Le « racisme anti-blancs » déconstruit en un sketch

11 Novembre 2007
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agapanthe7;4493442 a dit :
arrrum;4493428 a dit :
agapanthe7;4493385 a dit :
kalirhoe;4493297 a dit :
Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.


Pourquoi tu parles de discrimination? C'est bien toi qui a ramené ça sur le tapis, le fait qu'il n'y a pas que les blancs qui soient cruels et que nous aurions une vision eurocentrée, non?

C'est toi qui t'entêtes à ne pas pas comprendre ou ne pas lire ce que plusieurs personnes disent. Je n'ai même pas dit que tu disais qu'il ne faut pas sanctionner les actes racistes, je sais même pas ou tu as lu ça...

Oui on peut reconnaître la souffrance d'une personne blanche. Non on ne reconnaît pas qu'elle soit égale ou comparable (quand il s'agit de racisme). C'est aussi simple que ça ça. En tout cas, pour moi.
 
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Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.


Pourquoi tu parles de discrimination? C'est bien toi qui a ramené ça sur le tapis, le fait qu'il n'y a pas que les blancs qui soient cruels et que nous aurions une vision eurocentrée, non?

C'est toi qui t'entête à ne pas pas comprendre ou ne pas lire ce que plusieurs personnes disent. Je n'ai même pas dit que tu disais qu'il ne faut pas sanctionner les actes racistes, je sais même pas ou tu as lu ça...

Oui on peut reconnaître la souffrance d'une personne blanche. Non on ne reconnaît pas qu'elle soit égale ou comparable (quand il s'agit de racisme). C'est aussi simple que ça ça. En tout cas, pour moi.
je parle de discrimination pour ta phrase en gras...
 
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je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".


je parlais de cette phrase la, écrite par toi, et que je trouve discriminante, ou en tout cas déplacée, car je ne vois pas en quoi ce n'est pas "valorisant " de remarquer que l'homme noir en tant qu'homme, est autant capable de bonnes comme de mauvaises choses que les autres hommes d'autres couleurs.

c'est aussi ça, ne pas être raciste, reconnaitre le caractère universel de certains défauts OU qualités.
 
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Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.


Pourquoi tu parles de discrimination? C'est bien toi qui a ramené ça sur le tapis, le fait qu'il n'y a pas que les blancs qui soient cruels et que nous aurions une vision eurocentrée, non?

C'est toi qui t'entête à ne pas pas comprendre ou ne pas lire ce que plusieurs personnes disent. Je n'ai même pas dit que tu disais qu'il ne faut pas sanctionner les actes racistes, je sais même pas ou tu as lu ça...

Oui on peut reconnaître la souffrance d'une personne blanche. Non on ne reconnaît pas qu'elle soit égale ou comparable (quand il s'agit de racisme). C'est aussi simple que ça ça. En tout cas, pour moi.
je parle de discrimination pour ta phrase en gras...

Je ne comprends toujours pas pourquoi tu parles de discrimination.
Je disais que ce n'est pas valorisant parce que c'est très semblable aux discours des personnes qui essaient de minimiser/nier le racisme et les souffrances qu'ont subis ou subissent encore les non-blancs sous prétexte que "oh ça va hein les noirs/arabes ils sont cruels aussi , alors ça va!" (je caricature).
C'est toi la première qui a amené ça dans la conversation , alors je ne comprends pas pourquoi après tu dis que ce n'est pas pertinent...
 
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kalirhoe;4493297 a dit :
Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.


Pourquoi tu parles de discrimination? C'est bien toi qui a ramené ça sur le tapis, le fait qu'il n'y a pas que les blancs qui soient cruels et que nous aurions une vision eurocentrée, non?

C'est toi qui t'entête à ne pas pas comprendre ou ne pas lire ce que plusieurs personnes disent. Je n'ai même pas dit que tu disais qu'il ne faut pas sanctionner les actes racistes, je sais même pas ou tu as lu ça...

Oui on peut reconnaître la souffrance d'une personne blanche. Non on ne reconnaît pas qu'elle soit égale ou comparable (quand il s'agit de racisme). C'est aussi simple que ça ça. En tout cas, pour moi.
je parle de discrimination pour ta phrase en gras...

