Petit moral aujourd’hui… Je sais que c’est parce que j’ai mal dormi (du mal à m’endormir, puis insomnie de 1h à 3h30 quand mon mari m’a réveillée en se couchant). Il m’a saoulé comme souvent le matin (M. n’est pas du matin et n’a pas d’obligations pro donc se lève « tard », souvent pas d’humeur, mais trouve quand même à redire sur ma manière de gérer mon temps… pas assez efficace/autoritaire avec AL, pas assez anticipé… mais ne fait rien, en tout cas aujourd’hui parce que pas réveillé, pas d’humeur, pas envie… au final j’étais à l’heure au boulot, comme souvent AL finira son petit déj’ chez sa nounou mais je n’y vois aucun problème). Je sais bien que je ne suis pas très bien organisée et un peu lente, mais bon j’y arrive quand même et s’il me jugeait moins ou n’était pas là, ça me stresserait moins aussi et je culpabiliserais moins de parfois envoyer ma fille chez nounou pas débarbouillée / pas coiffée / avec un habit sale / pas fini de manger / pas en avance…
Bon ça défoule un peu ^^ en plus il pleut (encore).
Mais dans le fond, je commence à stresser, à me dire que ça va être l’enfer… autant pour la première, j’étais assez confiante / innocente, et je n’ai pas beaucoup stressée, là ça reste discret, j’ai une grossesse épanouie mais au fond je panique : cette fameuse organisation et efficacité que je n’ai pas, les souvenirs des moments difficiles avec AL qui reviennent et du coup le stress pour gérer avec AL à proximité, dans un mobil home l’hiver, avec un mari en théorie moins disponible ; le deuil de ne pas revivre / refaire la même chose et du coup la crainte que ce soit moins comme j’ai idéalisé même si ce ne sera pas forcément mauvais et puis gérer encore, les pleurs, le sommeil, l’alimentation, les changes, le linge, les repas de la famille (pour AL on mangeait quand on pouvait, ce qu’on trouvait… là, au moins les jours où elle sera là, et les soirs il faudra bien un vrai repas pour l’ainée), mon repos, continuer à accompagner dans la vie et l’aider à trouver sa place de sœur, sans oublier notre couple, etc.
J’essaye de me raisonner en me disant que la plupart des parents survivent, que ça passe tout passe, que j’aurai peut-être un bébé « facile », mais je rêve d’une famille nombreuse et j’ai peur de découvrir qu’avec 2 je suis déjà au maximum de mes capacités, j’ai peur que mon couple implose, j’ai peur de délaisser ma fille ou le bébé (voire les 2, soyons fous). Et j’ai conscience que mon humeur et ma confiance sont très fluctuantes en fonction des jours, et que peut-être demain je passerai une belle journée avec AL et je me dirai qu’en fait ça va être trop génial d’avoir 2 enfants, de la voir découvrir le bébé, d’allaiter à nouveau (si tout va bien), de ne pas bosser pendant quelques mois, etc.
Mais bon, je lis pas mal de blogs de mamans de plusieurs et ça n’a quand même pas l’air d’être les doigts dans le nez tous les jours.
Désolée pour le pavé sorti de nulle part.