Le harcèlement de rue, cette épuisante banalité
- Initiateur de la discussion Jack Parker
- Date de début
Lenn;3430459 a dit :
La même. Je vis à Berlin depuis septembre, et bien que ce soit une (très) grande ville, le nombre de gros cons est infime par rapport à Montpellier, d'où je viens.
Ça n'empêche pas que l'autre jour, j'étais avec une copine dans un quartier mal réputé, et effectivement on s'est fait interpeller tout le long de la rue par des bandes de beaufs. Alors que je leur répondais sèchement ou que je leur balançais des doigts (il faut ce qu'il faut
), ma pote, elle, a commencé à tirer sur sa jupe et à reboutonner son haut. Quand je lui ai demandé ce qu'elle faisait, elle m'a répondu : "Ben je sais pas, je suis peut-être un peu habillée comme une pute". Ca m'a laissée pantoise, de voir qu'elle avait réellement honte de comment elle était habillée, alors que personnellement j'étais plus dégoûtée par ces mecs que par autre chose. Et comme disait Jack dans l'article, bonjour l'image qu'ils ont d'eux-mêmes : une bite sur pattes. Classe.Tout ça me rappelle une citation que j'ai vue sur Tumblr ces derniers jours :
“A woman’s worst nightmare? That’s pretty easy. Novelist Margaret Atwood writes that when she asked a male friend why men feel threatened by women, he answered, “They are afraid women will laugh at them.” When she asked a group of women why they feel threatened by men, they said, “We’re afraid of being killed.” (via)
Et les commentaires :
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Je vais tenter une traduction en français :
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Ça me désole de toujours vivre dans une société où une femme est toujours considéré comme un objet sexuel. Je sais pas si certaines d'entre vous traînent encore sur 9gag, mais les "forever alone" et autres vieux mecs qui pensent que toutes les filles devraient faire la queue pour avoir leur queue (LOL
) me donnent des envies de castration à la cisaille rouillée.Et juste un dernier mot : ça fait vraiment du bien de partager ma colère avec vous les filles
Antigone.;3430871 a dit :
Euh, elles ne font de mal à personnes ces nanas que je sache. Les gosse voient pire : violence de rue, porno trash, apologie de la guerre dans les jeux vidéos. C'est pas du cuissot qui va les traumatiser, notre corps n'est ni honteux ni abominable.
Et puis zut, mes résilles vont très bien avec mon short en cuir, je les aime d'amour alors qu'on me laisse les porter !
C'est arrivé plusieurs fois que des gars s'arrête quand on se promenait avec des copines mais ça ne m'a jamais vraiment choqué. On leur disait qu'on était pas intéressé et c'est tout.
[HS]Par contre y'a qu'un gars qui me faisait peur et qui surveillait toute les filles qui passait pour aller à l’arrêt de bus et un jour il m'a carrément dit bonjour princesse. J'avais 15 ans j'ai flippé et ma mère est carrément allé le voir. Mais ceci est un autre genre de fait.[/HS]
A part ça les insultes quand on est ronde c'est souvent dans la rue. Ou carrément des gens qui passent en voiture et qui cris "gros cul" par la fenêtre.
Le pire c'est que je m'y suis habitué alors j'y fais même pas gaffe. Mais bon, ça marque quand même, la preuve.
[HS]Par contre y'a qu'un gars qui me faisait peur et qui surveillait toute les filles qui passait pour aller à l’arrêt de bus et un jour il m'a carrément dit bonjour princesse. J'avais 15 ans j'ai flippé et ma mère est carrément allé le voir. Mais ceci est un autre genre de fait.[/HS]
A part ça les insultes quand on est ronde c'est souvent dans la rue. Ou carrément des gens qui passent en voiture et qui cris "gros cul" par la fenêtre.
Le pire c'est que je m'y suis habitué alors j'y fais même pas gaffe. Mais bon, ça marque quand même, la preuve.