Je ne comprends toujours pas pourquoi tu parles de discrimination.
Je disais que ce n'est pas valorisant parce que c'est très semblable aux discours des personnes qui essaient de minimiser/nier le racisme et les souffrances qu'ont subis ou subissent encore les non-blancs sous prétexte que "oh ça va hein les noirs/arabes ils sont cruels aussi , alors ça va!" (je caricature).
C'est toi la première qui a amené ça dans la conversation , alors je ne comprends pas pourquoi après tu dis que ce n'est pas pertinent...
tu caricatures au point de m'inventer des propos selon lesquels je nierai le racisme, etc

tu ne me lis pas, donc je t'invite à ne plus me répondre.
 
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Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.


Pourquoi tu parles de discrimination? C'est bien toi qui a ramené ça sur le tapis, le fait qu'il n'y a pas que les blancs qui soient cruels et que nous aurions une vision eurocentrée, non?

C'est toi qui t'entête à ne pas pas comprendre ou ne pas lire ce que plusieurs personnes disent. Je n'ai même pas dit que tu disais qu'il ne faut pas sanctionner les actes racistes, je sais même pas ou tu as lu ça...

Oui on peut reconnaître la souffrance d'une personne blanche. Non on ne reconnaît pas qu'elle soit égale ou comparable (quand il s'agit de racisme). C'est aussi simple que ça ça. En tout cas, pour moi.
je parle de discrimination pour ta phrase en gras...

Je ne comprends toujours pas pourquoi tu parles de discrimination.
Je disais que ce n'est pas valorisant parce que c'est très semblable aux discours des personnes qui essaient de minimiser/nier le racisme et les souffrances qu'ont subis ou subissent encore les non-blancs sous prétexte que "oh ça va hein les noirs/arabes ils sont cruels aussi , alors ça va!" (je caricature).
C'est toi la première qui a amené ça dans la conversation , alors je ne comprends pas pourquoi après tu dis que ce n'est pas pertinent...
tu caricatures au point de m'inventer des propos selon lesquels je nierai le racisme, etc

tu ne me lis pas, donc je t'invite à ne plus me répondre.

Je pense que tu es mal placée pour dire que je ne te lis pas :lol:
Je n'ai pas dit que c'est ce que tu avais dit, mais que c'était un discours semblable à celui que les personnes minimisant/niant le racisme tiennent (et que donc ça pourrait ne pas être valorisant dans le cadre de cette conversation précise). C'est différent! Mais manifestement tu préfères lire les choses autrement, donc tu as raison ceci est ma dernière réponse puisque de toute façon ce que tu fais c'est à la limite du troll...
 
29 Novembre 2012
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2 325
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laurisp182;4493351 a dit :
calipo;4492435 a dit :
laurisp182;4492100 a dit :
lyncis;4491982 a dit :
laurisp182;4491596 a dit :
lyncis;4491306 a dit :
laurisp182;4491227 a dit :
lyncis;4491171 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Vraiment ? Sérieusement ?! L'histoire regorge pourtant de milliers de contre-exemples à ton affirmation.

La haine, la violence et l'intolérance ne sont pas des inventions de blancs qui auraient été introduites dans des paradis terrestres avec leur arrivée...
Il y aurait donc des milliers d'exemples qui attestent que dans l'histoire commune des blancs et des non-blancs il y a eu amour et tolérance ? J'en doute fort...

Et essayer de faire basculer le débat sur "les non-blancs étaient déjà violents entre eux blablabla..." c'est inutile étant donné que cela n'a aucun rapport avec le sujet ici présent qui est le racisme.

Ah j'ai eu un bug en te lisant, j'ai crû que tu faisais référence à l'histoire en général d'où mon incompréhension. :P

Cela dit, il y a vraiment des exemples de cohabitations plutôt pacifiques et réussies (quoique éphémères), même en pleines Croisades, mais ce n'est pas non plus le sujet.

