temperance;3978637 a dit :
emel-;3978611 a dit :
@Hecate Hedog
Quand tu exerces un métier épuisant physiquement/moralement, 35h par semaine c'est déjà énorme en terme de sacrifice(s).
Par rapport à l'argument "si le revenu de base était en place, les gens cesseraient de travailler" , j'en doute. Il y a des études (j'essaierai de les retrouver) qui ont été faites sur les chômeurs et qui ont montré que plus que les fins de mois difficiles, c'est le sentiment de se sentir inutile qui est le plus dur à vivre pour eux.
Sinon (de manière générale), c'est facile quand on fait des études qui nous plaisent pour exercer un métier auquel on aspire de venir dire "mais qui va faire les métiers pénibles ?", les "ratés" et une grande partie de leurs (futurs) enfants, voilà, ceux qui n'ont pas eu votre chance (et à côté du revenu de base, on est contre l'élévation du revenu minimum, pour une hausse du temps de travail, pour une diminution du coût du travail, pour reculer l'âge de la retraite clap clap...) et qui sont déjà usés avant d'arriver à l'âge de la retraite. Houra.
Mais, on va faire comment pour construire des immeubles sans maçons et pour prendre soin des vieux sans assistante de vie ?
C'est ridicule de sortir le "vous êtes des privilégiés", ce n'est pas parce qu'on fait des études qu'on a jamais fait de job pénible. Simplement, à partir d'un moment, il y a des taches pénibles dans une société qui ne peuvent pas être mécanisées et que les gens ne seront jamais prêts à payer à leur vraie valeur. Un exemple : dans ma ville, le maire avait promis les transports gratuits pour les jeunes. Une question : qui va payer l'homme d'entretien ou la femme de ménage qui nettoie les couloirs du métro ?
@leech : la richesse n'est pas créée "par les machines". Elle est créée par les gens qui ont investi dans la recherche pour construire ces machines, par les gens qui les ont construite, qui les réparent et par les gens qui les utilisent. Bref, par les gens qui se lèvent le matin pour aller bosser.
Petite précision, puisque j'ai parlé des métiers ingrats, je ne méprise pas les gens qui exercent un métier dit "ingrat". D'ailleurs au regard de pas mal de personnes (mal renseignées), on pourrait penser que j'ai moi même un travail ingrat, et pourtant je ne pense pas être à plaindre... Bref, je ne vais pas épiloguer sur ma condition, ce n'est pas le sujet.
Un société qui revaloriserait ces emplois difficiles (on ne peut pas TOUT remplacer par des machines, et je persiste à penser qu'il y aura toujours des emplois plus difficiles que d'autres), c'est bien gentil mais ça me parait hautement utopique.
Enfin pourquoi pas, il y a des pistes de réflexions à explorer (j'aime l'idée du roulement dans les tâches).
Ceci dit, j'ai l'impression qu'on se dirigerait vers une société ou tout le monde ou presque aurait le même salaire. Et ça me plairait pas vraiment.
Je vais surement paraître très désagréable, mais quelque part, j'espère obtenir une meilleur situation par mon travail. Cela ne veut pas dire que les autres doivent nécessairement vivre dans des conditions indécentes. C'est pour cela qu'il y a déjà une multitude d'aides, et que je ne trouve rien à y redire personnellement.
Comme la souligner @Leech, il y a une partie de la population qui n'en bénéficie pas, par manque d'informations, mais ce sont des cas assez marginaux ! Et comme nul n'est sensé ignoré la loi... C'est à
tout à chacun tout un chacun de se renseigner (sur les aides, sur les formations, sur ses droits... sur absolument TOUT), à mon sens. Et les assistant-e-s sociales sont bien là pour ça ? Aider les populations en difficulté ?
Et par ailleurs, ça me fait sourire vos histoire de "mi-temps". Je ne suis pas une experte, je me trompe peut être, mais au vue du temps de travail dans d'autres pays, entre 35 et 39h en France, c'est presque un mi-temps comparer à un 50-55h par semaine (sans compter qu'on a aussi 5 semaines de congés payés + RTT éventuels (et c'est tant mieux !)).
Par contre sur le fond, il y a une chose sur laquelle je rejoins la majorité d'entre vous : je suis convaincue également qu'il n'y a pas assez d'emploi pour tous, et ça n'a pas l'air d'aller en s'arrangeant...
Ensuite, pour moi le problème n'est pas seulement le coût de aides/du revenu de bases. C'est le coût de la vie.
Admettons que tout le monde bénéficie de 1000€ par mois et que cela suffise à assurer les principaux besoins. C'est pas impossible qu'en peu de temps c'est plus seulement de 1000€ dont on a besoin mais 1200€ ou 1400€...
Comme on peut le voir avec le prix de certains loyers qui augmente car le propriétaire sait que son locataire bénéficie des APL, et pourtant cette aide c'est pas pour le propriétaire au départ !
Et pour finir, je ne me suis pas clairement rangée du coté des pour ou contre. Pour moi un tel dispositif changera radicalement la société... Assez complexe.
Est-ce que ce type de revenu a déjà été expérimenté quelque part ? Je n'ai pas l'impression de l'avoir lu, mais je me trompe peut être.