Merci.. c'est bien de ne pas se sentir seule.. et même si des fois je réplique.. c'est quand même rare et pas évident (du coup, la plupart ne trouve rien à redire.. ils ne s'y attendent pas forcément)
Comme si ça suffisait pas déjà d'avoir à subir ces remarques, en double peine on a le droit de se faire traiter de menteuse, de parano, d'hystérique si on a le malheure de se vexer, de s'en plaindre, ou juste de le souligner.
Je pense que si les hommes en général ne reconnaissent pas ce genre de comportement c'est en partie parce qu'ils ne voient pas où ça commence et ce que ça représente.
Ils ne voient pas le continuum entre ce comportement, ces "méchants arabes des quartiers pauvres" qui lancent des "hey petites fe-fesses" et le comportement très commun qui consiste à faire des remarques sur le corps d'une fille. Une nana sur un autre forum a posté la vidéo des députés de l'assemblée UMP le jour où Cécile Duflot a été huée pour avoir mis une robe, etc pour moi ça fait sens.
Par exemple, dans une cantine de mon travail, j'ai demandé des légumes "ha des légumes, c'est pour le régime hein?" Non en fait, je fais du 38, j'ai un IMC normal, je ne fais pas de régime, si je prends des légumes c'est parce que ton riz c'est du gravier. A la limite même si je faisais du 52 est-ce que je vais devoir te donner mon tour de taille pour "mériter" mon assiette?
Cette semaine, je suis allée dans une autre cantine de mon travail (bah ouai j'ai changé) j'ai eu droit à "ha la jolie demoiselle, elle va pas prendre de la sauce la jolie demoiselle" (ben heu si en fait). Une fois j'ai un peu grogné, et le mec m'a rappelé que c'était l'été, qu'il fallait rentrer dans le bikini, et qu'il y avait des taille 44 en solde à Décathelon...
(au passage : nous les femmes qu'est-ce qu'on est connes d'écouter les magazines qui nous disent de faire des régimes! c'est vrai que la société ne nous le rappelle pas du tout et que les hommes sont trop intelligents pour être influencés, la preuve...).
A chaque fois que je vais à la station essence la plus proche de chez moi, je dois payer à la caisse, et à chaque fois j'ai droit à "ha mme XX on vous guette hein, vous êtes la plus jolie des mme XX" (dans le fond ça ne veut même rien dire), quand j'achète une canette, le type me fait remarquer que je n'en prends qu'une, donc que je n'ai pas de copain, et que donc je suis dispo (ouai et donc, parce que je suis dispo, ça veut dire que je suis dispo pour toi? j'ai pas mon mot à dire?). Parfois ça me soule tellement que je change d'endroit.
Ce sont les exemples qui me viennent en tête parce qu'ils sont les plus récents, mais il y en a plein, tous les jours, avec les collègues, les patrons qui aiment particulièrement assoir leur position avec ce genre de remarque qui te rappellent que tu n'es qu'une petite chose écervelée, les blagues sur les blondes (non mais sérieux, la première fois que tu rencontres un black ou un juif, surtout dans le travail tu lui fais pas une blague raciste ou antisémite alors pourquoi pour les femmes ça passe tout seul), etc.
Et les mecs dont je parle sont de bons vieux "français"
Tout ça pour dire que jamais oh grand jamais tu ne dois être vexée ou te sentir insultée! En fait, tu n'as même pas vraiment ton mot à dire. Certes ces hommes ne m'ont pas traitée de "salope" quand je n'ai pas acceptée leurs petites blagues, n'empêche que le monsieur s'est fâché tout rouge quand je lui ai fait remarqué que ses flatteries sur mon tour de taille étaient inappropriées.
Le niveau de langage et de courtoisie n'est pas le même, mais dans le fond le schéma est identique. Donc certes, c'est plus acceptable socialement et c'est surement pour ça qu'on l'ouvre rarement, et qu'on se contente de sourire bêtement en attendant que ça passe. N'empêche que je ne suis pas à la cantine pour faire un check up sur ma graisse, que le mec n'a pas à me faire remarquer qu'il trouve ma silhouette disgracieuse, et que je doute que mes collègues masculins aient droit à la même putain de rengaine sur leur condition physique à chaque fois qu'ils vont quelque part.
Est-ce que ce n'est pas déjà trop?
