@Charentaise ton message m'a émue. Effectivement on dirait que vous avez souffert, plus que de coutume sûrement, et j'ose même pas imaginer les trésors de courage et d'amour que tu as du aller chercher pour traverser tout ça.
Je voulais apporter mon petit deux centimes pour les nuits. Comme je l'ai déjà dit moulte fois, M ne dormait que sur moi, et tétait entre toutes les 30mn à toutes les 1h30. La première semaine, j'ai dormi 10h en cumulé. J'étais épuisée, je sais même pas comment je tenais (si je sais, j'étais sur la lune au plan émotionnel, totalement zinzin, je passais d'une émotion à l'autre en 2 secondes, je pleurais et je riais, et j'étais globalement au taquet) et il y a des jours où j'ai craint faire des bêtises par fatigue. Quand mon mec est rentré des obsèques de son père, M avait 10 jours, il a repris le boulot. Donc j'étais seule la journée avec un bébé qui me laissait très peu dormir, et je m'en occupais aussi la nuit. Il voulait pouvoir dormir pour assurer au boulot, boulot auquel il partait à 8h le matin pour en revenir à 19h les bons jours, et je devais arracher une douche par jour pendant laquelle il gardait le bébé. Tous les soirs, quand il refermait la porte de notre chambre sur nous, moi coincée sous M, devant Netflix, avec ma cicatrice qui me faisait mal et m'empêchait de me mettre bien, les suées que je me tapais à chaque tétée, le lait qui coulait de tous les côtés, le mal au dos, l'oreiller qui glisse... le bébé qui se réveillait toutes les heures, je devais émerger d'un demi-sommeil de plomb, le positionner... si j'avais de la chance je pouvais le poser à côté de moi une fois qu'il dormait pour grappiller 45mn de sommeil... je pleurais tous les soirs en le voyant partir se mettre tranquille dans le canapé lit avec son bouquin et sa tablette. Au début je me rendais même pas compte que c'était pas juste. Au bout de 5 semaines, après une visite chez une pédiatre, je lui ai raconté des semi-bobards, en disant que la pédiatre avait dit qu'il fallait qu'il m'aide avec les nuits sinon notre fils ne réussirait jamais à se décoller de moi, genre "ordre du docteur". Et on a commencé à partager les nuits : moi je faisais jusqu'à 4h, et il prenait le relais de 4 à 8. Franchement c'était nécessaire. M hurlait dès qu'on le posait, j'ai déjà passé des minuit-4h du mat avec un bébé hurlant et j'étais tellement mais tellement soulagée de savoir qu'à 4h j'allais pouvoir mettre mes boules quiet et dormir au moins 3h. Et à partir de là on a pu progressivement l'habituer à dormir dans son lit, grâce notamment au cocoonababy (ce truc a été miraculeux).
Ensuite, quand la situation s'est régulée, quand mon fils a dormi dans son lit et qu'il a commencé à se réveiller moins souvent, c'est moi qui me levais pour aller faire les tétées de nuit. C'était moins problématique, puisque je me levais allez, deux fois, voire trois, et que je me rendormais.
Il ne faut pas négliger aussi qu'il n'y a pas que la fatigue physique, je m'en suis rendue compte en reprenant le boulot. Mon mec a un travail de bureau, il mange avec ses collègues, il travaille dans Paris. Donc dans sa journée, il peut par exemple aller pisser quand il veut, boire un café quand ça lui chante, discuter, ou ne pas discuter, il peut même aller déjeuner au resto avec ses collègues, il s'appartient quoi. Et quand tu es en congé mater, au début, tu t'appartiens pas vraiment, et allaitement ou pas allaitement.
Et ces premières semaines, je les lui ai toujours pas pardonnées le pauvre. De temps en temps quand on s'engueule je fais ressortir ce dossier là, tellement ça me reste en travers.
Je voulais apporter mon petit deux centimes pour les nuits. Comme je l'ai déjà dit moulte fois, M ne dormait que sur moi, et tétait entre toutes les 30mn à toutes les 1h30. La première semaine, j'ai dormi 10h en cumulé. J'étais épuisée, je sais même pas comment je tenais (si je sais, j'étais sur la lune au plan émotionnel, totalement zinzin, je passais d'une émotion à l'autre en 2 secondes, je pleurais et je riais, et j'étais globalement au taquet) et il y a des jours où j'ai craint faire des bêtises par fatigue. Quand mon mec est rentré des obsèques de son père, M avait 10 jours, il a repris le boulot. Donc j'étais seule la journée avec un bébé qui me laissait très peu dormir, et je m'en occupais aussi la nuit. Il voulait pouvoir dormir pour assurer au boulot, boulot auquel il partait à 8h le matin pour en revenir à 19h les bons jours, et je devais arracher une douche par jour pendant laquelle il gardait le bébé. Tous les soirs, quand il refermait la porte de notre chambre sur nous, moi coincée sous M, devant Netflix, avec ma cicatrice qui me faisait mal et m'empêchait de me mettre bien, les suées que je me tapais à chaque tétée, le lait qui coulait de tous les côtés, le mal au dos, l'oreiller qui glisse... le bébé qui se réveillait toutes les heures, je devais émerger d'un demi-sommeil de plomb, le positionner... si j'avais de la chance je pouvais le poser à côté de moi une fois qu'il dormait pour grappiller 45mn de sommeil... je pleurais tous les soirs en le voyant partir se mettre tranquille dans le canapé lit avec son bouquin et sa tablette. Au début je me rendais même pas compte que c'était pas juste. Au bout de 5 semaines, après une visite chez une pédiatre, je lui ai raconté des semi-bobards, en disant que la pédiatre avait dit qu'il fallait qu'il m'aide avec les nuits sinon notre fils ne réussirait jamais à se décoller de moi, genre "ordre du docteur". Et on a commencé à partager les nuits : moi je faisais jusqu'à 4h, et il prenait le relais de 4 à 8. Franchement c'était nécessaire. M hurlait dès qu'on le posait, j'ai déjà passé des minuit-4h du mat avec un bébé hurlant et j'étais tellement mais tellement soulagée de savoir qu'à 4h j'allais pouvoir mettre mes boules quiet et dormir au moins 3h. Et à partir de là on a pu progressivement l'habituer à dormir dans son lit, grâce notamment au cocoonababy (ce truc a été miraculeux).
Ensuite, quand la situation s'est régulée, quand mon fils a dormi dans son lit et qu'il a commencé à se réveiller moins souvent, c'est moi qui me levais pour aller faire les tétées de nuit. C'était moins problématique, puisque je me levais allez, deux fois, voire trois, et que je me rendormais.
Il ne faut pas négliger aussi qu'il n'y a pas que la fatigue physique, je m'en suis rendue compte en reprenant le boulot. Mon mec a un travail de bureau, il mange avec ses collègues, il travaille dans Paris. Donc dans sa journée, il peut par exemple aller pisser quand il veut, boire un café quand ça lui chante, discuter, ou ne pas discuter, il peut même aller déjeuner au resto avec ses collègues, il s'appartient quoi. Et quand tu es en congé mater, au début, tu t'appartiens pas vraiment, et allaitement ou pas allaitement.
Et ces premières semaines, je les lui ai toujours pas pardonnées le pauvre. De temps en temps quand on s'engueule je fais ressortir ce dossier là, tellement ça me reste en travers.
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