K
Kurmad
Guest
@Patate dorée
Mais c'est marqué "Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente [...]", je me répète, ce n'est pas écrit "Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente par les fonctionnaires mais les autres vous faites comme vous voulez". S'il n'y a pas de précision, ça s'applique à tout le monde, non ?
Évidemment qu'on ne peut pas obliger les gens à penser qu'un suspect est innocent. On a tous notre liberté d'opinion et notre avis personnel sur le sujet. En revanche, affirmer haut et fort (publiquement) qu'une personne est coupable avant son procès, je pense que personne n'a le droit de le faire.
De la même manière que tu as le droit de penser que les noirs/arabes/asiatiques/juifs/musulmans/etc. valent moins que les blancs/cis/hétéros/etc., mais tu n'as pas le droit de le dire et encore moins d'agir de façon discriminatoire.
C'est d'ailleurs pour ça que la presse est obligée de choisir ses mots prudemment, et de parler de "présumé coupable" même dans le cas d'une fusillade où le tireur a été abattu. Sinon on peut tomber dans la diffamation dont on débattait hier.
Personnellement j'avais adoré Douze hommes en colère, qui m'a vraiment ouvert l'esprit sur la solidité des preuves, la valeur des témoignages, et la nécessité de présomption d'innocence. Et donc de la nécessité d'un procès au lieu d'un tribunal populaire. C'est un film culte, vieux certes, mais qui n'a pas pris une ride.
EDIT : @Color Full La mémoire humaine est trop peu fiable pour que les témoignages soient des preuves solides. Elle est trop parcellaire et l'esprit est capable de la modifier après-coup, involontairement, et sans qu'il soit possible pour la personne de le savoir. C'est pour cela qu'on peut avoir des faux souvenirs (la plupart des gens en ont, par exemple créés à partir de photos de leur enfance).
Les personnes qui témoignent peuvent être de bonne foi (c'est-à-dire ne pas faire de faux témoignage), et pour autant raconter quelque chose qui n'a pas eu lieu, ou reconnaitre une personne qui n'était pas sur place.
C'est sûr qu'appliqué aux agressions sexuelles, c'est terrible car peut n'y avoir aucune autre preuve à apporter.
Mais c'est marqué "Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente [...]", je me répète, ce n'est pas écrit "Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente par les fonctionnaires mais les autres vous faites comme vous voulez". S'il n'y a pas de précision, ça s'applique à tout le monde, non ?
Évidemment qu'on ne peut pas obliger les gens à penser qu'un suspect est innocent. On a tous notre liberté d'opinion et notre avis personnel sur le sujet. En revanche, affirmer haut et fort (publiquement) qu'une personne est coupable avant son procès, je pense que personne n'a le droit de le faire.
De la même manière que tu as le droit de penser que les noirs/arabes/asiatiques/juifs/musulmans/etc. valent moins que les blancs/cis/hétéros/etc., mais tu n'as pas le droit de le dire et encore moins d'agir de façon discriminatoire.
C'est d'ailleurs pour ça que la presse est obligée de choisir ses mots prudemment, et de parler de "présumé coupable" même dans le cas d'une fusillade où le tireur a été abattu. Sinon on peut tomber dans la diffamation dont on débattait hier.
Personnellement j'avais adoré Douze hommes en colère, qui m'a vraiment ouvert l'esprit sur la solidité des preuves, la valeur des témoignages, et la nécessité de présomption d'innocence. Et donc de la nécessité d'un procès au lieu d'un tribunal populaire. C'est un film culte, vieux certes, mais qui n'a pas pris une ride.
EDIT : @Color Full La mémoire humaine est trop peu fiable pour que les témoignages soient des preuves solides. Elle est trop parcellaire et l'esprit est capable de la modifier après-coup, involontairement, et sans qu'il soit possible pour la personne de le savoir. C'est pour cela qu'on peut avoir des faux souvenirs (la plupart des gens en ont, par exemple créés à partir de photos de leur enfance).
Les personnes qui témoignent peuvent être de bonne foi (c'est-à-dire ne pas faire de faux témoignage), et pour autant raconter quelque chose qui n'a pas eu lieu, ou reconnaitre une personne qui n'était pas sur place.
C'est sûr qu'appliqué aux agressions sexuelles, c'est terrible car peut n'y avoir aucune autre preuve à apporter.
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