Le « racisme anti-blancs » déconstruit en un sketch

23 Août 2013
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strasbourg
arrrum;4492291 a dit :
agapanthe7;4492266 a dit :
arrrum;4492226 a dit :
agapanthe7;4492145 a dit :
mamiecaro;4492098 a dit :
Oh bon sang. Les commentaires de cet article.

Apparemment, donc, le "racisme anti-blanc" existe, et nier son existence, c'est être raciste. Bien.

Je n'ai même plus envie de m'engager dans ce débat, @mymy s'est déjà suffisamment écrasée pour ne pas vexer celles qui refusent d'admettre leur privilège de blanche.

Continuez à penser que toutes les formes de racisme sont comparables. Là tout de suite, j'ai juste envie de dire :

Youre-Entitled-To-Your-Wrong-Opinion-Reaction-Gif.gif
Je trouve dommage que tu prennes les choses ainsi, sans intelligence.

 

Oh beh teh c'est sympa ça, de dire que les gens sont pas intelligents :lol:. CA c'est intelligent!

Dire que le passé colonialiste de la France n'est pas tabou...Personnellement je crois que c'est se voiler là face! Il y a tellement de choses qui restent encore enfouies, qu'on ne veut pas encore mettre en lumière, qu'on apprend même pas à l'école.
D'ailleurs si on regarde bien les manuels scolaires et les programmes il est bien plus question de parler de la période de "DEcolonisation" que de la colonisation en elle-même! Pour moi c'est extrêmement révélateur...
Et le néo-colonialisme français a duré longtemps, bien longtemps, notamment dans les DOM-TOM! Par exemple, qui sait que plus de 1000 enfants de la Réunion ont été déportés en métropole jusqu'en 1980...( cet exemple n'illustre pas le racisme à proprement parler,enfin quoique...Mais plutôt le fait que contrairement à ce qui a été dit la France n'assume pas vraiment son passé)
Curieux que tu ne te sois pas attardée sur ce qu'avance  mamiecaro, a dire que nous  sommes dans notre tort...

Et je le redis, intervenir ainsi, affirmer, sans argument, que l'on est en tort, je trouve pas que la démarche soit intelligente.

Pour ce qui est du passé colonialiste de la France, il ne me semble pas avoir dit que c'était pas tabou.
Je t'invite à me relire, et à ne pas tout mélanger.
Seule ma première remarque t'était spécifiquement adressée, le reste c'était par rapport à ce que d'autres personnes ont dit ici.
Je ne comprends pas ta première phrase: "que nous  sommes dans notre tort" ??
je faisais référence à son propos plein de morgue, gif à l'appui.
 
12 Août 2011
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laurisp182;4492100 a dit :
lyncis;4491982 a dit :
laurisp182;4491596 a dit :
lyncis;4491306 a dit :
laurisp182;4491227 a dit :
lyncis;4491171 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Vraiment ? Sérieusement ?! L'histoire regorge pourtant de milliers de contre-exemples à ton affirmation.

La haine, la violence et l'intolérance ne sont pas des inventions de blancs qui auraient été introduites dans des paradis terrestres avec leur arrivée...
Il y aurait donc des milliers d'exemples qui attestent que dans l'histoire commune des blancs et des non-blancs il y a eu amour et tolérance ? J'en doute fort...

Et essayer de faire basculer le débat sur "les non-blancs étaient déjà violents entre eux blablabla..." c'est inutile étant donné que cela n'a aucun rapport avec le sujet ici présent qui est le racisme.

Ah j'ai eu un bug en te lisant, j'ai crû que tu faisais référence à l'histoire en général d'où mon incompréhension. :P

Cela dit, il y a vraiment des exemples de cohabitations plutôt pacifiques et réussies (quoique éphémères), même en pleines Croisades, mais ce n'est pas non plus le sujet.

Je n'essaie pas de faire basculer le débat, je dis juste que, malheureusement, haine et violence sont universelles et que toutes les atrocités n'ont pas été commises que par des blancs. Evidemment, il n'y a pas lieu d'établir des comparaisons, simplement d'éviter d'entretenir des clivages dépassés (ou qui devraient l'être). J'enfonce des portes ouvertes, mais c'est toujours "bon" de se le rappeler plutôt que de faire la chasse aux coupables (morts et enterrés depuis longtemps). Bien sûr, je ne nie pas le poids du passé, mais je ne trouve pas constructif de ressasser et chercher à tout prix à obtenir réparation. C'est tout bonnement impossible.
En fait, je ne trouve pas très sain l'usage qui est fait de l'histoire à l'heure actuelle, donc j'ai tendance à être sceptique et prudente quand j'entends ou lis des références à telle ou telle page sombre de l'histoire.
Je trouve au contraire qu'on apprend de ce genre d'erreurs (ce n'est pas parce qu'on ne les a pas commise personnellement qu'on ne peut pas en apprendre). C'est en analysant les conséquences de ces dérives qu'on pourra les corrompre.

Sinon, pour en venir aux clivages, voilà comment je les perçois et comment ils sont entretenus (à mon sens) :

1°) Il y a qqch que j'ai pu constater grâce à une particularité toute bête qui est que je suis originaire des DROM. Cette chose c'est que, quand on se rend compte qu'une partie de l'histoire qui nous touche personnellement, nous antillais, n'est abordée que par l'intermédiaire d'un bref chapitre par cursus - c'est à dire qu'on ne le voit qu'une fois en primaire, qu'une fois au collège, qu'une fois au lycée - avec du recul on se dit qu'il y a un problème - on évince clairement une partie de l'histoire noire. Est-ce que ça dérange les blancs ? Non pas tellement...

2°) De plus, au sein même de de ce système d'éducation il y a une absence de diversité alors que la France prône cette dernière. La majorité des auteurs (heureusement il y a Dumas) que nous étudions en cours sont des auteurs blancs (et hommes mais ça s'est un autre débat). Dans une société où on cherche sans arrêt à s'identifier à une icône, n'est-ce pas légitime de se sentir rejeté en tant que non-blanc ? Est-ce que ça dérange les blancs ? Pas tellement non plus...


Pour moi le racisme découle directement de l'ignorance et il n'y a que l'éducation et l'information pour y remédier. Et ce n'est pas en tournant le dos à cette partie de l'histoire, à ce que cette histoire à engendré que ça réglera le problème. Si on le "ressasse" comme tu dis c'est parce qu'on ne veut pas que ce soit juste considérer comme une boulette commise par des cons. Non, c'est bien plus que ça. L'histoire - peu importe ce qu'elle soit valorisante ou dégradante - a et aura toujours un impact sur le développement des populations futures. Mais bon, si pour certains vivre avec son passé est synonyme d'oublier alors c'est qu'ils n'ont rien compris.

Le contexte actuel en France n'est pas à l'oubli de l'histoire, au contraire ! Le devoir de mémoire parait une évidence et, peu à peu, certaines pages sombres de l'histoire de la France sont reconnues. Mais c'est encore lent... Et l'esclavagisme n'est clairement pas le sujet le plus tabou de ces dernières décennies, même si il en a fait parti longtemps.

Par exemple, en ce qui concerne la guerre d'Algérie, on commence enfin, petit à petit, à reconnaître à quel point le gouvernement de l'époque s'est montré dégueulasse envers les pieds-noirs, les aberrations commises et les souffrances qu'ils ont enduré... Souffrances qui ont continué en France, puisqu'ils ont été victimes de stigmatisation et de racisme (oui, du racisme !) et qu'il leur a été difficile de se reconstruire. On commence aussi à donner la parole aux pieds-noirs et descendants de pieds-noirs, et les témoignages rétablissent enfin la réalité de l'époque, déformée par des décennies de préjugés. Parmi lesquels, ils seraient tous pleins aux as et qu'ils n'auraient rien apporter de bon en Algérie.
Je ne fais pas l'apologie du colonialisme, à travers cet exemple pas si HS qu'il y parait, je dis seulement que, à mon sens, les choses bougent et que notre vision de l'histoire ne devrait pas être réductrice, politisée et orientée. Tout n'est pas noir ou blanc ! Il s'agit de rechercher la vérité, quand on a une juste vision des choses, dépassionnée et plus complète, là on peut éventuellement se permettre de parler de moralité et d'en tirer des leçons... Et encore, à part reconnaître pleinement la vérité et prévenir de nouvelles dérives, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
Alors, désolée mais pour moi, se contenter d'opposer les blancs aux non-blancs en ce qui concerne l'esclavagisme, c'est n'envisager les faits que sous un angle en omettant volontairement le reste.

