Le topic des prépas

[CocoRanger]

Holala que de monde ici!!! ça fait un peu cellule de soutien psychologique quand même

J'ai envie d’essayer de donner quelques conseils, au cas où ça pourrait aider les nouveaux galériens!

Les horaires de travail: On va pas se mentir la prépa c'est un autre monde avec ses propres fuseaux horaires... Mais ça veut pas dire qu'il faut arrêter de dormir! J'ai fait cette erreur en première année... Je travaillais très tard le soir ça pouvait aller jusqu'à 2h du matin et le lendemain j'étais un zombi mais je recommençais parce qu'il le fallait... J'avais pas l'impression d'avancer, car je n'avançais pas! En deuxième année je me couchais au plus tard à 22h et me levais à 5h du matin pour travailler; et là j'ai vraiment réussi à abattre du taf. Le plus important pour s'organiser ce n'est pas d'accumuler les heures mais de trouver les heures où vous êtes efficaces!!! Moi c'est tôt le matin. Donc le matin je faisais tout ce qui impliquait de réfléchir et uniquement au brouillon pour gagner du temps et le soir je remettais au propre, apprenais du vocabulaire et faisais des fiches car c'est ce qui me demandait le moins d'effort. N'essayez pas de copier les autres ça ne sert à rien nous sommes tous différents! Il faut donc aussi qui vous trouviez ce que vous aimez faire, ou pas et ce qui vous demande plus ou moins d'effort pour organiser vos plannings en fonction. Laissez vous jusqu'à la toussaint ou noël maximum pour définir tout ça vous risquez de beaucoup vous fatiguer sinon.

Les kholle: c'était mon plus grand stress au début. Il faut en fait aborder ça comme une discussion avec le professeur et pas un exposé. Vous ne lui apprendrez rien soyez en sûr par contre vous pourrez certainement amorcer une discussion intéressante qui vous permettra de vous challenger et un jour peut-être de challenger votre professeur! Dans ma prépa les kholle duraient 20 minutes: 10 minutes de présentation puis 10 minutes de discussion. Mais si on réussissait à intéresser le prof ça faisait plus 10 minutes présentation 30 minutes discussion. Il faut vraiment que vous considériez cela comme un challenge intellectuel où vous allez essayer de convaincre votre interlocuteur de la justesse de votre réflexion, en essayant de comprendre la sienne en même temps, sans rester buté non plus (n'hésitez jamais à réviser votre postulat suite à la discussion quitte à nuancer ce que vous ou votre interlocuteur à dit). Et surtout soyez honnête ne dites pas "oui j'ai compris" ou "oui je suis d'accord" pour faire plaisir au prof, il s'en fou.

Les annales: Procurer vous des bouquins d'annales des différentes écoles et banques d'épreuves dès que possible vous pourrez commencer à faire des épreuves entières dès la fin de la première année et des exercices entiers dès Noël. Commencer le plus tôt possible. Au-delà de vous entraînez vous allez surtout apprendre le "schéma" de l'épreuve. (il y a de très grandes similarités d'une année à l'autre savoir à quoi vous allez vous frotter vous permettra de gagner du temps et de vous rassurer).

L'alimentation: Mangez autant que vous voulez vous ne serez pas concentré sur votre travail si vous fantasmez sur ce paquet de Prince vanille qui se trouve dans votre tiroir. Certaines personnes perde du poids prépa à cause du manque de sommeil et de la mauvaise alimentation. D'autre prenne du poids à cause de la mauvaise alimentation et dieu sait quoi d'autre! Je préfère prendre du poids je crois, il faut être fort en prépa si vous avez des carences ou des faiblesses ça ne rendra vos 2 années que plus dures... Pour vous aider: en première année de prépa j'ai pris 13 kilos en 3 mois. J'en ai perdu la moitié l'été arrivé car j'avais une vie plus saine (longues promenades en forêt, reprise du sport...) et je les ai repris dès la rentrée. Maintenant que c'est fini j'ai tout perdu et ce n'est pas revenu. Je pense sincèrement que mon corps avait besoin de ces kilos en plus pour tenir sous la fatigue et la pression (même si je n'étais pas jouasse quand je croisais un miroir =p).

