Le topic des profs ou futurs profs !

[Marie Obrigada]

Hé dites, comment on sait qu'on a envie d'être institutrice et qu'on va pas se retrouver devant sa première classe en se disant que c'était une erreur ?
Et autre question peut-être stupide mais qui me tracasse beaucoup: est-ce qu'il faut avoir un profil très créatif ? Genre, savoir bricoler, dessiner, etc. ? Je suis TRES mauvaise pour ce genre de choses, du coup j'ai peur que mes élèves potentiels se disent que je suis trop nulle.
Et enfin: la sélection aux Masters d'enseignement est-elle très rude ?

- Pour ta première question, je crois qu'on ne peut pas vraiment savoir... mais le mieux est quand même de faire des stages pour voir et tester.

- La créativité peut être un plus mais ce n'est pas indispensable. C'est surtout utile en maternelle je pense, mais ça ne doit surtout pas être un frein pur toi.

- Pour le master enseignement, je ne sais pas, je ne l'ai pas fait.

 

[Julina.]

Hé dites, comment on sait qu'on a envie d'être institutrice et qu'on va pas se retrouver devant sa première classe en se disant que c'était une erreur ?
Et autre question peut-être stupide mais qui me tracasse beaucoup: est-ce qu'il faut avoir un profil très créatif ? Genre, savoir bricoler, dessiner, etc. ? Je suis TRES mauvaise pour ce genre de choses, du coup j'ai peur que mes élèves potentiels se disent que je suis trop nulle.
Et enfin: la sélection aux Masters d'enseignement est-elle très rude ?

Fais des stages, tente d'autres expériences avec des enfants, pour voir si ça passe, dans l'animation par exemple, ça peut te donner un aperçu. Après, il y a toujours un risque, mais c'est dommage de ne pas tenter. Au cour du master, il y a des stages en responsabilité il me semble, qui permettent de bien se rendre compte de la réalité du métier.
Pour la créativité, tu n'aimes pas inventer les choses ou tu n'es pas trop manuelle pour les réaliser? Comme missMM, je dirais que ça concerne plus la maternelle, mais si c'est un soucis d'inventivité, tu peux trouvé des tonnes d'idées déjà toutes prêtes entre les collègues, les livres, internet...

 

[Marie Obrigada]

Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de pleurer après le boulot, mais aujourd'hui ça a vraiment été difficile (mais j'ai bien conscience que cela pourrait être largement pire). En soit leur comportement est supportable même si le travail et les apprentissages perdent beaucoup en qualité à cause du bruit, ce qui me blesse surtout c'est que je sais qu'ils sont capables d'être beaucoup plus calmes, que là, ils profitent clairement de mon statut de suppléantes, de ma jeunesse et de mon inexpérience. Je déchante par rapport à la semaine dernière.

C'est le genre de journée qui me fait encore un fois m'interroger, m'épuise et me fais craindre la suite (à partir du moment où on commence à avoir peur on est foutue non ?) Je n'ai pas peur d'eux (heureusement) mais peur de ne pas leur apporter un apprentissage de qualité, ne pas faire progresser les enfants plus en difficulté, ne pas aider à l'épanouissement de ceux qui réussiront de toute façon. E j'ai peur du regard des parents et des autres enseignants aussi.

 

[AnonymousUser]

Ca fesait longtemps que je n'avais pas eu envie de pleurer après le boulot, mais aujourd'hui ça a vraiment été difficile (mais j'ai bien conscience que cela pourrait être largement pire). En soit leur comportement est supportable même si le travail et les apprentissages perdent beaucoup en qualité à cause du bruit, ce qui me blesse surtout c'est que je sais qu'ils sont capables d'être beaucoup plus calmes, que là, ils profitent clairement de mon statut de suppléantes, de ma jeunesse et de mon inexpérience. Je déchante par rapport à la semaine dernière.