Pour moi, l'histoire devrait être étudiée comme ce qu'elle est : une science humaine. De façon aussi neutre et objective que possible. Il n'y a pas que les esclaves qui ont soufferts au cours de ces deux derniers millénaires, toutes les autres victimes (ou plutôt descendants de victimes) pourraient réclamer des comptes aux politiciens et peuples actuels... Y compris les allemands victimes de stigmatisations et dont on a nié les souffrances (en les assimilant tous au camp "des méchants"), et dont on continue à ignorer certaines réalités encore actuelles. Bref, ça me parait normal d'entretenir un devoir de mémoire, de reconnaître les faits passés et de tout faire pour qu'ils ne se reproduisent pas.
L'éducation et la scolarité doivent jouer un rôle, ce qui se fait déjà. Peut-être pas assez à ton goût, mais chacun pourrait en dire autant selon ce qui l'affecte personnellement. L'exemple que j'ai pris te fait peut-être sourire tant tu le trouves minime par rapport à des siècles d'esclavagisme, mais ce n'est que ta perception subjective. L'affect de quelqu'un d'autre sera davantage touché par la guerre d'Algérie. Pour autant, les deux méritent d'être étudiés avec un égal intérêt.

En ce qui concerne les auteurs du XIXe, sachant qu'ils sont quasiment tous des hommes blancs vivant dans un contexte différent du nôtre (faible immigration, situation des femmes que nous connaissons bien), ça ne m'étonne pas de lire leur vision d'hommes blancs de l'époque. Je ne suis pas d'accord et ça me hérisse souvent, mais il n'en demeure pas moins que certaines œuvres paraissent incontournables sur le plan littéraire. Après, le système scolaire est d'une pauvreté à ce niveau-là, qui m'a toujours déplût... Plus de diversité ne nuirait pas, effectivement.

Je ne répondrai pas à tes différents "les blancs se fichent de ceci ou cela" parce que ça rejoint ce que je disais à propos de l'affect de chacun. Bon, et aussi parce que je suis déjà partie trop loin dans le HS...

Pour revenir à cet humoriste, je trouve justement qu'il fait un très mauvais usage de l'histoire, qu'il réduit à un certain nombre de faits sélectionnés selon ce qui le touche le plus, afin de justifier de se moquer des blancs... Et, pire, qu'ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre vu que la situation actuelle serait en leur faveur. Ce que je trouve ni pertinent, ni constructif. :facepalm:
Quand je parle du pillage de l'Afrique tu penses certainement que je ne parle que de ce qu'on appelle "Afrique noire" mais pas du tout. Donc non, ton exemple n'est pas HS au contraire et la guerre d'Algérie ça me parle et ça me dégoûte, elle fait partie intégrante de l'histoire du colonialisme (qui n'était qu'une des formes 2.0 de la traite). Des antillais comme Frantz Fanon se sont battus pour la décolonisation des terres d'Algérie. Quand je parle des non-blancs je veux bien sûr parler des arabes, des noirs et même des asiatiques déportés aux Antilles comme main d'oeuvre pas chère à une certaine époque, etc. Je parle aussi des minorités qui souffrent encore de part le monde à cause des grandes puissances anciennement impérialistes.

Evidemment qu'ils étaient quasiment tous blancs, comment un noir, par exemple, du XIXe siècle pouvait écrire librement alors qu'il se faisait fouetter à l'autre bout de l'Atlantique (la remarque caustique du jour ^^'), avec pour seule "éducation", le catholicisme de l'époque et je dis bien DE L'EPOQUE, disant "vous êtes noirs, vous êtes des non aimés de Dieu, travaillez pour nous pour espérer avoir une place au Paradis". L'un des seuls qui échappe à la règle est Equiano, au XVIIIe qui raconte l'histoire de sa déportation et de son affranchissement, mais c'est un récit anglais.
Cependant, on ne voit pas que des auteurs datant de ce siècle, on étudie même des passages et des citations d'auteurs du XXe siècle (Sartre, Vian, etc.) et là aussi, il y a le même problème.
Aussi, lorsqu'on étudie la WWII je ne trouve pas qu'on parle vachement de la situation des colonies, même durant l'occupation nazie. Ça me paraîtrait noble...
Et puis on ne peut pas reprocher aux allemands d'avoir été victimes d'un coup d'état et d'ailleurs tu as malheureusement raison, beaucoup d'allemands font les frais de cette mauvaise pub. D'ailleurs à ce niveau là il me paraît difficile d'être neutre : comment faire preuve de neutralité face aux atrocités antisémites ? Aussi, il y a eu un procès pour ces actes, ce qui change la donne quand même niveau devoir de mémoire. En France, la commémoration de l'abolition de l'esclavage est un jour férié aux Antilles et non sur le continent, devoir de mémoire 0 pour la majorité. Tout ça pour dire que tout m'affecte, pas seulement la traite négrière. Je n'aime pas entendre "sale arabe", pas plus que "sale noir" ou "sale blanc". Mais il faut reconnaître que le pourquoi de toutes ces insultes à découle de faits concrets qui conduisent aux préjugés subtils.

Je trouve que ce qui oppose les blancs au non-blancs c'est le fait de dire "oui vous avez subit ça mais..." - ça représente une sorte de déni de la situation. Au contraire, ouvrir le débat sur ces oppositions me paraît plus porter de sens.

Enfin, pour en revenir à l'humoriste, il explique juste la construction sociale raciste, involontaire ou non, due aux préjugés ou autres. Dans son sketch, il explique simplement pourquoi ça fait tout drôle aux blancs quand on les "titille". Un blanc dans la culture occidentale n'est pas éduqué, dans son cadre familial, dans l'optique que s'il commet une erreur il apportera le discrédit sur toute sa communauté. C'est un débat qui se rapproche beaucoup de celui du sexisme d'ailleurs : encore aujourd'hui il existe des différences entre l'éducation donnée aux filles et aux garçons, avec les préjugés qui vont avec.

PS : quand je suis arrivée sur le continent et qu'on me demandait si en Martinique on a accès aux hôpitaux, à l'électricité et à l'eau courante, si la guerre civile n'est pas trop dure à gérer (WTF puissance mille...), si je vis dans une case, si on se déplace en pirogue, etc. sincèrement, j'ai eu envie de distribuer des baffes... :facepalm:
Et c'est précisément là que je me suis dit qu'en effet, niveau éducation, c'est pas génial.

Je reviens juste pour te dire que ce que tu écris est très juste. On n'est pas d'accord sur tout, loin de là, mais l'échange n'en reste pas moins enrichissant. :fleur:

Loin de moi l'idée de vouloir donner raison à la France à tout prix, il y a tant de choses qui m'exaspère et que j'aimerais voir évoluer, moi aussi. Je te rejoins complètement sur les Antilles et les préjugés WTF.

En fait, j'aimerais juste que le racisme tout court soit combattu de façon générale et qu'on arrête de tacler les uns ou les autres, même sous couvert d'humour. Et que l'histoire soit traitée de façon plus intelligente et dépassionnée, mais je me répète. ^^
 
11 Novembre 2007
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agapanthe7;4492305 a dit :
arrrum;4492291 a dit :
agapanthe7;4492266 a dit :
arrrum;4492226 a dit :
agapanthe7;4492145 a dit :
mamiecaro;4492098 a dit :
Oh bon sang. Les commentaires de cet article.

Apparemment, donc, le "racisme anti-blanc" existe, et nier son existence, c'est être raciste. Bien.

Je n'ai même plus envie de m'engager dans ce débat, @mymy s'est déjà suffisamment écrasée pour ne pas vexer celles qui refusent d'admettre leur privilège de blanche.

Continuez à penser que toutes les formes de racisme sont comparables. Là tout de suite, j'ai juste envie de dire :

Youre-Entitled-To-Your-Wrong-Opinion-Reaction-Gif.gif
Je trouve dommage que tu prennes les choses ainsi, sans intelligence.

 

Oh beh teh c'est sympa ça, de dire que les gens sont pas intelligents :lol:. CA c'est intelligent!

Dire que le passé colonialiste de la France n'est pas tabou...Personnellement je crois que c'est se voiler là face! Il y a tellement de choses qui restent encore enfouies, qu'on ne veut pas encore mettre en lumière, qu'on apprend même pas à l'école.
D'ailleurs si on regarde bien les manuels scolaires et les programmes il est bien plus question de parler de la période de "DEcolonisation" que de la colonisation en elle-même! Pour moi c'est extrêmement révélateur...
Et le néo-colonialisme français a duré longtemps, bien longtemps, notamment dans les DOM-TOM! Par exemple, qui sait que plus de 1000 enfants de la Réunion ont été déportés en métropole jusqu'en 1980...( cet exemple n'illustre pas le racisme à proprement parler,enfin quoique...Mais plutôt le fait que contrairement à ce qui a été dit la France n'assume pas vraiment son passé)
Curieux que tu ne te sois pas attardée sur ce qu'avance  mamiecaro, a dire que nous  sommes dans notre tort...