Le point commun c'est cette disponibilité qu'on devrait avoir, même si on fait nos courses, qu'on mange ou qu'on est au travail, et cette soumission dont on devrait faire preuve, sous peine de passer pour insolente. Quand tu te plains, c'est toi l'hystérique, c'est toi qui a un soucis.
Le corps des femmes est tellement affiché qu'il ne lui appartient plus, j'ai l'impression que tout le monde peut y aller de son petit commentaire, comme si on était sur facebook. Peut importe si tu te sens comme un poney qui doit montrer ses dents pour prouver que tu es en bonne santé, tu dois te taire quand on te dit que tu as une belle croupe.
Alors oui ya des endroits ou c'est carrément plus violent, et c'est encore plus dur à supporter, mais pour moi ça fait partie d'un "grand tout" sur la façon de traiter les femmes.
D'ailleurs, si les mecs trouvent ça normal, comment faire entendre des plaintes pour viol? Finalement cette séduction n'est absolument pas voulue pour la nana, voire même ouvertement non consentie. Et pourtant on lit des commentaires réticents "c'est exagéré, c'est faux", bref l'éternel cliché de la fausse femme violée qui crie au loup pour faire chier le monde et nuire aux hommes.
Je pense que si les hommes en général ne reconnaissent pas ce genre de comportement c'est en partie parce qu'ils ne voient pas où ça commence et ce que ça représente.
Ils ne voient pas le continuum entre ce comportement, ces "méchants arabes des quartiers pauvres" qui lancent des "hey petites fe-fesses" et le comportement très commun qui consiste à faire des remarques sur le corps d'une fille. Une nana sur un autre forum a posté la vidéo des députés de l'assemblée UMP le jour où Cécile Duflot a été huée pour avoir mis une robe, etc pour moi ça fait sens.
Par exemple, dans une cantine de mon travail, j'ai demandé des légumes "ha des légumes, c'est pour le régime hein?" Non en fait, je fais du 38, j'ai un IMC normal, je ne fais pas de régime, si je prends des légumes c'est parce que ton riz c'est du gravier. A la limite même si je faisais du 52 est-ce que je vais devoir te donner mon tour de taille pour "mériter" mon assiette?
Cette semaine, je suis allée dans une autre cantine de mon travail (bah ouai j'ai changé) j'ai eu droit à "ha la jolie demoiselle, elle va pas prendre de la sauce la jolie demoiselle" (ben heu si en fait). Une fois j'ai un peu grogné, et le mec m'a rappelé que c'était l'été, qu'il fallait rentrer dans le bikini, et qu'il y avait des taille 44 en solde à Décathelon...
(au passage : nous les femmes qu'est-ce qu'on est connes d'écouter les magazines qui nous disent de faire des régimes! c'est vrai que la société ne nous le rappelle pas du tout et que les hommes sont trop intelligents pour être influencés, la preuve...).
A chaque fois que je vais à la station essence la plus proche de chez moi, je dois payer à la caisse, et à chaque fois j'ai droit à "ha mme XX on vous guette hein, vous êtes la plus jolie des mme XX" (dans le fond ça ne veut même rien dire), quand j'achète une canette, le type me fait remarquer que je n'en prends qu'une, donc que je n'ai pas de copain, et que donc je suis dispo (ouai et donc, parce que je suis dispo, ça veut dire que je suis dispo pour toi? j'ai pas mon mot à dire?). Parfois ça me soule tellement que je change d'endroit.
Ce sont les exemples qui me viennent en tête parce qu'ils sont les plus récents, mais il y en a plein, tous les jours, avec les collègues, les patrons qui aiment particulièrement assoir leur position avec ce genre de remarque qui te rappellent que tu n'es qu'une petite chose écervelée, les blagues sur les blondes (non mais sérieux, la première fois que tu rencontres un black ou un juif, surtout dans le travail tu lui fais pas une blague raciste ou antisémite alors pourquoi pour les femmes ça passe tout seul), etc.