Les loisirs: Je suis pro-loisir! Il ne sert à rien de garder la tête dans le guidon à être improductif! Moi mon truc c'était le cinéma j'y allais le mercredi après-midi après le déjeuner et le samedi soir après mon devoir sur table. Je courais aussi 30 minutes le samedi matin et je passais 2h avec ma jument le dimanche matin (plus tout un tas de petites pauses goûter ou tetris de 10 ou 15 minutes dans la journée). C'est pas grand chose mais pour des prepa c'est énorme. Ce qu'il faut arriver à faire c'est ne pas penser du tout à la prepa pendant ces pauses et ne plus penser aux pauses quand elles sont finies! Ça libère l'esprit et permet de repartir du bon pied.


Bref dites-vous que vous avez fait un choix courageux, que vous allez apprendre des choses merveilleuses et vraiment grandir en deux ans. Mais ne vous pourrissez pas la vie. Si vous commencez à fatiguer faites un pause mais soyez sûrs de vous y remettre après. Il faut se connaitre et respecter ses limites et ses besoins mais pas se mentir ni trichez avec soi-même! En fait, la prépa pour moi ça a été 2 ans d'introspection et ce que j'ai appris la-bas je l'utilise encore aujourd'hui
Profitez-en bien les filles c'est vraiment 2 supers années qui vous attendent, peut-être parmi les plus intéressantes culturellement de toute votre vie!!!!!

 

[Jouny]

As-tu déjà fait une prépa ? Pourquoi ?
Oui, je suis rentrée en prépa Chartes, pour préparer l'Ecole des Chartes tout comme @SaintSaëns, en section A, soit le parcours le plus classique : 8h d'histoire par semaine, 6h de latin, 2h d'anglais et 4h de français. J'ai choisi cette filière car je voulais absolument éviter de faire de la philo en prépa : j'avais adoré en Terminale L mais je ne me sentais pas le courage pour continuer à un niveau encore plus poussé. Et surtout, pour une fana d'histoire comme moi, c'était juste parfait !

On t'y a encouragé ?
On m'a poussé vers l'Ecole des Chartes depuis que je suis en troisième, tous mes profs me conseillaient cette "voie royale". Mes parents me soutenaient aussi beaucoup, ne m'ont jamais rapproché de m'orienter vers la culture et le patrimoine qui apparaissent souvent comme des voies bouchées.

Pensais-tu avoir le niveau ?
J'avais l'envie et la niaque mais je me doutais bien que mon niveau serait probablement insuffisant au début, surtout que j'avais été prise dans une grande prépa sur Paris. Du coup, je suis arrivée très humble dès le début et je n'ai jamais souffert de mes mauvaises notes, surtout en latin. Il fallait tout revoir, tout simplement, mais avec du travail, cela finissait par payer. Si vous hésitez, dites-vous que très peu d'élèves arrivent avec un background de folie : la plupart, comme vous, sont des bons élèves, confrontés à des meilleurs qu'eux. Forcément, on n'a pas l'habitude, ça se ressent dans les notes au début mais ça nous pousse vers le haut et c'est super !

Avantages et inconvénients ?
J'ai adoré ma prépa. Vraiment. Je n'ai que très peu souffert de la charge de travail. Je pense que cela tenait à plusieurs choses :

1) J'adorais ce que je faisais au quotidien. Apprendre autant de choses, accumuler tant de savoir ... Mes profs d'histoire étaient géniaux, des puits de culture et c'était extrêmement jouissif intellectuellement. J'ai aussi eu une super prof de français, exigeante mais passionnante qui m'a vraiment emporté avec elle. Les profs étaient sévères mais justes, jamais méchants en tous cas. Comme pour beaucoup ici, la qualité des profs et des cours m'a considérablement marqué, je n'ai jamais retrouvé cette stimulation et cette exigence ailleurs ( même en ayant intégré l'ENC ).

2) Etant une petite filière minoritaire en France, il y avait une très bonne solidarité entre les élèves, une bonne cohésion avec les profs aussi ... On s'échangeait nos fiches, nos plans de khôlle ...

3) Se voir progresser : en histoire, je n'ai jamais trop eu de problèmes, j'adorais cela et je me débrouillais bien en dissertations. J'ai vraiment senti la différence en langues : en latin, lors de ma cube, je me suis mise à travailler quotidiennement cette matière et cela a tout changé. J'en faisais deux heures par jour et en l'espace de deux mois, j'ai réussi à obtenir une aisance que je ne pensais jamais atteindre. En anglais aussi, la progression a été vraiment importante en prépa. Bref, au quotidien, c'était très jouissif, à nouveau, de voir tout le chemin parcouru !