Je n'essaie pas de faire basculer le débat, je dis juste que, malheureusement, haine et violence sont universelles et que toutes les atrocités n'ont pas été commises que par des blancs. Evidemment, il n'y a pas lieu d'établir des comparaisons, simplement d'éviter d'entretenir des clivages dépassés (ou qui devraient l'être). J'enfonce des portes ouvertes, mais c'est toujours "bon" de se le rappeler plutôt que de faire la chasse aux coupables (morts et enterrés depuis longtemps). Bien sûr, je ne nie pas le poids du passé, mais je ne trouve pas constructif de ressasser et chercher à tout prix à obtenir réparation. C'est tout bonnement impossible.
En fait, je ne trouve pas très sain l'usage qui est fait de l'histoire à l'heure actuelle, donc j'ai tendance à être sceptique et prudente quand j'entends ou lis des références à telle ou telle page sombre de l'histoire.
Je trouve au contraire qu'on apprend de ce genre d'erreurs (ce n'est pas parce qu'on ne les a pas commise personnellement qu'on ne peut pas en apprendre). C'est en analysant les conséquences de ces dérives qu'on pourra les corrompre.

Sinon, pour en venir aux clivages, voilà comment je les perçois et comment ils sont entretenus (à mon sens) :

1°) Il y a qqch que j'ai pu constater grâce à une particularité toute bête qui est que je suis originaire des DROM. Cette chose c'est que, quand on se rend compte qu'une partie de l'histoire qui nous touche personnellement, nous antillais, n'est abordée que par l'intermédiaire d'un bref chapitre par cursus - c'est à dire qu'on ne le voit qu'une fois en primaire, qu'une fois au collège, qu'une fois au lycée - avec du recul on se dit qu'il y a un problème - on évince clairement une partie de l'histoire noire. Est-ce que ça dérange les blancs ? Non pas tellement...

2°) De plus, au sein même de de ce système d'éducation il y a une absence de diversité alors que la France prône cette dernière. La majorité des auteurs (heureusement il y a Dumas) que nous étudions en cours sont des auteurs blancs (et hommes mais ça s'est un autre débat). Dans une société où on cherche sans arrêt à s'identifier à une icône, n'est-ce pas légitime de se sentir rejeté en tant que non-blanc ? Est-ce que ça dérange les blancs ? Pas tellement non plus...


Pour moi le racisme découle directement de l'ignorance et il n'y a que l'éducation et l'information pour y remédier. Et ce n'est pas en tournant le dos à cette partie de l'histoire, à ce que cette histoire à engendré que ça réglera le problème. Si on le "ressasse" comme tu dis c'est parce qu'on ne veut pas que ce soit juste considérer comme une boulette commise par des cons. Non, c'est bien plus que ça. L'histoire - peu importe ce qu'elle soit valorisante ou dégradante - a et aura toujours un impact sur le développement des populations futures. Mais bon, si pour certains vivre avec son passé est synonyme d'oublier alors c'est qu'ils n'ont rien compris.

Le contexte actuel en France n'est pas à l'oubli de l'histoire, au contraire ! Le devoir de mémoire parait une évidence et, peu à peu, certaines pages sombres de l'histoire de la France sont reconnues. Mais c'est encore lent... Et l'esclavagisme n'est clairement pas le sujet le plus tabou de ces dernières décennies, même si il en a fait parti longtemps.

Par exemple, en ce qui concerne la guerre d'Algérie, on commence enfin, petit à petit, à reconnaître à quel point le gouvernement de l'époque s'est montré dégueulasse envers les pieds-noirs, les aberrations commises et les souffrances qu'ils ont enduré... Souffrances qui ont continué en France, puisqu'ils ont été victimes de stigmatisation et de racisme (oui, du racisme !) et qu'il leur a été difficile de se reconstruire. On commence aussi à donner la parole aux pieds-noirs et descendants de pieds-noirs, et les témoignages rétablissent enfin la réalité de l'époque, déformée par des décennies de préjugés. Parmi lesquels, ils seraient tous pleins aux as et qu'ils n'auraient rien apporter de bon en Algérie.
Je ne fais pas l'apologie du colonialisme, à travers cet exemple pas si HS qu'il y parait, je dis seulement que, à mon sens, les choses bougent et que notre vision de l'histoire ne devrait pas être réductrice, politisée et orientée. Tout n'est pas noir ou blanc ! Il s'agit de rechercher la vérité, quand on a une juste vision des choses, dépassionnée et plus complète, là on peut éventuellement se permettre de parler de moralité et d'en tirer des leçons... Et encore, à part reconnaître pleinement la vérité et prévenir de nouvelles dérives, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
Alors, désolée mais pour moi, se contenter d'opposer les blancs aux non-blancs en ce qui concerne l'esclavagisme, c'est n'envisager les faits que sous un angle en omettant volontairement le reste.

