Le « racisme anti-blancs » déconstruit en un sketch

19 Avril 2008
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"Il n'a jamais été question de justifier le "racisme anti blanc" mais juste d'expliquer les causes.
Pour reprendre ton exemple de la femme battue, imaginons que le conjoint soit alcoolique et non violent quand il est sobre. Or il est bourré quand il bat sa conjointe. Le fait qu'il est trop bu  n'excuse en rien l'acte mais indique que si il n'avait pas bu, il n'aurait pas frappé sa femme puisqu'il est violent que quand il boit (je prend un exemple parmi d'autres)et donc pour éviter qu'il recommence ,on l'envoie en cure de désintox (en plus de la prison) parce qu'il est alcoolique."



Hum j'avoue que je comprends pas du tout l'exemple ou du moins le lien avec le débat mais bref c'est pas très grave. Et ensuite si on commence à expliquer les causes du racisme comme vous l'expliquez, pour des raisons x ou y, alors on a tous, au fond, de bonnes raisons d'être racistes envers un tas de personnes... Il y a un psychologue qui avait étudié la question du racisme et "l'expliquait" comme vous essayez tous de le faire et croyez moi qu'aucun racisme n'est plus/moins grave qu'un autre parce que toute forme de haine est justifiée par des éléments conscients ou non, des vécus; une éducation, un mode de vie etc etc. Alors soit on décide de tolérer tous les racismes soit on arrête de vouloir les hiérarchiser et on s'attaque au problème à notre échelle.
 
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29 Janvier 2009
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Paris
arrrum;4492941 a dit :
parisienne-2;4492751 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
En terme d'histoire, 165 ans ce n'est rien. 165 ans représente le nombre d'années depuis l'abolition de l'esclavage. Puis il faut encore prendre en compte près de 150 ans avant que les Antilles ne soient reconnues comme département, rien qu'ça ! Et je ne parle même pas du système colonial qui subsiste encore en Afrique depuis que les nations ont réclamé leur indépendance. Alors sincèrement, il est abso
Et c'est aussi ce que je veux faire comprendre lorsque je parle de ma banlieue, c'est que quand tu dis que les blancs haissent les non-blancs pour le fait que leurs ancêtres étaient non-blancs, moi je dis juste tout le contraire. Le racisme envers les non-blancs que je vois monter tous les jours ce n'est pas à cause de ce qu'il s'est passé il y a des siècles, c'est à cause de problèmes qui se passent aujourd'hui. Ce dont j'ai parlé à propos des agressions et autres, c'est du vécu, du réel, c'est un fait constaté. Je parle de mon milieu ici, pas de ce qui se passe en général dans le pays, mais à l'heure d'aujourd'hui le racisme anti couleur que je connais à ces causes-ci, et elles ne sont pas emprutées au passé.
Lorsque j'en parle avec des personnes qui commencent à avoir des propos racistes, je leur demande pourquoi et elles me disent exactement ce que je viens d'expliquer, en ajoutant que si ces évènements quotidiens n'impliquaient pas quasi systématiquement certaines éthnies, elles n'auraient pas ce sentiment d'hostilité envers elles, parcequ'au final une personne est unique et l'agissement de ses paires ne l'impliquent dedans en aucun cas.

Je tiens tout de même a ajouter que personnellement je tiens à faire la part des choses de ce côté là, j'essaye au maximum ne n'avoir aucun à priori sur personne, mais je ne peux pas blâmer les personnes ayant subit des agressions à répétition venant de certaines éthnies de ressentir ce sentiment d'hostilité.

De deux choses l'une: ou bien tu t'es exprimée de façon maladroite ou bien tu cautionnes le racisme, et ton commentaire est très représentatif du racisme ambiant, en mode "mais regardez c'est toujours les mêmes qui causent des problèmes!".

(3ième possibilité y a que moi qui l'interprète comme ça:oo:, mais sincèrement je crois pas)

Non je me suis mal exprimée, je veux dire que des personnes peuvent ressentir ça a cause des faits actuels et que c'est bien beau d'évoquer le passé pour justifier des actes racistes envers les blancs mais il faut bien prendre conscience que le racisme s'alimente dans le quotidien d'aujourd'hui. Je n'aurais pas du dire que je ne peux pas blâmer les gens qui ont de l'hostilité, mais """"""comprends"""""" entre très gros guillemets que ces pensées peuvent arriver MAIS que passer à des actes racistes est absolument inacceptable et qu'il est le devoir de chacun de faire en sorte que ces tensions quotidiennes s'atténuent justement en cassant ces stéréotypes.
 
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K

katnissvsw

Guest
maeva955;4493017 a dit :
Hum j'avoue que je comprends pas du tout l'exemple ou du moins le lien avec le débat mais bref c'est pas très grave. Et ensuite si on commence à expliquer les causes du racisme comme vous l'expliquez, pour des raisons x ou y, alors on a tous, au fond, de bonnes raisons d'être racistes envers un tas de personnes... Il y a un psychologue qui avait étudié la question du racisme et "l'expliquait" comme vous essayez tous de le faire et croyez moi qu'aucun racisme n'est plus/moins grave qu'un autre parce que toute forme de haine est justifiée par des éléments conscients ou non, des vécus; une éducation, un mode de vie etc etc. Alors soit on décide de tolérer tous les racismes soit on arrête de vouloir les hiérarchiser et on s'attaque au problème à notre échelle.
Ben si puisqu'au fond l'alcool est la clé de tout le problème (dans mon exemple) comme le passé colonialiste dans les relations racisés /blancs (même si ça reste encore d'actualité aujourd'hui).
Certes, il y a toujours des raisons personnelles à chaque agression mais on peut tout de même constater des constantes dans les mobiles.
Ensuite, hiérarchiser les racismes permet justement de tenir compte de tous les facteurs même si au final les 2 sont condamnables et que si tu portes plainte, tu seras reçue pareil qu'un racisé qui déclare un acte raciste qu'il a subi.
Cependant,toi, tu ne subis pas en tant que blanche certaines choses que la personne racisée subit.
 
