À moitié hors-sujet :
En fait j'ai du mal à comprendre qu'on se complaise dans le fait d'appâter les jeunes générations en utilisant leurs propres codes, quitte à ce que ce soit les plus mauvais : twitter, youtube, télé-réalité, icônes creuses en tout genre. On offre une exposition, donc une légitimité, à des gens et des paroles sans intérêt, sous prétexte de bonne intention, d'attirer les jeunes pour ensuite les éduquer sans qu'ils s'en rendent compte. On a l'impression que votre seul critérium requis pour mériter cette exposition c'est d'être jeune et cool et de préférence de sexe féminin. Mais enfin, quand bien même cette méthode se révélerait efficace et votre analyse des goûts de la dernière génération adéquate, ne peut-on pas au moins avoir l'orgueil de ne pas utiliser de tels procédés mais d'élever directement le niveau ? D'assumer le sérieux et l'exigence de notre contenu ? Ça ne signifie pas être aride, ou snob, de façon excessive, mais a minima ne choisir que le haut du panier des icônes modernes. C'est ce contenu exigeant qu'il faut rendre attrayant en lui-même, mais parce que l'intelligence peut être attrayante, on n'est pas obligés de la camoufler, ou d'en passer par des étapes intermédiaires en faisant miroiter autre chose aux lecteurs. Dans ce domaine, je trouve que Clique se débrouille bien mieux que vous par exemple, même si ça leur arrive de tomber dans les mêmes travers (cf l'interview de Kendall Jenner - que, oui, je me suis obligée à regarder en entier, par principe d'objectivé...). Donnons la parole à des gens qui ont déjà de vrais discours et réflexions, et pas quiconque qui a une petite intuition sur laquelle on va pouvoir broder ou non. Tous les contenus ne sont pas inintéressants hein, mais il y en a beaucoup dont on pourrait se passer, en plus de leurs titres "'putaclics'". Alors d'accord, c'est une entreprise, il faut gagner de l'argent, il faut du rendement, et vous avez choisi votre créneau ; mais bon je trouve vraiment ça dommageable. Et je pense que vous sous-estimez parfois, consciemment ou non, l'intellect de vos potentiels lecteurs ; je ne fais pas de mon cas une généralité (puisque c'est le sujet...), mais personnellement j'ai dû commencer à lire le magazine en 2008, donc vers 13 ans, et j'ai commencé à m'en désintéresser au début du lycée, à 15 ans..., alors qu'il me semble bien que c'est le minimum de la tranche d'âge que vous visez, non ? Parce qu'il y avait des contenus plus intéressants ailleurs, ou que réfléchir dans mon coin était toujours préférable ; et aujourd'hui les plateformes se multiplient sur internet, donc ça vous permettrait peut-être de vous démarquer d'autant plus de vous cantonner à des contenus vraiment consistants.