Le harcèlement de rue, cette épuisante banalité
- Initiateur de la discussion Jack Parker
- Date de début
Keldra;3453696 a dit :
C'est un peu lourd mais je suis sûre que ça partait pas d'une mauvaise attention. Si ça c'est du harcèlement de rue, je veux bien me faire harceler tous les jours...
Deutsche G.;3539472 a dit :
Quand même le mec :
Il la fait s'arrêter, poser ses sacs, se retourner (pour rien)
Il lui dit comment se comporter (sourire...)
Donc si, c'est un exemple parfait de harcèlement de rue, désolée. Le mec qui pense que parce qu'on est une fille et qu'on sort sur l'espace public, on est à leur disposition.
Ça fait un moment que je n'ai pas été active sur le site, mais là, je crois que ça s'impose.
Merci, mais MERCI à Sophie Peeters sans qui ce sujet n'aurait jamais explosé au grand jour, et pourtant, il était grand temps que la société prenne conscience de ce qui est un véritable problème au quotidien. Comme beaucoup j'imagine, cet article m'a convaincue que NON, ce n'est pas normal, même si la lassitude nous pousse à essayer de ne plus y prêter attention. Et pourtant, en y réfléchissant, c'est inacceptable que n'importe quelle remarque dans la rue se solde par un sentiment de gêne de ma part, et que parfois je renonce à porter une jupe pour éviter les commentaires.
Je pense qu'une grande majorité des hommes est complètement étrangère au phénomène, et qu'il faut absolument qu'ils en prennent conscience. C'est la première étape. Parce qu'un mec qui se dit qu'une fille qui reçoit un compliment dans la rue sera nécessairement flattée n'éprouvera sans doute aucune gène à lancer un "hey mademoiselle, vous êtes charmante" de temps en temps. Un mec conscient du sentiment d'intrusion, de gène, voire de peur que ces réflexions peuvent provoquer y réfléchira sans doute à 2 fois avant d'interpeller une fille qu'il a trouvée à son goût.
Je trouve ça génial qu'on en parle ici, la quantité de témoignages est déjà une preuve que le harcèlement de rue est un problème réel contre lequel il faut lutter, même si j'ai des doutes sur le fait qu'il y ait jamais une loi pour nous en protéger, et encore plus sur les modalités d'application d'une telle loi.
Je crois que seul moyen de faire changer les choses est d'instaurer une forme de dialogue avec les auteurs même de ces harcèlements.
Bien sûr, c'est bien beau dans l'idée, mais beaucoup plus difficile en pratique...
Je crois que la majorité d'entre nous est d'accord pour dire que les auteurs de ces remarques souffrent d'un manque d'éducation. Qu'ils définissent sans doute très mal la notion de respect, et encore plus celle du respect de la femme. Je serai extrêmement curieuse d'avoir un dialogue posé, construit, avec un de ces mecs qui lancent des "compliments" ou insultes à tout va et se croit permis de juger et d'émettre un avis sur le physique de toutes les femmes qui passent. J'aimerais comprendre ce qui se passe dans leur tête. Est-ce un jeu ? Sont-ils conscients, surtout, qu'ils ne sont pas les SEULS à proférer ce genre de remarque et que nous les subissons à longueur de journée, de la part de gens différents, dans des lieux différents ?
Sont-ils conscient de leur lourdeur, du manque de respect, de l'intrusion qu'ils commettent dans notre sphère privée ?
J'ose croire qu'une partie d'entre eux n'a pas conscience de toutes les conséquences de leurs regards ou de leurs paroles. D'où les réflexions du genre "ben je comprends pas pourquoi elle s'énerve, elle devrait être flattée" ou "tu pourrais dire merci au moins !".
Et que s'ils en avaient conscience, peut-être qu'ils changeraient. Que si on réussissait à leur expliquer à quel point ces "agressions" verbales nous traumatisent et nous empêchent de vivre librement, à quel point leur côté répétitif enlève la moindre parcelle de "charme" à un compliment lancé à une inconnue, peut-être que ça changerait (un tout petit peu) la donne.