4)

 

[Jouny]

4) Ces trois années de prépa m'ont appris à me dépasser mais surtout à m'organiser comme jamais. Je pense que j'ai enfin compris les méthodes de travail qui marchaient sur moi, ainsi que le rythme qui me convenait et c'est super important.

5 ) Les khôlles : ça fait peur au début mais en vrai, c'est génial. J'adorais ça : construire une réflexion à partir de pas grand chose, se dépatouiller, essayer de captiver son khôlleur ...

6) Cela n'a pas été mon cas mais le système des équivalences est génial. Plusieurs de mes amies ont pu rebifurquer dans des masters pro ou recherches très bien côtés, grâce au tampon de la prépa.

Honnêtement, je ne vois que très peu d'inconvénients à la prépa, probablement car j'ai eu la chance de parvenir à mettre de la distance entre la prépa et moi. Je m'explique : je dormais 7h par nuit, minimum, invariablement et je ne sacrifiais jamais ces heures de sommeil pour des révisions de dernières minute. J'ai aussi eu la chance d'être les deux premières années en foyer de jeunes filles : je m'y suis fait des amies pour la vie, vraiment, et qui m'aidaient beaucoup à prendre du recul, déconner ... On allait beaucoup au ciné, au resto, faire des soirées toutes ensemble et cela me permettait de m'aérer la tête. De la même façon, le soir, je m'instaurais un rythme de travail qui me convenait bien : je travaillais jusqu'à 21h30-22h et puis, passé cette heure, je me faisais ma petite popote, je regardais deux trois séries ... J'avais l'impression d'être une étudiante presque "normale" quoi !

Ce dont j'ai le plus souffert au final, c'est l'éloignement de ma famille toulousaine de laquelle je suis très proche.

Mes conseils à celles qui commencent une prépa donc :

1) Ne renoncez jamais à votre santé pour la prépa. Mangez bien, dormez bien, c'est le début d'un esprit sain

2) Pour les premières années, être interne ou en foyer est vraiment une bonne solution, cela permet de se décharger des repas quotidiens et de se forger de très belles amitiés qui vous permettent de tenir.

3) La somme des connaissances à enregistrer peut sembler affolante mais dites vous que vous ne pourrez jamais tout apprendre, seulement faire de votre mieux. Donc, ne mettez pas la barre trop haut au début, progressez à votre rythme, selon vos capacités et dites-vous que la prépa apporte moins des connaissances ( qu'on oublie vite une fois les khôlles/contrôles passés ) qu'une méthode d'apprentissage, de réflexion qui vous sera utile tout votre vie, même si vous échouez au concours ou abandonnez en cours de route.

Voilà, bon courage pour cette année enrichissante ! Si certaines d'entre vous, passant par là, entament une hypochartes, n'hésitez pas à venir me parler, je serais ravie de vous donner des conseils de vétérante

 

[Melicerte]

Hello !

Je viens apporter ma petite pierre à l'édifice en apportant un témoignage un peu spécial mais qui, j'espère, pourra aider un peu (à choisir, à relativiser, etc.)

La condition sine qua none pour que je puisse faire une filière littéraire, selon mes parents, c'était : Bac L ok, mais tu fais une hypokhâgne après. Prête à tout pour ne pas aller en ES (c'est pas une bosse des maths que j'ai, c'est un creux ), j'ai accepté. Et puis finalement, ça me tentait pas mal : apprendre plein de choses, appronfondir, je me rêvais déjà intégrant Normal Sup' (Ulm, évidemment) (oui, j'étais un peu nuche à 17 ans)... Et puis ça signifiait aller vivre à Paris - seule - et ça, c'était cool !

Bac en poche, j'ai donc pu intégrer une très bonne prépa, tout ce que je voulais. Sauf que voilà : j'y suis restée 3 mois. Je suis pas ici pour décourager celleux qui rentrent en prépa cette année bien évidemment, mais je n'ai pas été la seule à quitter la prépa cette année-là (et toutes les années je pense qu'il y en quelques uns par classe qui partent) : donc ça arrive, et ce n'est pas grave.
Je ne remets pas en cause le savoir qui nous était prodigué : c'était passionnant, j'avais plusieurs profs réellement géniaux (en géopolitique et en philo notamment), j'étais loin d'avoir un mauvais niveau : je m'en sortais plutôt pas mal, j'avais des notes qui allaient de 9 à 17. Mais ça ne me convenait pas.