Et je le redis, intervenir ainsi, affirmer, sans argument, que l'on est en tort, je trouve pas que la démarche soit intelligente.

Pour ce qui est du passé colonialiste de la France, il ne me semble pas avoir dit que c'était pas tabou.
Je t'invite à me relire, et à ne pas tout mélanger.
Seule ma première remarque t'était spécifiquement adressée, le reste c'était par rapport à ce que d'autres personnes ont dit ici.
Je ne comprends pas ta première phrase: "que nous  sommes dans notre tort" ??
je faisais référence à son propos plein de morgue, gif à l'appui.

Pardon mais je ne comprends toujours pas. Je n'ai pas vu son allusion à une morgue :dunno:...
Et si c'est une blague alors je n'en saisis tjrs pas le sens, alors c'est pas grave!
 
30 Décembre 2011
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Je suis vachement mitigée. (Du coup mon commentaire mi-figue ni-raisin ne fera absolument pas avancer le débat je vous le dis direct :shifty:)

Je suis d'accord sur l'idée de fond du sketch, qui est que des propos racistes sur les blancs n'ont pas la même portée que des propos racistes sur des "non-blancs", parce que l'on vit dans un contexte où les blancs sont dominants.
De même que j'avais trouvé que la vidéo "touchons les couilles de mecs" en réponse à la vidéo du motorboat n'était absolument pas à propos.

Mais je n'aime pas la forme. On peut faire passer beaucoup de choses avec humour, et je trouve que ce "sketch" en manque cruellement. Ca ressemble plus à un règlement de compte et à un appel au clivage qu'autre chose. Bref, j'ai moyennement adhéré.

Ceci dit, à la lecture des premières lignes de l'article, j'étais en mode "mais le racisme c'est du racisme que ce soit anti-blancs ou anti-noirs", du coup ça aura eu le mérite de me faire réfléchir :fleur:
 
29 Novembre 2012
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laurisp182;4492100 a dit :
lyncis;4491982 a dit :
laurisp182;4491596 a dit :
lyncis;4491306 a dit :
laurisp182;4491227 a dit :
lyncis;4491171 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Vraiment ? Sérieusement ?! L'histoire regorge pourtant de milliers de contre-exemples à ton affirmation.

La haine, la violence et l'intolérance ne sont pas des inventions de blancs qui auraient été introduites dans des paradis terrestres avec leur arrivée...
Il y aurait donc des milliers d'exemples qui attestent que dans l'histoire commune des blancs et des non-blancs il y a eu amour et tolérance ? J'en doute fort...

Et essayer de faire basculer le débat sur "les non-blancs étaient déjà violents entre eux blablabla..." c'est inutile étant donné que cela n'a aucun rapport avec le sujet ici présent qui est le racisme.

Ah j'ai eu un bug en te lisant, j'ai crû que tu faisais référence à l'histoire en général d'où mon incompréhension. :P

Cela dit, il y a vraiment des exemples de cohabitations plutôt pacifiques et réussies (quoique éphémères), même en pleines Croisades, mais ce n'est pas non plus le sujet.

Je n'essaie pas de faire basculer le débat, je dis juste que, malheureusement, haine et violence sont universelles et que toutes les atrocités n'ont pas été commises que par des blancs. Evidemment, il n'y a pas lieu d'établir des comparaisons, simplement d'éviter d'entretenir des clivages dépassés (ou qui devraient l'être). J'enfonce des portes ouvertes, mais c'est toujours "bon" de se le rappeler plutôt que de faire la chasse aux coupables (morts et enterrés depuis longtemps). Bien sûr, je ne nie pas le poids du passé, mais je ne trouve pas constructif de ressasser et chercher à tout prix à obtenir réparation. C'est tout bonnement impossible.
En fait, je ne trouve pas très sain l'usage qui est fait de l'histoire à l'heure actuelle, donc j'ai tendance à être sceptique et prudente quand j'entends ou lis des références à telle ou telle page sombre de l'histoire.
Je trouve au contraire qu'on apprend de ce genre d'erreurs (ce n'est pas parce qu'on ne les a pas commise personnellement qu'on ne peut pas en apprendre). C'est en analysant les conséquences de ces dérives qu'on pourra les corrompre.

Sinon, pour en venir aux clivages, voilà comment je les perçois et comment ils sont entretenus (à mon sens) :

1°) Il y a qqch que j'ai pu constater grâce à une particularité toute bête qui est que je suis originaire des DROM. Cette chose c'est que, quand on se rend compte qu'une partie de l'histoire qui nous touche personnellement, nous antillais, n'est abordée que par l'intermédiaire d'un bref chapitre par cursus - c'est à dire qu'on ne le voit qu'une fois en primaire, qu'une fois au collège, qu'une fois au lycée - avec du recul on se dit qu'il y a un problème - on évince clairement une partie de l'histoire noire. Est-ce que ça dérange les blancs ? Non pas tellement...

2°) De plus, au sein même de de ce système d'éducation il y a une absence de diversité alors que la France prône cette dernière. La majorité des auteurs (heureusement il y a Dumas) que nous étudions en cours sont des auteurs blancs (et hommes mais ça s'est un autre débat). Dans une société où on cherche sans arrêt à s'identifier à une icône, n'est-ce pas légitime de se sentir rejeté en tant que non-blanc ? Est-ce que ça dérange les blancs ? Pas tellement non plus...


Pour moi le racisme découle directement de l'ignorance et il n'y a que l'éducation et l'information pour y remédier. Et ce n'est pas en tournant le dos à cette partie de l'histoire, à ce que cette histoire à engendré que ça réglera le problème. Si on le "ressasse" comme tu dis c'est parce qu'on ne veut pas que ce soit juste considérer comme une boulette commise par des cons. Non, c'est bien plus que ça. L'histoire - peu importe ce qu'elle soit valorisante ou dégradante - a et aura toujours un impact sur le développement des populations futures. Mais bon, si pour certains vivre avec son passé est synonyme d'oublier alors c'est qu'ils n'ont rien compris.

Le contexte actuel en France n'est pas à l'oubli de l'histoire, au contraire ! Le devoir de mémoire parait une évidence et, peu à peu, certaines pages sombres de l'histoire de la France sont reconnues. Mais c'est encore lent... Et l'esclavagisme n'est clairement pas le sujet le plus tabou de ces dernières décennies, même si il en a fait parti longtemps.

Par exemple, en ce qui concerne la guerre d'Algérie, on commence enfin, petit à petit, à reconnaître à quel point le gouvernement de l'époque s'est montré dégueulasse envers les pieds-noirs, les aberrations commises et les souffrances qu'ils ont enduré... Souffrances qui ont continué en France, puisqu'ils ont été victimes de stigmatisation et de racisme (oui, du racisme !) et qu'il leur a été difficile de se reconstruire. On commence aussi à donner la parole aux pieds-noirs et descendants de pieds-noirs, et les témoignages rétablissent enfin la réalité de l'époque, déformée par des décennies de préjugés. Parmi lesquels, ils seraient tous pleins aux as et qu'ils n'auraient rien apporter de bon en Algérie.
Je ne fais pas l'apologie du colonialisme, à travers cet exemple pas si HS qu'il y parait, je dis seulement que, à mon sens, les choses bougent et que notre vision de l'histoire ne devrait pas être réductrice, politisée et orientée. Tout n'est pas noir ou blanc ! Il s'agit de rechercher la vérité, quand on a une juste vision des choses, dépassionnée et plus complète, là on peut éventuellement se permettre de parler de moralité et d'en tirer des leçons... Et encore, à part reconnaître pleinement la vérité et prévenir de nouvelles dérives, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
Alors, désolée mais pour moi, se contenter d'opposer les blancs aux non-blancs en ce qui concerne l'esclavagisme, c'est n'envisager les faits que sous un angle en omettant volontairement le reste.

