@Kettricken : Aha, je n'oublie pas l'idée du roman
Pour ta question sur l'école : après +- 6 mois d'école, ma puce avait effectivement pas mal évolué sur de nombreux points. Globalement, ça lui fait énormément de bien mais c'est vrai que certaines choses sont apparues avec l'école : son goût immodéré du rose, son envie de mettre du vernis, sa passion pour les licornes, les princesses et le fait qu'elle connaisse le nom d'héroïnes de Disney que nous n'avons même pas encore visionnées aha. En soi, ça ne me gêne pas trop parce qu'elle conserve aussi son tempérament d'enfant qui s'intéresse à tout, mais voilà, l'école a orienté un peu ses envies et a entériné son côté "fille à paillettes"
Là où je ne laisse pas passer, c'est quand elle me dit des choses du style : "oh regarde, ça c'est pour les filles parce que c'est plus facile" "ou ça je ne peux pas, c'est un jeu de garçon" et je recadre à chaque foi en insistant que les filles et les garçons peuvent faire ce qu'ils ont envie de faire, sans que leur genre n'impacte quoi que ce soit. Jusque là, ça fonctionne, ouf.
Mais c'est sûr, elle veut aller faire de la danse comme machine, pas du foot comme machin. Elle aime les licornes, les paillettes, le rose, les robes qui tournent (mais ça, ma foi, tant que ça reste des goûts pourquoi pas !) etc. Je veille à offrir ça ET autre chose, pour qu'elle continue à pouvoir choisir.
Quand je pense que j'étais toujours en pantalon (à ma demande) avec des cheveux courts (à ma demande
) et que je détestais les princesses. Mais voilà, l'école est passée par là.
J'ai eu plus de mal avec les tics langagiers piqués aux autres enfants (qui a-t-il de plus horripilant qu'un enfant qui dit : "euuuuuuuh" avant de parler ? ou "ouais" au lieu de "oui" ?
mais généralement, ça passe en 10-15 jours si on ne relève pas trop)
Mais ça lui apporte aussi tellement de positif que ça en vaut la peine !
Pour les gros mots, mon mari est plus strict que moi (il ne jure pas lui, je sais pas comment il fait, c'est un placide devant l'éternel
) alors que pour moi, putain/bordel et merde sont des signes de ponctuation.
Et je m'en fous un peu. Jusque là, "putain" a du lui échapper une fois en écho, et "merde" de temps en temps mais pareil, plutôt en écho, et en "test" du nouveau mot sur la langue.
(souvent ça donne : je crie une insulte, elle la répète, je réalise, je dis "ettt merde" et elle répète
)
Par contre : "t'es conne" "ou ta gueule" ou "ferme là" elle ne risque pas de l'entendre, parce que ce sont des mots qui ne passent pas la porte de chez nous. Je ne supporterais pas qu'on me traite comme ça, je ne parle pas comme ça à un animal, hors de question que je traite ma fille comme ça.
Une fois j'ai entendu une femme dire : "mais ta gueule toi" à sa fille et je me suis sentie tellement en colère, ça m'a donné envie de hurler. Ca ne passe pas du tout.
Mon mec, bourré, m'a dit une fois "mais t'es conne ou quoi ?" quand on avait 17 ans (y a 13 ans donc
) ben il s'en souvient encore, j'ai levé le camp il a pu me suivre dans toute la ville
Le "pire" qui passe chez nous, c'est : "tu me saoules" et il faut vraiment qu'on soit hyper hyper loin dans l'énervement pour demander le pire du pire : un temps mort sans l'autre, sous forme de : "laisse moi, je ne peux pas te voir pour le moment", ça c'est entre nous. A ma fille, j'ai déjà dit "tu me saoules" mais c'est assez rare. Le poids des mots me travaille beaucoup, et mon mari aussi.
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Le programme de l'année se met en place, je pense qu'elle va apprécier et moi je trouve ça nickel pour son âge et ses intérêts.
Elle aura deux heures de psycho mot par semaine, deux heures d'éveil musical également. Ils iront 2 fois par mois à la bibliothèque, feront des excursions et pas mal d'atelier à thème suivis d'expositions dans leur classe etc.
Et big up à sa maîtresse ce matin. En se levant, poukette me dit qu'elle va avoir une nouvelle madame de psycho-motricité cette année. Intérieurement, je me dis : "merde, elle va pas aimer que je la laisse avec une inconnue" (parce que le jeudi matin l'instit est pas là comme ils commencent par ça) mais j'ai eu la bonne surprise de trouver son institutrice présente pour faire la transition
Et sa super copine s'est chargée de dire à madame de gym "oulala, attention avec L., elle est toute gentille mais quand elle a peur, elle crie super fort et elle a vite peur à la gym"
(l'an dernier elle a traumatisé tout le monde en hurlant qu'elle ferait pas d'espalier, et en se transformant en Godzilou en classe pour la première fois
)