Ici elle hurle pas mais ce matin c'était le grand fleuve des larmes et des appels désespérés à base de "paaapaa" comme si ce dernier était parti en expédition polaire. Je pense que je vais regarder quand commencent les cours de théâtre parce qu'on a un beau potentiel d'actor studios drama

J'essaye de le prendre à la rigolade mais c'est franchement pas facile tous les matins, je dois ruser, user de chansons et de promesses (aller au parc, manger un truc qu'elle aime, jouer à tel jeu). Elle a vraiment, vraiment du mal à encaisser la fatigue du changement de rythme, elle pleure au moindre souffle de vent (au point qu'on vient de décider de mettre un gros gros coup de frein à nos sorties du wk, alors qu'on a l'habitude d'être à droite à gauche) et comme toi j'ai l'impression qu'elle nous fait un revival de l'angoisse de séparation. On a passé un wk très difficile à cause de ce cocktail. En fait elle est si chamboulée par tout le reste que nous, ses parents, j'imagine qu'on est ses seuls rocs, la seule chose qui n'a pas changé. Et passé d'un quotidien qui la suivait selon son rythme, elle passe à une salle de classe bondée où le rythme de chacun est forcément accessoire, où il y a un moule et des horaires. Elle n'a jamais vécu ça (et si on avait le choix elle continuerait de ne pas le vivre). C'est difficile de "bien" répondre car on est fatigués depuis la rentrée, mais on fait du mieux qu'on peut et c'est dur le regard des autres. On est sur l'illustration type de la décharge avec les référents car l'école, du point de vue adulte, se passe divinement bien. Elle, chaque matin, elle ne veut pas y aller, elle pleure, elle dit qu'elle a peur, que personne joue avec elle ect ect ... tout ce qui est donc réfuté objectivement. Mais ce ressenti reste, et on peut pas l'invalider, mais c'est dur de jongler avec les deux qui paraissent antinomiques alors que pas du tout.
@Anisa je passe pas souvent mais envoie moi un message si besoin !