@violet_barnes : hiiiiiii poupinette ! L'est kiki ! Bravoooooo
J'ai hâte de pondre. J'suis jalousebquand je vois vos beaux bébés
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@Aalia :
Tu sais tu as le droit d'être bouleversée, et ton bonhomme aussi.
Ce bébé étant arrivé par surprise.
Vous ne vous étiez pas préparé à ça, de suite, comme ça. Et si une grossesse est un chamboulement physique, dans la tête c'est quelque chose de très fort aussi.
Nous ça faisait plus de deux ans qu'on le désirait, plus d'un an avant de le voir s'installer. Pendant cette année j'avais mis ma vie entre parenthèses : plus de clopes, plus d'alcool, régime alimentaire strict...
J'imaginais mettre toutes les chances de notre côté.
À chaque mois : rien... enfin si, des larmes, des crises, un couple tendu, une libido qui chute...
J'ai même eu un arrêt total des cycles sur les deux derniers mois.
Et juste avant de passer par la case "batterie d'examens pour voir ce qui cloche", n'ayant plus de cycle, plus rien : on s'est résignés à passer par l'aide médicale. Et bien c'est là qu'il s'est installé à notre insu (après une longue discussion, et un gros câlin plein de tendresse sans penser "conception"à quelque jours de l'anniversaire de mon chéri, il a nidé la veille d'ailleurs, ce bébé...).
Comme on ne savait pas qu'il était là, que pour nous c'était pas possible par l'absence de cycles, on a décidé de vivre "normalement" : j'ai pris une méga murge au vin rouge, clopes, repas avec viande saignante avec des copines... Bref pas glorieux
Sauf que le lendemain gueule de bois monstre (moi qui me réveille comme une fleur après en théorie). Et qui dure 1, puis 2 puis 3 jours... à vomir partout et tout donc direction médecin : qui me prescrit une PDS pour voir si grossesse il y a...
au cas où je fais 2 tests pipi : positifs.
Grossesse confirmée par PDS : 7 SA + 6.
Et bien...
J'ai été choquée, je n'ai pas eu de bouffée de joie, pas crié, pas sauté partout, rien. Parce que je ne m'y attendais pas. Parce que j'avais fais la concon quelques jours avant et que je culpabilisais. Parce que le projet avait été mis sur le banc tellement il nous avait mangé, blessés, et que c'était passé dans le fantasme.
Mon chéri a lui aussi eu cet état de choc. Violent.
Il n'a pas hurlé de joie sur le coup non plus. C'est seulement 2 ou 3 semaines après, quand on l'a annoncé à sa famille que je me suis réveillée seule un dimanche matin. Il errait dans l'appart, perdu et en larmes.
Il a pleuré longtemps dans mes bras et à appris à apprivoiser cette grossesse que l'on attendait plus, littéralement pour le coup. Avec de nouvelles peurs qui font que ce petage de joie n'est pas venu non plus : et si il allait mal ? Et si on le perdait ?
Les échos lui ont fait du bien par la suite, il était silencieux pour la première, les yeux rivés sur l'écran, en serrant ma main ça devenait vrai en fait.
Là je suis à 34 SG et il est gaga à fond (j'ai même le droit à une petite couvade) !
Mais gaga monstre. Il est curieux de ce ventre qui grossit, de cet enfant qu'il aime sans le connaître, en a marre de l'attendre, prépare son arrivée avec beaucoup de tendresse et de curiosité.
Bref...
Tout ça pour te dire que même quand on a désiré un bébé au point de se faire mal (notre couple avait beaucoup souffert de cette attente) : on a pas toujours cette réaction de bonheur immédiate comme "dans les films". Ça vient plus ou moins tard, et pas toujours de manière explosive (je n'ai toujours pas hurlé de joie en sautant partout, en prime j'ai eu un début de grossesse pas cool (très malade, et perturbée), mais je l'aime mon fils, ça ne change rien. Le bonheur je le trouve pendant ces moments de "méditation" où je suis envahie d'Amour d'un coup. Sans raison. Et où rien n'existe hormis ce gros ventre et moi et puis le temps reprend son cours et j'ai à nouveau mal au bassin ou envie de faire pipi à croire que ma vessie va exploser. Haha).
Et te montrer que même quand on fait des excès avant de savoir que le Pipou est là : zen. Tu n'es coupable de rien, puisque tu ne savais pas. J'avais vachement cumpabilisé aussi, et les bilans sanguins m'ont rassurée.
Par contre je ne redoute pas l'accouchement, donc je laisserais d'autres mamans partager ça avec toi et te rassurer comme il le faut. On est bien ici, tu vas voir