19 Avril 2008
23
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iwashere;4493113 a dit :
maeva955;4492776 a dit :
Je n'ai jamais nié que le racisme "anti noir" "ordinaire" ou autres existaient. Je n'ai jamais minimisé non plus l'impact du passé sur la construction de la société actuelle. Jamais, à aucun moment. Je sais qu'ils existent et je suis la première à prier et agir à contresens de ce système car je le déteste. Mais ce n'est pas parce que ce racisme là existe que le racisme anti blanc n'existe pas ou est justifié. Je ne suis pas "blanche" comme à mes yeux ils ne sont pas "noirs" ou "arabes" ou que sais-je. Nous sommes des individus uniques et toute atteinte à une personne basée sur son origine ou sa couleur de peau et qui ne se base sur aucun acte de la personne elle même, n'a pas lieu d'être et ne trouve, à mes yeux, aucune justification ni dans le passé ni dans le présent.
Je suis pas sure de ce que tu avances, au fond je crois qu'on sait ce qu'est le vrai racisme quand on admet qu'on est soi-même raciste. Ce discours du "J'aime tout le monde!" ou bien "Je ne vois pas la couleur." est une théorie bien pensante appelée le colorblind qui fait plus de mal que de bien. Être raciste c'est quelque chose qui est inculqué dès qu'on est petit et c'est normal parce qu'on efface pas des siècles de racisme en même pas 100 ans. Ça ne veut pas dire que les français sont tous près à bondir sur le prochain individu pour l'agresser ou l'insulter. Ça veut dire que quand tu vois un homme, noir, grand dans la rue, tu as le réflexe de t'inquiéter et de serrer ton sac un peu plus fort, tu commets un acte raciste, et si tu vas raconter ta petite frayeur à tes amies en ne pouvant pas t'empêcher de leur préciser qu'il était noir pour appuyer encore plus ton sentiment de peur, alors c'est encore plus révélateur. Ce genre de discours c'est très courant, peut-être l'as-tu déjà entendu dans ton entourage, moi oui, et d'amies proches en plus. Mais c'est ainsi, moi-même j'ai été raciste envers d'autres noirs petite, j'ai rejoins le mouvement de masse, j'ai été moi-même le bouc-émissaire de mes camarades un temps et je sautais sur la moindre occasion pour me faire accepter.

Le racisme n'est pas binaire : il n'y a pas les méchants racistes d'un côté et les gentils anti-racisme de l'autre.
C'est pour ça qu'aujourd'hui, pour que la France réagisse il faut que Taubira soit traitée de guenon, le racisme ordinaire n'est pas assez spectaculaire. Et dans tout ce flot puant, le racisme anti-blanc semble alimenter l'idée d'un racisme forcément violent et visible. Si la population blanche pense que les non-blancs subissent le racisme comme elle la subit, c'est une catastrophe car on assiste à un vrai amalgame entre racisme et acte forcément violent. Le racisme ordinaire, celui qui fait vraiment mal et qui est usant passe à la trappe. Et on se retrouve avec des discours du genre : "Ces gens de couleurs... Toujours à se plaindre, ils en font trop!". Pas étonnant s'ils considère que le racisme est un acte ponctuel. Pire, s'il ont été aggressés, insultés à cause de leur couleur de peau, certaines personnes blanches auront peut-être l'audace se plaindre qu'eux ont subi le racisme et qu'ils n'en ont pas fait tout une histoire. Je le vois arriver gros comme ça, si ce genre de propos n'existe pas déjà...
 Eh bien écoute nous ne sommes pas totalement d'accord sur tout. Et pour info non je n'ai pas plus peur d'un noir dans la rue que d'un blanc, ce qui va me faire peur c'est plutôt où ça se passe, la dégaine du type en question etc etc. Je vis dans une "petite ville" où on trouve des gens de tous les âges, toutes les couleurs, toutes les origines sociales, j'ai grandi avec des chinois, des arabes et des noirs donc non je ne juge pas à la couleur de peau même si je vois forcément la différence. Ensuite, crois moi le racisme anti blanc ne profite à personne et t'as pas intérêt à te plaindre parce que tout le monde s'en tape parce que "c'est pas grave" de te faire traiter de petite pute de blanche.
Après j'ai jamais dit que le racisme anti non blanc s'exprimait de la même manière que le racisme anti blanc, donc qu'on ne me prête pas des propos que je n'ai aps tenu. Je dis simplement que ce n'est pas parce qu'ils s'expriment différemment que l'un est du racisme et l'autre non. Après c'est du cas par cas, je connais des personnes d'origines étrangères qui n'ont jamais tellement souffert du racisme (mon copain, certains amis), alors que d'autres oui et idem chez les blancs, certains vivent dans des endroits où ils sont minoritaires et pour eux aussi c'est l'enfer (insultes, agressions au quotidien) donc faut arrêter de minimiser et vouloir tout mettre dans des catégories comme s'il existait une vérité générale.
Y'a du racisme et un millier de formes. Après qu'un blanc frappe un noir ou un noir frappe un blanc à cause de sa couleur de peau je ne vois pas la différence.
Moi j'ai subit toute mon adolescence la violence physique et verbale des gens pas à cause de ma couleur de peau mais de mon physique, au quotidien, chaque jour, chaque sortie, jusqu'à ce que je me séquestre, ça s'est poursuivie et s'est devenu de la discrimination à l'embauche (avérée). Donc je sais aussi ce que c'est d'avoir un quotidien difficile, de ne pas être jugé à sa juste valeur mais juste sur une apparence, des préjugés, quand les gens font leur maximum pour te pourrir la vie parce que tu rentres pas dans leurs cases. Et pourtant aujourd'hui je fais payer personne pourtant j'aurais des raisons d'avoir la haine après ce que certains m'ont fait subir. Donc non, tu pourras me fournir tous les arguments de la Terre, j'adhère pas à ta vision des choses.

