Ce qui est marrant avec les gens qui sortent l'argument des sans domicile, c'est que ce sont justement ceux qui n'en ont rien a foutre des SDF en temps normal. 
La crise des migrants est un vrai problème humanitaire et il faut clairement faire quelque chose et accueillir ces gens. Là dessus je serai toujours d'accord.
Par contre la couverture médiatique de cette catastrophe me gène vraiment beaucoup. Bien sûr les arguments des "contres" qui sont souvent cruels et pleins de mauvaise foi. Mais, pardonnez moi, les arguments des "pour" me mettent aussi profondément mal à l'aise. J'ai travaillé avec pas mal de demandeurs d'asile ou de réfugiés dans mon précédent job et je me rends compte aujourd'hui que la presse est totalement déconnectée du parcours de ces personnes. L'intégration d'un demandeur d'asile ne se résume pas à lui signer un papier qui va tout régler. Quand je vois toutes ces personnes qui proposent d'héberger un réfugier je trouve ça admirable mais j'ai aussi envie de leur demander pendant combien de temps elles seraient prêtes à assurer l'hébergement. L'insertion est un processus extrêmement long, la procédure de demande d'asile en elle même peut durer une année si mes souvenirs sont bons. Ensuite il faut trouver des logements (sachant que les CADA et les CHRS qui sont souvent déjà plein à craquer), démarrer un apprentissage de la langue (étonnamment une des plus grosses difficultés que mes usagers rencontraient, aussi fou que ça puisse paraître les cours de français ne sont pas prévus dans la procédure et la commune étant la seule à proposer des cours ils se retrouvaient rapidement saturés), sans parler de l'accès à l'emploi qui est un rêve lointain (parce qu'aujourd'hui trouver le moindre petit job si on ne parle pas parfaitement français c'est un combat). J'ai rencontré certaines personnes qui étaient en France depuis 5 ou 6 ans et qui ne s'en sortaient pas et pourtant elles faisaient tout ce qu'elles pouvaient.
La vérité c'est que l'OFII laisse rentrer les réfugiers au compte goutte et c'est déjà le bordel.
Aucune des ces difficultés n'est une raison pour refuser d'aider ces personnes. Mais au lieu de "ne vous inquiétez pas, accueillir ces personnes ça ne sera pas bien dur et vite réglé" que je vois dans certains médias, je préférais lire plus de "ça sera dur et oui, il y aura surement des répercussions mais on doit le faire parce qu'on ne peux pas laisser ces gens mourir devant nos frontières". Surtout que les arguments trop simples font le jeu des "contres".
J'espère ne vexer personne, ce n'est absolument pas le but, mais avec il fallait que ça sorte. Ceci était le message d'une travailleuse sociale désespérée

La crise des migrants est un vrai problème humanitaire et il faut clairement faire quelque chose et accueillir ces gens. Là dessus je serai toujours d'accord.
Par contre la couverture médiatique de cette catastrophe me gène vraiment beaucoup. Bien sûr les arguments des "contres" qui sont souvent cruels et pleins de mauvaise foi. Mais, pardonnez moi, les arguments des "pour" me mettent aussi profondément mal à l'aise. J'ai travaillé avec pas mal de demandeurs d'asile ou de réfugiés dans mon précédent job et je me rends compte aujourd'hui que la presse est totalement déconnectée du parcours de ces personnes. L'intégration d'un demandeur d'asile ne se résume pas à lui signer un papier qui va tout régler. Quand je vois toutes ces personnes qui proposent d'héberger un réfugier je trouve ça admirable mais j'ai aussi envie de leur demander pendant combien de temps elles seraient prêtes à assurer l'hébergement. L'insertion est un processus extrêmement long, la procédure de demande d'asile en elle même peut durer une année si mes souvenirs sont bons. Ensuite il faut trouver des logements (sachant que les CADA et les CHRS qui sont souvent déjà plein à craquer), démarrer un apprentissage de la langue (étonnamment une des plus grosses difficultés que mes usagers rencontraient, aussi fou que ça puisse paraître les cours de français ne sont pas prévus dans la procédure et la commune étant la seule à proposer des cours ils se retrouvaient rapidement saturés), sans parler de l'accès à l'emploi qui est un rêve lointain (parce qu'aujourd'hui trouver le moindre petit job si on ne parle pas parfaitement français c'est un combat). J'ai rencontré certaines personnes qui étaient en France depuis 5 ou 6 ans et qui ne s'en sortaient pas et pourtant elles faisaient tout ce qu'elles pouvaient.
La vérité c'est que l'OFII laisse rentrer les réfugiers au compte goutte et c'est déjà le bordel.
Aucune des ces difficultés n'est une raison pour refuser d'aider ces personnes. Mais au lieu de "ne vous inquiétez pas, accueillir ces personnes ça ne sera pas bien dur et vite réglé" que je vois dans certains médias, je préférais lire plus de "ça sera dur et oui, il y aura surement des répercussions mais on doit le faire parce qu'on ne peux pas laisser ces gens mourir devant nos frontières". Surtout que les arguments trop simples font le jeu des "contres".
J'espère ne vexer personne, ce n'est absolument pas le but, mais avec il fallait que ça sorte. Ceci était le message d'une travailleuse sociale désespérée

Dernière édition :
), du coût de cet accueil, et par accueil, j'entends "accueil décent" évidemment. Je trouverais intéressant d'expliquer plus en détail d'où viendrait l'aide à apporter par l'Etat qui est déjà déficitaire (enfin il me semble) du coup je me demande vraiment où est ce que l'Etat pioche dans ce genre de cas ? est ce qu'il y a des fonds prévus pour ça ? Est ce qu'il faut faire une sorte de maxi-emprunt à une banque ? parce que si on veut être quand même réaliste, l'argent ne sort pas de nulle part, ce qui est donné d'un côté est forcément pris autre part non ?
). Ensuite il faut savoir que la ville était "coupée" en deux "populations" ou plutôt deux religions et la tension était franchement palpable : les catholiques et les musulmans. Quartier catholique : je n'ai jamais vu des rues aussi cleans, pas une seule miette au sol dans les rues, même en France les rues sont plus sales que ça, on a été invité chez un Syrien "catholique", quelqu'un de très charmant... , j'ai vu des métaleux (oui oui !) et gothiques dans des taxis, bref ... ensuite on passait dans les quartiers musulmans : des rues mal entretenues, sales... des insultes dès qu'on voyait ma tête, une syrienne catholique était obligée de me défendre quand on me traitait de "poulet déplumé" en arabe. ...j'ai vu des hommes face à des petites télé brandir les bras en gueulant (ils regardaient des hommes avec des armes) ... franchement flippant.