@Pinceau_ @Cathy Gale @Aleynia @Hama @Sassinak
J'entends bien ce que vous dites, le problème c'est que ce qui semble admis sur ce forum (et ça fait du bien de temps en temps

) est je trouve difficile à assumer socialement... (en tous cas pour moi). Après l'arrivée du bébé, ça ne choque personne de couper complètement du boulot, ou de vouloir rallonger son congé. Mais avant... Ben avant, aux yeux des autres t'es "juste" chez toi à rien foutre (n'est-ce pas...) Bien sûr, comme tout le monde je sais que j'apprécierais beaucoup d'avoir 1 mois ou 1 mois et demi pour prendre soin de moi, recharger les batteries avant l'arrivée de bébé, aménager au mieux la future (?) nouvelle maison pour qu'on soit bien, suivre de près l'ouverture de la microbrasserie de mon mari, profiter des beaux jours... J'adorerais ça, même si globalement j'aime mon job. Mais le truc, c'est que faire ça
à la place de mon boulot, pour lequel je suis payée (par ma boîte ou par la sécu, mais quand même), en plus de mes congés, alors que techniquement je
pourrais bosser (en imaginant que je sois encore en état physiquement évidemment)... J'ai du mal à assumer. J'aurais presque l'impression de prendre un congé sabbatique, comme ça, parce que j'ai envie, et pas parce que j'ai besoin (sauf que là, pas de perte de salaire...). Ben oui, le congé sabbatique c'est pour les hippies ou les gens au fond du gouffre, bien sûr.

Et en le pensant et en l'écrivant j'ai envie de me foutre des baffes, parce que c'est avec ce genre de mentalités imposées sournoisement par la société qu'on se retrouve à faire des burn-outs ou à mettre en danger sa santé et/ou celle de son bébé, parce qu'il n'est acceptable socialement de s'arrêter de travailler que si l'on peut dire que l'on a été contraint-forcé par un médecin, tout en assurant qu'on a essayé de le convaincre que vraiment c'était pas la peine et que non vraiment, X jours/semaines ça faisait long, au cas où ça va mieux je pourrais retourner au boulot n'est-ce pas?"

(j'exagère, mais à peine).
Je me rends compte par exemple que par rapport à mon arrêt d'une semaine le mois dernier, quand j'en parle je dis toujours en rigolant que j'ai été étonnée qu'elle m'arrête, que je n'y avais tellement pas pensé que quand elle me l'a dit ma réaction spontanée a été "ah bon? pourquoi?", j'en parle en rigolant mais je sais qu'il y a une pointe de justification derrière ça ("vous voyez, ce n'est pas mon genre de profiter de la situation!") et évidemment après j'ai oscillé entre profiter de ma semaine de repos et culpabiliser à mort parce que oui, elle m'avait aussi dit devant mes questions que si ça ne saignait plus, si je voulais je pouvais retourner bosser, et que ça ne saignait plus mais que j'ai décidé de rester quand même en arrêt.

(même si pour le coup mon mari a été top sur ce coup-là)
Bon... Je crois que je vais retourner faire un tour chez mon psy moi, ça fait un moment et ça m'aiderait sûrement à mettre de l'ordre dans ma tête!
et
@Sassinak mince, je suis mal barrée, moi ma vessie n'arrive déjà plus à tenir une nuit complète !