Pour moi, l'histoire devrait être étudiée comme ce qu'elle est : une science humaine. De façon aussi neutre et objective que possible. Il n'y a pas que les esclaves qui ont soufferts au cours de ces deux derniers millénaires, toutes les autres victimes (ou plutôt descendants de victimes) pourraient réclamer des comptes aux politiciens et peuples actuels... Y compris les allemands victimes de stigmatisations et dont on a nié les souffrances (en les assimilant tous au camp "des méchants"), et dont on continue à ignorer certaines réalités encore actuelles. Bref, ça me parait normal d'entretenir un devoir de mémoire, de reconnaître les faits passés et de tout faire pour qu'ils ne se reproduisent pas.
L'éducation et la scolarité doivent jouer un rôle, ce qui se fait déjà. Peut-être pas assez à ton goût, mais chacun pourrait en dire autant selon ce qui l'affecte personnellement. L'exemple que j'ai pris te fait peut-être sourire tant tu le trouves minime par rapport à des siècles d'esclavagisme, mais ce n'est que ta perception subjective. L'affect de quelqu'un d'autre sera davantage touché par la guerre d'Algérie. Pour autant, les deux méritent d'être étudiés avec un égal intérêt.

En ce qui concerne les auteurs du XIXe, sachant qu'ils sont quasiment tous des hommes blancs vivant dans un contexte différent du nôtre (faible immigration, situation des femmes que nous connaissons bien), ça ne m'étonne pas de lire leur vision d'hommes blancs de l'époque. Je ne suis pas d'accord et ça me hérisse souvent, mais il n'en demeure pas moins que certaines œuvres paraissent incontournables sur le plan littéraire. Après, le système scolaire est d'une pauvreté à ce niveau-là, qui m'a toujours déplût... Plus de diversité ne nuirait pas, effectivement.

Je ne répondrai pas à tes différents "les blancs se fichent de ceci ou cela" parce que ça rejoint ce que je disais à propos de l'affect de chacun. Bon, et aussi parce que je suis déjà partie trop loin dans le HS...

Pour revenir à cet humoriste, je trouve justement qu'il fait un très mauvais usage de l'histoire, qu'il réduit à un certain nombre de faits sélectionnés selon ce qui le touche le plus, afin de justifier de se moquer des blancs... Et, pire, qu'ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre vu que la situation actuelle serait en leur faveur. Ce que je trouve ni pertinent, ni constructif. :facepalm:
Quand je parle du pillage de l'Afrique tu penses certainement que je ne parle que de ce qu'on appelle "Afrique noire" mais pas du tout. Donc non, ton exemple n'est pas HS au contraire et la guerre d'Algérie ça me parle et ça me dégoûte, elle fait partie intégrante de l'histoire du colonialisme (qui n'était qu'une des formes 2.0 de la traite). Des antillais comme Frantz Fanon se sont battus pour la décolonisation des terres d'Algérie. Quand je parle des non-blancs je veux bien sûr parler des arabes, des noirs et même des asiatiques déportés aux Antilles comme main d'oeuvre pas chère à une certaine époque, etc. Je parle aussi des minorités qui souffrent encore de part le monde à cause des grandes puissances anciennement impérialistes.