Et les mecs dont je parle sont de bons vieux "français"
Tout ça pour dire que jamais oh grand jamais tu ne dois être vexée ou te sentir insultée! En fait, tu n'as même pas vraiment ton mot à dire. Certes ces hommes ne m'ont pas traitée de "salope" quand je n'ai pas acceptée leurs petites blagues, n'empêche que le monsieur s'est fâché tout rouge quand je lui ai fait remarqué que ses flatteries sur mon tour de taille étaient inappropriées.
Le niveau de langage et de courtoisie n'est pas le même, mais dans le fond le schéma est identique. Donc certes, c'est plus acceptable socialement et c'est surement pour ça qu'on l'ouvre rarement, et qu'on se contente de sourire bêtement en attendant que ça passe. N'empêche que je ne suis pas à la cantine pour faire un check up sur ma graisse, que le mec n'a pas à me faire remarquer qu'il trouve ma silhouette disgracieuse, et que je doute que mes collègues masculins aient droit à la même putain de rengaine sur leur condition physique à chaque fois qu'ils vont quelque part.
Est-ce que ce n'est pas déjà trop?
Le point commun c'est cette disponibilité qu'on devrait avoir, même si on fait nos courses, qu'on mange ou qu'on est au travail, et cette soumission dont on devrait faire preuve, sous peine de passer pour insolente. Quand tu te plains, c'est toi l'hystérique, c'est toi qui a un soucis.
Le corps des femmes est tellement affiché qu'il ne lui appartient plus, j'ai l'impression que tout le monde peut y aller de son petit commentaire, comme si on était sur facebook. Peut importe si tu te sens comme un poney qui doit montrer ses dents pour prouver que tu es en bonne santé, tu dois te taire quand on te dit que tu as une belle croupe.
Alors oui ya des endroits ou c'est carrément plus violent, et c'est encore plus dur à supporter, mais pour moi ça fait partie d'un "grand tout" sur la façon de traiter les femmes.
D'ailleurs, si les mecs trouvent ça normal, comment faire entendre des plaintes pour viol? Finalement cette séduction n'est absolument pas voulue pour la nana, voire même ouvertement non consentie. Et pourtant on lit des commentaires réticents "c'est exagéré, c'est faux", bref l'éternel cliché de la fausse femme violée qui crie au loup pour faire chier le monde et nuire aux hommes.
Suzy René
Ta citation me fait penser à ceci (qui avait été publié dans le topic Veille permanente sexisme) et je trouve également que c'est très parlant du problème qui existe actuellement !
Je tente une traduction à l'arrache
Et je viens de lire cet article, qui a été retweeté, il est... pfiou...
"Moi tu sais, je suis boucher, je peux désosser un être humain"
Ta citation me fait penser à ceci (qui avait été publié dans le topic Veille permanente sexisme) et je trouve également que c'est très parlant du problème qui existe actuellement !
Je tente une traduction à l'arrache
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Et je viens de lire cet article, qui a été retweeté, il est... pfiou...
"Moi tu sais, je suis boucher, je peux désosser un être humain"
Suzy René;3430985 a dit :La même. Je vis à Berlin depuis septembre, et bien que ce soit une (très) grande ville, le nombre de gros cons est infime par rapport à Montpellier, d'où je viens.
Ça n'empêche pas que l'autre jour, j'étais avec une copine dans un quartier mal réputé, et effectivement on s'est fait interpeller tout le long de la rue par des bandes de beaufs. Alors que je leur répondais sèchement ou que je leur balançais des doigts (il faut ce qu'il faut
J'ai vécu en Angleterre pendant un an et j'ai également noté une différence. L'article sur la mode anglaise publié récemment explique bien le fait que les anglaises se fichent pas mal du regard des autres. Du coup les mecs en voient de toutes les couleurs niveau fringues et sont finalement assez habitués à voir la plupart des filles en robes ras la moule. Ca décomplexe, on s'habille comme on veut, ça fait tellement de bien. Sur le campus de l'université ou dans le centre ville, je n'ai jamais eu aucun problème. Je rentrais chez moi toute seule à 3h du matin et je ne me sentais absolument pas menacée par qui que ce soit. Par contre, je n'en dirais pas autant dès qu'on sortait du centre pour aller dans des quartiers un peu plus craignos et bien moins favorisés. Ca m'est arrivé une fois, j'étais avec deux copines, il faisait nuit et on attendait le bus. Il y avait 3 mecs sur le trottoir d'en face qui nous faisaient des remarques et on était pas hyper fières (mais avec leur accent du nord incompréhensible, on captait rien ^^). Je dirais que la différence se fait dans les centre villes principalement. En France, tu peux te faire aborder par un gros relou n'importe où et à tout moment. En Angleterre c'est beaucoup plus rare (voire impossible) dans les quartiers socialement neutre et/ou très fréquentés.
