le fait d'avorter plus ou moins tard ne me choque pas dans le sens où je considère qu'un foetus, qu'il ait 3 ou 6 mois, qu'il soit valide ou handicapé, n'a de toute façon pas le même statut juridique (et biologique) qu'un enfant pleinement formé. Pour tout dire, en cas d'accouchement difficile par exemple (et dangereux pour la mère) ça me paraît normal de sauver la vie de la mère en priorité, quitte à ce que le bébé meure (qu'il soit valide ou handicapé).
Après une fois que le bébé est né et viable je suis tout à fait d'accord qu'il faut s'occuper de lui, à partir de là on n'a plus trop le choix. Mais les structures d'aides aux handicapés, ok ce serait pas mal mais faut être réalise, ce serait loin de tout résoudre. Et même comme ça on peut ne pas vouloir un enfant handicapé pour plein d'autres raisons, de même qu'on peut ne pas vouloir un enfant valide pour plein de raisons.
Edit : après j'avoue que je n'ai pas trop compris la nuance dans ton autre message. Moi ce qui me choque dans cette histoire c'est que les parents aient choisi un donneur parce qu'il était sourd et qu'ils voulaient un enfant sourd. Encore une fois, je dis pas que c'est impossible de bien vivre la surdité, mais ça reste un handicap (qui va potentiellement le faire souffrir, c'est juste malhonnête de prétendre le contraire) et qui est là parce que les parents l'ont voulu, ce contre l'intérêt de leur enfant. Parce que moi j'ai beau y réfléchir je vois pas du tout comment on pourrait dire qu'il est dans l'intérêt d'un enfant d'être sourd. Et je me demande comment ils pourront un jour se regarder dans un miroir si leur enfant souffre et souhaite guérir de sa surdité.
Par contre j'irais pas non plus pourrir les gens handicapés qui ont un enfant handicapé s'ils n'ont pas pu faire autrement. Mais là... c'est très malsain je trouve. C'est une négation complète de l'intérêt de l'enfant, au profit de l'avis des parents.
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