Bref je crois que le débat ne mène nul part et je pense que nous ne vivons ou n'avons pas vécu le même quotidien et qu'on ne se comprend pas.
 
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17 Octobre 2013
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Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.
 
17 Avril 2012
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Clermont-Ferrand
parisienne-2;4492751 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
En terme d'histoire, 165 ans ce n'est rien. 165 ans représente le nombre d'années depuis l'abolition de l'esclavage. Puis il faut encore prendre en compte près de 150 ans avant que les Antilles ne soient reconnues comme département, rien qu'ça ! Et je ne parle même pas du système colonial qui subsiste encore en Afrique depuis que les nations ont réclamé leur indépendance. Alors sincèrement, il est absolument impossible de dissocier le racisme d'aujourd'hui du racisme qui a conduit à la traite négrière.
Tu as peut-être l'impression que ce n'est pas lié mais tu te trompe lourdement. Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Déjà concernant ce point tu ne m'as pas comprise. A quel moment ai-je dis que ce qui s'est passé pour l'esclavage et la traite des noirs n'est pas important et n'a aucun lien avec le racisme "anti-blancs"? J'ai dit tout le contraire, que justement il ne fallait pas l'oublier MAIS ça ne justifie en aucun cas que je me fasse insulter dans la rue.

Prenons par exemple l'invasion allemande par Hitler. Une partie de la France a été complètement sous sont contrôle, plusieurs de mes arrières grand parents on été déportés dans les camps de travail par les allemands, donc c'est bien un sujet qui me touche personnellement et qui est aussi particulièrement inhumain. Mais aujourd'hui lorsque je croise un groupe d'allemand dans le métro, est-ce qu'ils ont à être insultés? Traités de sale allemands et dénigrés à cause de leur origine? Ben je suis désolé mais non, ils n'y sont pour rien, ce ne sont pas eux qui ont embarqué mes arrières grand parents dans des camps, ce ne sont pas eux qui ont donné l'ordres de massacrer des millions de personnes.

Et les éthnies qui m'entourent dans ma banlieue, même si elles connaissent leur histoire, même si effectivement des blancs ont eu de la haine envers les non blancs, ça n'engage que ces blancs là, et pas moi, ce n'est en aucun cas une justification au racisme auquel je peux faire face.

laurisp182;4491146 a dit :
Et je pense que quand les non-blancs d'aujourd'hui arrêteront de payer pour le simple fait que leurs ancêtres étaient non-blancs, alors les blancs d'aujourd'hui arrêteront de payer pour le simple fait que leurs ancêtres ont été des barbares. C'est triste à dire, mais la réalité est telle qu'on ne peut l'ignorer et il faut appeler un chat, un chat. Mais ça va être difficile étant donné que se focaliser sur le faux problème qu'est le racisme anti-blanc empêche de se focaliser sur le pourquoi de ce soi-disant racisme. Et c'est justement le pourquoi qui est important.

Et c'est aussi ce que je veux faire comprendre lorsque je parle de ma banlieue, c'est que quand tu dis que les blancs haissent les non-blancs pour le fait que leurs ancêtres étaient non-blancs, moi je dis juste tout le contraire. Le racisme envers les non-blancs que je vois monter tous les jours ce n'est pas à cause de ce qu'il s'est passé il y a des siècles, c'est à cause de problèmes qui se passent aujourd'hui. Ce dont j'ai parlé à propos des agressions et autres, c'est du vécu, du réel, c'est un fait constaté. Je parle de mon milieu ici, pas de ce qui se passe en général dans le pays, mais à l'heure d'aujourd'hui le racisme anti couleur que je connais à ces causes-ci, et elles ne sont pas emprutées au passé.
Lorsque j'en parle avec des personnes qui commencent à avoir des propos racistes, je leur demande pourquoi et elles me disent exactement ce que je viens d'expliquer, en ajoutant que si ces évènements quotidiens n'impliquaient pas quasi systématiquement certaines éthnies, elles n'auraient pas ce sentiment d'hostilité envers elles, parcequ'au final une personne est unique et l'agissement de ses paires ne l'impliquent dedans en aucun cas.

Je tiens tout de même a ajouter que personnellement je tiens à faire la part des choses de ce côté là, j'essaye au maximum ne n'avoir aucun à priori sur personne.