Quand je suis rentrée en France j'ai continué à me balader en short, jupe, robe pour sortir, mais très vite j'ai arrêté parce que la seule fois où j'ai tenté d'importer un peu de mode britannique, je me suis faite siffler quatre fois de suite dans le métro et j'ai même pas compté les regards lourds de sous entendus sur mes fringues visiblement trop exotiques.
Je vais y aller de ma petite histoire, si ça n'embête personne 
Je me souviens d'un jour où des nanas auraient pu me sauver, mais ces TE-PU (ouais, carrément) ont décidé de jouer les lâches et un an plus tard je leur en veux toujours.
Je rentrais d'un concert et il était tard. La salle de spectacle étant un peu loin de mon arrêt de bus, je me joins à un couple plus âgé et leur demande si je peux faire le trajet avec eux parce que bon, le centre ville est pas bien loin, mais on sait jamais. Ils acceptent et j'arrive à mon arrêt de bus sans encombre. Pas de bol, je venais de le rater, le prochain était 40 minutes plus tard. Pas grave, je peux attendre. Au bout de 15-20 minutes, un mec titube vers moi et s'effondre sur le banc à côté de là où je suis assise. Complètement ivre, il me demande où se trouve une rue. Je lui indique, il me remercie et au lieu de partir il me raconte sa vie. Je fais un rapide état des lieux : personne à gauche, personne à droite, je suis en talon donc pour m'enfuir c'est un peu compliqué, mon sac est lourd, bref en cas de problème je suis seule. Le mec parle parle parle, et commence à me demander ce que je fais là toute seule, il me dit que je suis mignonne, son genre de fille etc. Et puis un groupe de trois nanas arrivent à l'arrêt. Je leur lance un regard plus qu'explicite pour les supplier de pas bouger, de rester dans le coin. Le mec bourré commence à me dire que tu sais, si on était que tous les deux, je te baiserais bien là, derrière l'arrêt de bus? De toutes façons y'a personne, à part les trois salopes là. Les fameuses "salopes" se retournent alors, et je les supplie du regard de rester là, je leur mime un SOS, j'articule comme je peux un "PITIE RESTEZ LA". Elles m'ont regardée, se sont concertées et ont décidé de partir. Le mec bourré leur faisait visiblement trop peur. Je me retrouve alors toute seule avec cet ivrogne qui vient de me promettre de me violer, et j'ai beau savoir au fond de moi qu'il est trop ivre pour pouvoir me rattraper si je décide de m'enfuir, j'ai juste les boules de ma vie. Bref, ce mec se rapproche de moi, je lui dis le plus fermement possible que je veux qu'il me laisse tranquille mais il a pas l'air de vouloir coopérer. Et là miracle, mon bus arrive. Je me suis précipitée dedans comme une furie et ait crié au chauffeur de fermer les portes avant que l'autre ivrogne ait eu le temps de calculer quoi que ce soit.
J'ai donc eu la chance de m'en sortir indemne, mais je reste persuadée que si les trois meufs étaient restées près de moi, les choses se seraient passées bien différemment, et j'aurais eu une énorme boule de peur en moins dans le ventre. Voilà pour ma petite histoire, un peu longue, mais que je tenais vraiment à partager avec vous.
Si un jour vous rencontrez une fille dans ma situation, ne partez pas, restez près d'elle, on sait jamais ce qui peut arriver.