Quelqu'un parlait de diffuser des spots à la télé. Je pense que c'est une bonne idée, je pense surtout qu'il faudrait de vrais débats télévisés à des heures de forte audience, débats animés par des femmes qui connaissent le phénomène (sur ce sujet, pardon pour eux mais je pense qu'un homme qui en parle sera forcément moins crédible qu'une femme).
Mais surtout, je crois qu'il faudrait parler directement à ces gens, dans la rue. Alors soyons honnêtes, je suis la première que ça terrorise, la première à ne pas répondre quand on m'adresse la parole ou à contenir ma colère de peur d'avoir affaire à quelqu'un de violent. Et puis je ne parle pas des pervers, des ivrognes, ou des gens avec qui toute forme de dialogue est manifestement ou impossible, ou dangereuse. Mais je crois que la seule forme de lutte, aujourd'hui, dans l'état actuel des choses, c'est d'expliquer directement à ces personnes, après un commentaire déplacé, pourquoi c'est irrespectueux, pourquoi ce n'est pas acceptable, et pourquoi ça nous dérange. Je ne dis pas que ça marcherait à tous les coups, mais si ça produit un effet une fois sur deux, ce sera déjà ça de gagné.
Comment ? Je crois que malgré nos rêves de réparties cinglantes, peu d'entre nous sont capables de garder la tête froide et de dire en face leurs 4 vérités à leurs agresseurs. Alors j'ai une idée. Pourquoi est-ce qu'on n'écrirait pas un texte, avec des mots simples, qui reprennent en substance tout ce qui a été évoqué dans ce forum, dans cet article (et ailleurs) sur la façon dont ce harcèlement de rue est perçu par les femmes, pour ensuite l'imprimer en quelques exemplaires et les glisser dans son sac à main. Comme ça, en cas de remarque déplacée, plutôt que de feindre l'ignorance, baisser la tête et accélérer le pas, il suffirait de s'arrêter, sortir cette feuille de son sac, la tendre à l'homme en question en lui disant : "Tenez, j'ai quelque chose pour vous. Bonne lecture."
Je pense que l'effet de surprise et la curiosité serait suffisants pour pouvoir s'éclipser en toute tranquillité. Et que si ce texte est suffisamment bien tourné, ça remuerait sans doute quelque méninges dans le cerveau de ces personnes.
Reste la question du texte en lui-même. Je pense qu'il faudrait un texte qui parle au nom des femmes, à la première personne du pluriel, et s'adresse au lecteur directement. Ça pourrait commencer par : "Vous venez d'aborder une femme dans la rue, et vous vous demandez pourquoi elle ne répond pas aux compliments ? Voilà les raisons." Il faudrait montrer que c'est l'oeuvre d'une réflexion collective, parce qu'expliquer toute seule à un mec qu'on ne répond pas à son "mademoiselle, t'es super charmante" parce qu'on est lassée de l'entendre 10 fois par jour serait pris uniquement pour de la prétention.
Je ne me sens pas la capacité de synthèse et l'esprit suffisant pour rédiger ce texte maintenant, mais je m'en fais une assez bonne idée en substance. Il ne doit pas être un outil de vengeance ou d'humiliation, juste une explication claire des raisons qui font que l'on juge telle remarque ou tel comportement irrespectueux de nos droits. Avec si possible, un peu d'humour. De façon à leur faire comprendre que les rapports hommes/femmes (les rapports cordiaux, et les rapports de séductions) ne s'en porteraient que mieux s'ils respectaient quelques règles simples (ne pas faire d'intrusion non désirée dans la sphère privée d'une femme qui marche dans la rue, ne pas porter à haute voix de jugement sur son physique, etc.).