En prépa, l'encadrement est proche voire similaire à celui du lycée : des devoirs, vérifiés, une présence assidue exigée, beaucoup, beaucoup de travail personnel à fournir, en dehors des devoirs (lectures, etc. : c'est bien simple, comparée à certains de mes camarades, j'avais l'impression d'être une élève de maternelle ^^) ; ça laisse peu de temps pour les loisirs ou la vie sociale en dehors de celle de la prépa.

C'est passionnant et si tu es sûre de ce que tu veux, et que tu es une bosseuse, fonce ! C'est une super expérience même si je ne l'ai pas accomplie jusqu'au bout !
Je pense qu'à l'époque, je ne me connaissais pas assez, et que si j'avais compris ce qu'était réellement la prépa, je n'y aurais pas été et je me serais inscrite directement à l'université, système qui m'est par la suite bien mieux convenu.
Je suis très indépendante, j'aime qu'on me foute une paix relative et que j'apprécie moyen les discours à base de "vous êtes l'élite de la Nâtion",

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j'aime prendre mon temps pour découvrir les choses, assimiler et je sais m'organiser toute seule pour travailler... maintenant je le sais, et quand j'ai bifurqué vers la fac d'histoire (j'ai pu le faire sans perdre une année puisque les inscriptions n'étaient pas closes), je me suis rendue compte que j'apprenais des choses tout aussi passionnantes, que j'avais du temps pour lire pleiiiin de livres et que je rendais mes travaux en temps et en heures, avec de bonnes notes à la clef.
Et le plus important pour moi : j'avais du temps pour avoir une vie à côté de mes études !

Le choix d'abandonner la prépa, je l'ai fait seule, contrairement à celui d'y entrer... et je pense que c'est ça qui est important : faire un truc parce que toi, tu as envie de le faire et pas parce que quelqu'un d'autre a envie que tu le fasses (prof ou parent, hein). J'ai dû batailler un peu pour imposer ce choix mais finalement, j'étais tellement sûre de moi que, malgré les "mais tu es sûre de toi ? C'est tellement dommage ! Tu vas regretter tu verras", eh bien je suis partie, et je n'ai jamais regretté !

Et pour finir sur ce long (pardonnez ^^) exposé, cette expérience m'a appris à relativiser : en aucun cas je n'ai considéré ça comme un échec, et je n'ai permis à personne de me faire de reproches sur ce sujet. Cela a été un changement de parcours, tardif certes, mais assumé et qui s'est vraiment bien passé (puisque j'ai continué en histoire après ça) ; des changements de parcours, je pense qu'on en connaît tous à un moment de sa vie professionnelle, ça peut faire peur mais si c'est quelque chose qui vous souhaitez vraiment, alors c'est que du bonheur !

Et voilà, bon courage à toutes celles qui font leur rentrée, imbibez-vous bien de savoir et surtout : aimez ce que vous faites !
Des bécots !

 

[Ana-Lepses]

Alors les filles, vos impressions après cette rentrée ?

 

[Fluff']

Courage courage courage aux nouvelles élèves de prépa! Ca va faire maintenant deux ans que j'en suis sortie (hypokhâgne + khâgne) et je ne regrette pas une seule seconde. Avant d'entrer en prépa j'étais un peu terrorisée par les avis des uns et des autres ("Oui Machine a fait une prépa et elle n'a plus eu de vie sociale mais bon, c'est que deux ans hein...") mais ça s'est vraiment très bien passé alors croyez en vous!
Ici je parle des prépas littéraires: pendant la 1ère année, il y a une vraie ouverture sur le monde et même si la 2è année est une année à concours, il ne faut pas oublier qu'on se spécialise, ce qui veut dire plein d'heures de cours de la matière qu'on adore (normalement) et moins des autres.
Ne vous laissez pas décourager, dites-vous qu'une mauvaise note n'est pas une fatalité (car donnée selon les critères "prépa") et qu'au pire vous pouvez très facilement vous réorienter (n'oubliez pas de vous inscrire en parallèle à l'université)!

 

[Mawrcan]

J'ai fait ma rentrée en mpsi aujourd'hui, et on est 47 dans la classe... (et 10 filles en tout!! ^^ )

 

[Madame Pivert]

Courage à toutes pour la rentrée ! De toute façon si ça n'est pas fait pour vous, vous le saurez très vite (les 3 personnes qui ont quitté ma prépa l'avaient fait pendant la première semaine de cours).