Edit : un passage visiblement mal tourné faisait passer le message que je cautionne le racisme alors que pas du tout, donc delete ;)
Primo, je n'essaie pas de justifier les agressions que peuvent subir les blancs de la part des non-blancs. De plus si aujourd'hui (du XXe au XXIe siècle j'entends) les non-blancs sont en colère, il y a bien une raison et elle est directement en rapport avec le passé. Tu veux un lien entre la rancœur banlieusarde et l'histoire ? En voilà un parmi tant d'autres :
Après la WWII il a fallu de la main d'oeuvre pas chère pour la reconstruction. L'origine de cette main d'oeuvre ? L'Afrique, le berceau de beaucoup de colonies françaises : "venez aider à la reconstruction du pays et vous serez logés pour échapper à la misère de votre pays" - misère causée par le pillage des empires coloniaux, soit dit en passant - et la classe ouvrière blanche.
France ravivée, les minorités (blancs pauvres comme non-blancs) sont parqués dans des HLM qui à force deviendront des ghettos. À force d'attendre que la France (le gouvernement quoi) se souvienne de sa promesse, à force d'attendre que les choses bougent. Alors oui, ils s'énervent, ils brûlent des voitures, ils foutent la merde, ils se font remarquer, ils veulent qu'on sache qu'ils existent. Comment ne pas en vouloir à un blanc, tout bêtement parce qu'il est blanc, tout comme les leurs les détestent tout bêtement parce qu'ils ne sont pas blancs ; attitude stupide, nous sommes d'accord, mais humaine et compréhensible. Seulement aujourd'hui, il faut juste arrêter de voir qui a le plus de connerie à son palmarès. Les blancs, les non-blancs ? Au fond on s'en fout, car les deux sont perdants, c'est le gouvernement à l'aide des médias qui maintient cette atmosphère de tension raciste afin de détourner les yeux du peule français des vrais problèmes.
Et c'est à ce moment précis que l'on voit la différence entre le racisme (institutionnalisé) et les insultes à caractère racial.

Secundo, je ne trouve pas normal de stigmatiser toute une communauté non-blanche à partir des agissements d'une minorité de cette dernière. Comme je l'ai déjà dit précédemment, quand c'est un blanc qui agresse, viole, vole, tue on ne dit pas "putain, encore un blanc !" alors que dans le sens inverse, la réalité est toute autre. Pourquoi ? Parce qu'être blanc c'est être normal, c'est être humain. Or, l'humain agresse, viole, vole, tue, il n'est pas parfait. Généralement on attend des non-blancs qu'ils soient irréprochables alors qu'ils sont eux aussi humains. Pourquoi seuls les blancs auraient ce droit à l'erreur ?

Tertio, j'ai vu la partie supprimée à partir d'un autre post d'une madz qui t'a citée et pour réagir dessus je dirais que si tu ne blâmes pas un racisme justifié par des faits, alors il ne faut pas non plus blâmer les réponses à ce racisme justifié qui sont principalement la rancœur. Tu devrais aussi trouver normal que, étant donné que je n'ai été victime de propos racistes venant de la part de blancs, je me mette à dire que je n'aime pas LES blancs car ILS sont racistes. Malaise...
Mon but n'est pas de mettre tout le monde dans le même panier. Mon but est de "juger" un individu en fonction de ses actes et pas une communauté en fonction des actes d'une minorité appartenant à celle-ci.

À mon avis, tu essaies tellement de refouler la part de racisme  qu'il y a en toi, construit par les préjugés, qu'elle ressort de plus belle - chasse le naturel il revient au galop - tu dis que tu essaies de n'avoir aucun a priori sur personne et pourtant tu te laisses aveuglée par les "problèmes d'aujourd'hui" dans les banlieues qui a priori ne viendraient que des non-blancs.

PS : je te conseille d'écouter et d'entendre les paroles de "L'enfer c'est les autres" de Youssoupha.
 
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Réactions : mambomeplease
17 Avril 2012
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Clermont-Ferrand
calipo;4492435 a dit :
laurisp182;4492100 a dit :
lyncis;4491982 a dit :
laurisp182;4491596 a dit :
lyncis;4491306 a dit :
laurisp182;4491227 a dit :
lyncis;4491171 a dit :
laurisp182;4491146 a dit :
Il ne faut pas croire que les "ethnies particulières présentes en majorité dans les banlieues" ne connaissent pas leur histoire celle-ci n'étant illustrée que de la haine des blancs envers les non-blancs.

Vraiment ? Sérieusement ?! L'histoire regorge pourtant de milliers de contre-exemples à ton affirmation.

La haine, la violence et l'intolérance ne sont pas des inventions de blancs qui auraient été introduites dans des paradis terrestres avec leur arrivée...
Il y aurait donc des milliers d'exemples qui attestent que dans l'histoire commune des blancs et des non-blancs il y a eu amour et tolérance ? J'en doute fort...

Et essayer de faire basculer le débat sur "les non-blancs étaient déjà violents entre eux blablabla..." c'est inutile étant donné que cela n'a aucun rapport avec le sujet ici présent qui est le racisme.

Ah j'ai eu un bug en te lisant, j'ai crû que tu faisais référence à l'histoire en général d'où mon incompréhension. :P

Cela dit, il y a vraiment des exemples de cohabitations plutôt pacifiques et réussies (quoique éphémères), même en pleines Croisades, mais ce n'est pas non plus le sujet.

Je n'essaie pas de faire basculer le débat, je dis juste que, malheureusement, haine et violence sont universelles et que toutes les atrocités n'ont pas été commises que par des blancs. Evidemment, il n'y a pas lieu d'établir des comparaisons, simplement d'éviter d'entretenir des clivages dépassés (ou qui devraient l'être). J'enfonce des portes ouvertes, mais c'est toujours "bon" de se le rappeler plutôt que de faire la chasse aux coupables (morts et enterrés depuis longtemps). Bien sûr, je ne nie pas le poids du passé, mais je ne trouve pas constructif de ressasser et chercher à tout prix à obtenir réparation. C'est tout bonnement impossible.
En fait, je ne trouve pas très sain l'usage qui est fait de l'histoire à l'heure actuelle, donc j'ai tendance à être sceptique et prudente quand j'entends ou lis des références à telle ou telle page sombre de l'histoire.
Je trouve au contraire qu'on apprend de ce genre d'erreurs (ce n'est pas parce qu'on ne les a pas commise personnellement qu'on ne peut pas en apprendre). C'est en analysant les conséquences de ces dérives qu'on pourra les corrompre.

