Je trouve l'idée très intéressante pour de multiples raisons plus ou moins développées dans cet article.
Je pense que pour adhérer au concept il faut sortir de la définition actuelle du travail (lié au salaire) mais l'élargir à toute activité. Nombre de personnes font (ou faisaient) bénévolement des taches aussi effectuées par des salariés, donc pourquoi ne pas le faire uniquement par plaisir, générosité, partage d'un savoir-faire. Je ne pense pas seulement à des emplois agréables, mais aussi à des métiers plus difficiles que l'on pourrait faire avec amour si la pression financière de la société de consommation n'étaient pas si importante. Je pense notamment aux services d'aide à la personne, aux métiers agricoles... quant à l'industrie, si on sait ce qu'on fabrique et connait l'utilité de l'objet, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas de candidats si les conditions de travail sont agréables.
A titre personnel, j'ai beau ne pas être sportive et plus intellectuelle que manuelle, j'ai (pendant 10ans) apprécié faire la cueillette des pommes parce que mon patron était humain et parce que je voyais l'utilité immédiate de mon travail. Si j'avais la possibilité de trouver un emploi que je pourrai laisser pendant la période de la cueillette, je pense que j'y retournerai, alors même que c'est fatiguant physiquement et pas particulièrement enrichissant d'un point de vue intellectuel.
Quant à la question de l'argent, j'ai l'impression que c'est un cercle vicieux : plus on passe de temps à travailler pour gagner de l'argent et plus on a besoin d'argent pour payer/acheter ce qu'on a pas le temps de faire soit même.
Par exemple, une personne qui travaille tard a besoin de payer quelqu'un pour garder ses enfants, achète plus cher des plats tout près car elle n'a pas le temps de cuisiner, etc.