On aura beau ergoter tant qu’on veut, tous les mannequins hommes ont des bras (ou une femme à côté).
Ce qui semble dérangeant je pense, ce qui me dérange en tant que femme c’est de vivre et de « tomber » dans un endroit neutre et quotidien sur un morceau de femme « parfait ». Je n’ai pas envie de tomber sur des morceaux de femmes en allant prendre le bus, le métro, en marchant dans la rue. Ce genre de pub ne me dérangerait pas du tout dans un magazine de lingerie/ de vêtements ou sur la devanture d’une boutique de lingerie d’ailleurs. La encore comparaison n’est pas raison, je tombe très peu sur des morceaux d’hommes sexualisés dans la rue.
La question c’est ce qu’on achète, une photo en noir et blanc avec la moitié d’une culotte ça renseigne pas tellement sur l’aspect de la dite culotte. Donc, si on achète pas la culotte on achète quoi? Le désir?
Les mécanismes qui poussent à consommer sont assez connus mais sans doute que cette pub accumule les « erreurs » (panneau énorme, femme morcelée etc) et qu’au bout d’un moment, ça se voit ce qu’on essaie de nous faire gober. Et certaines en ont peut être marre.
Je n’ai aucun problème particulier avec les gens nus/ le sexe mais là il ne s’agit pas de ça, mais d’une dynamique plus pernicieuse. C’est pas une pub durex ou une couverture de hot video, ça a un relent très très sexuel et c’est affiché en 4m sur 4 dans la rue. Il y a un implicite sexuel mais un affichage neutre (dans la rue donc), personnellement ça me donne un arrière goût pas très agréable. On sait que les problèmes avec les implicites c’est justement la confusion qu’ils entretiennent, les non-dits, projections qu’ils permettent. On parle beaucoup de prévention mais quels effets ont ce genre de pub sur les gens? On expose sans cesse des morceaux de femmes, presque jamais d’hommes alors que la conduite sociale est censée être celle du respect et du consentement mutuel. Montrer c’est exposer au regard, c’est affaiblir (en témoignent toutes expressions type « se sentir nu »), c’est donner l’image à tous ceux qui la voit. Exposer sans cesse des femmes nues c’est faire appartenir le corps des femmes à la société et sans aucune réciproque (peu d’images d’hommes nus) et les résultats touchent toutes les femmes et tous les hommes.
Ce qui semble dérangeant je pense, ce qui me dérange en tant que femme c’est de vivre et de « tomber » dans un endroit neutre et quotidien sur un morceau de femme « parfait ». Je n’ai pas envie de tomber sur des morceaux de femmes en allant prendre le bus, le métro, en marchant dans la rue. Ce genre de pub ne me dérangerait pas du tout dans un magazine de lingerie/ de vêtements ou sur la devanture d’une boutique de lingerie d’ailleurs. La encore comparaison n’est pas raison, je tombe très peu sur des morceaux d’hommes sexualisés dans la rue.
La question c’est ce qu’on achète, une photo en noir et blanc avec la moitié d’une culotte ça renseigne pas tellement sur l’aspect de la dite culotte. Donc, si on achète pas la culotte on achète quoi? Le désir?
Les mécanismes qui poussent à consommer sont assez connus mais sans doute que cette pub accumule les « erreurs » (panneau énorme, femme morcelée etc) et qu’au bout d’un moment, ça se voit ce qu’on essaie de nous faire gober. Et certaines en ont peut être marre.
Je n’ai aucun problème particulier avec les gens nus/ le sexe mais là il ne s’agit pas de ça, mais d’une dynamique plus pernicieuse. C’est pas une pub durex ou une couverture de hot video, ça a un relent très très sexuel et c’est affiché en 4m sur 4 dans la rue. Il y a un implicite sexuel mais un affichage neutre (dans la rue donc), personnellement ça me donne un arrière goût pas très agréable. On sait que les problèmes avec les implicites c’est justement la confusion qu’ils entretiennent, les non-dits, projections qu’ils permettent. On parle beaucoup de prévention mais quels effets ont ce genre de pub sur les gens? On expose sans cesse des morceaux de femmes, presque jamais d’hommes alors que la conduite sociale est censée être celle du respect et du consentement mutuel. Montrer c’est exposer au regard, c’est affaiblir (en témoignent toutes expressions type « se sentir nu »), c’est donner l’image à tous ceux qui la voit. Exposer sans cesse des femmes nues c’est faire appartenir le corps des femmes à la société et sans aucune réciproque (peu d’images d’hommes nus) et les résultats touchent toutes les femmes et tous les hommes.