C'est le genre de journée qui me fait encore un fois m'interroger, m'épuise et me fais craindre la suite (à partir du moment où on commence à avoir peur on est foutue non ?) Je n'ai pas peur d'eux (heureusement) mais peur de ne pas leur apporter un apprentissage de qualité, ne pas faire progresser les enfants plus en difficulté, ne pas aider à l'épanouissement de ceux qui réussiront de toute façon. E j'ai peur du regard des parents et des autres enseignants aussi.

Je pense qu'il est normal d'avoir des périodes de doutes, surtout après une journée difficile.

Mais tu dois aussi, il me semble, te tenir droit dans tes bottes et poursuivre la ligne de conduite que tu te donnes : leur faire un enseignement de qualité, en exigeant une certaine discipline de leur part. S'ils voient que tu ne flanches pas, tout rentrera dans l'ordre, mais pour cela tu dois être sûre de toi et ne pas laisser paraître, devant eux, que tu doutes, sinon ils vont s'engouffrer dans la brèche, et ça sera foutu

Il faut que tu arrives à leur faire comprendre que oui tu es suppléante, oui tu es jeune et inexpérimenté, mais malgré tout tu sais ce que tu veux pour eux : le meilleur


Bon courage

 

[Arc-en-Ciel]

Ca fesait longtemps que je n'avais pas eu envie de pleurer après le boulot, mais aujourd'hui ça a vraiment été difficile (mais j'ai bien conscience que cela pourrait être largement pire). En soit leur comportement est supportable même si le travail et les apprentissages perdent beaucoup en qualité à cause du bruit, ce qui me blesse surtout c'est que je sais qu'ils sont capables d'être beaucoup plus calmes, que là, ils profitent clairement de mon statut de suppléantes, de ma jeunesse et de mon inexpérience. Je déchante par rapport à la semaine dernière.

C'est le genre de journée qui me fait encore un fois m'interroger, m'épuise et me fais craindre la suite (à partir du moment où on commence à avoir peur on est foutue non ?) Je n'ai pas peur d'eux (heureusement) mais peur de ne pas leur apporter un apprentissage de qualité, ne pas faire progresser les enfants plus en difficulté, ne pas aider à l'épanouissement de ceux qui réussiront de toute façon. E j'ai peur du regard des parents et des autres enseignants aussi.

Je n'ai pas envie de verser dans la psychologie de comptoir, mais j'ai l'impression que tu mets la barre haute envers toi-même. Tu sais, à cet âge-là, et jusqu'en CE2 à peu près, les enfants ne se rendent pas encore vraiment compte qu'on est jeune ou inexpérimenté (si tu fais le test et que tu leur demandes quel âge ils pensent que tu as, il y en a forcément qui te diront un chiffre genre 50 ans). Dans la classe d'une de mes copines qui a 23 ans comme moi et qui a des CE1, certains croyaient même qu'elle avait connu l'époque où il n'y avait pas encore l'électricité, haha, c'est dire. Cette image de "jeune inexpérimentée", c'est juste celle que tu as de toi. Je suis CERTAINE que les enfants ne te perçoivent pas comme ça, ils te testent comme ils testeraient n'importe quelle personne qui arriverait nouvellement dans leur classe. Tu aurais 55 ans et 30 ans de bouteille, ils tenteraient quand même, et c'est normal. Il faut vraiment que tu prennes confiance en toi et que tu continues à t'affirmer, ne ressasse pas le fait que tu n'as pas d'expérience, les enfants n'en savent rien du tout!

 

[Marie Obrigada]

Je pense qu'il est normal d'avoir des périodes de doutes, surtout après une journée difficile.

