Je découvre le forum et j'ai le temps d'y participer en ce temps de confinement. 
PAVÉ CÉSAR! CELLEUX QUI ME LIRONT TE SALUENT! (comme dirait l'autre)
Je me suis toujours posé des questions sur le fonctionnement général de mon cerveau depuis l'adolescence où
Mais je me suis dit c'est l'adolescence, c'est un sale temps pour tout le monde donc lève toi et marche!
J'ai continué mes études et ma santé mentale s'est peu à peu stabilisée d'elle-même (toujours avec des hauts et des bas mais vu de là où je suis partie, ça pouvait se fêter). Mais une fois que ça allais mieux et que je n'étais plus centrée sur ma douleur, je me suis rendue compte qu'il y avait un autre truc que je n'avais pas vu. J'étais infoutue d'avoir une vie sociale seule. Je ne sais pas me faire des amis, communiquer pour être comprise comme je le veux, comprendre ce que les autres veulent dire et ressentent et même si j'arrive à le saisir comment je réagis? J'ai dû déménager après le bac pour continuer mes études et je me suis rendue compte que tous les amis que j'avais étaient des gens qui étaient venus vers moi au primaire et que durant toute notre scolarité, ce sont eux qui m'ont présentée de nouvelles personnes avec qui ça a plus ou moins matché. Là loin d'eux je ne savais pas (et ne sait toujours) pas comment faire et pire ! Même avec ces amis de toujours, je n'arrive pas à maintenir le lien car ça me demande une énérgie mentale que je ne soupçonnais pas. A ce jour, elles ne sont que deux à vaillemment porter notre amitié à bout de bras après 6 ans de séparation en me proposant des activités ensemble et je m'en veux de ne pas pouvoir leur rendre leur amitié de la même manière.
Arrivée donc seule en prépa, ce sont d'autres filles qui sont venues vers moi et ont essayé de m'inclure mais il n'y en a qu'une seule avec laquelle je suis encore énormément proche (et c'est elle qui encore une fois porte notre amitié). Après ça je me suis trainée une réputation de fille hautaine, distante et insensible toute la prépa et l'école d'ingé alors que pas du tout (enfin pour insensible j'ai un cruel manque d'empathie et je ne fais pas exprès). Je ne savais juste pas comment faire les rares fois où j'ai essayé, des gens sont venus me dire que j'ai pas agis de manière totalement adaptée. Je ne sais pas quand j'énèrve, quand j'agace ou quand je gêne donc j'ai simplement abandonné même s'il y a encore 2-3 filles de mon école qui sont restées en contact.
Côté cœur là aussi ce sont les mecs qui m'abordaient et si on se plait physiquement bah ça devient un couple sur la durée mais j'ai jamais ressenti d'amour. De l'attirance et de l'affection oui, mais rien d'autre. Cela fait que je suis toujours mal à l'aise quand l'autre exprime des sentiments amoureux.
APRES TOUT ÇA! Je me suis dis que je cumulais donc j'ai cherché sur internet s'il y avait des profils comme le mien et je suis assez vite tombé sur les articles à propos des aspies. Je me suis reconnue dans certains trucs, moins dans d'autres. J'ai fais les tests proposés par les sites qui me disent que je présente des traits autistiques modérés à très prononcés. Mais j'ai peur d'un bon gros effet Barnum ou bien vu que de plus en plus de gens se disent neuroatypique j'ai peur que ça sonne comme si je suivais un effet de mode (et c'est complètement con! C'est une bonne nouvelle qu'on en parle de plus en plus et que ça se diagnostique de plus en plus. Les gens qui parlent d'effet de mode me sortent par les orifices!). Bref j'ai peur d'être une imposteur illégitime alors que je trouve que les gens concernés par ça en bavent dans cette société.
Je m'en suis pas trop mal sorti dans la vie au final donc je me dis que ça devrait me contenter mais à bientôt 23 ans ces questions tournent en boucle dans ma tête. Est-ce que je suis aussi concernée? Et si je le suis il se passe quoi après? Est-ce que ça va vraiment calmer ce sentiment de mal-être qui traîne? Est-ce que ça va aider à améliorer mon rapport aux autres? Est-ce que je suis prête à affronter le long chemin jusqu'au diagnostic ou non diagnostic? Si oui, par où commencer?