Sinon, pour en venir aux clivages, voilà comment je les perçois et comment ils sont entretenus (à mon sens) :

1°) Il y a qqch que j'ai pu constater grâce à une particularité toute bête qui est que je suis originaire des DROM. Cette chose c'est que, quand on se rend compte qu'une partie de l'histoire qui nous touche personnellement, nous antillais, n'est abordée que par l'intermédiaire d'un bref chapitre par cursus - c'est à dire qu'on ne le voit qu'une fois en primaire, qu'une fois au collège, qu'une fois au lycée - avec du recul on se dit qu'il y a un problème - on évince clairement une partie de l'histoire noire. Est-ce que ça dérange les blancs ? Non pas tellement...

2°) De plus, au sein même de de ce système d'éducation il y a une absence de diversité alors que la France prône cette dernière. La majorité des auteurs (heureusement il y a Dumas) que nous étudions en cours sont des auteurs blancs (et hommes mais ça s'est un autre débat). Dans une société où on cherche sans arrêt à s'identifier à une icône, n'est-ce pas légitime de se sentir rejeté en tant que non-blanc ? Est-ce que ça dérange les blancs ? Pas tellement non plus...


Pour moi le racisme découle directement de l'ignorance et il n'y a que l'éducation et l'information pour y remédier. Et ce n'est pas en tournant le dos à cette partie de l'histoire, à ce que cette histoire à engendré que ça réglera le problème. Si on le "ressasse" comme tu dis c'est parce qu'on ne veut pas que ce soit juste considérer comme une boulette commise par des cons. Non, c'est bien plus que ça. L'histoire - peu importe ce qu'elle soit valorisante ou dégradante - a et aura toujours un impact sur le développement des populations futures. Mais bon, si pour certains vivre avec son passé est synonyme d'oublier alors c'est qu'ils n'ont rien compris.

Le contexte actuel en France n'est pas à l'oubli de l'histoire, au contraire ! Le devoir de mémoire parait une évidence et, peu à peu, certaines pages sombres de l'histoire de la France sont reconnues. Mais c'est encore lent... Et l'esclavagisme n'est clairement pas le sujet le plus tabou de ces dernières décennies, même si il en a fait parti longtemps.

Par exemple, en ce qui concerne la guerre d'Algérie, on commence enfin, petit à petit, à reconnaître à quel point le gouvernement de l'époque s'est montré dégueulasse envers les pieds-noirs, les aberrations commises et les souffrances qu'ils ont enduré... Souffrances qui ont continué en France, puisqu'ils ont été victimes de stigmatisation et de racisme (oui, du racisme !) et qu'il leur a été difficile de se reconstruire. On commence aussi à donner la parole aux pieds-noirs et descendants de pieds-noirs, et les témoignages rétablissent enfin la réalité de l'époque, déformée par des décennies de préjugés. Parmi lesquels, ils seraient tous pleins aux as et qu'ils n'auraient rien apporter de bon en Algérie.
Je ne fais pas l'apologie du colonialisme, à travers cet exemple pas si HS qu'il y parait, je dis seulement que, à mon sens, les choses bougent et que notre vision de l'histoire ne devrait pas être réductrice, politisée et orientée. Tout n'est pas noir ou blanc ! Il s'agit de rechercher la vérité, quand on a une juste vision des choses, dépassionnée et plus complète, là on peut éventuellement se permettre de parler de moralité et d'en tirer des leçons... Et encore, à part reconnaître pleinement la vérité et prévenir de nouvelles dérives, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
Alors, désolée mais pour moi, se contenter d'opposer les blancs aux non-blancs en ce qui concerne l'esclavagisme, c'est n'envisager les faits que sous un angle en omettant volontairement le reste.

Pour moi, l'histoire devrait être étudiée comme ce qu'elle est : une science humaine. De façon aussi neutre et objective que possible. Il n'y a pas que les esclaves qui ont soufferts au cours de ces deux derniers millénaires, toutes les autres victimes (ou plutôt descendants de victimes) pourraient réclamer des comptes aux politiciens et peuples actuels... Y compris les allemands victimes de stigmatisations et dont on a nié les souffrances (en les assimilant tous au camp "des méchants"), et dont on continue à ignorer certaines réalités encore actuelles. Bref, ça me parait normal d'entretenir un devoir de mémoire, de reconnaître les faits passés et de tout faire pour qu'ils ne se reproduisent pas.
L'éducation et la scolarité doivent jouer un rôle, ce qui se fait déjà. Peut-être pas assez à ton goût, mais chacun pourrait en dire autant selon ce qui l'affecte personnellement. L'exemple que j'ai pris te fait peut-être sourire tant tu le trouves minime par rapport à des siècles d'esclavagisme, mais ce n'est que ta perception subjective. L'affect de quelqu'un d'autre sera davantage touché par la guerre d'Algérie. Pour autant, les deux méritent d'être étudiés avec un égal intérêt.

En ce qui concerne les auteurs du XIXe, sachant qu'ils sont quasiment tous des hommes blancs vivant dans un contexte différent du nôtre (faible immigration, situation des femmes que nous connaissons bien), ça ne m'étonne pas de lire leur vision d'hommes blancs de l'époque. Je ne suis pas d'accord et ça me hérisse souvent, mais il n'en demeure pas moins que certaines œuvres paraissent incontournables sur le plan littéraire. Après, le système scolaire est d'une pauvreté à ce niveau-là, qui m'a toujours déplût... Plus de diversité ne nuirait pas, effectivement.

