Lenn;3430459 a dit :
Y'en a quand même marre de ne pas pouvoir se sentir en sécurité quand on rentre chez soi.
Alors oui, tout ça m'a rendu totalement parano, par exemple quand je sais qu'une copine rentre seule chez elle, je lui demande systématiquement de m'envoyer un message quand elle est arrivée.
Et le mec accompagné de sa copine qui te siffle, sérieux mais qu'est-ce qu'elle fait avec?!
Je m'en rends d'autant plus compte que depuis que je suis en Allemagne, je m'y sens 100x plus en sécurité que chez "moi". Je ne dis pas que c'est parfait ici, les dragueurs relous en soirée il y en a partout, mais ça va rarement plus loin que ça. Merdum jamais je n'ai eu peur en rentrant chez moi.
J'aimerais comprendre ce qui se passe dans leur tête un jour.
Perso je refuse de me sentir pas en sécurité.
Ca m'arrive de temps en temps mais je ne calcule pas, je n'écoute pas, je ne vois pas. Des fois j'entend une phrase, en général des insultes ou l'homme mentionne le fait que je suis une grosse vache, ou une pute. Des fois y a des reflexions, l'autre fois ces petits francais que je croise dans la rue, contents d'être dans un pays étranger ou ils ne seront pas compris me lancent "t'es bonne" je leur dis que je parle français ils rient. Mais ça n'arrive pas souvent. Même quand j'étais à Paris ça n'arrivait pas souvent. Une fois j'ai frappée un gars a cause d'une main au cul. Je me souviens que le sagouin est parti en courrant et en me traitant de pute. J'ai regretté, pas de lui avoir fait mal mais parcequ'il était plus grand que moi et j'aurais pu m'en prendre une. Je ne regrette pas puis c'est parti tout seul et je me connais je pourrais le refaire mais bon... C'était pas l'idée du siecle, heureusement qu'il n'a pas rétorqué.
C'est pour ça que la plupart du temps je ne répond pas, je n'écoute pas, je ne vois ni ne calcule et je crois qu'ils doivent le sentir parcequ'ils ne m'emmerdent pas vraiment.
Si je suis dans le metro et que la gueule du mec en face ne me revient pas je me tire, un regard que je n'aime pas et je me casse, change de rame... Bref j'avance comme dans mon monde et je dois avoir l'air tellement inaccessible que ça me "protège". Je n'ai pas peur non plus.
Je crois que plus on a peur, plus on anticipe, plus ça arrive. Et je remarque que plus j'ai la trouille ou plus j'ai l'impression que je vais me faire emmerder... Plus ça arrive.
Ces mecs sont des vautours ils sentent la faiblesse, la petite crainte.
Opalescence;3442002 a dit :
Je parlais bien des cas où ce sont des compliments sympas et non des jugements qu'ils soient positifs ou négatifs. Parce que j'ai remarqué de beaucoup de mes amies et moi même avions tendance à toujours prendre les choses qu'on nous disais dans la rue comme des attaques ou des intrusions dans notre espace vital. Je remarque qu'en France les gens sont très méfiants perçoivent souvent le fait qu'une personne inconnue s'adresse à eux dans la rue comme une potentielle agression, alors que souvent ce n'est pas le cas. Mais je ne nie en rien l'existence du harcèlement que dénonce cet article et je trouve que c'est bien qu'on en parle parce que c'est révélateur d'une mentalité machiste assez persistante.
PS : je ne sais pas comment vous arobaser mais c'est ma réponse à toutes celles qui ont réagit à mon commentaire.
J'avoue que c'est une problématique assez intéressante, la différence entre harcèlement et séduction.
Mon père me racontait qu'à son époque les filles et les garçons pouvaient se rencontrer dans la rue, dans le metro sans que la fille ne se sente agressée.
Aujourd'hui rien de cela n'est possible. Un mec qui me plairait beaucoup mais qui me brancherait dans la rue (même si c'est sympa, pas lourd) je ne le calculerait même pas et peut être même l'enverrait paitre (j'ai pas peur je vous dis, j'suis une guedin!) le rapport de séduction est totalement faussé, la rue est l'apanage des irrespectueux et c'est dommage.
En tous cas ça me fait plaisir de lire que c'est comme d'habitude, quand une nana se fait emmerder dans la rue personne ne voit rien. C'est la grande classe.
Et puis sinon j'étais assez d'accord au contraire avec l'article de Francois de Smet, il dit qu'il n'aime pas la branche radicale du féminisme comme aucune branche radicale. Mais euh sémentisme non? J'ai pas compris qu'il dénoncait le fait que le féminisme soit "radical" mais sa branche "extrémiste".
Et la question "mais ou sont les mères ?" je la trouve très pertinente.
Reactions en vrac.