Quand je pense qu'on se pose encore la question de l'accès aux études sup' pour les "minorités"...
J'ai fais 4 facs différentes.
A paris IV et paris I (toute deux portent le nom de "sorbonne université", la Sorbonne quoi, très classe), plus un passage à Paris II (dans leurs locaux) je n'ai jamais été assise à côté d'UN SEUL noir en amphi. Sur 160 de ma promotion de cette année (M1 en science politique) il y avait 2 à 3 noirs à tout pèter.
Par contre à paris VIII (l'université de Saint Denis) où j'ai aussi fais des sciences politiques (même cursus donc) alors là pas de soucis, 10 pour-cent de ma promo devait être noir.
C'est bizarre non ? La couleur de peau fait changer le taux de réussite selon le quartier ? La compétence en science politique s'arrête au périph' ?
Or Paris VIII n'offre absolument pas les mêmes chances de succès que Paris I, surtout en sciences humaines. (Un génie des math sera toujours un génie des math d'où qu'il vienne, dans l'esprit des gens ...) Un master à Paris VIII en science humaine, t'as intérêt à être le meilleur de ta promo pour chopper un truc prestigieux. Je vous laisse imaginer la différence quand on voit "Sorbonne" sur un dossier et le temps que passe le recruteur à hésiter entre ça et l'université de Saint Denis. (Ce n'est pas une règle absolue mais c'est d'autant plus valable selon le niveau où l'on souhaite grimper, et je parle même pas de ceux qui veulent bosser à l'étranger...).
Il est évident que la couleur de peau est un critère discriminant y compris à l'université, même si bien sûr la sélection s'effectue en amont. Le simple fait d'être situé dans le quartier latin ou en pleine banlieue modifie radicalement la population d'une fac. Ce n'est pas normal qu'un critère "géographie" prenne une telle influence dans l'avenir des étudiants.
A Paris VIII je n'ai eu que la moitié de mes cours assurés, les toilettes sont souvent littéralement détruites, la bibliothèque sauve la face de locaux souvent insalubre, sans compter une semie émeute entre supporter FN et anti-fa en plein amphi de science po. Par contre la Sorbonne t'as des amphi historique, des profs toujours présent, des rendez vous avec des entreprises prestigieuses sont régulièrement organisées. Des ministres viennent nous faire des conférences régulièrement. Au niveau master c'est l'occasion d'échanger des cartes de visite et de se créer un réseaux avant même la sortie d'université.
C'est normal ? C'est ça la République ? Comme si les frais d'inscription étaient la vraie barrière, la vraie raison de l'exclusion....
J'ai fais 4 facs différentes.
A paris IV et paris I (toute deux portent le nom de "sorbonne université", la Sorbonne quoi, très classe), plus un passage à Paris II (dans leurs locaux) je n'ai jamais été assise à côté d'UN SEUL noir en amphi. Sur 160 de ma promotion de cette année (M1 en science politique) il y avait 2 à 3 noirs à tout pèter.
Par contre à paris VIII (l'université de Saint Denis) où j'ai aussi fais des sciences politiques (même cursus donc) alors là pas de soucis, 10 pour-cent de ma promo devait être noir.
C'est bizarre non ? La couleur de peau fait changer le taux de réussite selon le quartier ? La compétence en science politique s'arrête au périph' ?
Or Paris VIII n'offre absolument pas les mêmes chances de succès que Paris I, surtout en sciences humaines. (Un génie des math sera toujours un génie des math d'où qu'il vienne, dans l'esprit des gens ...) Un master à Paris VIII en science humaine, t'as intérêt à être le meilleur de ta promo pour chopper un truc prestigieux. Je vous laisse imaginer la différence quand on voit "Sorbonne" sur un dossier et le temps que passe le recruteur à hésiter entre ça et l'université de Saint Denis. (Ce n'est pas une règle absolue mais c'est d'autant plus valable selon le niveau où l'on souhaite grimper, et je parle même pas de ceux qui veulent bosser à l'étranger...).
Il est évident que la couleur de peau est un critère discriminant y compris à l'université, même si bien sûr la sélection s'effectue en amont. Le simple fait d'être situé dans le quartier latin ou en pleine banlieue modifie radicalement la population d'une fac. Ce n'est pas normal qu'un critère "géographie" prenne une telle influence dans l'avenir des étudiants.
A Paris VIII je n'ai eu que la moitié de mes cours assurés, les toilettes sont souvent littéralement détruites, la bibliothèque sauve la face de locaux souvent insalubre, sans compter une semie émeute entre supporter FN et anti-fa en plein amphi de science po. Par contre la Sorbonne t'as des amphi historique, des profs toujours présent, des rendez vous avec des entreprises prestigieuses sont régulièrement organisées. Des ministres viennent nous faire des conférences régulièrement. Au niveau master c'est l'occasion d'échanger des cartes de visite et de se créer un réseaux avant même la sortie d'université.
C'est normal ? C'est ça la République ? Comme si les frais d'inscription étaient la vraie barrière, la vraie raison de l'exclusion....