Même si j'ai fait une prépa éco (ECS), je suis d'accord avec @Fluff' : la première année est super enrichissante (au niveau géopolitique, économique, compréhension de la société,...), et j'ai vraiment kiffé. J'avais même encore du temps pour sortir (un vendredi par mois... en première année ). Par contre ça a été ma seule activité extra-scolaire : j'ai du faire une croix sur le shopping, le cinéma, etc.
Mais honnêtement ça été moins dur que ce que je pensais de renoncer à tout ça.

Tout ce qu'on vous dit sur la prépa et ses bienfaits (et méfaits) est vrai : des potes pour la vie (en tout cas dans mon cas), des cours passionnants parce que les profs sont passionnés, apprendre à se connaitre, se dépasser, être tenace (j'ai eu 7 en philo toute la première année alors que je bossais à fond la matière... Le genre de truc qui m'était jamais arrivé au lycée), à penser par soi-même... Mais surtout, j'ai appris à classer les priorités !

- Apparences : j'ai vraiment relativisé l'importance du physique ! Le préparationnaire a généralement les cheveux gras et un jogging (j'exagère, mais à peine). Moi qui mettait 1h30 à me préparer au lycée, ça a été un bouleversement... De voir ça, et surtout de devenir petit à petit comme ça, sans aucun problème. J'avais tellement la flemme de me laver les cheveux et tout le monde s'en foutait des racines grasses des autres... (Du coup je suis passée au no poo, mais c'est une autre histoire) ! Et si j'ai depuis (je viens de finir mes deux ans) recommencé à prendre soin de mon apparence (ça fait quand même du bien de se sentir jolie), ça ne me pose plus de problème de sortir mal fringuée, pas maquillée ni épilée (voire j'emmerde les gens à qui ça en pose un).

- Potes : C'est dommage quelques part, mais ça a beaucoup écrémé mes potes de lycée : moins de temps pour les voir = on ne voit que les plus importants = on se rend compte que les autres ne nous manquent pas = on ne les voit plus. Pour ma part je le vis bien, mais je comprend que d'autres ne supportent pas ce régime social.

Donc ne faites une prépa que si vous le voulez vraiment. Même si j'en ai ch*er la deuxième année, je suis fière d'avoir surmonté ça et de ce que ça m'a apporté. Mais si vous ne rentrez pas dans le truc c'est vraiment l'horreur !

Si je peux vous donner des conseils, c'est :
1. Ne cherchez pas à entrer en compétition avec les autres gens de votre classe. Faites en des potes, des alliés. Certains jours une bonne ambiance de classe est la seule chose qui vous motive à aller en cours ! (La compétition, c'est avec les autres prépas )
2. Ne pétez pas plus haut que votre popotin ou la déprime vous guettera : y a pas de raison que vous soyez première de classe même si vous l'avez toujours été. Le mec qui se croyait plus intelligent que tout le monde dans ma promo (et qui cachait ses notes qui ne décollaient pas) a abandonné à un mois des concours pour ne pas prendre le risque de se rétamer... Au bout de 2 ans, c'est con.

Plein de bisous pour cette année ! De toute façon ça va passer trèèèèès vite

 

[Clelia1]

Courage à toutes les filles ! J'ai moi-même fait une prépa que j'ai fini depuis plus d'un an déjà, car j'entame ma deuxième année d'école d'ingénieur

J'ai donc fait deux ans de prépa BCPST, sans que ce soit pour moi les pires années de ma vie. Alors oui, on travaille (beaucoup), on ne fait pas grand chose d'autre mais à mon avis ça reste surmontable ... Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai aimé et que ces années ont été divertissantes, mais je suis réellement reconnaissante de tout ce que j'y ai appris, que ce soit au niveau de l'organisation, de la technique de travail, etc... Mais également pour tout ce que j'y ai appris sur moi-même, j'ai vu tout ce dont j'étais capable d'accomplir et j'ai rencontré des personnes formidables donc en ça, je pense que la prépa forme bien. Après, je n'irai pas jusqu'à dire que je recommande les yeux fermés, mais c'est clair que c'est une expérience !!

Si je peux vous aider, vous remonter le moral du mieux que je peux ou répondre à vos questions, n'hésitez pas !!!!!!

Cette année va passer plus vite que vous le pensez ... surtout si c'est la deuxième (écrits en avril les amis, c'est biiiiien plus proche que vous imaginez !!)

Des bisous

 

[rodeolilith]

Heeeey,
J'entre dans le cercle des prépa, je suis dans le bus pour entamer mon deuxième jour en ECE.
Perso, cette apprem c'est bizutage, si y'en a d'autre dans ce cas la, bonne chance et éclatez vous bien !