Je ne répondrai pas à tes différents "les blancs se fichent de ceci ou cela" parce que ça rejoint ce que je disais à propos de l'affect de chacun. Bon, et aussi parce que je suis déjà partie trop loin dans le HS...

Pour revenir à cet humoriste, je trouve justement qu'il fait un très mauvais usage de l'histoire, qu'il réduit à un certain nombre de faits sélectionnés selon ce qui le touche le plus, afin de justifier de se moquer des blancs... Et, pire, qu'ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre vu que la situation actuelle serait en leur faveur. Ce que je trouve ni pertinent, ni constructif. :facepalm:
Quand je parle du pillage de l'Afrique tu penses certainement que je ne parle que de ce qu'on appelle "Afrique noire" mais pas du tout. Donc non, ton exemple n'est pas HS au contraire et la guerre d'Algérie ça me parle et ça me dégoûte, elle fait partie intégrante de l'histoire du colonialisme (qui n'était qu'une des formes 2.0 de la traite). Des antillais comme Frantz Fanon se sont battus pour la décolonisation des terres d'Algérie. Quand je parle des non-blancs je veux bien sûr parler des arabes, des noirs et même des asiatiques déportés aux Antilles comme main d'oeuvre pas chère à une certaine époque, etc. Je parle aussi des minorités qui souffrent encore de part le monde à cause des grandes puissances anciennement impérialistes.

Evidemment qu'ils étaient quasiment tous blancs, comment un noir, par exemple, du XIXe siècle pouvait écrire librement alors qu'il se faisait fouetter à l'autre bout de l'Atlantique (la remarque caustique du jour ^^'), avec pour seule "éducation", le catholicisme de l'époque et je dis bien DE L'EPOQUE, disant "vous êtes noirs, vous êtes des non aimés de Dieu, travaillez pour nous pour espérer avoir une place au Paradis". L'un des seuls qui échappe à la règle est Equiano, au XVIIIe qui raconte l'histoire de sa déportation et de son affranchissement, mais c'est un récit anglais.
Cependant, on ne voit pas que des auteurs datant de ce siècle, on étudie même des passages et des citations d'auteurs du XXe siècle (Sartre, Vian, etc.) et là aussi, il y a le même problème.
Aussi, lorsqu'on étudie la WWII je ne trouve pas qu'on parle vachement de la situation des colonies, même durant l'occupation nazie. Ça me paraîtrait noble...
Et puis on ne peut pas reprocher aux allemands d'avoir été victimes d'un coup d'état et d'ailleurs tu as malheureusement raison, beaucoup d'allemands font les frais de cette mauvaise pub. D'ailleurs à ce niveau là il me paraît difficile d'être neutre : comment faire preuve de neutralité face aux atrocités antisémites ? Aussi, il y a eu un procès pour ces actes, ce qui change la donne quand même niveau devoir de mémoire. En France, la commémoration de l'abolition de l'esclavage est un jour férié aux Antilles et non sur le continent, devoir de mémoire 0 pour la majorité. Tout ça pour dire que tout m'affecte, pas seulement la traite négrière. Je n'aime pas entendre "sale arabe", pas plus que "sale noir" ou "sale blanc". Mais il faut reconnaître que le pourquoi de toutes ces insultes à découle de faits concrets qui conduisent aux préjugés subtils.

Je trouve que ce qui oppose les blancs au non-blancs c'est le fait de dire "oui vous avez subit ça mais..." - ça représente une sorte de déni de la situation. Au contraire, ouvrir le débat sur ces oppositions me paraît plus porter de sens.

Enfin, pour en revenir à l'humoriste, il explique juste la construction sociale raciste, involontaire ou non, due aux préjugés ou autres. Dans son sketch, il explique simplement pourquoi ça fait tout drôle aux blancs quand on les "titille". Un blanc dans la culture occidentale n'est pas éduqué, dans son cadre familial, dans l'optique que s'il commet une erreur il apportera le discrédit sur toute sa communauté. C'est un débat qui se rapproche beaucoup de celui du sexisme d'ailleurs : encore aujourd'hui il existe des différences entre l'éducation donnée aux filles et aux garçons, avec les préjugés qui vont avec.

PS : quand je suis arrivée sur le continent et qu'on me demandait si en Martinique on a accès aux hôpitaux, à l'électricité et à l'eau courante, si la guerre civile n'est pas trop dure à gérer (WTF puissance mille...), si je vis dans une case, si on se déplace en pirogue, etc. sincèrement, j'ai eu envie de distribuer des baffes... :facepalm:
Et c'est précisément là que je me suis dit qu'en effet, niveau éducation, c'est pas génial.

Je trouve que tu as raison sur ce qui est enseigné à l'école: c'est vrai que les programmes en histoire-géographie et en français ne sont pas très bien fait en ce qui concerne des tas de sujets (notamment le colonialisme, qui n'est vu que sous l'angle XXème siècle et décolo au lycée).

Mais il faut dire aussi que l'histoire de France est méga-longue!! Qu'est-ce qui est important ou non? quels éléments doivent être enseignés, et à quel âge?
Comment quantifier l'importance d'un fait historique par rapport à un autre? Comment imbriquer la grande histoire au niveau de la nation et la petite au niveau des régions?

J'ai pas de réponse mais ça paraît très très chaud de choisir, qui, quoi et quand...