Evidemment qu'ils étaient quasiment tous blancs, comment un noir, par exemple, du XIXe siècle pouvait écrire librement alors qu'il se faisait fouetter à l'autre bout de l'Atlantique (la remarque caustique du jour ^^'), avec pour seule "éducation", le catholicisme de l'époque et je dis bien DE L'EPOQUE, disant "vous êtes noirs, vous êtes des non aimés de Dieu, travaillez pour nous pour espérer avoir une place au Paradis". L'un des seuls qui échappe à la règle est Equiano, au XVIIIe qui raconte l'histoire de sa déportation et de son affranchissement, mais c'est un récit anglais.
Cependant, on ne voit pas que des auteurs datant de ce siècle, on étudie même des passages et des citations d'auteurs du XXe siècle (Sartre, Vian, etc.) et là aussi, il y a le même problème.
Aussi, lorsqu'on étudie la WWII je ne trouve pas qu'on parle vachement de la situation des colonies, même durant l'occupation nazie. Ça me paraîtrait noble...
Et puis on ne peut pas reprocher aux allemands d'avoir été victimes d'un coup d'état et d'ailleurs tu as malheureusement raison, beaucoup d'allemands font les frais de cette mauvaise pub. D'ailleurs à ce niveau là il me paraît difficile d'être neutre : comment faire preuve de neutralité face aux atrocités antisémites ? Aussi, il y a eu un procès pour ces actes, ce qui change la donne quand même niveau devoir de mémoire. En France, la commémoration de l'abolition de l'esclavage est un jour férié aux Antilles et non sur le continent, devoir de mémoire 0 pour la majorité. Tout ça pour dire que tout m'affecte, pas seulement la traite négrière. Je n'aime pas entendre "sale arabe", pas plus que "sale noir" ou "sale blanc". Mais il faut reconnaître que le pourquoi de toutes ces insultes à découle de faits concrets qui conduisent aux préjugés subtils.

Je trouve que ce qui oppose les blancs au non-blancs c'est le fait de dire "oui vous avez subit ça mais..." - ça représente une sorte de déni de la situation. Au contraire, ouvrir le débat sur ces oppositions me paraît plus porter de sens.

Enfin, pour en revenir à l'humoriste, il explique juste la construction sociale raciste, involontaire ou non, due aux préjugés ou autres. Dans son sketch, il explique simplement pourquoi ça fait tout drôle aux blancs quand on les "titille". Un blanc dans la culture occidentale n'est pas éduqué, dans son cadre familial, dans l'optique que s'il commet une erreur il apportera le discrédit sur toute sa communauté. C'est un débat qui se rapproche beaucoup de celui du sexisme d'ailleurs : encore aujourd'hui il existe des différences entre l'éducation donnée aux filles et aux garçons, avec les préjugés qui vont avec.

PS : quand je suis arrivée sur le continent et qu'on me demandait si en Martinique on a accès aux hôpitaux, à l'électricité et à l'eau courante, si la guerre civile n'est pas trop dure à gérer (WTF puissance mille...), si je vis dans une case, si on se déplace en pirogue, etc. sincèrement, j'ai eu envie de distribuer des baffes... :facepalm:
Et c'est précisément là que je me suis dit qu'en effet, niveau éducation, c'est pas génial.

Je trouve que tu as raison sur ce qui est enseigné à l'école: c'est vrai que les programmes en histoire-géographie et en français ne sont pas très bien fait en ce qui concerne des tas de sujets (notamment le colonialisme, qui n'est vu que sous l'angle XXème siècle et décolo au lycée).

Mais il faut dire aussi que l'histoire de France est méga-longue!! Qu'est-ce qui est important ou non? quels éléments doivent être enseignés, et à quel âge?
Comment quantifier l'importance d'un fait historique par rapport à un autre? Comment imbriquer la grande histoire au niveau de la nation et la petite au niveau des régions?

J'ai pas de réponse mais ça paraît très très chaud de choisir, qui, quoi et quand...

Surtout dans un contexte où on entend toutes les 3 minutes que ce qui est importants c'est les maths et les sciences, que les programmes d'histoire sont réduits à peau de chagrin dans la plupart des filières.

Tu parles par ex dans ton post des programmes sur la WWII. Et bien j'ai fait réviser son bac histoire à mon frère (élève en S) l'année dernière et sur une année ils sont censés voire un bon siècle et demi d'histoire DU MONDE! Résultat la WWII en France se limitait à 2 dates : défaite de 1040, débarquement des américains en 44, emballez c'est pesé.
Pour le reste on avait l'entrée en guerre des USA, Hiroshima, un peu d'URSS, un peu de guerre froide, un tout petit peu de décolo (genre les accords d'Evian et basta).... Du méga saupoudrage.