Je pense que c'est une idée qui mérite d'être développée, il m'a semblé important de la partager avec vous. Je suis sûre qu'il y a plein de choses auxquelles je n'ai pas pensées, plein de bémols à apporter mais dans l'idée, je pense que ce n'est pas si absurde. Dans tous les cas, ça permet de poursuivre le débat.
Edit: bon, le sujet date de début août mais je viens juste de le découvrir hier, alors évidemment entre temps le forum s'est un peu calmé, mais bon. J'espère quand même que je ne parle pas trop dans le vide
Merci, mais MERCI à Sophie Peeters sans qui ce sujet n'aurait jamais explosé au grand jour, et pourtant, il était grand temps que la société prenne conscience de ce qui est un véritable problème au quotidien. Comme beaucoup j'imagine, cet article m'a convaincue que NON, ce n'est pas normal, même si la lassitude nous pousse à essayer de ne plus y prêter attention. Et pourtant, en y réfléchissant, c'est inacceptable que n'importe quelle remarque dans la rue se solde par un sentiment de gêne de ma part, et que parfois je renonce à porter une jupe pour éviter les commentaires.
Je pense qu'une grande majorité des hommes est complètement étrangère au phénomène, et qu'il faut absolument qu'ils en prennent conscience. C'est la première étape. Parce qu'un mec qui se dit qu'une fille qui reçoit un compliment dans la rue sera nécessairement flattée n'éprouvera sans doute aucune gène à lancer un "hey mademoiselle, vous êtes charmante" de temps en temps. Un mec conscient du sentiment d'intrusion, de gène, voire de peur que ces réflexions peuvent provoquer y réfléchira sans doute à 2 fois avant d'interpeller une fille qu'il a trouvée à son goût.
Je trouve ça génial qu'on en parle ici, la quantité de témoignages est déjà une preuve que le harcèlement de rue est un problème réel contre lequel il faut lutter, même si j'ai des doutes sur le fait qu'il y ait jamais une loi pour nous en protéger, et encore plus sur les modalités d'application d'une telle loi.
Je crois que seul moyen de faire changer les choses est d'instaurer une forme de dialogue avec les auteurs même de ces harcèlements.
Bien sûr, c'est bien beau dans l'idée, mais beaucoup plus difficile en pratique...
Je crois que la majorité d'entre nous est d'accord pour dire que les auteurs de ces remarques souffrent d'un manque d'éducation. Qu'ils définissent sans doute très mal la notion de respect, et encore plus celle du respect de la femme. Je serai extrêmement curieuse d'avoir un dialogue posé, construit, avec un de ces mecs qui lancent des "compliments" ou insultes à tout va et se croit permis de juger et d'émettre un avis sur le physique de toutes les femmes qui passent. J'aimerais comprendre ce qui se passe dans leur tête. Est-ce un jeu ? Sont-ils conscients, surtout, qu'ils ne sont pas les SEULS à proférer ce genre de remarque et que nous les subissons à longueur de journée, de la part de gens différents, dans des lieux différents ?
Sont-ils conscient de leur lourdeur, du manque de respect, de l'intrusion qu'ils commettent dans notre sphère privée ?
J'ose croire qu'une partie d'entre eux n'a pas conscience de toutes les conséquences de leurs regards ou de leurs paroles. D'où les réflexions du genre "ben je comprends pas pourquoi elle s'énerve, elle devrait être flattée" ou "tu pourrais dire merci au moins !".
Et que s'ils en avaient conscience, peut-être qu'ils changeraient. Que si on réussissait à leur expliquer à quel point ces "agressions" verbales nous traumatisent et nous empêchent de vivre librement, à quel point leur côté répétitif enlève la moindre parcelle de "charme" à un compliment lancé à une inconnue, peut-être que ça changerait (un tout petit peu) la donne.
