Je comprends très très bien ce dont il est question dans l'article. J'ai vécu la même chose en peut-être même pire mais en suis heureusement revenue désormais ! Je ressentais aussi un énorme paradoxe entre mon engagement contre le culte de la minceur et ma haine de mon corps (et je suis loin d'être grosse...).
Cependant j'ai tiqué lors qu'il était question du manger sain. Pour moi le manger sain est justement quelque chose de très important, et qui peut aider à lutter contre ces pressions sociales débiles. Je m'explique : on ne peut nier qu'être trop gros ou trop mince est mauvais pour la santé (l'aspect esthétique, on s'en bat les couilles, il n'est question ici que de santé), que l'obésité et les maladies liées à une mauvaise alimentation (trop de graisses saturées, de protéines animales, de sucres raffinés, de sel, d'additifs douteux etc.) sont des problèmes préoccupants de nos jours dans nos sociétés occidentales. Seulement, le "trop gros" et "trop mince" varient selon les gens. Notre étalon le plus courant aujourd'hui est l'IMC, mais il n'est pas viable : il ne fait pas la différence entre la masse osseuse, la masse musculaire, la masse graisseuse et l'eau et ne prend pas en compte les critères génétiques (l'IMC appliqué à mon frère d'origine somalienne, c'est assez drôle...). Nos référents devraient plutôt être liés à l'alimentation et au mode de vie : le poids idéal serait celui que l'on a lorsque l'on mange sain et a une hygiène de vie saine (pas parfaits mais corrects). Significativement au-dessus ou au-dessous, il faut faire attention. Et si pour certaines personnes ce poids idéal c'est être très maigre ou obèse et bien c'est comme ça. Il me semble que le manger sain et l'obsession de la minceur ne vont pas du tout de pair : rentrer dans les critères de beauté dictés par la société implique pour beaucoup de gens de se priver. Et ne pas manger assez, c'est ne pas manger sainement, au même titre que trop manger. Les informations que l'on trouve à base de nutrition et de minceur indiquent rarement la voie d'une alimentation saine : on y parle de régimes trop peu caloriques, de régimes hyper-protéinés (ou comment se flinguer les reins...), de ne plus consommer que peu ou pas de glucides et de lipides etc. Somme toute, rien de sain.
Je regrette le rapport qu'on a de nos jours à la nourriture. Il y aurait d'un côté "bien manger", à savoir se gaver de merdes industrielles néfastes pour la santé, et de l'autre "manger sainement", qui reviendrait à ne se nourrir que de légumes bouillis et de compléments alimentaires en tirant un trait sur tout plaisir gustatif. C'est vraiment dommage. Manger sainement ce n'est pas se priver, c'est manger "ni trop ni trop peu" : avoir un apport calorique adapté à sa masse, son activité physique et son métabolisme (on ne puise pas tous autant de calories d'un aliment donné, les valeurs nutritionnelles sur les emballages ne sont qu'une moyenne, d'où le fait que certaines personnes grossissent ou maigrissent plus facilement que d'autres) et bien réparti entre les trois macronutriments que sont les lipides, les glucides et les protéines et avoir des apports suffisants en micronutriments (vitamines, sels minéraux etc.). Ce qui n'est absolument pas incompatible avec le plaisir gustatif ! Nous sommes simplement conditionnés à certains goûts et nous devrions réapprendre à cuisiner et à apprécier l'énorme diversité de saveurs que nous offrent les nombreux aliments à notre disposition et la richesse des alliances infinies qu'il nous permettent de réaliser (bon, et les gros fails culinaires lors de moments de YOLO aux fournaux, ça arrive aussi, je sais de quoi je parle).
Bref, j'aimerais qu'on apprenne à bien manger/manger sainement (ce sont des synonymes selon moi) et à apprécier d'allier bénéfices pour la santé et plaisir gustatif, qui vont de pair dans ma conception de la nourriture (j'adore manger et cuisiner ! ). Qu'on arrête de faire un lien entre se bousiller la santé en bouffant de la junk food de merde et se faire plaisir, ou être mince, beau et en bonne santé (notions qui ne se superposent pas nécessairement du tout) et bouffer des trucs dégueus et insipides. Que la nourriture soit liée à la santé et au plaisir, qui ne s'excluent pas, et ne soit plus parasitée d'un côté par les diktats de la minceur, et de l'autre par les intérêts de l'industrie agro-alimentaire.