Surtout dans un contexte où on entend toutes les 3 minutes que ce qui est importants c'est les maths et les sciences, que les programmes d'histoire sont réduits à peau de chagrin dans la plupart des filières.

Tu parles par ex dans ton post des programmes sur la WWII. Et bien j'ai fait réviser son bac histoire à mon frère (élève en S) l'année dernière et sur une année ils sont censés voire un bon siècle et demi d'histoire DU MONDE! Résultat la WWII en France se limitait à 2 dates : défaite de 1040, débarquement des américains en 44, emballez c'est pesé.
Pour le reste on avait l'entrée en guerre des USA, Hiroshima, un peu d'URSS, un peu de guerre froide, un tout petit peu de décolo (genre les accords d'Evian et basta).... Du méga saupoudrage.

Si on ajoute à ça le fait que les gamins ne savent plus écrire, donc il ne faut pas leur demander de faire des devoirs un peu poussés sur des sujets précis, ben t'arrive à une ignorance crasse sur certains sujets... Ignorance qui n'est pas forcément dûe à de la mauvaise volonté.

Certains sujets pourraient être traités par le biais du français, des livres géniaux ont été écrits sur ces sujets, l'info est là, mais c'est pareil, la plupart des gosses n'arrivent plus au lycée avec une capacité de lecture suffisante pour se lancer dans des bouquins d'un certain volume...

Sans oublier que tout doit être consensuel, et que à faire plaisir à tout le monde, et bah ça fait 10 générations qu'on se tape Madame Bovary...

Juste un ptit truc sur les préjugés WTF: il n'y a pas que les Antilles!! Moi jsuis du nord (du vrai hein, pas de Paris) et une fois à Aix on m'a demandé si ma famille arrivait à s'en sortir avec la fermeture des mines... C'est gentil coco mais t'as un peu plusieurs générations de retard :d  Ma soeur est à Lyon pour ses études et une fois on lui a proposé d'aller faire les magasins "pour avoir de beaux cadeaux pour ta famille, parce qu'à Lyon on a de vrais magasins comme à Paris alors que chez vous..."
Ben oui chez nous c'est l'espace intersidéral, tous les magasins sont tombés dans un trou noir  :)
L'histoire de France est méga longue oui mais c'est l'histoire de France. Il ne devrait pas avoir de choix à faire sur ce qui doit se dire ou pas. De plus, on est jamais trop jeune pour apprendre son histoire. En CM2 on apprend que des révolutionnaires transforment Versailles en boucherie, qu'on décapite un roi, etc. Je ne vois pas pourquoi des enfants de 8-9 ans seraient plus choqués s'il apprenaient des faits sur la traite négrière. Décider de faire un tri dans l'histoire c'est prendre le risque de n'apporter aucun crédit aux personnes qui seraient "victimes" de ce tri.

Ayant fait mon collège aux Antilles j'ai pu avoir à lire du Gisèle Pineau (auteure guadeloupéenne) autant que du Boris Vian. Seulement au lycée... aucun auteur non-blanc ! Je veux bien lire toutes ces conneries, j'adore lire. Mais à un moment, faut arrêter la supercherie moi j'dis ! :vex:

Et concernant les préjugés WTF --> :halp: !!!

:d
 
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kalirhoe;4493297 a dit :
Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.
Ton argumentaire est interessant, mais ne t'es tu pas demandée pourquoi le terme "racisme anti-blanc" s'est démocratisé au dela des franges frontistes?
Je pense qu'il est important de se poser la question.

Et je ne suis absolument pas d'accord quand tu parles d'invisibiliser les autres formes de racisme en utilisant le terme "racisme anti-blanc", du moins je doute que ça aie cet effet chez le citoyen moyen, absolument pas partisan de Marine.

Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.

Enfin je trouve ironique que tu parles de ne pas mettre les deux choses sur le même plan alors que beaucoup se plaignent justement de la non reconnaissance du racisme anti-blanc comme un racisme tout court.
L'effet escompté du FN est donc raté, puisque les blancs se sentent d'autant moins compris puisqu'ils ne sont pas en "terrain" pour souffrir.


Que l'extrême droite ai fait son lit dans certains esprits, je n'en doute pas, mais ce serait réducteur de penser que les gens qui emploient cette expression "racisme anti-blanc" soient tous sensibles aux idées lepénistes.

Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'esst pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel...
 
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17 Octobre 2013
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en fait j'ai pas parlé du fn, j'ai parlé de l'extrème droite, c'est pas tout à fait la même chose.
Le terme racisme anti blanc n'est pas si neuf que ça, et ne vient pas du fn. si je ne me trompe pas ça date du début du 20 ième.
donc le terme à eu bien du temps pour gagner du terrain au delà des frontistes.
Pour le reste agapanthe, je ne repondrais pas. Soit tu n'as pas lu ce que j'ai écrit, soit tu ne l'as pas compris...
 
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11 Novembre 2007
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agapanthe7;4493385 a dit :
kalirhoe;4493297 a dit :
Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement c'est bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon même si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'il considérait comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations).
 
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arrrum;4493428 a dit :
agapanthe7;4493385 a dit :
kalirhoe;4493297 a dit :
Je voudrais juste faire un ajout sur l'idée en soit de racisme anti-blanc.