Mais tu dois aussi, il me semble, te tenir droit dans tes bottes et poursuivre la ligne de conduite que tu te donnes : leur faire un enseignement de qualité, en exigeant une certaine discipline de leur part. S'ils voient que tu ne flanches pas, tout rentrera dans l'ordre, mais pour cela tu dois être sûre de toi et ne pas laisser paraître, devant eux, que tu doutes, sinon ils vont s'engouffrer dans la brèche, et ça sera foutu

Il faut que tu arrives à leur faire comprendre que oui tu es suppléante, oui tu es jeune et inexpérimenté, mais malgré tout tu sais ce que tu veux pour eux : le meilleur

Euh c'est gentil, mais si j'étais pessimiste je te dirai qu'ils se sont déjà engouffrée dans la brèche ouverte la semaien dernière. Mais je sais que j'exagère parce qu'ils ont un bon fond et de bonnes habitudes à la base. Nous étions peut-être tous fatigués du week-end... Merci en tout cas.
Bon courage

Je n'ai pas envie de verser dans la psychologie de comptoir, mais j'ai l'impression que tu mets la barre haute envers toi-même. Tu sais, à cet âge-là, et jusqu'en CE2 à peu près, les enfants ne se rendent pas encore vraiment compte qu'on est jeune ou inexpérimenté (si tu fais le test et que tu leur demandes quel âge ils pensent que tu as, il y en a forcément qui te diront un chiffre genre 50 ans). Dans la classe d'une de mes copines qui a 23 ans comme moi et qui a des CE1, certains croyaient même qu'elle avait connu l'époque où il n'y avait pas encore l'électricité, haha, c'est dire. Cette image de "jeune inexpérimentée", c'est juste celle que tu as de toi. Je suis CERTAINE que les enfants ne te perçoivent pas comme ça, ils te testent comme ils testeraient n'importe quelle personne qui arriverait nouvellement dans leur classe. Tu aurais 55 ans et 30 ans de bouteille, ils tenteraient quand même, et c'est normal. Il faut vraiment que tu prennes confiance en toi et que tu continues à t'affirmer, ne ressasse pas le fait que tu n'as pas d'expérience, les enfants n'en savent rien du tout!

Oui, tu as raison pour l'âge et l'expérience générale (et j'ai 3 mois d'expérience, ce n'est plus 0 ^^) par contre ils ont bien conscience que je ne connais pas cette classe et ses habitudes. Une petite m'a dit que je ne connaissais rien aujourd'hui parce que je cherchais du matériel... (mais ça ne m'a touché, je m'en rappelle juste à l'instant).

Et c'est vrai que j'ai certaines exigences envers moi, mais en même temps je ne me donne pas la peine nécessaire à la réussite (préparation notamment)

En fait, mes élèves sont normaux, c'est juste mon comportement et ma difficultés à canaliser leurs réactions qui me peine. Mais vu mes messages des jours précédents, ça devrait aller.

 

[Julina.]

Je suis plutôt d'accord avec toi Arc-en-ciel concernant missMM.
Tout dépend comment toi tu sens, si tu te sens légitime ou non en tant que prof. La chose qui m'a le plus discrédité moi c'est... le fait que la prof avant moi leur avait dit que j'étais jeune et qu'ils seraient ma première classe (merci!), mais bon, même avec ça, je m'en sors, je ne me suis pas laissée faire! A la limite, mon manque d'expérience, il se fait plus sentir avec les parents. J'ai eu un rendez-vous de quasiment 1h ce soir avec des parents (le petit qui fait des crises d'angoisse), et même avec toute la bonne volonté du monde et des conseils de collègue, je suis loin d'avoir assez d'expérience pour savoir réellement quel est le meilleur suivi pour lui.

Sinon, je pars à l'iufm deux semaines à partir de lundi prochain, et je suis en train de préparer mon remplacement avec un brigade qui est rattaché à l'école, donc disponible pour venir dans ma classe... et c'est dingue, j'ose pas lui dire "il faudrait faire ça dans la programmation..." j'ai plutôt tendance à dire "oh, mais en fait, tu fais comme tu veux". Ce me met un peu mal à l'aise de lui expliquer comment je fais pour chaque discipline, les rituels, les habitudes et tout, car il a plus d'expérience que moi, et pour si peu, il se dit "aahhhhhhh " dès que je lui explique comment je fais (là, pour le coup, c'est moi qui ne me sent pas légitime en tant que prof...)