Si on ajoute à ça le fait que les gamins ne savent plus écrire, donc il ne faut pas leur demander de faire des devoirs un peu poussés sur des sujets précis, ben t'arrive à une ignorance crasse sur certains sujets... Ignorance qui n'est pas forcément dûe à de la mauvaise volonté.

Certains sujets pourraient être traités par le biais du français, des livres géniaux ont été écrits sur ces sujets, l'info est là, mais c'est pareil, la plupart des gosses n'arrivent plus au lycée avec une capacité de lecture suffisante pour se lancer dans des bouquins d'un certain volume...

Sans oublier que tout doit être consensuel, et que à faire plaisir à tout le monde, et bah ça fait 10 générations qu'on se tape Madame Bovary...

Juste un ptit truc sur les préjugés WTF: il n'y a pas que les Antilles!! Moi jsuis du nord (du vrai hein, pas de Paris) et une fois à Aix on m'a demandé si ma famille arrivait à s'en sortir avec la fermeture des mines... C'est gentil coco mais t'as un peu plusieurs générations de retard :d  Ma soeur est à Lyon pour ses études et une fois on lui a proposé d'aller faire les magasins "pour avoir de beaux cadeaux pour ta famille, parce qu'à Lyon on a de vrais magasins comme à Paris alors que chez vous..."
Ben oui chez nous c'est l'espace intersidéral, tous les magasins sont tombés dans un trou noir  :)
L'histoire de France est méga longue oui mais c'est l'histoire de France. Il ne devrait pas avoir de choix à faire sur ce qui doit se dire ou pas. De plus, on est jamais trop jeune pour apprendre son histoire. En CM2 on apprend que des révolutionnaires transforment Versailles en boucherie, qu'on décapite un roi, etc. Je ne vois pas pourquoi des enfants de 8-9 ans seraient plus choqués s'il apprenaient des faits sur la traite négrière. Décider de faire un tri dans l'histoire c'est prendre le risque de n'apporter aucun crédit aux personnes qui seraient "victimes" de ce tri.

Ayant fait mon collège aux Antilles j'ai pu avoir à lire du Gisèle Pineau (auteure guadeloupéenne) autant que du Boris Vian. Seulement au lycée... aucun auteur non-blanc ! Je veux bien lire toutes ces conneries, j'adore lire. Mais à un moment, faut arrêter la supercherie moi j'dis ! :vex:

Et concernant les préjugés WTF --> :halp: !!!

:d

Tout à fait d'accord concernant ce qu'on peut dire aux enfants (du moment qu'on y met les bons mots, tout peut être expliqué).

Mais pour moi c'est pas les enfants le problème, c'est les parents... Toutes les dernières tentatives de réforme des programmes (en histoire ou ailleurs) se sont heurtées à des levées de bouclier massives.

On ne peut pas nier qu'il y a de plus en plus de parents qui refusent que certaines choses soient enseignées à leurs gosses...

Entre ceux qui ne veulent pas d'éducation sexuelle, ceux qui veulent charcuter les programmes de SVT sur la reproduction humaine, ceux qui ne veulent pas qu'on abordent les sujets qui fâchent (notamment en histoire), ceux qui ne veulent pas de bouquins qui pourraient être trop critiques ou "tendancieux" (et encore, il y en a pour qui c'est vite tendancieux..), ou qui refusent certains auteurs (pour quelque raison que ce soit), ça laisse pas une grosse marge :/

Après pour le choix des auteurs, je me suis souvent demandée pourquoi les prof de français ne pourrait-ils pas avoir des ouvrages libres? Ex: si 6 bouquins doivent être lus, 4 pourraient être imposés à tous (histoire de faire plaisir aux centralisateurs forcenés), et deux pourraient varier en fonction des régions, lycée, classes, actualité et même souhait des élèves...

Mais bon faut pas rêver.
 