Pour moi, l'histoire devrait être étudiée comme ce qu'elle est : une science humaine. De façon aussi neutre et objective que possible. Il n'y a pas que les esclaves qui ont soufferts au cours de ces deux derniers millénaires, toutes les autres victimes (ou plutôt descendants de victimes) pourraient réclamer des comptes aux politiciens et peuples actuels... Y compris les allemands victimes de stigmatisations et dont on a nié les souffrances (en les assimilant tous au camp "des méchants"), et dont on continue à ignorer certaines réalités encore actuelles. Bref, ça me parait normal d'entretenir un devoir de mémoire, de reconnaître les faits passés et de tout faire pour qu'ils ne se reproduisent pas.
L'éducation et la scolarité doivent jouer un rôle, ce qui se fait déjà. Peut-être pas assez à ton goût, mais chacun pourrait en dire autant selon ce qui l'affecte personnellement. L'exemple que j'ai pris te fait peut-être sourire tant tu le trouves minime par rapport à des siècles d'esclavagisme, mais ce n'est que ta perception subjective. L'affect de quelqu'un d'autre sera davantage touché par la guerre d'Algérie. Pour autant, les deux méritent d'être étudiés avec un égal intérêt.

En ce qui concerne les auteurs du XIXe, sachant qu'ils sont quasiment tous des hommes blancs vivant dans un contexte différent du nôtre (faible immigration, situation des femmes que nous connaissons bien), ça ne m'étonne pas de lire leur vision d'hommes blancs de l'époque. Je ne suis pas d'accord et ça me hérisse souvent, mais il n'en demeure pas moins que certaines œuvres paraissent incontournables sur le plan littéraire. Après, le système scolaire est d'une pauvreté à ce niveau-là, qui m'a toujours déplût... Plus de diversité ne nuirait pas, effectivement.

Je ne répondrai pas à tes différents "les blancs se fichent de ceci ou cela" parce que ça rejoint ce que je disais à propos de l'affect de chacun. Bon, et aussi parce que je suis déjà partie trop loin dans le HS...

Pour revenir à cet humoriste, je trouve justement qu'il fait un très mauvais usage de l'histoire, qu'il réduit à un certain nombre de faits sélectionnés selon ce qui le touche le plus, afin de justifier de se moquer des blancs... Et, pire, qu'ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre vu que la situation actuelle serait en leur faveur. Ce que je trouve ni pertinent, ni constructif. :facepalm:
Quand je parle du pillage de l'Afrique tu penses certainement que je ne parle que de ce qu'on appelle "Afrique noire" mais pas du tout. Donc non, ton exemple n'est pas HS au contraire et la guerre d'Algérie ça me parle et ça me dégoûte, elle fait partie intégrante de l'histoire du colonialisme (qui n'était qu'une des formes 2.0 de la traite). Des antillais comme Frantz Fanon se sont battus pour la décolonisation des terres d'Algérie. Quand je parle des non-blancs je veux bien sûr parler des arabes, des noirs et même des asiatiques déportés aux Antilles comme main d'oeuvre pas chère à une certaine époque, etc. Je parle aussi des minorités qui souffrent encore de part le monde à cause des grandes puissances anciennement impérialistes.

Evidemment qu'ils étaient quasiment tous blancs, comment un noir, par exemple, du XIXe siècle pouvait écrire librement alors qu'il se faisait fouetter à l'autre bout de l'Atlantique (la remarque caustique du jour ^^'), avec pour seule "éducation", le catholicisme de l'époque et je dis bien DE L'EPOQUE, disant "vous êtes noirs, vous êtes des non aimés de Dieu, travaillez pour nous pour espérer avoir une place au Paradis". L'un des seuls qui échappe à la règle est Equiano, au XVIIIe qui raconte l'histoire de sa déportation et de son affranchissement, mais c'est un récit anglais.
Cependant, on ne voit pas que des auteurs datant de ce siècle, on étudie même des passages et des citations d'auteurs du XXe siècle (Sartre, Vian, etc.) et là aussi, il y a le même problème.
Aussi, lorsqu'on étudie la WWII je ne trouve pas qu'on parle vachement de la situation des colonies, même durant l'occupation nazie. Ça me paraîtrait noble...
Et puis on ne peut pas reprocher aux allemands d'avoir été victimes d'un coup d'état et d'ailleurs tu as malheureusement raison, beaucoup d'allemands font les frais de cette mauvaise pub. D'ailleurs à ce niveau là il me paraît difficile d'être neutre : comment faire preuve de neutralité face aux atrocités antisémites ? Aussi, il y a eu un procès pour ces actes, ce qui change la donne quand même niveau devoir de mémoire. En France, la commémoration de l'abolition de l'esclavage est un jour férié aux Antilles et non sur le continent, devoir de mémoire 0 pour la majorité. Tout ça pour dire que tout m'affecte, pas seulement la traite négrière. Je n'aime pas entendre "sale arabe", pas plus que "sale noir" ou "sale blanc". Mais il faut reconnaître que le pourquoi de toutes ces insultes à découle de faits concrets qui conduisent aux préjugés subtils.

Je trouve que ce qui oppose les blancs au non-blancs c'est le fait de dire "oui vous avez subit ça mais..." - ça représente une sorte de déni de la situation. Au contraire, ouvrir le débat sur ces oppositions me paraît plus porter de sens.

Enfin, pour en revenir à l'humoriste, il explique juste la construction sociale raciste, involontaire ou non, due aux préjugés ou autres. Dans son sketch, il explique simplement pourquoi ça fait tout drôle aux blancs quand on les "titille". Un blanc dans la culture occidentale n'est pas éduqué, dans son cadre familial, dans l'optique que s'il commet une erreur il apportera le discrédit sur toute sa communauté. C'est un débat qui se rapproche beaucoup de celui du sexisme d'ailleurs : encore aujourd'hui il existe des différences entre l'éducation donnée aux filles et aux garçons, avec les préjugés qui vont avec.

PS : quand je suis arrivée sur le continent et qu'on me demandait si en Martinique on a accès aux hôpitaux, à l'électricité et à l'eau courante, si la guerre civile n'est pas trop dure à gérer (WTF puissance mille...), si je vis dans une case, si on se déplace en pirogue, etc. sincèrement, j'ai eu envie de distribuer des baffes... :facepalm:
Et c'est précisément là que je me suis dit qu'en effet, niveau éducation, c'est pas génial.

Je trouve que tu as raison sur ce qui est enseigné à l'école: c'est vrai que les programmes en histoire-géographie et en français ne sont pas très bien fait en ce qui concerne des tas de sujets (notamment le colonialisme, qui n'est vu que sous l'angle XXème siècle et décolo au lycée).

Mais il faut dire aussi que l'histoire de France est méga-longue!! Qu'est-ce qui est important ou non? quels éléments doivent être enseignés, et à quel âge?
Comment quantifier l'importance d'un fait historique par rapport à un autre? Comment imbriquer la grande histoire au niveau de la nation et la petite au niveau des régions?

J'ai pas de réponse mais ça paraît très très chaud de choisir, qui, quoi et quand...

Surtout dans un contexte où on entend toutes les 3 minutes que ce qui est importants c'est les maths et les sciences, que les programmes d'histoire sont réduits à peau de chagrin dans la plupart des filières.

Tu parles par ex dans ton post des programmes sur la WWII. Et bien j'ai fait réviser son bac histoire à mon frère (élève en S) l'année dernière et sur une année ils sont censés voire un bon siècle et demi d'histoire DU MONDE! Résultat la WWII en France se limitait à 2 dates : défaite de 1040, débarquement des américains en 44, emballez c'est pesé.
Pour le reste on avait l'entrée en guerre des USA, Hiroshima, un peu d'URSS, un peu de guerre froide, un tout petit peu de décolo (genre les accords d'Evian et basta).... Du méga saupoudrage.

Si on ajoute à ça le fait que les gamins ne savent plus écrire, donc il ne faut pas leur demander de faire des devoirs un peu poussés sur des sujets précis, ben t'arrive à une ignorance crasse sur certains sujets... Ignorance qui n'est pas forcément dûe à de la mauvaise volonté.

Certains sujets pourraient être traités par le biais du français, des livres géniaux ont été écrits sur ces sujets, l'info est là, mais c'est pareil, la plupart des gosses n'arrivent plus au lycée avec une capacité de lecture suffisante pour se lancer dans des bouquins d'un certain volume...

Sans oublier que tout doit être consensuel, et que à faire plaisir à tout le monde, et bah ça fait 10 générations qu'on se tape Madame Bovary...