 

[Marie Obrigada]

Je suis plutôt d'accord avec toi Arc-en-ciel concernant missMM.
Tout dépend comment toi tu sens, si tu te sens légitime ou non en tant que prof.

Pour tout dire non. Je me sens plus légitime qu'en septembre mais pas totalement légitime non plus. En tout cas, je me sens beaucoup plus dans le "rôle", ce qui est un premier pas vers la légitimé.

Je vais relire l'évaluation positive de mon ancienne directrice, ça va me rebooster un peu.

 

[Arc-en-Ciel]

Je suis contente, ma visite s'est bien passée. Bon, la classe du mardi est trop chouette et aujourd'hui il y avait sept millions d'absents à cause de la grippe/gastro/bronchite (rayez la mention inutile) mais bon, ça fait quand même toujours plaisir d'entendre qu'on fait bien son travail.

 

[Marie Obrigada]

J'ai parlé de mon souci avec mes collègues et ce qu'elles disent ne me rassurent pas vraiment, j'ai l'impression de faire comme elles disent mais probablement que non en fait.

Et une maman a remarqué dès le matin qu'ils se permettent des bavardes qu'ils ne faisaient pas avec la titulaire... ça me stresse d'imaginer que les parents peuvent me penser incompétente.

Demain formation sur le thème "se donner les moyens de progresser", je sens qu'en sortant je vais me demander encore plus si j'ai vraiment ma place ici (comme après chaque formation... quand je vois tout ce qu'il faudrait faire et que je n'arrive pas à faire ou être).

 

[Arc-en-Ciel]

Merci Alecto.
Entre temps j'ai lu beaucoup de choses sur l'enseignement, et j'ai vu la même statistique que toi au niveau des entrées en ENS... Ce qui m'a totalement dissuadée de mettre les pieds en prépa.
Je ne suis pas totalement sûre de vouloir faire prof de lettres, j'y pense beaucoup, mais il y a toujours le petit doute qui persiste, à savoir : suis-je à la hauteur, surtout au niveau de l'autorité ?
Ceci dit je pense qu'une licence de lettres modernes pourra m'offrir d'autres choix d'orientation, comme documentation, édition, documentaliste dans l'enseignement..

J'ai vraiment détesté la prépa, mais malgré tous ses défauts, il faut lui laisser le mérite de donner aux étudiants de vraiment chouettes méthodes de travail qui sont utiles quand on passe des concours ensuite - et qui font relativiser vis-à-vis du stress et de la pression que lesdits concours peuvent engendrer, parce que quand je préparais le CRPE, je pouvais toujours me dire "Tout va bien, ce ne sera jamais pire qu'en prépa" - Ceci dit, il y a aussi des facs très bien, mais je pense qu'il faut bien la choisir, parce qu'à l'université, je trouve qu'on peut très vite tomber dans l'écueil de la branlette intellectuelle !
Sinon, tu évoques le fait de te demander si tu seras à la hauteur pour le métier d'enseignant, je trouve que le concept "d'être à la hauteur" est un peu abstrait, mais en tout cas, profite de tes années de licence pour faire plein, plein de stages, ça te donnera déjà une bonne idée des réalités du métier !

 

[Arc-en-Ciel]

Slider dans les escaliers de l'école, ça, c'est fait.

Heureusement à ce moment-là, il n'y avait que les femmes de ménage pour apprécier et admirer cette magnifique chute, c'était un grand moment de solitude.
Moralité : ON NE COURT PAS DANS LES ESCALIERS, BORDEL ! (c'est pas faute de le répéter aux gamins toute la journée, pourtant, hein )