Je sais que vous avez hâte d'en finir avec la grossesse (et je comprends) mais moi parfois elle me manque un peu. J'aurais aimé vivre tous ces derniers moments sur vous racontez, sentir bébé de plus en plus... J'ai le sentiment que l'on m'a volé ma fin de grossesse. 
Mais bon, après je regarde mon fils et je me dis que je suis quand même heureuse de l'avoir dans mes bras.
Mon fils a 7semaines et je connais aussi cette sensation d'être dans le brouillard. De mon côté il y a aussi l'accompagnement des puéricultrices depuis sa naissance (neonat puis pmi) qui m'a un peu déstabilisé. J'ai tendance à attendre leur autorisation/validation pour tout et j'ai du mal à me faire confiance en tant que maman. Alors que maintenant je pense que c'est à moi prendre les choses en main, de faire comme je le sens. C'est sûrement plus rassurant d'avoir ce regard professionnel mais il faut que j'apprenne à m'en détacher. Après on commence tout doucement à prendre nos marques à la maison. Par contre mes journées tournent entièrement autour de ouistiti et la fatigue s'accumule... 
Je commence à avoir envie/besoin de m'accorder un peu de temps pour moi mais c'est pas simple (j'arrive juste à manger et me laver! 
). Chéri est en congé paternité dans quelques jours, j'espère pouvoir souffler un peu. Et plus ça va plus on va pouvoir sortir aussi. Ne plus rester enfermée, faire des petites balades et prendre l'air ça devrait me faire du bien. Pour le moment je suis perdue pour les sorties mais à force je vais bien trouver la encore quelques repères. En fait tout vient avec le temps, il ne faut pas être pressé! 
) 2) à pas m'épanouir en tant que maman (genre, pas du tout DU TOUT encore aujourd'hui, ok je prends davantage de plaisir à m'occuper d'elle, mais c'est clairement parce qu'à un moment faut bien accepter qu'elle est là et qu'il vaut mieux voir les choses positivement que refuser à bloc une situation qui ne changera plus - et puis bon elle, elle est heureuse d'être là). 
Je lui partageais beaucoup ce que je lisais sur l'accouchement physio, les positions, les réflexes des médecins que je voulais éviter, etc etc, (il me disait oui oui à tout, acquiesçait vigoureusement) et au final le jour où le travail a débuté il a complètement perdu ses moyens (ceci étant la façon la plus bienveillante de dire qu'il a été super naze 
). Ça a commencé quand j'ai eu les contractions douloureuses et que je lui ai demandé de me masser le bas du dos : "euh non mais attends non moi je sais pas faire j'ai peur de faire du mal au bébé ! 
" et ça a continué en salle de travail quand je voulais changer de position, à un moment il m'a même engueulée car je "faisais n'importe quoi et je suivais pas les conseils des médecins" (à ce moment-là je lui ai gueulé dessus en lui disant que j'avais vraiment pas besoin de ses ondes négatives de merde). 
(et c'est là en général où je me dis que je suis peut-être vraiment trop exigeante et reloue 
).
cette nuit couchée à 19h, puis 22h, 1h, 3h, 5h....... et à 5h elle arrêtait pas de dire "dodo dodo dodo", elle a tété 45 minutes, après ça j'ai plus voulu et j'ai râlé en mode "arg Pouts' mais rah zut à la fin tu dis que tu veux dormir, alors DORS !!!!! MOI JE DORS !!!! laisse-moi !!!!!!!" mais évidemment ça n'a servi à rien, à part qu'elle se montre encore plus choupicroquette ce qui est, paradoxalement, assez agaçant quand on veut dormir et qu'on se fait gentiment caresser les sourcils. Moi qui me fais une joie d'y assister depuis la semaine dernière, ça va, j'ai pas trop trop les boules 
j'ai dû vérifier 2 fois s'il respirait toujours). Je l'ai recouché à 5h en pensant que la java allait commencer, et ben non, il a dormi jusqu'à 7h30. Je sais que ça ne va pas durer mais quand même ça fait du bien ! 
Ensuite moi, je quitte officiellement mr et on vit pas loin l'une de l'autre et j'aurais enfin quelqu'un qui partage ma vision de l'éducation et c'est un cadre assez paradisiaque faut dire 
J'ai dû faire les cents pas dans la cuisine tou tes lumières éteintes pendant 20 min, après une demie heure de pleurs. Ça a été hyper dur ! Là il dort encore mais il a râlé et je me suis réveillée et je n'arrive plus à dormir. Je suis épuisée 
). Le niveau de vie là-bas me fait un peu peur aussi (le prix des choses). J'sais pas, à voir, à réfléchir...
Ce qui était bon signe c'est qu'il est venu avec moi à tous les cours de préparation, quand le travail a commencé et que les contractions sont devenus régulières il a ressorti ses notes (car il c'était lui la dactylo pendant les séances de prep ) et on a fait ensemble les positions censées me soulager. Il m'a soutenu (physiquement et psychologiquement) pendant le trajet (rappel: le parking des urgences mat était plein on a du se garer a perpette ) tout en portant sac et valise. Une fois en salle de travail, il s'est senti un peu démuni au début mais la SF l'a vite inclus en lui montrant comment me soulager pendant les contractions (prendre mes pieds et les pousser ou un truc dans le genre, j'ai déjà oublié 
); la position marchait bien et j'ai vraiment aimé que ce soit lui qui s'en charge; il n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit je savais qu'il était là et acteur du déroulement. Pendant la poussée il a été stressé et génial a mes yeux: il me répétait "bloque, pouuuuusse, respire" et je me suis caler sur sa voix. Je me souviens aussi d'un "allez on y retourne, pousse! Ah non pousse plus, pousse plus! Comment ca faut plus pousser??!! La tête est sortie??!! Bon la tête est sortie, tu vas bientot pouvoir pousser pour le faire sortir!!" Il me répétait tout ce que disait la SF 
