Deutsche G.;3555722 a dit :Je crois que tu as simplement mal compris mon message. Bien sûr que ta définition, que je trouve bonne (la répétition, j'avoue que c'était un argument subsidiaire), correspond à ce que certaines filles vivent dans la rue. Mon message n'était pas une généralisation, je ne disais pas que le harcèlement n'existait pas, je parlais vraiment de l'exemple qui m'a interpelé, à savoir la fille qui sort des courses et à qui on dit "vous avez oublié votre sourire, vous seriez tellement plus belle avec". Ici, personne ne lui a barré la rue (ça oui, c'est hostile)/mis la pression/s'est montré insistant/ne l'a insultée/etc/ .
Il n y avait de plus aucune connotation sexuelle. Evidemment que si ça avait été le cas, je ne me serais pas permise d'écrire ça.
Pour moi, c'est justement le fait de crier au harcèlement à la moindre parole qui fait que les filles qui se font véritablement harceler (avec toutes les conséquences dommageables que tu décris) ne sont malheureusement pas prises au sérieux, noyées sous des tas de plaintes qui n'ont pas lieu d'être.
C'est cette phrase que je refuse de voir comme du harcèlement de rue, parce que le jour où une fille déménage/est affaiblie psychologiquement/n'ose plus rentrer chez elle parce qu'on lui a juste dit CETTE phrase , ben tu m'appelles et je m'engage à danser à poil devant toi et tous tes potes avec une plume entre les fesses.
@Lady de Nantes : je ne vois pas en quoi ce n'est pas crédible.
C'est tellement crédible que c'est du vécu, l'exemple du relou qui en a à redire gratuitement sur le physique des passants quelque soit leur sexe : c'est arrivé à mon copain, il passait par là et s'est fait interpeler par un mec qui lui a fait des remarques désobligeantes sur son physique (ce dernier lui a mis une droite (vite regrettée, il n'aurait jamais du le faire) parce que ça l'a vexé).
Eh ouais, ça arrive aussi aux mecs, mais là étrangement,pour exactement les mêmes faits, personne n'a pensé au mot "harcèlement"... vive l'égalité homme-femme soi-disant prônée par certaines féministes)...
et puis critiquer la crédibilité de mes propos c'est cool mais avec des arguments c'est mieux.
Je suis du genre sensible, j'ai du mal quand quelqu'un me fait une reflexion sur mon physique dans la rue, je me sens mal quand un connard me reluque de haut en bas avec un regard lubrique, j'ai peur quand un groupe de mec vient me voir quand je suis toute seule.
Ca ne m'arrive pas tous les jours, c'est vrai. Mais très fréquemment.
Et maintenant j'ai peur. Je ne rentre plus seule chez moi, je n'ose pas mettre de jupe sans collant, je fais attention a ce que je porte. Pas selon mes gouts, mais selon ma peur. J'adapte mes actes, en soirée si je sais que je ne pourrai que rentrer seule en traversant toute ma ville, he bien je rentre avec ceux qui conduisent, des heures avant que la soirée finisse, même si ça me déçois.
On peut dire que ce n'est pas du harcèlement si on veut, car ce n'est pas une seule personne qui répète ces actions. Mais dans ma vie, a moi, ça se répete. Ca a changé mon mode de vie, je surveille toujours les alentours, je ne parle plus a personne d'inconnu lorsque je suis seule, même en pleine journée.
Voila ou je veux en venir ; tu considère la répetition de ce genre de "petites reflexions banales" comme un argument subsidiaire, mais crois tu vraiment que si ça ne se produisait qu'une fois, l'impact serait celui que l'on connait et qui est représenté par nos témoignages ? Je pense que si elle en est venue a noter ce genre de phrase, c'est que ça ne doit pas être si rare que ça.
Et par ailleurs, chaque parole, chaque action, aura une répercussion différente sur chaque individu. Ce n'est pas parce que ça n'a pas d'incidence sur certaines que cela vaut pour les autres, que leur malaise n'existe pas.
Et l'argument sur les mecs qui se prennent des reflexions... Bon.
Et ça me donne envie de mordre.
Edit parce que je pense que j'avais mal compris ton message, mais même si ça ne t'es plus directement destiné, je pense que j'ai quand même envie de le rappeler.