laurisp182;4491596 a dit :
lyncis;4491306 a dit :
laurisp182;4491227 a dit :
lyncis;4491171 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.
Vraiment ? Sérieusement ?! L'histoire regorge pourtant de milliers de contre-exemples à ton affirmation.
La haine, la violence et l'intolérance ne sont pas des inventions de blancs qui auraient été introduites dans des paradis terrestres avec leur arrivée...
Il y aurait donc des milliers d'exemples qui attestent que dans l'histoire commune des blancs et des non-blancs il y a eu amour et tolérance ? J'en doute fort...
Et essayer de faire basculer le débat sur "les non-blancs étaient déjà violents entre eux blablabla..." c'est inutile étant donné que cela n'a aucun rapport avec le sujet ici présent qui est le racisme.
Ah j'ai eu un bug en te lisant, j'ai crû que tu faisais référence à l'histoire en général d'où mon incompréhension.
Cela dit, il y a vraiment des exemples de cohabitations plutôt pacifiques et réussies (quoique éphémères), même en pleines Croisades, mais ce n'est pas non plus le sujet.
Je n'essaie pas de faire basculer le débat, je dis juste que, malheureusement, haine et violence sont universelles et que toutes les atrocités n'ont pas été commises que par des blancs. Evidemment, il n'y a pas lieu d'établir des comparaisons, simplement d'éviter d'entretenir des clivages dépassés (ou qui devraient l'être). J'enfonce des portes ouvertes, mais c'est toujours "bon" de se le rappeler plutôt que de faire la chasse aux coupables (morts et enterrés depuis longtemps). Bien sûr, je ne nie pas le poids du passé, mais je ne trouve pas constructif de ressasser et chercher à tout prix à obtenir réparation. C'est tout bonnement impossible.
En fait, je ne trouve pas très sain l'usage qui est fait de l'histoire à l'heure actuelle, donc j'ai tendance à être sceptique et prudente quand j'entends ou lis des références à telle ou telle page sombre de l'histoire.
Je trouve au contraire qu'on apprend de ce genre d'erreurs (ce n'est pas parce qu'on ne les a pas commise personnellement qu'on ne peut pas en apprendre). C'est en analysant les conséquences de ces dérives qu'on pourra les corrompre.
Sinon, pour en venir aux clivages, voilà comment je les perçois et comment ils sont entretenus (à mon sens) :
1°) Il y a qqch que j'ai pu constater grâce à une particularité toute bête qui est que je suis originaire des DROM. Cette chose c'est que, quand on se rend compte qu'une partie de l'histoire qui nous touche personnellement, nous antillais, n'est abordée que par l'intermédiaire d'un bref chapitre par cursus - c'est à dire qu'on ne le voit qu'une fois en primaire, qu'une fois au collège, qu'une fois au lycée - avec du recul on se dit qu'il y a un problème - on évince clairement une partie de l'histoire noire. Est-ce que ça dérange les blancs ? Non pas tellement...
2°) De plus, au sein même de de ce système d'éducation il y a une absence de diversité alors que la France prône cette dernière. La majorité des auteurs (heureusement il y a Dumas) que nous étudions en cours sont des auteurs blancs (et hommes mais ça s'est un autre débat). Dans une société où on cherche sans arrêt à s'identifier à une icône, n'est-ce pas légitime de se sentir rejeté en tant que non-blanc ? Est-ce que ça dérange les blancs ? Pas tellement non plus...
Pour moi le racisme découle directement de l'ignorance et il n'y a que l'éducation et l'information pour y remédier. Et ce n'est pas en tournant le dos à cette partie de l'histoire, à ce que cette histoire à engendré que ça réglera le problème. Si on le "ressasse" comme tu dis c'est parce qu'on ne veut pas que ce soit juste considérer comme une boulette commise par des cons. Non, c'est bien plus que ça. L'histoire - peu importe ce qu'elle soit valorisante ou dégradante - a et aura toujours un impact sur le développement des populations futures. Mais bon, si pour certains vivre avec son passé est synonyme d'oublier alors c'est qu'ils n'ont rien compris.