K

katnissvsw

Guest
calipo;4493546 a dit :
Après pour le choix des auteurs, je me suis souvent demandée pourquoi les prof de français ne pourrait-ils pas avoir des ouvrages libres? Ex: si 6 bouquins doivent être lus, 4 pourraient être imposés à tous (histoire de faire plaisir aux centralisateurs forcenés), et deux pourraient varier en fonction des régions, lycée, classes, actualité et même souhait des élèves...

Mais bon faut pas rêver.
Je ne sais pas quel âge tu as ni dans quel pays tu es mais j'ai toujours eu le souvenir qu'en français ,on avait des grands thèmes à aborder et que le prof pouvait choisir les livres qui correspondaient au thème qu'on devait étudier (elle n'avait pas de liste limitatives même si il valait mieux des ouvrages francophones dès le départ).
Par exemple, pour le XVIII° siècle, on a fait les philosophe des Lumières (classique) et  les Liaisons dangereuses quand j'étais en 1°.
 
23 Août 2013
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i-love-you;4493615 a dit :
agapanthe7;4493476 a dit :
arrrum;4493465 a dit :
agapanthe7;4493457 a dit :
arrrum;4493452 a dit :
agapanthe7;4493442 a dit :
arrrum;4493428 a dit :
agapanthe7;4493385 a dit :
kalirhoe;4493297 a dit :
Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.


Pourquoi tu parles de discrimination? C'est bien toi qui a ramené ça sur le tapis, le fait qu'il n'y a pas que les blancs qui soient cruels et que nous aurions une vision eurocentrée, non?

C'est toi qui t'entête à ne pas pas comprendre ou ne pas lire ce que plusieurs personnes disent. Je n'ai même pas dit que tu disais qu'il ne faut pas sanctionner les actes racistes, je sais même pas ou tu as lu ça...

Oui on peut reconnaître la souffrance d'une personne blanche. Non on ne reconnaît pas qu'elle soit égale ou comparable (quand il s'agit de racisme). C'est aussi simple que ça ça. En tout cas, pour moi.
je parle de discrimination pour ta phrase en gras...

Je ne comprends toujours pas pourquoi tu parles de discrimination.
Je disais que ce n'est pas valorisant parce que c'est très semblable aux discours des personnes qui essaient de minimiser/nier le racisme et les souffrances qu'ont subis ou subissent encore les non-blancs sous prétexte que "oh ça va hein les noirs/arabes ils sont cruels aussi , alors ça va!" (je caricature).
C'est toi la première qui a amené ça dans la conversation , alors je ne comprends pas pourquoi après tu dis que ce n'est pas pertinent...
tu caricatures au point de m'inventer des propos selon lesquels je nierai le racisme, etc

tu ne me lis pas, donc je t'invite à ne plus me répondre.

Moi je t'ai lu et je pense la même chose qu' @Arrrum.
Tu es sûrement celle dont les propos me dérangent le plus dans cette conversation. Sous prétexte que tu n'as pas connu le racisme en tant que "personne de couleur" comme tu dis, tu minimises les souffrances des autres en sous-entendant limite que certaines personnes sont paranos. Je n'aime pas non plus le terme de "racisme anti-blanc" que tu ne cesses d'employer. Le fait de t'allier à la masse ne te rendra pas supérieure aux autres aka ceux n'ont pas eu la chance contrairement à toi de ne pas subir le racisme.
lis ce que j'écris plutot que de m'inventer des sous entendus, je t'en prie.

et je ne nie la souffrance de personne, c'est précisément le but de mon intervention, signifier qu peu importe sa couleur(dont la blanche), on peut etre victime de racisme.

je n'ai minimisé la souffrance de personne, ni nié quoique ce soit de ce genre, de ce fait me faire traiter de troll, etc, je trouve ça plutot rude.

et je ne m'allie à aucune masse(tu parles des blancs?), je ne souhaite etre supérieure à personne, je trouve déplacé qu'on me prete ces intentions la, je n'ai jamais voulu signifier des choses de cet ordre, il n'est pas question d'écraser autrui, ni de se sentir supérieur à tel ou tel, que ça soit bien clair. c'est injuste de me reprocher quelque chose que je n'ai pourtant  jamais revendiqué, je vous demande de me respecter tout comme je tente de le faire pour vous.
 