Juste un ptit truc sur les préjugés WTF: il n'y a pas que les Antilles!! Moi jsuis du nord (du vrai hein, pas de Paris) et une fois à Aix on m'a demandé si ma famille arrivait à s'en sortir avec la fermeture des mines... C'est gentil coco mais t'as un peu plusieurs générations de retard :d Ma soeur est à Lyon pour ses études et une fois on lui a proposé d'aller faire les magasins "pour avoir de beaux cadeaux pour ta famille, parce qu'à Lyon on a de vrais magasins comme à Paris alors que chez vous..."
Ben oui chez nous c'est l'espace intersidéral, tous les magasins sont tombés dans un trou noir :)
 
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Pour avoir déjà été victime de racisme anti-blanc très grave, j'avoue l'avoir un peu mauvaise quand certaines disent que "c'est pas pareil, parce que y'a plus de blancs riches et puissants en France puis les noirs eux leurs ancêtres c'était des esclaves " non mais WTF, j'ai un peu de mal à suivre... Certes on bénéficie d'un certain "confort" acquis avec l'histoire mais je vois pas bien le rapport avec le fait de devoir minimiser le racisme anti blanc ?

Parce bin non on est ni responsable ni coupable de cet esclavagisme (d'ailleurs une madz a bien rappelé qu'à l'époque certains noirs livraient eux mêmes les esclaves et que non l'histoire n'est pas si simple).
Ensuite oui on vit dans une société dirigée par une majorité de blancs MAIS combien d'autres blancs sont au "bas de l'échelle", galèrent et sont eux mêmes des esclaves modernes ? Certaines semblent hiérarchiser la gravité de la situation des gens selon leurs origines ( toi t'es blanc et pauvre osef y'a plein de blancs riches en France, toi t'es noir et t'as pas un rond c'est la faute des blancs, de la discrimination et de l'esclavagisme)
Ensuite faut arrêter, si on part comme ça moi je descends d'une famille de paysans extrêmement pauvres, mes grands parents eux mêmes le sont, mais depuis mon père qui a commencé comme balayeur a monté les échelons à la sueur de son front. Mais sinon il peut aller cracher sur les descendants des rois de France les aristos et tout le tralala parce que bon ils ont hérité de la responsabilité des décisions de leurs ancêtres à vous écouter. Et on regarde en arrière en permanence et on avance plus et on continue à haïr les allemands.

Pour celles qui disent que le racisme anti blanc n'existe pas juste une petite anecdote récente:
je prenais le train vers 19h, là une bande d'une dizaine de mecs de 15-20 ans de couleur entrent. Trois se mettent autour de moi( nous ne sommes que deux blanc dans le wagon) et l'un commencent à me toucher et à me menacer avec sa cigarette qu'il approche de ma cuisse en me susurrant des paroles salaces devant ses potes. Le seul autre blanc de la rame s'est fait littéralement fracassé la tête par le reste de la bande parce que "nike la france, nike sarkozy (???)"

Mais bon osef, j'suis blanche, j'avais qu'à être noire pour être prise au sérieux.

PS: mon copain est métisse arabe/noir (la totale comme il a l'habitude de dire ^^), il a grandi dans un quartier pourri du 93 et il est ingénieur aéronautique, et il m'en veut même pas que mes compatriotes aristos aient réduis à l'esclavage ses ancêtres. Il est trop bon ce garçon
 
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iwashere;4492596 a dit :
maeva955;4492487 a dit :
Pour avoir déjà été victime de racisme anti-blanc très grave, j'avoue l'avoir un peu mauvaise quand certaines disent que "c'est pas pareil, parce que y'a plus de blancs riches et puissants en France puis les noirs eux leurs ancêtres c'était des esclaves " non mais WTF, j'ai un peu de mal à suivre... Certes on bénéficie d'un certain "confort" acquis avec l'histoire mais je vois pas bien le rapport avec le fait de devoir minimiser le racisme anti blanc ?

Parce bin non on est ni responsable ni coupable de cet esclavagisme (d'ailleurs une madz a bien rappelé qu'à l'époque certains noirs livraient eux mêmes les esclaves et que non l'histoire n'est pas si simple).
Ensuite oui on vit dans une société dirigée par une majorité de blancs MAIS combien d'autres blancs sont au "bas de l'échelle", galèrent et sont eux mêmes des esclaves modernes ? Certaines semblent hiérarchiser la gravité de la situation des gens selon leurs origines ( toi t'es blanc et pauvre osef y'a plein de blancs riches en France, toi t'es noir et t'as pas un rond c'est la faute des blancs, de la discrimination et de l'esclavagisme)
Ensuite faut arrêter, si on part comme ça moi je descends d'une famille de paysans extrêmement pauvres, mes grands parents eux mêmes le sont, mais depuis mon père qui a commencé comme balayeur a monté les échelons à la sueur de son front. Mais sinon il peut aller cracher sur les descendants des rois de France les aristos et tout le tralala parce que bon ils ont hérité de la responsabilité des décisions de leurs ancêtres à vous écouter. Et on regarde en arrière en permanence et on avance plus et on continue à haïr les allemands.

Pour celles qui disent que le racisme anti blanc n'existe pas juste une petite anecdote récente:
je prenais le train vers 19h, là une bande d'une dizaine de mecs de 15-20 ans de couleur entrent. Trois se mettent autour de moi( nous ne sommes que deux blanc dans le wagon) et l'un commencent à me toucher et à me menacer avec sa cigarette qu'il approche de ma cuisse en me susurrant des paroles salaces devant ses potes. Le seul autre blanc de la rame s'est fait littéralement fracassé la tête par le reste de la bande parce que "nike la france, nike sarkozy (???)"

Mais bon osef, j'suis blanche, j'avais qu'à être noire pour être prise au sérieux.

PS: mon copain est métisse arabe/noir (la totale comme il a l'habitude de dire ^^), il a grandi dans un quartier pourri du 93 et il est ingénieur aéronautique, et il m'en veut même pas que mes compatriotes aristos aient réduis à l'esclavage ses ancêtres. Il est trop bon ce garçon
Je comprends que tu sois énervé mais là tu déformes tout les propos qui ont été dit, tu mets dans le même panier les gens qui disent que le racisme anti-blanc n'existe pas, tu justifie le fait que tu n'es pas privilégiée par une société blanche, patriarche et hétéro en nous expliquant que ton arrière-grand-père a souffert. Peut-être n'as-tu pas pris le temps de lire tous les commentaires de ce forum. Puis tu finis par le classique : "Mon copain est noir (ou de couleur, ou de machin, ou de truc...) et il est d'accord."

Je suis extrêmement choquée parce qu'il t'es arrivé, c'est atroce. Mais j'ai l'impression que la haine que tu as pour ces gens qui t'ont fait subir un acte racial (j'ai cru comprendre, je ne sais pas si c'est explicite ou bien si tu t'es juste trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment), ne fera qu'alimenter ton incapacité à remettre en question la société dans laquelle tu vis.

J'ai cité l'histoire de mes grands parents justement dans le but de démontrer que ça n'avait aucun sens et aucune légitimité de le faire. Idem pour les origines de mon copain que j'ai utilisées uniquement pour démontrer que c'est extrêmement réducteurs d'assimiler les gens à un passé et non au présent qu'ils se construisent par eux même (surtout que c'est un "classique" utilisé par les racistes pour se défendre hors là ce n'est absolument pas le sujet donc je vois pas le rapport). Mon commentaire est volontairement exagéré et caricatural parce que certains commentaires que j'ai lu sont à mes yeux simplistes et grossiers dans leur réflexion.
Je ne suis pas raciste pour un sou et je n'ai de haine envers personne, je suis simplement choquée par les propos de certaines qui semblent un peu vivre dans un monde de petit poney où tout est tout blanc ou tout noir (sans mauvais jeu de mots). Et étant assistante sociale j'ai chaque jour des occasions pour remettre la société en question mais je ne catégorise jamais les gens selon leurs origines mais bien selon leur situation, leurs problèmes et ces origines n'entrent pas en compte. Une personne qui vit des choses difficiles est une personne qui vit des choses difficiles, je m'en tape qu'elle soit blanche, noire, verte, que ses parents soient des bobos du 16ème ou au chômage dans le 93.
Donc pour le racisme c'est pareil. Du racisme c'est du racisme quelque soit la raison qui pousse la personne à l'être. Un homme qui a grandi dans un contexte difficile n'a pas plus le droit de frapper sa femme qu'un homme qui n'a jamais eu de soucis. Nuire à autrui, discriminer, insulter, porter atteinte ou tout autre acte de ce genre n'a aucune excuse pour moi.
 