Le contexte actuel en France n'est pas à l'oubli de l'histoire, au contraire ! Le devoir de mémoire parait une évidence et, peu à peu, certaines pages sombres de l'histoire de la France sont reconnues. Mais c'est encore lent... Et l'esclavagisme n'est clairement pas le sujet le plus tabou de ces dernières décennies, même si il en a fait parti longtemps.
Par exemple, en ce qui concerne la guerre d'Algérie, on commence enfin, petit à petit, à reconnaître à quel point le gouvernement de l'époque s'est montré dégueulasse envers les pieds-noirs, les aberrations commises et les souffrances qu'ils ont enduré... Souffrances qui ont continué en France, puisqu'ils ont été victimes de stigmatisation et de racisme (oui, du racisme !) et qu'il leur a été difficile de se reconstruire. On commence aussi à donner la parole aux pieds-noirs et descendants de pieds-noirs, et les témoignages rétablissent enfin la réalité de l'époque, déformée par des décennies de préjugés. Parmi lesquels, ils seraient tous pleins aux as et qu'ils n'auraient rien apporter de bon en Algérie.
Je ne fais pas l'apologie du colonialisme, à travers cet exemple pas si HS qu'il y parait, je dis seulement que, à mon sens, les choses bougent et que notre vision de l'histoire ne devrait pas être réductrice, politisée et orientée. Tout n'est pas noir ou blanc ! Il s'agit de rechercher la vérité, quand on a une juste vision des choses, dépassionnée et plus complète, là on peut éventuellement se permettre de parler de moralité et d'en tirer des leçons... Et encore, à part reconnaître pleinement la vérité et prévenir de nouvelles dérives, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
Alors, désolée mais pour moi, se contenter d'opposer les blancs aux non-blancs en ce qui concerne l'esclavagisme, c'est n'envisager les faits que sous un angle en omettant volontairement le reste.
Pour moi, l'histoire devrait être étudiée comme ce qu'elle est : une science humaine. De façon aussi neutre et objective que possible. Il n'y a pas que les esclaves qui ont soufferts au cours de ces deux derniers millénaires, toutes les autres victimes (ou plutôt descendants de victimes) pourraient réclamer des comptes aux politiciens et peuples actuels... Y compris les allemands victimes de stigmatisations et dont on a nié les souffrances (en les assimilant tous au camp "des méchants"), et dont on continue à ignorer certaines réalités encore actuelles. Bref, ça me parait normal d'entretenir un devoir de mémoire, de reconnaître les faits passés et de tout faire pour qu'ils ne se reproduisent pas.
L'éducation et la scolarité doivent jouer un rôle, ce qui se fait déjà. Peut-être pas assez à ton goût, mais chacun pourrait en dire autant selon ce qui l'affecte personnellement. L'exemple que j'ai pris te fait peut-être sourire tant tu le trouves minime par rapport à des siècles d'esclavagisme, mais ce n'est que ta perception subjective. L'affect de quelqu'un d'autre sera davantage touché par la guerre d'Algérie. Pour autant, les deux méritent d'être étudiés avec un égal intérêt.
En ce qui concerne les auteurs du XIXe, sachant qu'ils sont quasiment tous des hommes blancs vivant dans un contexte différent du nôtre (faible immigration, situation des femmes que nous connaissons bien), ça ne m'étonne pas de lire leur vision d'hommes blancs de l'époque. Je ne suis pas d'accord et ça me hérisse souvent, mais il n'en demeure pas moins que certaines œuvres paraissent incontournables sur le plan littéraire. Après, le système scolaire est d'une pauvreté à ce niveau-là, qui m'a toujours déplût... Plus de diversité ne nuirait pas, effectivement.
Je ne répondrai pas à tes différents "les blancs se fichent de ceci ou cela" parce que ça rejoint ce que je disais à propos de l'affect de chacun. Bon, et aussi parce que je suis déjà partie trop loin dans le HS...
Pour revenir à cet humoriste, je trouve justement qu'il fait un très mauvais usage de l'histoire, qu'il réduit à un certain nombre de faits sélectionnés selon ce qui le touche le plus, afin de justifier de se moquer des blancs... Et, pire, qu'ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre vu que la situation actuelle serait en leur faveur. Ce que je trouve ni pertinent, ni constructif.