@telle_quelle : J'espère que ça va mieux !
@Fealynn : Je suis maman d'une petite fille de 21 mois.
Je dirais qu'au quotidien, je n'y pense pas trop (je la vois surtout comme un bébé, ou un tout petit être, pas encore vraiment confronté à la dureté du monde).
Je ne pense pas avoir été élevée ""comme une fille"" (une réserve toutefois sur le fait que le soir, on ne pouvait pas rentrer seules ma sœur et moi, mais avec un garçon, ou en groupe et c'est tellement intégré qu'à près de 30 ans, je le fais encore ^^) et je ne me suis jamais sentie "moins" qu'un homme. Le sexisme et les brimades sont toujours venues d'en dehors du cocon familial (le harcèlement de rue, les agressions en rue, les questions sexistes en entretien, les blagues sexistes toussa) donc je ne sais pas dans quelle mesure l'éducation des parents peut protéger de tout.
Bref, j'essaie avant tout de la laisser être elle-même : elle veut jouer à la poupée, super, au médecin, très bien, aux voitures, tant mieux, etc. De ne pas orienter ces choix, de ne pas connoter quoi que ce soit d'activité fille ou garçon. Je compte lui parler comme à un être humain pour qui tout sera potentiellement possible.
Parfois je me demande si l'image que je lui renvoie ne risque pas de l'enfermer un peu (je suis mère au foyer, elle est avec moi en quasi permanence) où de l'influencer quant au rôle de la femme.
Elle m'aide dans tout, et je l'y encourage (parce que je pars du principe que les tâches ménagères l'autonomisent et ne sont pas genrées) mais est-ce que le fait que ce soit toujours moi qui m'y colle ne va pas lui faire croire qu'elle doit parce qu'elle est fille, ne serait-ce qu'inconsciemment ? Ce sont ces détails là qui me chiffonnent parfois.
Comme elle est avec moi non-stop, c'est plus facile de la responsabiliser (genre, elle vide la machine à laver et met dans le panier à linge, me donne les assiettes du lave-vaisselle etc, comme ça elle est dans mes pattes sans être une gêne et elle a toujours l'air si fière quand "loulou faire"
) mais j'espère ne pas la conditionner.
Bref, c'est jamais simple. Puis parfois je me dis que je la complimente trop (je lui dis souvent qu'elle est jolie, etc) mais d'un autre côté, si le monde est toujours aussi merdique dans 20 ans, autant qu'elle se sente belle ^^
Mais disons que le quotidien l'emporte souvent sur ces questionnements. J'imagine que ça sera plus violent dans dix ou quinze ans...
@Fealynn : Je suis maman d'une petite fille de 21 mois.
Je dirais qu'au quotidien, je n'y pense pas trop (je la vois surtout comme un bébé, ou un tout petit être, pas encore vraiment confronté à la dureté du monde).
Je ne pense pas avoir été élevée ""comme une fille"" (une réserve toutefois sur le fait que le soir, on ne pouvait pas rentrer seules ma sœur et moi, mais avec un garçon, ou en groupe et c'est tellement intégré qu'à près de 30 ans, je le fais encore ^^) et je ne me suis jamais sentie "moins" qu'un homme. Le sexisme et les brimades sont toujours venues d'en dehors du cocon familial (le harcèlement de rue, les agressions en rue, les questions sexistes en entretien, les blagues sexistes toussa) donc je ne sais pas dans quelle mesure l'éducation des parents peut protéger de tout.
Bref, j'essaie avant tout de la laisser être elle-même : elle veut jouer à la poupée, super, au médecin, très bien, aux voitures, tant mieux, etc. De ne pas orienter ces choix, de ne pas connoter quoi que ce soit d'activité fille ou garçon. Je compte lui parler comme à un être humain pour qui tout sera potentiellement possible.
Parfois je me demande si l'image que je lui renvoie ne risque pas de l'enfermer un peu (je suis mère au foyer, elle est avec moi en quasi permanence) où de l'influencer quant au rôle de la femme.
Elle m'aide dans tout, et je l'y encourage (parce que je pars du principe que les tâches ménagères l'autonomisent et ne sont pas genrées) mais est-ce que le fait que ce soit toujours moi qui m'y colle ne va pas lui faire croire qu'elle doit parce qu'elle est fille, ne serait-ce qu'inconsciemment ? Ce sont ces détails là qui me chiffonnent parfois.
Comme elle est avec moi non-stop, c'est plus facile de la responsabiliser (genre, elle vide la machine à laver et met dans le panier à linge, me donne les assiettes du lave-vaisselle etc, comme ça elle est dans mes pattes sans être une gêne et elle a toujours l'air si fière quand "loulou faire"

Bref, c'est jamais simple. Puis parfois je me dis que je la complimente trop (je lui dis souvent qu'elle est jolie, etc) mais d'un autre côté, si le monde est toujours aussi merdique dans 20 ans, autant qu'elle se sente belle ^^
Mais disons que le quotidien l'emporte souvent sur ces questionnements. J'imagine que ça sera plus violent dans dix ou quinze ans...