@pellicule_de_vie Je suis d'accord avec toi sur le fait que ce clip est très beau mais ce n'est pas nécessaire pour autant de faire du slut-shaming en parlant des autres clips et des femmes qui y font "les bitchs"
Sincèrement, c'est loin d'être aussi simple et tranché que ça. Les femmes subissent le sexisme, et les femmes enceintes subissent une autre forme de sexisme, qui va des violences obstétricales face à du personnel médical souvent paternaliste, jusqu'au milliard d'injonctions qu'elles doivent suivre pour "être une bonne mère" (et qui bien sûr varient d'une personne à l'autre). Sans compter la pression intrinsèque liée au fait d'être "La Maman" (donc celle qui Sait quand bien même on n'en sait rien). Et si tu ne veux t'intéresser qu'à l'aspect physique de la grossesse : tu n'imagines pas la pression que le personnel médical d'une part, la société d'autre part mettent sur le certain poids à prendre/à perdre au cours de la grossesse et après. Les femmes enceintes au cinéma sont pour la plupart des femmes minces avec un faux-ventre. Quand on est une vraie femme enceinte, généralement on prend de partout et c'est pas forcément évident à vivre.les femmes enceintes NE SONT PAS une catégorie structurellement discriminée. La plupart des femmes subissent une injonction à enfanter, et quand une femme tombe enceinte, la réaction majoritaire de son entourage ce sont des félicitations.
sauf qu'en tant que personne qui voudrait avoir des enfants, ce n'est pas forcément ce que j'ai envie de lire.Pour les personnes qui n'aiment pas ce genre de discours childfree, la plupart de la presse mainstream glorifie les mères donc vous avez d'autres médias à lire
Tu dis toi-même relayer souvent des articles en rapport avec ce sujet, donc tu ne sembles pas non plus totalement non-informée?tu ferais mieux d'essayer de me donner de vraies références sur "l'oppression systémique des femmes enceintes/mères"
Et bien en fait, si. Evidemment que les femmes enceintes puis mères subissent ce qu'on peut tout à fait nommer une oppression systémique.Mais il n'y a pas un tel recoupement de discriminations à tous les niveaux pour les femmes enceintes / mères par rapport aux nullipares/childfree.
oui je suis d'accord avec ça.Pour moi être "discriminée structurellement" c'est vraiment "vivre dans un monde pensé par les dominants, donc pas pensé pour toi"
Je ne peux pas développer de mon téléphone mais juste sur ça, c'est pas la femme enceinte qui est prise en compte dans les contre indications, c'est son foetus... et ça peut justement parfois se transformer en gros piège quand certains médecins te conseillent de ne plus boire de jus frais, de ne plus manger de jambon, de fruits de mer ou de fromage, de ne plus faire tel sport, d'arrêter tel traitement, de perdre du poids etc. en faisant planer la menace (assez souvent réelle mais exagérée) des risques que tu fais prendre au foetus, et non pas des risques que tu prends pour toi.Autre exemple qui me vient en tête :
Sur toutes les notices de médicaments, il y a des mises en garde "en cas de grossesse et d'allaitement", avant beaucoup d'examens médicaux on demande aux femmes si elles sont (potentiellement) enceintes. Donc le monde médical (malgré, on est d'accord, des choses totalement inacceptables sur la prise en charge) a pensé à l'éventualité de la grossesse.
Alors que par exemple pour les rondes certains médicaments sont inefficaces et jusqu'à une date récente tout le monde s'en foutait tellement que personne ne s'en était rendu compte (je pense à la pilule du lendemain, qui est inefficace pour les femmes de plus de 80kg je crois, scandale qui a éclaté il y a un an ou deux alors que le médicament existe depuis une éternité)
Autre exemple qui me vient en tête :
Sur toutes les notices de médicaments, il y a des mises en garde "en cas de grossesse et d'allaitement", avant beaucoup d'examens médicaux on demande aux femmes si elles sont (potentiellement) enceintes. Donc le monde médical (malgré, on est d'accord, des choses totalement inacceptables sur la prise en charge) a pensé à l'éventualité de la grossesse.
parce que quand on croise quelqu'un "par défaut" on (=inconscient collectif, pensée automatique, "on" général) pense qu'il/elle veut des enfants. Et c'est encore plus fort pour les femmes.