 

[Punkrawkgirl]

Je vais apporter un son de cloche peut-être un peu différent.
J'ai 27 ans, je suis véto. J'ai toujours voulu être véto ou presque, et après le lycée, c'était évidemment la prépa BCPST, alors que concrètement, je n'avais pas la moindre idée d'à quelle sauce j'allais être mangée. J'ai fait la Martin à Lyon, les deux ans. Deux ans que j'ai très mal vécu. Pour différentes raisons : je me suis pas du tout intégrée à la classe, je vivais chez ma grand tante tyrannique à l'autre bout de Lyon, bref... Mais principalement parce que c'était un mode de travail qui ne me convenait pas. Je n'ai jamais eu de difficultés en cours, ou quasiment pas, et si le sujet m'intéresse, je travaille seule. En prépa, j'ai eu l'impression d'être une oie qu'on gave avec un entonnoir dans le bec, sur des sujets qui, tout intéressants qu'ils soient, sont devenus la source de nausées à la seule vue de mes énormes classeurs.
J'ai eu des admissions en école d'ingé et je suis partie en 3è année de fac de bio à Dijon, où j'ai été simplement heureuse de retrouver le bonheur d'apprendre des choses qui me passionnaient, puis je suis entrée en école véto à Lyon, parce que travailler seule et rattraper le programme pour le concours fac ne me faisait pas peur. J'ai réussi l'école véto, n'ai repassé qu'un seul partiel dans toute ma scolarité. Je vivais à 10km de lyon, sans beaucoup de fric, sans bagnole, donc je me suis pas mal sacrifiée pour ce putain de rêve.
Mais avec les années, ce que je constate, c'est que tout ce temps passé sur mes classeurs, je ne l'ai pas passé à me demander sérieusement si je voulais vraiment être véto, si ça convenait vraiment au type de vie adapté à ma personnalité en pleine construction. Actuellement, je mets de côté pour repasser un master, parce que j'ai plutôt un profil de chercheuse, et que passer des soirées, des nuits, voire des week ends à bosser à la clinique et à se faire drainer l'énergie parce qu'on a un rôle social pour lequel on ne nous prépare pas, c'est pas ce que je veux faire de ma vie.
Tout ce que je dis, pour conclure, c'est de réfléchir et de se poser les bonnes questions, plutôt que rester le nez dans les bouquins et de penser que les bizutages et les soirées prépa sont la quintessence de l'existence. Vous passez des années à ne pas vivre. Et le temps passé en prépa et en école d'ingé ou autre, c'est un temps passé en vase clos, avec des gens qui ont vécu quasi la même vie que vous, les mêmes expériences "marquantes", ça n'aide pas à avoir une ouverture d'esprit, qui est pourtant ce qui manque dans ces milieux professionnels.
Maintenant que j'ai un boulot, de l'argent, un copain qui a le même état d'esprit que moi (pas question de subir la vie), à 27 piges, j'ai enfin la possibilité de profiter, de faire ma "crise d'ado", et j'ai un peu l'impression d'avoir loupé 8 années de ma vie à apprendre, par rapport à mes amis qui ont eu l'occasion d'avoir de vraies expériences.
Bref, bon courage à toutes pour votre parcours, et restez intègres.

 

[Yoé]

@Luh @Johnny @Clelia1 @Madame Pivert @Fluff' et tous celleux qui ont répondu après mon message : merci!
Ça m'a fait beaucoup de bien de lire tous ces témoignages.
Ma rentrée s'est bien passée finalement, les profs insistent beaucoup sur la charge de travail et l'importance d'un mode de vie sain, etc.. Ce que j'avais déjà lu ici finalement! Après réflexion je compte me remettre un au sport de manière régulière.
Pour le moment, et contrairement à hier soir bizarrement, je n'ai plus trop peur du travail qui m'attend, j'ai l'impression d'en être capable. Je sais que je suis capable de persévérer et de m'accrocher, et si les résultats ne sont pas ceux escomptés, je suis prête à travailler plus dur pour grappiller quelques points. En tout cas c'est mon état d'esprit avec cette journée de rentrée et la lecture de vos commentaires! Et c'est super positif parce qu'hier j'étais un peu une boule de stress.
J'ai eu mes premiers cours aujourd'hui c'était vraiment interessant! On verra bien comment ça se passe ensuite..

En tout cas, merci de partager vos expériences, bonnes ou moins bonnes, parce que c'est vraiment intéressant d'avoir autant de feedback.