Quelqu'un parlait de diffuser des spots à la télé. Je pense que c'est une bonne idée, je pense surtout qu'il faudrait de vrais débats télévisés à des heures de forte audience, débats animés par des femmes qui connaissent le phénomène (sur ce sujet, pardon pour eux mais je pense qu'un homme qui en parle sera forcément moins crédible qu'une femme).
Mais surtout, je crois qu'il faudrait parler directement à ces gens, dans la rue. Alors soyons honnêtes, je suis la première que ça terrorise, la première à ne pas répondre quand on m'adresse la parole ou à contenir ma colère de peur d'avoir affaire à quelqu'un de violent. Et puis je ne parle pas des pervers, des ivrognes, ou des gens avec qui toute forme de dialogue est manifestement ou impossible, ou dangereuse. Mais je crois que la seule forme de lutte, aujourd'hui, dans l'état actuel des choses, c'est d'expliquer directement à ces personnes, après un commentaire déplacé, pourquoi c'est irrespectueux, pourquoi ce n'est pas acceptable, et pourquoi ça nous dérange. Je ne dis pas que ça marcherait à tous les coups, mais si ça produit un effet une fois sur deux, ce sera déjà ça de gagné.
Comment ? Je crois que malgré nos rêves de réparties cinglantes, peu d'entre nous sont capables de garder la tête froide et de dire en face leurs 4 vérités à leurs agresseurs. Alors j'ai une idée. Pourquoi est-ce qu'on n'écrirait pas un texte, avec des mots simples, qui reprennent en substance tout ce qui a été évoqué dans ce forum, dans cet article (et ailleurs) sur la façon dont ce harcèlement de rue est perçu par les femmes, pour ensuite l'imprimer en quelques exemplaires et les glisser dans son sac à main. Comme ça, en cas de remarque déplacée, plutôt que de feindre l'ignorance, baisser la tête et accélérer le pas, il suffirait de s'arrêter, sortir cette feuille de son sac, la tendre à l'homme en question en lui disant : "Tenez, j'ai quelque chose pour vous. Bonne lecture."
Je pense que l'effet de surprise et la curiosité serait suffisants pour pouvoir s'éclipser en toute tranquillité. Et que si ce texte est suffisamment bien tourné, ça remuerait sans doute quelque méninges dans le cerveau de ces personnes.
Reste la question du texte en lui-même. Je pense qu'il faudrait un texte qui parle au nom des femmes, à la première personne du pluriel, et s'adresse au lecteur directement. Ça pourrait commencer par : "Vous venez d'aborder une femme dans la rue, et vous vous demandez pourquoi elle ne répond pas aux compliments ? Voilà les raisons." Il faudrait montrer que c'est l'oeuvre d'une réflexion collective, parce qu'expliquer toute seule à un mec qu'on ne répond pas à son "mademoiselle, t'es super charmante" parce qu'on est lassée de l'entendre 10 fois par jour serait pris uniquement pour de la prétention.
Je ne me sens pas la capacité de synthèse et l'esprit suffisant pour rédiger ce texte maintenant, mais je m'en fais une assez bonne idée en substance. Il ne doit pas être un outil de vengeance ou d'humiliation, juste une explication claire des raisons qui font que l'on juge telle remarque ou tel comportement irrespectueux de nos droits. Avec si possible, un peu d'humour. De façon à leur faire comprendre que les rapports hommes/femmes (les rapports cordiaux, et les rapports de séductions) ne s'en porteraient que mieux s'ils respectaient quelques règles simples (ne pas faire d'intrusion non désirée dans la sphère privée d'une femme qui marche dans la rue, ne pas porter à haute voix de jugement sur son physique, etc.).
Je pense que c'est une idée qui mérite d'être développée, il m'a semblé important de la partager avec vous. Je suis sûre qu'il y a plein de choses auxquelles je n'ai pas pensées, plein de bémols à apporter mais dans l'idée, je pense que ce n'est pas si absurde. Dans tous les cas, ça permet de poursuivre le débat.
