Iel précise bien sur sa fiche de poste que les cailloux à casser font 500 g et embauche des salariés qui sont prêts à casser des cailloux de 500 g car le poid de ces cailloux ne les dérange pas. Celleux qui ne veulent pas casser de cailloux peuvent trouver un emploi dans le secteur des plumes.
Si seulement c'était toujours comme ça.
J'ai travaillé, et travaille encore, avec des gens qui n'en ont rien à faire de la fiche de poste et qui décident juste d'en faire le moins possible, quitte à pénaliser les collègues.
Un peu comme si on était 5 cuisiniers pour préparer 100 plats donc 20 plats chacun et que t'en as vais :
- 1 qui disait "J'arrête de cuisiner, je refuse de continuer" et la hiérarchie n'ose rien faire. Donc tu ne sais pas ce qu'elle branle de ces journées mais en tout cas, sa part revient aux autres. Donc ce n'est plus 20 plats chacun mais 25 qu'il faut préparer.
- 1 qui disait "À la place, je vais écrire ce livre de cuisine mais promis, ça va vous aider pour plus tard" alors que 1) Non et 2) Il prend à peu près 5 fois le temps nécessaire à l'écriture du livre pour s'éviter de cuisiner. Au moins, la première personne avait eu l'honnêteté de dire qu'elle ne voulait plus cuisiner plutôt que de faire semblant. Donc on passe à 33/34 plats chacun.
- 1 qui disait "Ok, mais moi je ne cuisine pas tel et tel plats" donc une partie de ses 33/34 plats se reportent sur les 2 autres.
Et comme sur les 2 autres personnes, l'une est absente (en l'occurrence, dans mon service, 9 mois pour congé maternité suivi d'un peu de parental ou un autre truc dans le même genre), bah il reste une seule personne pour faire le taf. Trop cool.
On pourrait dire que celles et ceux ne voulant pas cuisiner n'ont qu'à trouver un autre emploi ailleurs mais c'est tellement plus confortable pour certaines personnes de rester en poste en étant payées à rien foutre que de chercher un boulot ailleurs avec les risques que cela implique (rupture de la période d'essai, management toxique, collègues pas sympa, missions encore pires, etc.) que tu te retrouves avec des gens qui ne font pas leur part.
Avec en contrepartie, des gens qui donnent encore et encore et qui eux, ne sont pas remerciés.