Ben du coup, un bon article de Slate : Et si on arrêtait d'être patients avec les anti-vaccins ?
En janvier 2016, le ministère de la Santé a lancé une consultation citoyenne sur internet dans le cadre du Plan d’action pour la rénovation de la politique vaccinale sur le caractère obligatoire de trois vaccinations (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Une initiative qui a tout de la grossière erreur et de l'aveu d'échec.
Quoi de mieux pour entériner un sentiment de défiance que de donner l'impression à la population –et surtout aux anti-vaccins– qu'après tout, le caractère obligatoire des vaccinations, c'était pas une si bonne idée? Cela ne peut qu'instiller l'idée que les pouvoirs publics et les autorités sanitaires sont eux-mêmes hésitants. Alors même que la politique vaccinale, en tant qu'outil essentiel de la protection collective doit au contraire être présentée au public comme le fruit d'études scientifiques inébranlables et justifiée purement et simplement par l'éradication de maladies et les évolutions spectaculaires de la santé infantile.



Pour reprendre ton exemple de la tuberculose (mais ça marche aussi pour plein d'autres maladies infectieuses), une très haute couverture vaccinale permet justement aux personnes qui ne peuvent pas être vaccinées (ce sont souvent des personnes à la santé déjà précaire) et/ou immunodéprimées de ne pas risquer de choper des maladies comme celles-là. Par exemple pour la rougeole il me semble que c'est 95% de taux de vaccination qui est considéré comme une couverture vaccinale optimale (en gros si les gens vaccinés chopent la maladie, combattue par le vaccin, ça ralentit voir stoppe la propagation, c'est pour ça que c'est important d'avoir une couverture très haute, pour faire barrage aux maladies).