Edit: bon, le sujet date de début août mais je viens juste de le découvrir hier, alors évidemment entre temps le forum s'est un peu calmé, mais bon. J'espère quand même que je ne parle pas trop dans le vide
Aalia;3539574 a dit :
Pour l'argument du "il lui dit comment se comporter" :
Et du coup, madmoizelle.com, c'est le site où y marqué "nique tes complexes", ça me dit comment me comporter, tropacool.
Il y a une multitude d'exemples dans lesquels l'impératif n'est pas un commandement, faut pas tout voir comme une attaque (parce que sinon les étudiants à badge "smile" seraient les premiers à se faire taper dessus).
Et sinon pour l'argument "il lui fait poser ses sacs gnagnagna", ouais, le mec il lui fait poser ses sacs, j'ai jamais dit que le mec était pas relou, et personnellement j'aime pas trop quand ça m'arrive non plus. Mais y a des garçons ET FILLES qui te font poser tes sacs et t'arrêter de la même façon pour te demander si t'aurais pas une petite pièce, c'est du harcèlement de rue aussi ?
C'est ça le problème, à mon sens :on confond le fait d'être relou et le fait de harceler. Ouais, ces mecs sont relous. Si ça se trouve, la justification ("parce que c'est une fille") elle est pas du tout dans la tête du mec, peut-être qu'il aurait été autant relou avec un mec (=le mec qui croit que TOUT LE MONDE est à sa disposition) mais que c'est la première personne a être passée par là, et peut-être que les sexes auraient pu être inversés dans cette histoire et personne n'aurait parlé de "harcèlement" (encore une fois, victimisons-nous et faisons du bruit pour rien, on a pas l'air assez faibles -_-)
Harceler, quoi, ça ne veut pas dire n'importe quoi, il y a des mots tellement à la mode (genre "grève", les lycéens rebelles adorent "faire grève" alors qu'ils ne travaillent pas) qu'on ne sait plus ce que ça veut dire à force de l'utiliser à tort et à travers. Pour info :
"Le harcèlement est un enchaînement d'agissements hostiles dont la répétition affaiblit psychologiquement la personne qui en est victime."
Ici, y a pas d'hostilité, ni de répétition, et pas de volonté de nuire du moins psychologiquement, faut arrêter deux secondes. Si on commence à appeler ça du harcèlement, il n y a plus de limite, chaque fille peut interpréter n'importe quelle parole du sexe opposé qu'elle ne peut pas blairer comme étant un harcèlement.
Le harcèlement moral c'est un délit, on peut porter plainte contre. Vous oseriez porter plainte pour un mec qui dit ça ? sérieusement ? allez-y, vous pourrez légitimement me jeter des pierres une fois que vous aurez donné du sens à vos paroles.
De plus, à force de crier au loup à chaque interpellation, le jour où l'une d'entre nous soutiendrons un réel harcèlement, on risque de ne pas être prise au sérieux.
La semaine dernière, un type m'a interpellée dans la rue en me disant qu'il voulait me, je cite l'homme dans le texte, "lécher le cul" (vaste programme, n'est-ce pas.)
Je me suis entendue lui crier d'aller se "faire foutre, enculé". Ca ne fait absolument pas avancer le débat ni le problème, mais c'est la première fois que je réponds de manière virulente à un type qui m'emmerde dans la rue et ça m'a fait beaucoup de bien.
Je me suis entendue lui crier d'aller se "faire foutre, enculé". Ca ne fait absolument pas avancer le débat ni le problème, mais c'est la première fois que je réponds de manière virulente à un type qui m'emmerde dans la rue et ça m'a fait beaucoup de bien.
J'ai vu aux infos ce matin que, en Belgique, ce type de harcèlement est maintenant passible d'amende... Malheureusement je suis sceptique quant à l'effet de cette mesure ; quand on voit que des flics essaient de te dissuader de porter plainte pour un viol...
mistouflette;3546289 a dit :J'ai vu aux infos ce matin que, en Belgique, ce type de harcèlement est maintenant passible d'amende... Malheureusement je suis sceptique quant à l'effet de cette mesure ; quand on voit que des flics essaient de te dissuader de porter plainte pour un viol...