Le racisme anti-blanc a été inventé par l'extrème droite française il y a un moment déjà. ils n'ont pas inventé les insultes dans la rue, simplement le terme. Politiquement, ce terme à un gros impact. comme d'autres l'ont dit; on peut differencier ce qui est appeler racisme anti blanc et racisme tout court, puisque l'un se limite à des insultes tandis que l'autre est institutionnalisé. Donner le même nom au racisme et à la xénophobie ("racisme anti blanc") c'est minimisé le racisme, c'est nier son contexte, son enracinement historique, ses repercussions sociales. Quand l'extrème droite française décide de s'approprier le racisme en créant le racisme anti blanc, elle decide d'invisibiliser ce qu'est le racisme profondémment: discrimination à l'embauche, au logement, au frontière, au controle de police... c'est un coup politique, et au vu des réactions ici, ça a très bien marché.
L'idée que je veux défendre, c'est celle qu'il faut s'attarder sur les mots, les expressions, leur histoire et pourquoi ils/elles sont là. Parler de racisme anti blanc plutôt que de xenophobie pour dénoncer une insulte ou une agression, c'est invisibiliser le racisme. Je ne veux pas dire que la xénophobie est moins grave que le racisme, simplement que les deux sont des choses différentes. La différence est importante, parce qu'identifier les deux choses comme deux choses différentes permet de ne pas les mettre sur le même plan, et d'éviter les confrontations, les comparaisons entre les deux. Tout le monde s'aime, se fait des bisous, c'est super, maintenant il faudrait voir ce qui crée les tensions,. Ici la tension est créée directement par le fait de nommer la xénophobie racisme, et le fait que ce soit une idée d’extrême droite n'a pas rien à voir là dedans.

voilà, au vu des réactions au dessus, je pense que l'extrème droite à bien fait son boulot: coloniser les esprits, oublier des termes pour en utiliser d'autres qui sont non avenues, et au final intégrer ses propres enjeux dans le débat de tous les jours.


Moi j'y vois une volonté d'affirmer, d'égale façon, sa souffrance face à des remarques parfois recurrentes.
Que le racisme ne soit pas "instituionnalisé" dans le cas des blancs est une chose, le ressenti demeure pourtant le même pour la personne rejetée pour son apparence. On veut régir ou évaluer des choses qui relèvent de l'empirique, et c'est dangereux, à mon avis.
[...]

Mais justement bien ça le problème!Leur souffrance ne sera jamais égale non!On ne peut pas affirmer ça! Alors oui il y aura toujours des gens pour dire que bouh c'est pas bien il faut pas hiérarchiser les souffrances! Mais toujours est-il qu'un blanc qui subit une insulte dans la rue, certes c'est une agression, certes cela engendre de la souffrance qui est aussi grave que l'insulte qu'un  non blanc aurait subit aussi. Si ça s'arrêtait là parfait (façon de parler)! Mais non cela ne s'arrête pas là. Un blanc en plus de cette insulte, lui, n'aura pas à s'inquiéter que tout un système, tout un héritage et un formatage de pensée conscient ou inconscient, à cause de son  apparence le rabaisse dans son quotidien et lui nie d'avoir une chance de construire sa vie sur un pied d'égalité par rapport à ses concitoyens. Ça en France (mais en occident de façon plus générale) un blanc n'aura jamais à s'en soucier. Et c'est la raison pour laquelle, à mon avis, pour cela qu'on ne peut pas parler d'"égale façon" de la souffrance que peuvent subir les 2 quand on parle de racisme (ou de xénophobie plus précisément) pour les blancs .
Je grossis un peu le trait, mais ta façon de penser me fait un peu penser aux dangers de l'égalitarisme que soulevait Tocqueville.

"Enfin, et cela ne concerne pas ton intervention, je lis certaines parler de la cruauté de l'homme blanc, etc, du coup je m'interrogeais: ne seriez vous pas un peu trop eurocentrés?
car à l'échelle mondiale, le racisme n'est pas un sentiment "de blanc" uniquement, il est, hélas, universel..."

Cela a déjà été dit mais personne n'a jamais prétendu que l'homme blanc était fondamentalement un méchant dominateur et le non blanc une éternelle victime innocente. Ce n'est pas le sujet ici et je ne crois pas que cela soit valorisant pour toi (ou celles qui ont fait la même remarque) de rappeler que "eh oh les noirs aussi c'est des méchants".
Et de toute façon si on veut parler en terme de proportions, ces derniers siècles et sur les 3/4 du globe c'est quand même l'homme blanc qui est a affronté monts et marées pour asservir les populations qu'ils considéraient comme inférieures (je crois qu'au final qu'il n'y a qu'une partie de l'Asie qui a échappé aux diverses colonisations.
c'est quoi cette discrimination la? Moi je serai contente le jour où on jugera autrui non sur sa couleur mais sur ses valeurs, c'est pourquoi je souligne régulièrement que le racisme n'est pas l'apanage d'une seule race, tu comprends ou pas?

enfin pour ce que tu dis, je ne dis pas(bis repetita...)qu'il ne faut pas sanctionner les actes de racisme, je dis que pour la personne, d'un point de vue émotionnel, ne pas lui reconnaitre sa souffrance suite à un acte raciste(qu'elle soit noire, blanche, verte ou bleue), participe de l'enracinement du racisme, ou du moins des incompréhensions. Et ça n'est pas bon ça.

Reconnaitre les douleurs de chacun ne signifie pas qu'il s'agit d'amoindrir ou de grossir les douleurs de l'autre, il s'agit "juste" de reconnaitre la douleur de chacun.
 
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Réactions : Asilentio
23 Août 2013
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Et pour celles qui répètent à l'envi que l'homme blanc a asservi, conquis, colonisé, etc, je ne vois pas QUI pourrait contredire ce fait...

Je ne le trouve même pas pertinent dans cet échange en fait, sachant qu'on s'accorde toutes sur ça, du moins je l'espere
 

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