@Nienke alors comme je suppose que je suis un peu concernée par ta question alors déjà le local en soi ça n'assure pas grand chose, l'agriculture intensive conventionnelle elle se fait bien quelque part, et parfois c'est à côté. Genre chez moi en Bretagne la patrie de l'élevage porcin dégueu, je peux trouver du cochon local (genre je peux acheter du pâté Henaff, c'est du local), mais hors de question pour moi d'en acheter, le fait que ce soit le hangar à côté qui le produise ça ne garantit rien (même pas l'abattage en France d'ailleurs, il y a des cas de bêtes élevées en France, transformées en France mais abattues en Allemagne ou en Pologne), et je ne veux pas encourager cet élevage avec mon argent.
Après, à choisir entre pomme bio de Nouvelle-Zélande (petite pensée à cette hérésie vue chez Naturéo) et pomme bio locale, je vais bien évidemment acheter la locale, je ne me pose pas un instant la question. En revanche, la pomme d'un producteur d'à côté dont je ne sais rien, ben je tergiverse. Parce que des petits producteurs utilisent aussi des méthodes dégueu et peuvent utiliser l'étiquette locale comme gage de qualité. Le greenwashing ne touche malheureusement pas que les multinationales.
Forcément j'ai la chance d'habiter dans une région où le pire de l'agriculture conventionnelle prospère, mais aussi où des producteurs bio ont pu s'installer et permettent de se fournir en plein de denrées variées.
Le cas où vraiment je ne comprends pas les choix de consommation c'est genre mes collègues : revenus plus que corrects, temps de travail tout à fait dans la légalité et la raison, pas d'horaires décalés et marché de producteurs bio le soir à 3 km du lieu de travail avec possibilité de se garer et transports en communs, et en plus on est dans le berceau de Biocoop, y'en a plein dans le coin. Et quand on me sort que c'est difficile de trouver des bons produits alors du coup on va à Leclerc ben là j'ai du mal. On peut aller visiter les serres du maraicher, se promener dans le champs du paysan-boulanger et grattouiller les chèvres du fromager si jamais on veut aller vérifier que c'est aussi vert qu'annoncé. Et c'est même pas hors de prix...
Par contre dans des situations moins privilégiées, c'est normal de ne pas s'en préoccuper quand on n'a pas le temps de respirer, ou de faire un choix différent si c'est compliqué. Mais je reste persuadée que c'est aussi à ceux qui ont la possibilité d'encourager l'agriculture locale et bio de le faire ne serait-ce que pour étendre le principe et le rendre plus accessible à terme à tout le monde.
Et si l'agroalimentaire dégueu décline, ça veut aussi dire moins d'emplois précaires, sous-payés et dans des conditions affreuses dans les usines, et plus d'emploi dans des structures qui n'ont pas oublié qu'on a affaire à des humains. Les chantres de l'agriculture conventionnelle industrielle qui annoncent la disparition des paysans à cause des méchants bio, ils oublient qu'on peut au contraire relocaliser et créer de l'emploi (donc des salaires et des gens en moins mauvaise santé au passage), si on veut le faire.
Après, à choisir entre pomme bio de Nouvelle-Zélande (petite pensée à cette hérésie vue chez Naturéo) et pomme bio locale, je vais bien évidemment acheter la locale, je ne me pose pas un instant la question. En revanche, la pomme d'un producteur d'à côté dont je ne sais rien, ben je tergiverse. Parce que des petits producteurs utilisent aussi des méthodes dégueu et peuvent utiliser l'étiquette locale comme gage de qualité. Le greenwashing ne touche malheureusement pas que les multinationales.
Forcément j'ai la chance d'habiter dans une région où le pire de l'agriculture conventionnelle prospère, mais aussi où des producteurs bio ont pu s'installer et permettent de se fournir en plein de denrées variées.
Le cas où vraiment je ne comprends pas les choix de consommation c'est genre mes collègues : revenus plus que corrects, temps de travail tout à fait dans la légalité et la raison, pas d'horaires décalés et marché de producteurs bio le soir à 3 km du lieu de travail avec possibilité de se garer et transports en communs, et en plus on est dans le berceau de Biocoop, y'en a plein dans le coin. Et quand on me sort que c'est difficile de trouver des bons produits alors du coup on va à Leclerc ben là j'ai du mal. On peut aller visiter les serres du maraicher, se promener dans le champs du paysan-boulanger et grattouiller les chèvres du fromager si jamais on veut aller vérifier que c'est aussi vert qu'annoncé. Et c'est même pas hors de prix...
Par contre dans des situations moins privilégiées, c'est normal de ne pas s'en préoccuper quand on n'a pas le temps de respirer, ou de faire un choix différent si c'est compliqué. Mais je reste persuadée que c'est aussi à ceux qui ont la possibilité d'encourager l'agriculture locale et bio de le faire ne serait-ce que pour étendre le principe et le rendre plus accessible à terme à tout le monde.
Et si l'agroalimentaire dégueu décline, ça veut aussi dire moins d'emplois précaires, sous-payés et dans des conditions affreuses dans les usines, et plus d'emploi dans des structures qui n'ont pas oublié qu'on a affaire à des humains. Les chantres de l'agriculture conventionnelle industrielle qui annoncent la disparition des paysans à cause des méchants bio, ils oublient qu'on peut au contraire relocaliser et créer de l'emploi (donc des salaires et des gens en moins mauvaise santé au passage), si on veut le faire.