A part le refrain qui laisse penser que c'est un conflit générationnel, je trouve que c'est plutôt la 2e option.soit de vieilles personnes (mais comptant dans leurs rangs Tal, 25 ans, ou encore Jean-Baptiste Maunier, 24 ans), soit d’adultes qui ont réussi leur vie financièrement.
Je suis globalement d'accord avec ton propos, mais pas trop sur cette partie... Je suis un peu plus jeune que toi, 32 ans, et je fais partie des diplômé-e-s au chômage.Plus sérieusement, je vais avoir 38 ans et ma génération m'énerve avec son anti-jeunisse à deux balles (enfin, pour beaucoup mais il y a plein d'exceptions et sur ce forum même ) . A mon avis, nous avons largement notre part dans ce que vous vivez. (...)
Pour moi, cette chanson est politique. On vous dit "Pleurez pas et sortez vous les doigts du cul, on a fait la même" sans reconnaître qu'à notre époque, c'était bien différent .
J'ai pas lu tous les commentaires, donc je ne sais pas si certaines l'ont pointé...
Mais! Si on remet ce discours dans la bouche de citoyens de la cinquantaine qui s'adresseraient à leurs enfants, des personnes (du moins, les adultes de tout mon entourage) qui ont commencé à travailler (pour de vrai) à 13/14 ans, qui n'ont pas eu la chance de faire des études, la chance de se tester, de s'orienter, de se réorienter, car la pression sociale et parentale leur inculquait : si tu n'es pas fort dans toutes les matières, faut que tu ailles dans du manuel.
C'est un fait, il y a beaucoup moins de jeunes (et donc du travail !!) qui postulent dans des filières manuelles, d'où la recherche et la demande de main d'oeuvre étrangère.
Et il y a beaucoup plus de jeunes sur-diplômés qui ne trouvent pas de boulot.
C'est une chance, un luxe, d'avoir pu réaliser les études dans le domaine que l'on aime et de chercher (trouver, c'est encore mieux ! en vivre, faut s'en réjouir) un métier que l'on aime. Tous les adultes autour de moi ont toujours fait que des boulots alimentaires, nous sommes une génération qui avons voulu changer ça. C'est tout à notre honneur, mais le "plein emploi" concernait tous les secteurs de travail, pas seulement ceux recherchés et voulus.
Parce qu'à l'origine, le message de Coluche, n'était-ce pas de filer "un coup de main à ceux qui n'ont plus rien, sans idéologie, discours ou baratin"?
Il y a une ou deux phrases qui m'ont choquée. Mais Jean-Jacques Goldman et une personne qui me semble (très) naïve et bon enfant, avec de bonnes intentions. La chanson est mal tournée, maladroite, mais il y a moyen de voir le côté espoir : vous êtes dans la merde mais vous êtes en vie ! Ceci je n'apprécierais que mes parents avancent ce genre d'arguments non plus.
Je suis on ne peut plus d'accord avec toi. En plus, le but des Enfoirés c'est d'inciter les gens à donner (en gros), alors quand on voit que plusieurs sont concernés par l'évasion fiscale, comme on l'a découvert avec le scandale SwissLeaks (coucou Michèle Laroque), ça me donne envie de hurler. Solidarité OK, mais avec l'argent des autres...?Honnêtement, on peut parler de maladresse quand on lit un post ambigu sur un forum, parce qu'il est écrit de façon spontanée, par une personne qui n'a pas fait forcément d'études de communication derrière. Là on parle d'une chanson qui a probablement demandé plusieurs mois de travail pour aboutir au résultat final, lue et relue par toute une communauté de gens dont c'est le métier de faire 1) la comm des Enfoirés 2) passer un message. Donc vraiment, l'excuse de la "maladresse", je ne l'accepte vraiment pas.
Et si le message global est "vous êtes dans la merde mais en vie", je veux dire, encore une fois, la chanson des Enfoirés, c'est presque une institution en France, depuis le temps que ça dure, et le message serait, en substance "oh bah c'est pas cool d'être mort ! c'est trop chouette la vie alors voyez le côté positif, vous pourriez être mort !" ... C'est un peu léger quand même...