Cependant j'ai tiqué lors qu'il était question du manger sain. Pour moi le manger sain est justement quelque chose de très important, et qui peut aider à lutter contre ces pressions sociales débiles. Je m'explique : on ne peut nier qu'être trop gros ou trop mince est mauvais pour la santé (l'aspect esthétique, on s'en bat les couilles, il n'est question ici que de santé), que l'obésité et les maladies liées à une mauvaise alimentation (trop de graisses saturées, de protéines animales, de sucres raffinés, de sel, d'additifs douteux etc.) sont des problèmes préoccupants de nos jours dans nos sociétés occidentales. Seulement, le "trop gros" et "trop mince" varient selon les gens. Notre étalon le plus courant aujourd'hui est l'IMC, mais il n'est pas viable : il ne fait pas la différence entre la masse osseuse, la masse musculaire, la masse graisseuse et l'eau et ne prend pas en compte les critères génétiques (l'IMC appliqué à mon frère d'origine somalienne, c'est assez drôle...). Nos référents devraient plutôt être liés à l'alimentation et au mode de vie : le poids idéal serait celui que l'on a lorsque l'on mange sain et a une hygiène de vie saine (pas parfaits mais corrects). Significativement au-dessus ou au-dessous, il faut faire attention. Et si pour certaines personnes ce poids idéal c'est être très maigre ou obèse et bien c'est comme ça. Il me semble que le manger sain et l'obsession de la minceur ne vont pas du tout de pair : rentrer dans les critères de beauté dictés par la société implique pour beaucoup de gens de se priver. Et ne pas manger assez, c'est ne pas manger sainement, au même titre que trop manger. Les informations que l'on trouve à base de nutrition et de minceur indiquent rarement la voie d'une alimentation saine : on y parle de régimes trop peu caloriques, de régimes hyper-protéinés (ou comment se flinguer les reins...), de ne plus consommer que peu ou pas de glucides et de lipides etc. Somme toute, rien de sain.
Je regrette le rapport qu'on a de nos jours à la nourriture. Il y aurait d'un côté "bien manger", à savoir se gaver de merdes industrielles néfastes pour la santé, et de l'autre "manger sainement", qui reviendrait à ne se nourrir que de légumes bouillis et de compléments alimentaires en tirant un trait sur tout plaisir gustatif. C'est vraiment dommage. Manger sainement ce n'est pas se priver, c'est manger "ni trop ni trop peu" : avoir un apport calorique adapté à sa masse, son activité physique et son métabolisme (on ne puise pas tous autant de calories d'un aliment donné, les valeurs nutritionnelles sur les emballages ne sont qu'une moyenne, d'où le fait que certaines personnes grossissent ou maigrissent plus facilement que d'autres) et bien réparti entre les trois macronutriments que sont les lipides, les glucides et les protéines et avoir des apports suffisants en micronutriments (vitamines, sels minéraux etc.). Ce qui n'est absolument pas incompatible avec le plaisir gustatif ! Nous sommes simplement conditionnés à certains goûts et nous devrions réapprendre à cuisiner et à apprécier l'énorme diversité de saveurs que nous offrent les nombreux aliments à notre disposition et la richesse des alliances infinies qu'il nous permettent de réaliser (bon, et les gros fails culinaires lors de moments de YOLO aux fournaux, ça arrive aussi, je sais de quoi je parle).
Bref, j'aimerais qu'on apprenne à bien manger/manger sainement (ce sont des synonymes selon moi) et à apprécier d'allier bénéfices pour la santé et plaisir gustatif, qui vont de pair dans ma conception de la nourriture (j'adore manger et cuisiner ! ). Qu'on arrête de faire un lien entre se bousiller la santé en bouffant de la junk food de merde et se faire plaisir, ou être mince, beau et en bonne santé (notions qui ne se superposent pas nécessairement du tout) et bouffer des trucs dégueus et insipides. Que la nourriture soit liée à la santé et au plaisir, qui ne s'excluent pas, et ne soit plus parasitée d'un côté par les diktats de la minceur, et de l'autre par les intérêts de l'industrie agro-alimentaire.