Un grand bravo à toi si tu as réussis à me lire jusqu'au bout.

PAVÉ CÉSAR! CELLEUX QUI ME LIRONT TE SALUENT! (comme dirait l'autre)
Je me suis toujours posé des questions sur le fonctionnement général de mon cerveau depuis l'adolescence où
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J'ai continué mes études et ma santé mentale s'est peu à peu stabilisée d'elle-même (toujours avec des hauts et des bas mais vu de là où je suis partie, ça pouvait se fêter). Mais une fois que ça allais mieux et que je n'étais plus centrée sur ma douleur, je me suis rendue compte qu'il y avait un autre truc que je n'avais pas vu. J'étais infoutue d'avoir une vie sociale seule. Je ne sais pas me faire des amis, communiquer pour être comprise comme je le veux, comprendre ce que les autres veulent dire et ressentent et même si j'arrive à le saisir comment je réagis? J'ai dû déménager après le bac pour continuer mes études et je me suis rendue compte que tous les amis que j'avais étaient des gens qui étaient venus vers moi au primaire et que durant toute notre scolarité, ce sont eux qui m'ont présentée de nouvelles personnes avec qui ça a plus ou moins matché. Là loin d'eux je ne savais pas (et ne sait toujours) pas comment faire et pire ! Même avec ces amis de toujours, je n'arrive pas à maintenir le lien car ça me demande une énérgie mentale que je ne soupçonnais pas. A ce jour, elles ne sont que deux à vaillemment porter notre amitié à bout de bras après 6 ans de séparation en me proposant des activités ensemble et je m'en veux de ne pas pouvoir leur rendre leur amitié de la même manière.
Arrivée donc seule en prépa, ce sont d'autres filles qui sont venues vers moi et ont essayé de m'inclure mais il n'y en a qu'une seule avec laquelle je suis encore énormément proche (et c'est elle qui encore une fois porte notre amitié). Après ça je me suis trainée une réputation de fille hautaine, distante et insensible toute la prépa et l'école d'ingé alors que pas du tout (enfin pour insensible j'ai un cruel manque d'empathie et je ne fais pas exprès). Je ne savais juste pas comment faire les rares fois où j'ai essayé, des gens sont venus me dire que j'ai pas agis de manière totalement adaptée. Je ne sais pas quand j'énèrve, quand j'agace ou quand je gêne donc j'ai simplement abandonné même s'il y a encore 2-3 filles de mon école qui sont restées en contact.
Côté cœur là aussi ce sont les mecs qui m'abordaient et si on se plait physiquement bah ça devient un couple sur la durée mais j'ai jamais ressenti d'amour. De l'attirance et de l'affection oui, mais rien d'autre. Cela fait que je suis toujours mal à l'aise quand l'autre exprime des sentiments amoureux.
APRES TOUT ÇA! Je me suis dis que je cumulais donc j'ai cherché sur internet s'il y avait des profils comme le mien et je suis assez vite tombé sur les articles à propos des aspies. Je me suis reconnue dans certains trucs, moins dans d'autres. J'ai fais les tests proposés par les sites qui me disent que je présente des traits autistiques modérés à très prononcés. Mais j'ai peur d'un bon gros effet Barnum ou bien vu que de plus en plus de gens se disent neuroatypique j'ai peur que ça sonne comme si je suivais un effet de mode (et c'est complètement con! C'est une bonne nouvelle qu'on en parle de plus en plus et que ça se diagnostique de plus en plus. Les gens qui parlent d'effet de mode me sortent par les orifices!). Bref j'ai peur d'être une imposteur illégitime alors que je trouve que les gens concernés par ça en bavent dans cette société.
Je m'en suis pas trop mal sorti dans la vie au final donc je me dis que ça devrait me contenter mais à bientôt 23 ans ces questions tournent en boucle dans ma tête. Est-ce que je suis aussi concernée? Et si je le suis il se passe quoi après? Est-ce que ça va vraiment calmer ce sentiment de mal-être qui traîne? Est-ce que ça va aider à améliorer mon rapport aux autres? Est-ce que je suis prête à affronter le long chemin jusqu'au diagnostic ou non diagnostic? Si oui, par où commencer?
Un grand bravo à toi si tu as réussis à me lire jusqu'au bout.