29 Janvier 2009
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Paris
laurisp182;4491146 a dit :
En terme d'histoire, 165 ans ce n'est rien. 165 ans représente le nombre d'années depuis l'abolition de l'esclavage. Puis il faut encore prendre en compte près de 150 ans avant que les Antilles ne soient reconnues comme département, rien qu'ça ! Et je ne parle même pas du système colonial qui subsiste encore en Afrique depuis que les nations ont réclamé leur indépendance. Alors sincèrement, il est absolument impossible de dissocier le racisme d'aujourd'hui du racisme qui a conduit à la traite négrière.
Tu as peut-être l'impression que ce n'est pas lié mais tu te trompe lourdement. Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Déjà concernant ce point tu ne m'as pas comprise. A quel moment ai-je dis que ce qui s'est passé pour l'esclavage et la traite des noirs n'est pas important et n'a aucun lien avec le racisme "anti-blancs"? J'ai dit tout le contraire, que justement il ne fallait pas l'oublier MAIS ça ne justifie en aucun cas que je me fasse insulter dans la rue.

Prenons par exemple l'invasion allemande par Hitler. Une partie de la France a été complètement sous sont contrôle, plusieurs de mes arrières grand parents on été déportés dans les camps de travail par les allemands, donc c'est bien un sujet qui me touche personnellement et qui est aussi particulièrement inhumain. Mais aujourd'hui lorsque je croise un groupe d'allemand dans le métro, est-ce qu'ils ont à être insultés? Traités de sale allemands et dénigrés à cause de leur origine? Ben je suis désolé mais non, ils n'y sont pour rien, ce ne sont pas eux qui ont embarqué mes arrières grand parents dans des camps, ce ne sont pas eux qui ont donné l'ordres de massacrer des millions de personnes.

Et les éthnies qui m'entourent dans ma banlieue, même si elles connaissent leur histoire, même si effectivement des blancs ont eu de la haine envers les non blancs, ça n'engage que ces blancs là, et pas moi, ce n'est en aucun cas une justification au racisme auquel je peux faire face.

laurisp182;4491146 a dit :
Et je pense que quand les non-blancs d'aujourd'hui arrêteront de payer pour le simple fait que leurs ancêtres étaient non-blancs, alors les blancs d'aujourd'hui arrêteront de payer pour le simple fait que leurs ancêtres ont été des barbares. C'est triste à dire, mais la réalité est telle qu'on ne peut l'ignorer et il faut appeler un chat, un chat. Mais ça va être difficile étant donné que se focaliser sur le faux problème qu'est le racisme anti-blanc empêche de se focaliser sur le pourquoi de ce soi-disant racisme. Et c'est justement le pourquoi qui est important.

Et c'est aussi ce que je veux faire comprendre lorsque je parle de ma banlieue, c'est que quand tu dis que les blancs haissent les non-blancs pour le fait que leurs ancêtres étaient non-blancs, moi je dis juste tout le contraire. Le racisme envers les non-blancs que je vois monter tous les jours ce n'est pas à cause de ce qu'il s'est passé il y a des siècles, c'est à cause de problèmes qui se passent aujourd'hui. Ce dont j'ai parlé à propos des agressions et autres, c'est du vécu, du réel, c'est un fait constaté. Je parle de mon milieu ici, pas de ce qui se passe en général dans le pays, mais à l'heure d'aujourd'hui le racisme anti couleur que je connais à ces causes-ci, et elles ne sont pas emprutées au passé.
Lorsque j'en parle avec des personnes qui commencent à avoir des propos racistes, je leur demande pourquoi et elles me disent exactement ce que je viens d'expliquer, en ajoutant que si ces évènements quotidiens n'impliquaient pas quasi systématiquement certaines éthnies, elles n'auraient pas ce sentiment d'hostilité envers elles, parcequ'au final une personne est unique et l'agissement de ses paires ne l'impliquent dedans en aucun cas.

Je tiens tout de même a ajouter que personnellement je tiens à faire la part des choses de ce côté là, j'essaye au maximum ne n'avoir aucun à priori sur personne.

Edit : un passage visiblement mal tourné faisait passer le message que je cautionne le racisme alors que pas du tout, donc delete ;)
 
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iwashere;4492746 a dit :
maeva955;44926644 a dit :
J'ai cité l'histoire de mes grands parents justement dans le but de démontrer que ça n'avait aucun sens et aucune légitimité de le faire. Idem pour les origines de mon copain que j'ai utilisées uniquement pour démontrer que c'est extrêmement réducteurs d'assimiler les gens à un passé et non au présent qu'ils se construisent par eux même (surtout que c'est un "classique" utilisé par les racistes pour se défendre hors là ce n'est absolument pas le sujet donc je vois pas le rapport). Mon commentaire est volontairement exagéré et caricatural parce que certains commentaires que j'ai lu sont à mes yeux simplistes et grossiers dans leur réflexion.
Je ne suis pas raciste pour un sou et je n'ai de haine envers personne, je suis simplement choquée par les propos de certaines qui semblent un peu vivre dans un monde de petit poney où tout est tout blanc ou tout noir (sans mauvais jeu de mots). Et étant assistante sociale j'ai chaque jour des occasions pour remettre la société en question mais je ne catégorise jamais les gens selon leurs origines mais bien selon leur situation, leurs problèmes et ces origines n'entrent pas en compte. Une personne qui vit des choses difficiles est une personne qui vit des choses difficiles, je m'en tape qu'elle soit blanche, noire, verte, que ses parents soient des bobos du 16ème ou au chômage dans le 93.
Donc pour le racisme c'est pareil. Du racisme c'est du racisme quelque soit la raison qui pousse la personne à l'être. Un homme qui a grandi dans un contexte difficile n'a pas plus le droit de frapper sa femme qu'un homme qui n'a jamais eu de soucis. Nuire à autrui, discriminer, insulter, porter atteinte ou tout autre acte de ce genre n'a aucune excuse pour moi.

Je pense pas du coup, au vue de ce que tu dis, que tu sois prête à écouter d'autres thèses, il y a des gens qui ont très bien expliqués dans les commentaires précédents le propos derrière cette vidéo. J'ai l'impression que tu te sens attaquée, et que dire que le racisme anti-blanc n'existe pas, c'est dire que les blancs ne souffrent pas d'actes discriminants. Or, ce n'est pas ça le propos. Ce qui gêne c'est que parler de racisme anti-blanc revient à nier toute construction institutionnel du racisme contre les gens de couleurs, ça revient à nier le système dominants/dominés qui persiste encore aujourd'hui, les stigmates psychologiques qui découlent de siècles de bestialisation, de trainage dans la boue, et autre joyeuseté ... Ça enlève toute idée de racisme ordinaire et surtout, puisque les blancs vivent des attaques raciales souvent directes comme l'agression et l'insulte, cela véhicule inconsciemment l'idée que le racisme c'est se faire insulter ou se faire agresser. Alors que le racisme se manifeste de manière quotidienne et insidieuse dans la vie de beaucoup de personnes de couleurs.
Du coup l'humoriste est très sarcastique, non pas parce qu'il pense que les blancs ne souffrent pas d'attaques raciales (basés sur leur races), mais plus parce que ceci font des parallèles avec l'atrocité qu'est le racisme et du coup tire sur la couverture en s'appropriant un type de souffrance qu'ils ne peuvent pas saisir pleinement, dont leur ancêtres sont responsables et dont ils tirent encore les fruits (l'équilibre mondial actuel qui s'est basé sur l'exploitation des gens de couleurs : colonisation, esclavage; la France-Afrique dont deux personnes parlaient avant sur ce topic). Donc oui, paix et amour pour tout le monde, mais je pense que faire des raccourcis de ce genre sur le racisme est contre-productif.
 Je n'ai jamais nié que le racisme "anti noir" "ordinaire" ou autres existaient. Je n'ai jamais minimisé non plus l'impact du passé sur la construction de la société actuelle. Jamais, à aucun moment. Je sais qu'ils existent et je suis la première à prier et agir à contresens de ce système car je le déteste. Mais ce n'est pas parce que ce racisme là existe que le racisme anti blanc n'existe pas ou est justifié. Je ne suis pas "blanche" comme à mes yeux ils ne sont pas "noirs" ou "arabes" ou que sais-je. Nous sommes des individus uniques et toute atteinte à une personne basée sur son origine ou sa couleur de peau et qui ne se base sur aucun acte de la personne elle même, n'a pas lieu d'être et ne trouve, à mes yeux, aucune justification ni dans le passé ni dans le présent.
 