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Réactions : Asilentio
29 Novembre 2012
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nielauclerat;4493644 a dit :
calipo;4493546 a dit :
Après pour le choix des auteurs, je me suis souvent demandée pourquoi les prof de français ne pourrait-ils pas avoir des ouvrages libres? Ex: si 6 bouquins doivent être lus, 4 pourraient être imposés à tous (histoire de faire plaisir aux centralisateurs forcenés), et deux pourraient varier en fonction des régions, lycée, classes, actualité et même souhait des élèves...

Mais bon faut pas rêver.
Je ne sais pas quel âge tu as ni dans quel pays tu es mais j'ai toujours eu le souvenir qu'en français ,on avait des grands thèmes à aborder et que le prof pouvait choisir les livres qui correspondaient au thème qu'on devait étudier (elle n'avait pas de liste limitatives même si il valait mieux des ouvrages francophones dès le départ).
Par exemple, pour le XVIII° siècle, on a fait les philosophe des Lumières (classique) et  les Liaisons dangereuses quand j'étais en 1°.

Je ne savais pas que les profs pouvaient choisir!! J'ai fait ma scolarité en France (et jsuis pas si vieille j'ai 25 ans..:) ), et à chaque fois qu'on se plaignait du choix des bouquins et auteurs, on nous répondait que c'était des livres imposés dans le programme..

Enfin du coup je comprends d'autant mieux la colère de Lauris182 face à l'absence d'auteurs noirs dans les programmes (surtout en grandissant aux Antilles...).
 
23 Août 2013
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strasbourg
calipo;4493728 a dit :
nielauclerat;4493644 a dit :
calipo;4493546 a dit :
Après pour le choix des auteurs, je me suis souvent demandée pourquoi les prof de français ne pourrait-ils pas avoir des ouvrages libres? Ex: si 6 bouquins doivent être lus, 4 pourraient être imposés à tous (histoire de faire plaisir aux centralisateurs forcenés), et deux pourraient varier en fonction des régions, lycée, classes, actualité et même souhait des élèves...

Mais bon faut pas rêver.
Je ne sais pas quel âge tu as ni dans quel pays tu es mais j'ai toujours eu le souvenir qu'en français ,on avait des grands thèmes à aborder et que le prof pouvait choisir les livres qui correspondaient au thème qu'on devait étudier (elle n'avait pas de liste limitatives même si il valait mieux des ouvrages francophones dès le départ).
Par exemple, pour le XVIII° siècle, on a fait les philosophe des Lumières (classique) et  les Liaisons dangereuses quand j'étais en 1°.

Je ne savais pas que les profs pouvaient choisir!! J'ai fait ma scolarité en France (et jsuis pas si vieille j'ai 25 ans..:) ), et à chaque fois qu'on se plaignait du choix des bouquins et auteurs, on nous répondait que c'était des livres imposés dans le programme..

Enfin du coup je comprends d'autant mieux la colère de Lauris182 face à l'absence d'auteurs noirs dans les programmes (surtout en grandissant aux Antilles...).
En effet, ça n'est pas normal que certains auteurs, mais aussi certains pans de l'histoire de france(et européenne)soient omis.

qui a parlé en profondeur de l'esclavage? je demande car personnellement, à part effleurer la question par l'aspect economique, la chose n'a jamais été abordée en littérature ou en histoire véritablement
 
K

katnissvsw

Guest
agapanthe7;4493733 a dit :
En effet, ça n'est pas normal que certains auteurs, mais aussi certains pans de l'histoire de france(et européenne)soient omis.

qui a parlé en profondeur de l'esclavage? je demande car personnellement, à part effleurer la question par l'aspect economique, la chose n'a jamais été abordée en littérature ou en histoire véritablement
Je me rappelle en 2° qu'on avait lu La controverse de Valladolid  de Jean Claude Carrère qui devait déterminer si les Indiens étaient des êtres humains ou non .
En 4° et 1°, la partie "le nègre de Surinam" de Candide de Voltaire(en OI ou on d'ailleurs).
Même si ça reste d'un point de vue blanc, c'est déjà mieux que rien.
@Calipo J'en ai 5 de moins mais il suffit qu'il y ait eu une réforme entre temps pour que ça change tout.
 

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