Pour moi, ça marchera surtout en cas de "flag". Donc, ça marchera pas. Rien à voir mais c'est un peu comme les amendes pour les déjections canines. Ça fait bien de dire "c'est pénalisé" mais...
airetsyh;3546300 a dit :
Le petit "reportage" disait que s'il y avait des témoins, ça allait aussi mais bon :/
Bah tiens. C'est très très crédible ce que tu dis là.Deutsche G.;3542139 a dit :
Il y a vraiment un énorme travail de déconstruction à faire quand on voit à quel point le sexisme est ancré dans la tête des filles au point qu'elles trouvent ça normal. Des gens en général, hein, mais des filles en particulier.
Deutsche G.;3542139 a dit :
Tu définis le harcèlement donc, alors déjà moi je trouve que quelqu'un qui te barre la route pour t'obliger à lui parler, si c'est hostile. Ensuite pas de répétition? Pas d'affaiblissement psychologique? Quid des filles qui déménagent pour ne plus subir ça? Qui n'osent plus sortir en jupe ou rentrer seules?
Ensuite, moi aussi je vais définir le harcèlement SEXUEL (pas de moi hein):
Personnellement ça me semble pile correspondre à ce qu'on subit dans la rue!
Mais après c'est pas grave c'est que des relous qui essaient maladroitement de nous draguer, on devrait peut-être même les remercier de nous reluquer comme de la viande, après tout c'est flatteur.
Miawou;3548695 a dit :
Je crois que tu as simplement mal compris mon message. Bien sûr que ta définition, que je trouve bonne (la répétition, j'avoue que c'était un argument subsidiaire), correspond à ce que certaines filles vivent dans la rue. Mon message n'était pas une généralisation, je ne disais pas que le harcèlement n'existait pas, je parlais vraiment de l'exemple qui m'a interpelé, à savoir la fille qui sort des courses et à qui on dit "vous avez oublié votre sourire, vous seriez tellement plus belle avec". Ici, personne ne lui a barré la rue (ça oui, c'est hostile)/mis la pression/s'est montré insistant/ne l'a insultée/etc/ .
Il n y avait de plus aucune connotation sexuelle. Evidemment que si ça avait été le cas, je ne me serais pas permise d'écrire ça.
Pour moi, c'est justement le fait de crier au harcèlement à la moindre parole qui fait que les filles qui se font véritablement harceler (avec toutes les conséquences dommageables que tu décris) ne sont malheureusement pas prises au sérieux, noyées sous des tas de plaintes qui n'ont pas lieu d'être.
C'est cette phrase que je refuse de voir comme du harcèlement de rue, parce que le jour où une fille déménage/est affaiblie psychologiquement/n'ose plus rentrer chez elle parce qu'on lui a juste dit CETTE phrase , ben tu m'appelles et je m'engage à danser à poil devant toi et tous tes potes avec une plume entre les fesses.
@Lady de Nantes : je ne vois pas en quoi ce n'est pas crédible.
C'est tellement crédible que c'est du vécu, l'exemple du relou qui en a à redire gratuitement sur le physique des passants quelque soit leur sexe : c'est arrivé à mon copain, il passait par là et s'est fait interpeler par un mec qui lui a fait des remarques désobligeantes sur son physique (ce dernier lui a mis une droite (vite regrettée, il n'aurait jamais du le faire) parce que ça l'a vexé).
Eh ouais, ça arrive aussi aux mecs, mais là étrangement,pour exactement les mêmes faits, personne n'a pensé au mot "harcèlement"... vive l'égalité homme-femme soi-disant prônée par certaines féministes)...
et puis critiquer la crédibilité de mes propos c'est cool mais avec des arguments c'est mieux.
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