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katnissvsw

Guest
maeva955;4492776 a dit :
 Je n'ai jamais nié que le racisme "anti noir" "ordinaire" ou autres existaient. Je n'ai jamais minimisé non plus l'impact du passé sur la construction de la société actuelle. Jamais, à aucun moment. Je sais qu'ils existent et je suis la première à prier et agir à contresens de ce système car je le déteste. Mais ce n'est pas parce que ce racisme là existe que le racisme anti blanc n'existe pas ou est justifié. Je ne suis pas "blanche" comme à mes yeux ils ne sont pas "noirs" ou "arabes" ou que sais-je. Nous sommes des individus uniques et toute atteinte à une personne basée sur son origine ou sa couleur de peau et qui ne se base sur aucun acte de la personne elle même, n'a pas lieu d'être et ne trouve, à mes yeux, aucune justification ni dans le passé ni dans le présent.
Il n'a jamais été question de justifier le "racisme anti blanc" mais juste d'expliquer les causes.
Pour reprendre ton exemple de la femme battue, imaginons que le conjoint soit alcoolique et non violent quand il est sobre. Or il est bourré quand il bat sa conjointe. Le fait qu'il est trop bu  n'excuse en rien l'acte mais indique que si il n'avait pas bu, il n'aurait pas frappé sa femme puisqu'il est violent que quand il boit (je prend un exemple parmi d'autres)et donc pour éviter qu'il recommence ,on l'envoie en cure de désintox (en plus de la prison) parce qu'il est alcoolique.
 
11 Novembre 2007
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parisienne-2;4492751 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
En terme d'histoire, 165 ans ce n'est rien. 165 ans représente le nombre d'années depuis l'abolition de l'esclavage. Puis il faut encore prendre en compte près de 150 ans avant que les Antilles ne soient reconnues comme département, rien qu'ça ! Et je ne parle même pas du système colonial qui subsiste encore en Afrique depuis que les nations ont réclamé leur indépendance. Alors sincèrement, il est abso
Et c'est aussi ce que je veux faire comprendre lorsque je parle de ma banlieue, c'est que quand tu dis que les blancs haissent les non-blancs pour le fait que leurs ancêtres étaient non-blancs, moi je dis juste tout le contraire. Le racisme envers les non-blancs que je vois monter tous les jours ce n'est pas à cause de ce qu'il s'est passé il y a des siècles, c'est à cause de problèmes qui se passent aujourd'hui. Ce dont j'ai parlé à propos des agressions et autres, c'est du vécu, du réel, c'est un fait constaté. Je parle de mon milieu ici, pas de ce qui se passe en général dans le pays, mais à l'heure d'aujourd'hui le racisme anti couleur que je connais à ces causes-ci, et elles ne sont pas emprutées au passé.
Lorsque j'en parle avec des personnes qui commencent à avoir des propos racistes, je leur demande pourquoi et elles me disent exactement ce que je viens d'expliquer, en ajoutant que si ces évènements quotidiens n'impliquaient pas quasi systématiquement certaines éthnies, elles n'auraient pas ce sentiment d'hostilité envers elles, parcequ'au final une personne est unique et l'agissement de ses paires ne l'impliquent dedans en aucun cas.

Je tiens tout de même a ajouter que personnellement je tiens à faire la part des choses de ce côté là, j'essaye au maximum ne n'avoir aucun à priori sur personne, mais je ne peux pas blâmer les personnes ayant subit des agressions à répétition venant de certaines éthnies de ressentir ce sentiment d'hostilité.

De deux choses l'une: ou bien tu t'es exprimée de façon maladroite ou bien tu cautionnes le racisme, et ton commentaire est très représentatif du racisme ambiant, en mode "mais regardez c'est toujours les mêmes qui causent des problèmes!".

(3ième possibilité y a que moi qui l'interprète comme ça:oo:, mais sincèrement je crois pas)
 
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Clermont-Ferrand
lyncis;4492324 a dit :
laurisp182;4492100 a dit :
lyncis;4491982 a dit :
laurisp182;4491596 a dit :
lyncis;4491306 a dit :
laurisp182;4491227 a dit :
lyncis;4491171 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Vraiment ? Sérieusement ?! L'histoire regorge pourtant de milliers de contre-exemples à ton affirmation.

La haine, la violence et l'intolérance ne sont pas des inventions de blancs qui auraient été introduites dans des paradis terrestres avec leur arrivée...
Il y aurait donc des milliers d'exemples qui attestent que dans l'histoire commune des blancs et des non-blancs il y a eu amour et tolérance ? J'en doute fort...

Et essayer de faire basculer le débat sur "les non-blancs étaient déjà violents entre eux blablabla..." c'est inutile étant donné que cela n'a aucun rapport avec le sujet ici présent qui est le racisme.

Ah j'ai eu un bug en te lisant, j'ai crû que tu faisais référence à l'histoire en général d'où mon incompréhension. :P

Cela dit, il y a vraiment des exemples de cohabitations plutôt pacifiques et réussies (quoique éphémères), même en pleines Croisades, mais ce n'est pas non plus le sujet.

Je n'essaie pas de faire basculer le débat, je dis juste que, malheureusement, haine et violence sont universelles et que toutes les atrocités n'ont pas été commises que par des blancs. Evidemment, il n'y a pas lieu d'établir des comparaisons, simplement d'éviter d'entretenir des clivages dépassés (ou qui devraient l'être). J'enfonce des portes ouvertes, mais c'est toujours "bon" de se le rappeler plutôt que de faire la chasse aux coupables (morts et enterrés depuis longtemps). Bien sûr, je ne nie pas le poids du passé, mais je ne trouve pas constructif de ressasser et chercher à tout prix à obtenir réparation. C'est tout bonnement impossible.
En fait, je ne trouve pas très sain l'usage qui est fait de l'histoire à l'heure actuelle, donc j'ai tendance à être sceptique et prudente quand j'entends ou lis des références à telle ou telle page sombre de l'histoire.
Je trouve au contraire qu'on apprend de ce genre d'erreurs (ce n'est pas parce qu'on ne les a pas commise personnellement qu'on ne peut pas en apprendre). C'est en analysant les conséquences de ces dérives qu'on pourra les corrompre.

Sinon, pour en venir aux clivages, voilà comment je les perçois et comment ils sont entretenus (à mon sens) :

1°) Il y a qqch que j'ai pu constater grâce à une particularité toute bête qui est que je suis originaire des DROM. Cette chose c'est que, quand on se rend compte qu'une partie de l'histoire qui nous touche personnellement, nous antillais, n'est abordée que par l'intermédiaire d'un bref chapitre par cursus - c'est à dire qu'on ne le voit qu'une fois en primaire, qu'une fois au collège, qu'une fois au lycée - avec du recul on se dit qu'il y a un problème - on évince clairement une partie de l'histoire noire. Est-ce que ça dérange les blancs ? Non pas tellement...

2°) De plus, au sein même de de ce système d'éducation il y a une absence de diversité alors que la France prône cette dernière. La majorité des auteurs (heureusement il y a Dumas) que nous étudions en cours sont des auteurs blancs (et hommes mais ça s'est un autre débat). Dans une société où on cherche sans arrêt à s'identifier à une icône, n'est-ce pas légitime de se sentir rejeté en tant que non-blanc ? Est-ce que ça dérange les blancs ? Pas tellement non plus...


Pour moi le racisme découle directement de l'ignorance et il n'y a que l'éducation et l'information pour y remédier. Et ce n'est pas en tournant le dos à cette partie de l'histoire, à ce que cette histoire à engendré que ça réglera le problème. Si on le "ressasse" comme tu dis c'est parce qu'on ne veut pas que ce soit juste considérer comme une boulette commise par des cons. Non, c'est bien plus que ça. L'histoire - peu importe ce qu'elle soit valorisante ou dégradante - a et aura toujours un impact sur le développement des populations futures. Mais bon, si pour certains vivre avec son passé est synonyme d'oublier alors c'est qu'ils n'ont rien compris.

Le contexte actuel en France n'est pas à l'oubli de l'histoire, au contraire ! Le devoir de mémoire parait une évidence et, peu à peu, certaines pages sombres de l'histoire de la France sont reconnues. Mais c'est encore lent... Et l'esclavagisme n'est clairement pas le sujet le plus tabou de ces dernières décennies, même si il en a fait parti longtemps.