Je me souviens d'un jour où des nanas auraient pu me sauver, mais ces TE-PU (ouais, carrément) ont décidé de jouer les lâches et un an plus tard je leur en veux toujours.Je rentrais d'un concert et il était tard. La salle de spectacle étant un peu loin de mon arrêt de bus, je me joins à un couple plus âgé et leur demande si je peux faire le trajet avec eux parce que bon, le centre ville est pas bien loin, mais on sait jamais. Ils acceptent et j'arrive à mon arrêt de bus sans encombre. Pas de bol, je venais de le rater, le prochain était 40 minutes plus tard. Pas grave, je peux attendre. Au bout de 15-20 minutes, un mec titube vers moi et s'effondre sur le banc à côté de là où je suis assise. Complètement ivre, il me demande où se trouve une rue. Je lui indique, il me remercie et au lieu de partir il me raconte sa vie. Je fais un rapide état des lieux : personne à gauche, personne à droite, je suis en talon donc pour m'enfuir c'est un peu compliqué, mon sac est lourd, bref en cas de problème je suis seule. Le mec parle parle parle, et commence à me demander ce que je fais là toute seule, il me dit que je suis mignonne, son genre de fille etc. Et puis un groupe de trois nanas arrivent à l'arrêt. Je leur lance un regard plus qu'explicite pour les supplier de pas bouger, de rester dans le coin. Le mec bourré commence à me dire que tu sais, si on était que tous les deux, je te baiserais bien là, derrière l'arrêt de bus? De toutes façons y'a personne, à part les trois salopes là. Les fameuses "salopes" se retournent alors, et je les supplie du regard de rester là, je leur mime un SOS, j'articule comme je peux un "PITIE RESTEZ LA". Elles m'ont regardée, se sont concertées et ont décidé de partir. Le mec bourré leur faisait visiblement trop peur. Je me retrouve alors toute seule avec cet ivrogne qui vient de me promettre de me violer, et j'ai beau savoir au fond de moi qu'il est trop ivre pour pouvoir me rattraper si je décide de m'enfuir, j'ai juste les boules de ma vie. Bref, ce mec se rapproche de moi, je lui dis le plus fermement possible que je veux qu'il me laisse tranquille mais il a pas l'air de vouloir coopérer. Et là miracle, mon bus arrive. Je me suis précipitée dedans comme une furie et ait crié au chauffeur de fermer les portes avant que l'autre ivrogne ait eu le temps de calculer quoi que ce soit.
J'ai donc eu la chance de m'en sortir indemne, mais je reste persuadée que si les trois meufs étaient restées près de moi, les choses se seraient passées bien différemment, et j'aurais eu une énorme boule de peur en moins dans le ventre. Voilà pour ma petite histoire, un peu longue, mais que je tenais vraiment à partager avec vous.
Si un jour vous rencontrez une fille dans ma situation, ne partez pas, restez près d'elle, on sait jamais ce qui peut arriver.
Merci pour l'article Touflous, il est vraiment, VRAIMENT génial 
Et en fait c'est exactement là où je voulais en venir quand j'ai réagis à l'article sur la vidéo de Bruxelles. Ou plutôt aux autres réactions. Je disais que c'était un problème de société bien plus profond que simplement "c'est un problème dans ce quartier en particulier". Tant que les mentalités ne changeront pas, les gens un peu délinquants sur les bords se sentiront autorisés à agresser verbalement les femmes de cette façon. Tant que pour la plupart des mecs, ces remarques n'arrivent "qu'occasionnellement, et puis après tout, c'est plutôt flatteur", c'est certain que rien ne changera.
Et en fait c'est exactement là où je voulais en venir quand j'ai réagis à l'article sur la vidéo de Bruxelles. Ou plutôt aux autres réactions. Je disais que c'était un problème de société bien plus profond que simplement "c'est un problème dans ce quartier en particulier". Tant que les mentalités ne changeront pas, les gens un peu délinquants sur les bords se sentiront autorisés à agresser verbalement les femmes de cette façon. Tant que pour la plupart des mecs, ces remarques n'arrivent "qu'occasionnellement, et puis après tout, c'est plutôt flatteur", c'est certain que rien ne changera.
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