Par exemple, en ce qui concerne la guerre d'Algérie, on commence enfin, petit à petit, à reconnaître à quel point le gouvernement de l'époque s'est montré dégueulasse envers les pieds-noirs, les aberrations commises et les souffrances qu'ils ont enduré... Souffrances qui ont continué en France, puisqu'ils ont été victimes de stigmatisation et de racisme (oui, du racisme !) et qu'il leur a été difficile de se reconstruire. On commence aussi à donner la parole aux pieds-noirs et descendants de pieds-noirs, et les témoignages rétablissent enfin la réalité de l'époque, déformée par des décennies de préjugés. Parmi lesquels, ils seraient tous pleins aux as et qu'ils n'auraient rien apporter de bon en Algérie.
Je ne fais pas l'apologie du colonialisme, à travers cet exemple pas si HS qu'il y parait, je dis seulement que, à mon sens, les choses bougent et que notre vision de l'histoire ne devrait pas être réductrice, politisée et orientée. Tout n'est pas noir ou blanc ! Il s'agit de rechercher la vérité, quand on a une juste vision des choses, dépassionnée et plus complète, là on peut éventuellement se permettre de parler de moralité et d'en tirer des leçons... Et encore, à part reconnaître pleinement la vérité et prévenir de nouvelles dérives, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
Alors, désolée mais pour moi, se contenter d'opposer les blancs aux non-blancs en ce qui concerne l'esclavagisme, c'est n'envisager les faits que sous un angle en omettant volontairement le reste.

Pour moi, l'histoire devrait être étudiée comme ce qu'elle est : une science humaine. De façon aussi neutre et objective que possible. Il n'y a pas que les esclaves qui ont soufferts au cours de ces deux derniers millénaires, toutes les autres victimes (ou plutôt descendants de victimes) pourraient réclamer des comptes aux politiciens et peuples actuels... Y compris les allemands victimes de stigmatisations et dont on a nié les souffrances (en les assimilant tous au camp "des méchants"), et dont on continue à ignorer certaines réalités encore actuelles. Bref, ça me parait normal d'entretenir un devoir de mémoire, de reconnaître les faits passés et de tout faire pour qu'ils ne se reproduisent pas.
L'éducation et la scolarité doivent jouer un rôle, ce qui se fait déjà. Peut-être pas assez à ton goût, mais chacun pourrait en dire autant selon ce qui l'affecte personnellement. L'exemple que j'ai pris te fait peut-être sourire tant tu le trouves minime par rapport à des siècles d'esclavagisme, mais ce n'est que ta perception subjective. L'affect de quelqu'un d'autre sera davantage touché par la guerre d'Algérie. Pour autant, les deux méritent d'être étudiés avec un égal intérêt.

En ce qui concerne les auteurs du XIXe, sachant qu'ils sont quasiment tous des hommes blancs vivant dans un contexte différent du nôtre (faible immigration, situation des femmes que nous connaissons bien), ça ne m'étonne pas de lire leur vision d'hommes blancs de l'époque. Je ne suis pas d'accord et ça me hérisse souvent, mais il n'en demeure pas moins que certaines œuvres paraissent incontournables sur le plan littéraire. Après, le système scolaire est d'une pauvreté à ce niveau-là, qui m'a toujours déplût... Plus de diversité ne nuirait pas, effectivement.

Je ne répondrai pas à tes différents "les blancs se fichent de ceci ou cela" parce que ça rejoint ce que je disais à propos de l'affect de chacun. Bon, et aussi parce que je suis déjà partie trop loin dans le HS...

Pour revenir à cet humoriste, je trouve justement qu'il fait un très mauvais usage de l'histoire, qu'il réduit à un certain nombre de faits sélectionnés selon ce qui le touche le plus, afin de justifier de se moquer des blancs... Et, pire, qu'ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre vu que la situation actuelle serait en leur faveur. Ce que je trouve ni pertinent, ni constructif. :facepalm:
Quand je parle du pillage de l'Afrique tu penses certainement que je ne parle que de ce qu'on appelle "Afrique noire" mais pas du tout. Donc non, ton exemple n'est pas HS au contraire et la guerre d'Algérie ça me parle et ça me dégoûte, elle fait partie intégrante de l'histoire du colonialisme (qui n'était qu'une des formes 2.0 de la traite). Des antillais comme Frantz Fanon se sont battus pour la décolonisation des terres d'Algérie. Quand je parle des non-blancs je veux bien sûr parler des arabes, des noirs et même des asiatiques déportés aux Antilles comme main d'oeuvre pas chère à une certaine époque, etc. Je parle aussi des minorités qui souffrent encore de part le monde à cause des grandes puissances anciennement impérialistes.

Evidemment qu'ils étaient quasiment tous blancs, comment un noir, par exemple, du XIXe siècle pouvait écrire librement alors qu'il se faisait fouetter à l'autre bout de l'Atlantique (la remarque caustique du jour ^^'), avec pour seule "éducation", le catholicisme de l'époque et je dis bien DE L'EPOQUE, disant "vous êtes noirs, vous êtes des non aimés de Dieu, travaillez pour nous pour espérer avoir une place au Paradis". L'un des seuls qui échappe à la règle est Equiano, au XVIIIe qui raconte l'histoire de sa déportation et de son affranchissement, mais c'est un récit anglais.
Cependant, on ne voit pas que des auteurs datant de ce siècle, on étudie même des passages et des citations d'auteurs du XXe siècle (Sartre, Vian, etc.) et là aussi, il y a le même problème.
Aussi, lorsqu'on étudie la WWII je ne trouve pas qu'on parle vachement de la situation des colonies, même durant l'occupation nazie. Ça me paraîtrait noble...
Et puis on ne peut pas reprocher aux allemands d'avoir été victimes d'un coup d'état et d'ailleurs tu as malheureusement raison, beaucoup d'allemands font les frais de cette mauvaise pub. D'ailleurs à ce niveau là il me paraît difficile d'être neutre : comment faire preuve de neutralité face aux atrocités antisémites ? Aussi, il y a eu un procès pour ces actes, ce qui change la donne quand même niveau devoir de mémoire. En France, la commémoration de l'abolition de l'esclavage est un jour férié aux Antilles et non sur le continent, devoir de mémoire 0 pour la majorité. Tout ça pour dire que tout m'affecte, pas seulement la traite négrière. Je n'aime pas entendre "sale arabe", pas plus que "sale noir" ou "sale blanc". Mais il faut reconnaître que le pourquoi de toutes ces insultes à découle de faits concrets qui conduisent aux préjugés subtils.

Je trouve que ce qui oppose les blancs au non-blancs c'est le fait de dire "oui vous avez subit ça mais..." - ça représente une sorte de déni de la situation. Au contraire, ouvrir le débat sur ces oppositions me paraît plus porter de sens.

Enfin, pour en revenir à l'humoriste, il explique juste la construction sociale raciste, involontaire ou non, due aux préjugés ou autres. Dans son sketch, il explique simplement pourquoi ça fait tout drôle aux blancs quand on les "titille". Un blanc dans la culture occidentale n'est pas éduqué, dans son cadre familial, dans l'optique que s'il commet une erreur il apportera le discrédit sur toute sa communauté. C'est un débat qui se rapproche beaucoup de celui du sexisme d'ailleurs : encore aujourd'hui il existe des différences entre l'éducation donnée aux filles et aux garçons, avec les préjugés qui vont avec.

PS : quand je suis arrivée sur le continent et qu'on me demandait si en Martinique on a accès aux hôpitaux, à l'électricité et à l'eau courante, si la guerre civile n'est pas trop dure à gérer (WTF puissance mille...), si je vis dans une case, si on se déplace en pirogue, etc. sincèrement, j'ai eu envie de distribuer des baffes... :facepalm:
Et c'est précisément là que je me suis dit qu'en effet, niveau éducation, c'est pas génial.

Je reviens juste pour te dire que ce que tu écris est très juste. On n'est pas d'accord sur tout, loin de là, mais l'échange n'en reste pas moins enrichissant. :fleur:

Loin de moi l'idée de vouloir donner raison à la France à tout prix, il y a tant de choses qui m'exaspère et que j'aimerais voir évoluer, moi aussi. Je te rejoins complètement sur les Antilles et les préjugés WTF.

En fait, j'aimerais juste que le racisme tout court soit combattu de façon générale et qu'on arrête de tacler les uns ou les autres, même sous couvert d'humour. Et que l'histoire soit traitée de façon plus intelligente et dépassionnée, mais je me répète. ^^
En effet l'échange est très intéressant ! :d

Après, je pense que nous sommes d'accord pas mal de points mais c'est juste que c'est un sujet tellement sensible qu'il faut l'aborder avec beaucoup de tact justement pour qu'il n'y ait pas cette sensation de clivage, d'attaque.

Et je suis d'accord que l'humour à souvent bon dos en matière de blague raciste, et ce envers toutes les communautés :sad:
 

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